Savez-vous pourquoi...

  • Initiateur de la discussion Eluno
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Eluno

Eluno

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Bonjour tout le monde !

J'ai remarqué un comportement assez particulier chez les dépressifs -et je l'ai remarqué entre autres parce que je l'ai moi-même été- :
Une certaine proportion de ces dépressifs aiment leur état. J'ai l'impression qu'elles aiment et revendiquent leur tristesse consciemment.
J'ai même pu remarquer ceci chez certains chanteurs déprimés, et qui disent "aimer la tristesse".

Il y a comme un attachement à cet état de tristesse. Et quand il se dissipe, ils aiment se replonger dedans en écoutant des chansons déprimantes de ces mêmes chanteurs :D

Est-ce que certains analystes (comme Léo, entre autres, mais toutes les idées sont bonnes) pourraient avancer une éventuelle explication.

J'ai une petite idée à ce sujet, mais comme je suis sûr de rien (enfin je suis pas surderien, mais je suis sûr de rien quand même!), bah autant partager les points de vue de tout le monde pour en construire un nouveau.

PS : J'aimerais bien que au moins ce débat se fasse dans une bonne ambiance, parce que quand ça commence à partir en cyber-agression, j'arrête de suivre. Et comme j'ai lancé le sujet, j'aimerais lire les réponses :D

Merci!
 
esperence

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Bonjour Eluno,
votre question est très intérréssante et j'aimerais y répondre..sourire
Un ou une dépressif descend peu à peu dans un univers inconnu ou l'ombre vient s'installer ( état de tristesse, peine...).Plus il descend, plus il souffre..alors l'entourage réagit , s'occupe de lui..lui apporte un amour différent ( pour certains) et cet état lui permet ainsi d'être enfin vu, reconnu.
Sortir de cet état, serait bien , mais après.......oui après...est-ce qu'on s'occuperait de lui comme avant ? alors le dépressif va rentrer dans un système circulaire ou finalement il y trouvera un certain bien être...du réconfort, de l'écoute..
Tout ce qui peut etre rassurant pour lui...
Il s'est attaché à cet état ..et si son entourage ni fait plus cas, alors il ressombrera pour qu'on s'occupe de lui...c'est une façon de dire : Je suis là, occupes toi de moi, aide moi et ...aime moi.

Eluno, ce sujet et un bon débat et j'espère tout comme vous que les échanges seront fait dans une bonne ambiance.
Je vous souhaite une bonne continuation Eluno

Espérence
 
Cath

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Peut-être une partie de ces personnes trouvent-elles un intérêt à cet état qui permet la manifestation d'une certaine créativité.
 
Leo Lavoie

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Faut faire attention aux termes "dépressifs" et "déprimés". Une personne dépressive est vraiment malade. Elle a besoin d'aide.

Une personne déprimée est une personne qui est généralement triste et sans enthousiasme. Elle peut avoir aussi besoin d'aide mais c'est moins urgent et moins grave.

Je ne sais pas si la personne dépressive tiens à son état mais il est vrai qu'elle peut revendiquer le droit à sa dