Le circuit de la récompense

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HYPNOMED

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Je tente une petite ouverture sur un sujet qui me passionne que je dédie particulièrement à Laurenzo

dont les messages m'ont interpellé :


Connaissez vous les mécanismes de l’activation du "circuit de la récompense" du fonctionnement mental humain ?

Un processus qui semble primordial dans le fonctionnement du mental humain et qui pourrait expliquer les phénomènes d’addiction

et de dépendance et permettre le développement de techniques pour les traiter efficacement ?

Les neuroscientifiques sont entrain de répertorier les facteurs qui peuvent intervenir dans cette activation

Les messages métaphoriques permettraient ainsi l’activation de ce circuit qui fait intervenir notamment la dopamine

Le processus hypnotique serait est un des moyens de développer cette activation en boucle et/ou de réguler son fonctionnement

J’espère que ce sujet sera l’occasion d’activer positivement nos circuits mentaux… pour le meilleur et sans le pire…

Cordialement

Hypnomed
 
M

Métaphore

Invité
Est-il possible de résumer ce que vous appelez : les mécanismes de l’activation du "circuit de la récompense" du fonctionnement mental humain ?

Car le vocabulaire Ericksonnien est très différent de ma formation, et j'ai souvent remarqué sur le forum que beaucoup de termes Ericksonnien employés voulaient dire dans la même chose dans ma formation sous d'autres termes.

Donc merci de préciser votre formulation, je suis moi même intéressée de ce que vous avez à dire :D .
 
jeangeneve

jeangeneve

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là bas,
Bonsoir,

excellent sujet qui mérite développement en effet

même en thérapie je pense non ?

attend des réponses et vraiment ravis de ce post


a suivre de près
 
M

Métaphore

Invité
Ben j'ai vu et lu en diagonale le dernier lien, ben j'ai pas appris grand chose de plus... et je ne comprends pas trop le lien que vous faites avec Laurenzo ?...

Mais peut être que Laurenzo pourra nous dire si cela lui parle ?... :roll:


Néanmoins je retiens dans le dernier lien ce passage :

Très récemment, les scientifiques on découvert que le cerveau ne fait pas la différence entre une expérience réelle ou une expérience imaginée de façon très vivide. En d’autres mots, le corps va réagir à quelque chose d’imaginé. Si vous demandez à votre coeur de battre plus
vite, il est peu probable qu’il le fera. Mais si vous imaginez que vous marchez dans une ruelle sombre, la nuit, et que vous entendez des pas pressés derrière vous, il battra plus vite.

En état hypnotique l’imagination est découplée et permet de vivre intensément des expériences imaginaires qui seront considérées comme réelles par le cerveau (création des nouvelles mémoires affectives du comportement et/ou de l’état désiré).

En résumé, le travail hypnotique revient à créer des nouveaux circuits, etc...


Ce passage me conforte dans mon travail en rêve éveillé car il est le reflet de ce message, ce qui revient à dire qu'il s'agit d'un véritable travail thérapeutique incontestable...même si la démarche est un peu différente...

Et évidemment je suis d'accord que la thérapie hynotique repose sur ce principe, mais globalement je ne comprends pas trop le titre avec ce lien... :roll:
 
L

laurenzo

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Bonsoir,

Il aurait été intéressant (surtout concernant le dernier lien) de savoir quel est le niveau de réussite de leur programme.

Merci tout de même pour les liens et bonne nuit !
 
HYPNOMED

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Merci pour vos remarques, Métaphore

Je n’avais pas perçu l’aspect directement métaphorique de l’expression « circuit de la récompense » car c’est un modèle de recherche cartésien avec des bases anatomiques, biochimiques et physiologiques et en addictologie plutôt considéré dans le domaine psychologique des automatismes réflexes « pavlovien » et de la psychothérapie comportementale

L’ouverture hypnotique et la représentation métaphorique sont donc très intéresssants pour élargir le concept et agir au plus profond du système.Cela a déjà commencé d’être exploité par l’activation de " cyber-ressources " sur le web, manifestement :
http://www.devernon.org/Site/sevrage_ta ... tions.html (Site du Docteur Devernon de Nice)

Je vais essayer de creuser un peu plus sur ce plan !
Hypnomed.
 
HYPNOMED

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Métaphore à dit:
Ben j'ai vu et lu en diagonale le dernier lien, ben j'ai pas appris grand chose de plus... et je ne comprends pas trop le lien que vous faites avec Laurenzo ?...

Mais peut être que Laurenzo pourra nous dire si cela lui parle ?... :roll:

Ayant observé les efforts de rigueur scientifique dans les interventions de Laurenzo, je pensais que l'exemple de ce modèle

thérapeutique pouvait l'intéresser et je souhaitais avoir son avis dans le cadre de mes recherches pratiques.



laurenzo à dit:
Bonsoir,

Il aurait été intéressant (surtout concernant le dernier lien) de savoir quel est le niveau de réussite de leur programme.

Merci tout de même pour les liens et bonne nuit !

J'ai posé cette question par mail aux intervenants du site présenté !

En espérant une réponse éclairante !

Hypnomed
 
M

Métaphore

Invité
HYPNOMED à dit:
Merci pour vos remarques, Métaphore

Je n’avais pas perçu l’aspect directement métaphorique de l’expression « circuit de la récompense » car c’est un modèle de recherche cartésien avec des bases anatomiques, biochimiques et physiologiques et en addictologie plutôt considéré dans le domaine psychologique des automatismes réflexes « pavlovien » et de la psychothérapie comportementale

L’ouverture hypnotique et la représentation métaphorique sont donc très intéresssants pour élargir le concept et agir au plus profond du système.Cela a déjà commencé d’être exploité par l’activation de " cyber-ressources " sur le web, manifestement :
http://www.devernon.org/Site/sevrage_ta ... tions.html (Site du Docteur Devernon de Nice)

Je vais essayer de creuser un peu plus sur ce plan !
Hypnomed.


Après avoir parcouru votre dernier lien, je comprends maintenant la correspondance "circuit de la récompense" avec la dépendance...

Donc effectivement les techniques hypnotiques sont intéressantes, mais je ne suis pas sûr que la représentation métaphorique soit suffisante dans tous les cas, car parfois, même souvent, l'individu souffre de schémas erronés qui l'on conduit dans cette dépendance, et on sait bien que souvent une addiction peut être remplacée soit par une autre, ou bien prendre une autre forme de pathologie, donc traiter que la dépendance ne m'apparaît pas suffisante. Mais chaque cas est particulier...
 
castorix

castorix

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Bonjour,

Voici une (enfin, même plusieurs) question(s) amenant des réponses sous forme d'hypothèses intéressantes ; à condition peut-être de ne pas s'égarer hors... du circuit.

Je propose un développement théorique.
Comme c'est long, très long, ceux qui n'ont pas le temps éviteront de lire tout ça... :wink:

HYPNOMED à dit:
Connaissez vous les mécanismes de l’activation du "circuit de la récompense" du fonctionnement mental humain ?

Un processus qui (...) pourrait (...) permettre le développement de techniques pour les traiter efficacement ?
(...)
Les messages métaphoriques permettraient ainsi l’activation de ce circuit qui fait intervenir notamment la dopamine

Le processus hypnotique serait est un des moyens de développer cette activation en boucle et/ou de réguler son fonctionnement

Le circuit dit "de la récompense" n'est pas décrit isolément par les scientifiques qui en ont inventé les descriptions premières : il s'agit en fait du système de récompense /punition. Au plaisir s'oppose en effet l'aversion (ou la douleur).

Neuro-anatomiquement, le circuit mésolimbique participe de neurones dopaminergiques (= qui se parlent par l'intermédiaire de la dopamine, petite substance hormonale = neurotransmetteur). Il serait très actif dans le phénomène de renforcement, un type de mémorisation spécifique (aux réponses automatisées dirais-je) et ainsi au conditionnement : la mémorisation d'émotions négatives associées à des situations de manque/besoin, ou d'émotions positives coïncidant avec la consommation/satiété, y est en effet essentielle.

Le circuit mésocortical qui est l'autre élément du système, débute au même endroit (haut du tronc cérébral) mais se projette vers différentes zones du cortex. Il serait déterminant pour l'influence cognitive de l'imprégnation émotionnelle, d'où une forte influence sur la valeur que le sujet va accorder dans sa vie à la consommation de toxiques (si c'est de cela qu'il est question) par rapport aux autres sphères d'intérêt : ce truc fait de moi quelqu'un de plus ou moins drôle, ou pénible, ou bien ma maman n'aimerait pas que je fasse ça...

Alors voici ce que j'ai retenu, au-delà des publications existant depuis 1980 environ, des conférences les plus récentes sur le sujet auxquelles j'ai assisté, données par des chercheurs français (mais si... parce que je les comprends mieux... même si leurs diapos sont toutes en anglais...) : il semble que tout se passe comme si :

- en temps normal un sujet fait quelque chose, en retire du plaisir ou/et du déplaisir (rien n'est univoque dans la vie !), et inscrit dans ses mémoires des informations qui seront réemployées pour la construction de ses motivations à faire ou non des choses qui ressemblent à ce qu'il vient de faire.
- cela passe par des circuits qui fonctionnent à la dopamine (cf + haut).

- certains toxiques ont la propriété d'exciter les neurones à dopamine ; mais justement c'est très toxique, à certaines doses ça stimule des mécanismes qui enclenchent (parmi d'autres) des réactions dites de plaisir, on pourrait dire "automatiquement" (exemple de l'alcool : les gens font des trucs bizarres ET la dopamine est sur-secrétée, alors ils "mémorisent" que ça leur a fait du bien quelque part). Et le problème est que l'usager n'a pas beaucoup de moyens de savoir où il doit s'arrêter, compte tenu de sa propre susceptibilité génétique.

- oui mais... le caractère "forcé" de la sensation de plaisir conduit, par l'excitation "sans nuance" de tous ces circuits, à saturer le système sans inscription d'infos pertinentes (genre : si je mange trop de beurre je me sens ballonné etc.) d'où une absence, à partir d'une certaine quantité de répétitions, de possibilité de régulation corticale. Ainsi le sujet devient motivé pour l'action (de consommer) mais uniquement par le "souvenir" chimique de ce que cela va reproduire la sensation.

- de là, une situation de "cerveau addict" : plus besoin de donner du sens à ce comportement de consommation (peu importent la réunion de famille, la fête entre collègues, le goût de se sentir plus drôle devant les amis, etc), le comportement est répété et répété encore. Pas de véritable choix (qui est la caractéristique d'un être évolué, par différence avec l'attirance des fourmis pour le sucré et les messages chimiques des congénères).

- j'en viens à la transposition vers l'hypothèse presque philosophique : tout se passe alors comme si, les circuits étant "grillés" par l'usage toxique, le sujet ne pouvait plus ressentir que du manque, du besoin, du désintérêt, etc. dans toute situation "normale" (je veux dire : dont, autrefois, le sujet tirait des plaisirs simples et souvent non conscients : respirer l'air frais à la fenêtre = plaisir, boire 1 verre d'eau = plaisir...).

- donc, comme si son échelle de valeurs était définitivement bousillée : vivre normalement devient une sorte de souffrance !

Voilà la question philosophique qui arrive, après que j'aurai précisé : sur 100 usagers de substances toxiques, ceux qui restent marqués ("cerveau addict" et non plus comme avant) représentent 86% de la population, toutes moyennes évaluées sur l'ensemble des toxiques connus.

LA question : peut-on revenir en arrière ?? pour ce sujet qui a usé (et abusé) de son, ses toxique(s) (car le plus souvent il prend plusieurs toxiques... ce qui donne encore moins de chances... ) :cry:

Eh bien Hypnomed, désolé mais, les avis sont très partagés - et plutôt en faveur de la réponse négative.

Perso je ne vois pas ce qui changerait dans le fait d'employer l'hypnose là-dedans.
Soit le sujet est motivé (à nous de l'aider à renforcer sa motivation, ça c'est vrai ! en lui facilitant la tâche pour se remémorer des choses auxquelles il a perdu l'habitude de penser) et ok pour y faire qqe chose
...
...soit il ne l'est pas, et l'hypnose ne sera pas là non plus pour renverser la situation ! si c'est allé trop loin.

D'autant que les toxiques dont nous parlons, abîment énormément les neurones : pour l'alcool c'est la mémoire et les facultés d'adaptation qui sont le plus agressivement altérées, pour la nicotine ce sont les goudrons du tabac qui bouchent les artères cérébrales et nuisent aux capacités d'oxygénation du sang, pour les drogues les plus speedantes on peut voir fusiller des centres fragiles, comme lorsqu'après une prise unique d'ecstasy un sujet reste parkinsonien - ses neurones fabriquant la dopamine étant "grillés" dans l'une des zones les plus fragiles...

Je me prononcerai moins pour les addictions genre jeux d'argent, car là c'est socialement que les ravages peuvent être plus marqués. Et encore, s'il n'y a pas association avec l'alcool, le tabac, par ex.


(merci de me pardonner les simplifications un peu abusives peut-être, pour éviter que la description théorique ne soit encore plus longue...).
 
M

Métaphore

Invité
=> Castorix,


Ce que vous rapportez c'est le mécanisme du système nerveux et des circuits correspondants : drogue/plaisir/dépendance/souffrance... mais comme j'ai dit précédémment si on s'arrête en hypnose à soigner la dépendance, même si le sujet est très motivé (condition impérative), il est fort probable d'être en échec.

Ca me rappelle un ancien topic qui parle du même principe :

https://www.transe-hypnose.com/sujet/accouchement-sous-hypnose.29/

Et je pense qu'en hypnose, on ne doit pas traiter que l'addiction, mais aller bien plus loin.

Pour en revenir au "circuit de la récompense", le sujet en manque de ses besoins vitaux ou dit autrement de ces traumas non résolus, recherche toujours le plaisir/souffrance soit dans la dépendance soit dans la dépression, après c'est juste une question de niveau de profondeur.
 
castorix

castorix

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Bonsoir,

Métaphore je n'ai pas saisi ce que vous entendez par "soigner la dépendance" ?
Je vous remercie de développer l'idée, les principes, les modalités ; idem pour "traiter l'addiction"

Métaphore à dit:
... si on s'arrête en hypnose à soigner la dépendance, même si le sujet est très motivé (condition impérative), il est fort probable d'être en échec.
(...)
Et je pense qu'en hypnose, on ne doit pas traiter que l'addiction, mais aller bien plus loin.

Pour en revenir au "circuit de la récompense", le sujet en manque de ses besoins vitaux ou dit autrement de ces traumas non résolus, recherche toujours le plaisir/souffrance soit dans la dépendance soit dans la dépression, après c'est juste une question de niveau de profondeur.

Ensuite, je n'ai pas compris où vous faites intervenir des traumas non résolus. Je veux dire, il ne me semble pas que des traumas non résolus soient systématiquement en jeu chez les chercheurs de sensations fortes par exemple, ou chez le jeune qui à l'adolescence commence à goûter au tabac ?

Enfin, l'idée selon laquelle un sujet "cherche la souffrance dans la dépression" (si je vous ai bien lue) me semble être une application des idées fondatrices de la psychanalyse, et particulièrement l'idée selon laquelle il existerait une "pulsion de mort" (idée avancée par S. Freud, mais idée empruntée par Freud à certains philosophes comme l'a récemment soutenu Michel Onfray).
Et, il se trouve que je suis en désaccord avec les idées freudiennes concernant la pulsion de mort (qui me semble être un élément mythologique, et pas un principe biologique ni philogénétique ni ontogénétique). Comme la plupart des thérapeutes fondant leur travail sur la systémique.
Aussi je me dis que ce n'est peut-être pas l'idée que vous aviez voulu expliquer, en ce qui vous concerne ?
 
M

Métaphore

Invité
Castorix,

Ce que vous me demandez prendrait beaucoup de temps, car je pense que vous savez très bien ce dont je parle, même si je ne l'articule pas de la même façon que vous aussi scientifique.

Sinon lisez le lien de Hypnomed :

http://www.devernon.org/Site/sevrage_ta ... tions.html

Les addictions couvrent des personnalités pathologiques plus en souffrance.

Vous parlez sur un plan physiobiologique, et moi sur un plan psychologique.

:arrow: Je veux dire, il ne me semble pas que des traumas non résolus soient systématiquement en jeu chez les chercheurs de sensations fortes par exemple, ou chez le jeune qui à l'adolescence commence à goûter au tabac ?

Il faut faire une différence avec un besoin d'adrénaline, et une addiction...

:arrow: Enfin, l'idée selon laquelle un sujet "cherche la souffrance dans la dépression" (si je vous ai bien lue)

Non le sujet ne "cherche pas la souffrance dans la dépression, il est prisonnier de ses schémas de dévalorisation, d'impuissance, etc... et quand je reprend le terme de "circuit de la récompense" (cf Hypnomed) c'est pour dire que l'individu fonctionne sur ce principe et le sujet qui n'a pas eu ces besoins vitaux de comblés dans le passé, son enfance, est toujours en recherche de la récompense, mais finit par s'enfermer dans la dépression ou dans la dépendance...

Concernant l'idée de la pulsion de mort n'est pas totalement faux, si on considère que la dépression amène souvent cette pulsion de suicide.

Ma façon de résumer vous paraîtra certainement simpliste, mais cela me prendrait trop de temps de développer surtout que j'interviens suffisamment sur le forum.

Donc désolée si ma réponse et mon vocabulaire ne répondent pas à vos attentes, je ne suis pas une neuroscientifique moi... :oops:
 
valikor

valikor

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addictions : mon interprétation

tous les ressentis négatifs (/ au passé et au présent) consomment ou diminuent le niv de dopamine et autres neurotransmetteurs; et ceux, même si la personne ni pensent pas. Quand elle ressasse, c'est encore plus bas...

les ressentis positifs augmentent ces niveaux, donnant donc de "l'énergie".

Pour maintenir un certain équilibre, automatiquement on fera appel à des plaisirs faciles qui permettront de monter ces niveaux quand ils seront trop bas...

thérapie stratégique : travail du caractère pour éviter de conserver des traits toxiques puis des ressentis négatifs restants encore marquants....

après en plus, pour certains, il faudra travailler à diminuer l'impression que cette dépendance fait partie de soi, sinon elle se maintiendra...
 
L

laurenzo

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Pour vérifier si cette théorie est plausible, avez-vous déjà 'sorti' durablement des personnes de drogues dures (cocaïne, héroïne...)?
 
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Métaphore

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laurenzo à dit:
Pour vérifier si cette théorie est plausible, avez-vous déjà 'sorti' durablement des personnes de drogues dures (cocaïne, héroïne...)?

Il est fort peu probable que ce type de personnes se présentent chez un hynothérapeute... :roll:

Ce type de personnes sont extrêmement fragilisés, du fait même des substances toxiques ingérées qui affaiblissent voire détruisent tous les circuits neurologiques, comme l'expliquait Castorix.

Une thérapie stratégique classique me semble loin d'être suffisante, il faut à mon avis une prise en charge bien plus soutenue. Ces individus font apparaître des troubles de personnalité assez sévères, donc je pense sans être médecin mais d'après ce que j'ai lu, qu'un traitement médicamenteux est aussi nécessaire.

A mon avis il est très difficile de traiter des accros aux drogues dures... déjà de part leur manque de motivation à guérir.


J'ai déjà entendu que certaines personnes chez qui on a traité uniquement la dépendance ont sombré dans la dépression... bien sûr ce n'est pas une généralité, c'est bien pour ça que traiter que l'addiction n'est qu'illusoire car souvent rattachée à d'autres choses...
 
valikor

valikor

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laurenzo à dit:
Pour vérifier si cette théorie est plausible, avez-vous déjà 'sorti' durablement des personnes de drogues dures (cocaïne, héroïne...)?
oui. je n'en ai pas reçu des masses cependant.
pour le cannabis, c'est bien plus fréquent...et son utilisation est bien plus répandu dans la société qu'on ne suspecte.

il faut aussi ds ce cas évacuer les expériences, de plaisir intense et fortement ressenti, liées à ces drogues. c'est plus dur que d'évacuer la douleur... mais possible.
 
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laurenzo

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valikor à dit:
laurenzo à dit:
Pour vérifier si cette théorie est plausible, avez-vous déjà 'sorti' durablement des personnes de drogues dures (cocaïne, héroïne...)?
oui. je n'en ai pas reçu des masses cependant.
pour le cannabis, c'est bien plus fréquent...et son utilisation est bien plus répandu dans la société qu'on ne suspecte.

il faut aussi ds ce cas évacuer les expériences, de plaisir intense et fortement ressenti, liées à ces drogues. c'est plus dur que d'évacuer la douleur... mais possible.

Je distinguerais les drogues douces des drogues dures. Donc vous êtes arrivé à rompre une dépendance aux drogues dures de manière durable en employant juste l'EMDR durant quelques séances c'est bien cela?
 
L

laurenzo

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Métaphore à dit:
Laurenzo que pensez vous de la vidéo du lien suivant :

https://www.transe-hypnose.com/sujet/la-conscience-comme-un-tableau-de-bord-de-pilotage.3246/

http://www.youtube.com/watch?v=uMJfFA7r ... _embedded#


Qu'est ce que cela vous évoque ?

Vidéo intéressante.

J'aime beaucoup comprendre, avoir des informations objectives (on ne me l'aurait pas reproché? :wink: ) donc je ne peux que remercier ceux qui nous apportent des connaissances précises et documentées en étant par exemple ravi du retour de Castorix.
 
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Métaphore

Invité
laurenzo à dit:
Métaphore à dit:
Laurenzo que pensez vous de la vidéo du lien suivant :

https://www.transe-hypnose.com/sujet/la-conscience-comme-un-tableau-de-bord-de-pilotage.3246/

http://www.youtube.com/watch?v=uMJfFA7r ... _embedded#


Qu'est ce que cela vous évoque ?

Vidéo intéressante.

J'aime beaucoup comprendre, avoir des informations objectives (on ne me l'aurait pas reproché? :wink: ) donc je ne peux que remercier ceux qui nous apportent des connaissances précises et documentées en étant par exemple ravi du retour de Castorix.

Ce n'est pas vraiment la question que je vous pose, mais qu'avez vous retenu du discours de Lionel NACCACHE ? car d'après son discours, chacun aura compris peut être différemment suivant ses propres projections.

Donc moi je voulais savoir ce que vous en avez retenu dans les grandes lignes ?
 
Leo Lavoie

Leo Lavoie

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Je comprend très bien le post de Mr Castorix et je suis d'accord sur bien des choses..

Pour commencer, je me suis prononcé à plusieurs reprises contre ce concept de pulsion de mort qui, pour moi est une aberration. Tout ce que l'on fait ici bas, c'est pour vivre, survivre et se reproduire de la façon la plus "productive" possible...

Maintenant, si, moi, je suis convaincu que je vais "survivre" en me suicidant alors c'est ce que je ferai et c'est ce que font les gens qui se suicident. Y'a juste là une interprétation pathologique de ce qu'il faut pour vivre ou survivre. Pour certains, la vie représente la mort et ils veulent s'en sortir. C'est un des pires paradoxes pathologiques humains.

Maintenant pour ce qui est de que l'on peut appeler pour ce post-ci le "principe du plaisir" (Ce concept là, néanmoins, il est bon) D'abord... il faut se souvenir que la nature n'a pas prévu les dérogations des humains contre ses règles.

Par exemple, prendre la canne à sucre, en extraire un sucre pur et toxique et le mettre dans des cochonneries que l'on donne aux enfants, la nature n'a pas prévu cela... Il y a donc forte probablité que l'on foute le bordel dans l'équilibre glycémique de l'enfant jusqu'au diabète de type 2, si l'on pousse un peu.

Le diabète peux détruire des fonctions comme la vue et elle ne se regénèrera pas.

C'est peut-être la même chose pour les drogues que l'homme a concocté pour court-circuiter le processus qui mène au plaisir et s'y rendre sans protocoles naturels ni compromis. C'est à dire que le plaisir est une chose normale que l'on doit normalement obtenir naturellement. Si l'on passe par des raccourcis chimiques, la nature ne l'a pas prévu... Et nous sommes seuls avec nos choix... Et peut-être on a foutu le bordel dans nos neurotransmetteurs de façon irrécupérable...

J'aimerais que ce ne soit pas le cas, mais je ne fais que constater qu'il est très possible que rien ne puisse guérir celui qui n'est plus capable d'éprouver le moindre plaisir de façon naturelle à cause qu'il s'est bousillé le cerveau.

Certaines drogues auront un effet qui se rapproche de la chirurgie tellement les effets sont directs... On est pas supposé aller jouer dans notre cerveau comme ça, les deux mains dedans jusqu'au coude... :twisted:
 
M

Métaphore

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Leo Lavoie à dit:
Je comprend très bien le post de Mr Castorix et je suis d'accord sur bien des choses..

D'accord ? ... pas trop quand même... :roll: surtout quand on lit le passage ci-dessous qui ressemble plutôt à ma version ou du moins l'idée que j'ai voulu faire passer....

:arrow: Maintenant, si, moi, je suis convaincu que je vais "survivre" en me suicidant alors c'est ce que je ferai et c'est ce que font les gens qui se suicident. Y'a juste là une interprétation pathologique de ce qu'il faut pour vivre ou survivre. Pour certains, la vie représente la mort et ils veulent s'en sortir. C'est un des pires paradoxes pathologiques humains.

Pour ce qui est du reste l'addiction des drogues dures, je suis tout à fait d'accord avec Castorix et donc avec votre passage :
:arrow: mais je ne fais que constater qu'il est très possible que rien ne puisse guérir celui qui n'est plus capable d'éprouver le moindre plaisir de façon naturelle à cause qu'il s'est bousillé le cerveau.
 
valikor

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laurenzo à dit:
valikor à dit:
laurenzo à dit:
Pour vérifier si cette théorie est plausible, avez-vous déjà 'sorti' durablement des personnes de drogues dures (cocaïne, héroïne...)?
oui. je n'en ai pas reçu des masses cependant.
pour le cannabis, c'est bien plus fréquent...et son utilisation est bien plus répandu dans la société qu'on ne suspecte.

il faut aussi ds ce cas évacuer les expériences, de plaisir intense et fortement ressenti, liées à ces drogues. c'est plus dur que d'évacuer la douleur... mais possible.

Je distinguerais les drogues douces des drogues dures. Donc vous êtes arrivé à rompre une dépendance aux drogues dures de manière durable en employant juste l'EMDR durant quelques séances c'est bien cela?

vous pouvez faire les distinctions que vous voulez, au fond c'est juste une question d'intensité de ressenti au niveau des expériences.

pour répondre à votre question, c'est oui.

du reste il m'est arrivé de recevoir des personnes qui avaient été dépendantes aux drogues dures et qui étaient arrivées à s'en décrocher soit toutes seules, soit avec aide.
Il s'ensuit fort logiquement que dans ces conditions, si et seulement si vous savez quoi faire , il est tout à fait faisable d'aider quelqu'un à se débarrasser de ses dépendances...
 
surderien

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Toujours savoir trouver le plaisir de chercher…
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Ces vidéos valent leur pesant de cacahuètes !

http://www.psychoweb.fr/psycho-pour-vos ... -4m50.html

le coup des molécules de nicotine qui vont hypnotiser le centre régulateur du cerveau !

génial !

Ce message hypnotique aux neurones infantiles les aura-t-il éduqués à éviter le piège ?

:roll:
 
castorix

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Métaphore,

Oui mais qu'entendez-vous par "le besoin d'adrénaline" ? :wink:


Métaphore à dit:
Je veux dire, il ne me semble pas que des traumas non résolus soient systématiquement en jeu chez les chercheurs de sensations fortes par exemple, ou chez le jeune qui à l'adolescence commence à goûter au tabac ?

Il faut faire une différence avec un besoin d'adrénaline, et une addiction...
Ce que j'évoquais, pour préciser mieux, est le cas des personnes dont on peut identifier qu'ils sont appétents pour la prise de risque, les sensations fortes.
Et en effet ce groupe de population n'est pas à confondre avec l'ensemble des personnes souffrant d'addiction ; mais bien sûr on trouvera une proportion anormalement élevée (bien plus que dans la population générale) de sujets addicts, chez les personnes "chercheurs de sensations fortes"...

C'est ainsi qu'un substrat génétique existe, pour partie, en commun à ce groupe de sujets. Ceci signifie que nous sommes inégaux génétiquement face au risque de devenir addicts, d'un sujet à l'autre les effets des doses consommées ou des durées d'exposition ne se recouvrent pas.

Ma remarque qui vous était destinée, demandait simplement une précision :

"le sujet en manque de ses besoins vitaux ou dit autrement de ces traumas non résolus" (je vous cite) : est-ce que vous associez un sujet addict, à un sujet en manque de ses besoins vitaux ?

Merci de préciser
 
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Métaphore

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Castorix,

Globalement je partage complètement l'idée que nous sommes inégaux génétiquement que ce soit concernant les addictions ou toutes autres pathologies (entre l'inné et l'acquis), sans parler de la capacité de résilience propre à chaque individu...
En parlant de génétique, je parlerais aussi de troubles transgénérationnels, car pour moi parler de génétique parle donc d'hérédité, mais sur un plan biologique transmissible vérifiable (gènes). Mais dans les troubles transgénérationnels, j'y verrais plus une sorte de transmission psychologique, du type la plupart de ma famille a eu le cancer, il est fort probable que j'en ai un... c'est un exemple de ce type de transmission (croyance négative intégrée qui fait souvent son chemin...)

Bon on s'éloigne du sujet peut être...


castorix à dit:
Ma remarque qui vous était destinée, demandait simplement une précision :[/color]
"le sujet en manque de ses besoins vitaux ou dit autrement de ces traumas non résolus" (je vous cite) : est-ce que vous associez un sujet addict, à un sujet en manque de ses besoins vitaux ?

Merci de préciser

Donc ma réponse est oui. Pour moi toute addiction est une forme de compensation.

Et pour répondre à votre première question :

:arrow: Oui mais qu'entendez-vous par "le besoin d'adrénaline" ?

Je vais prendre mon cas, j'ai besoin d'une certaine adrénaline pour dépasser mes peurs, par exemple, cet été en faisant de la plongée sous marine, toujours une appréhension, cette montée d'adrénaline me pousse à dépasser ma peur.

Comme on en a souvent parlé sur le forum, la peur si elle ne devient pas bloquante, peut être stimulante et énergisante.

Mais pour moi être en recherche permanente de sensations fortes peut représenter une addiction, une recherche de soi même (un manque ?...)


Cela répond à votre demande ?
 
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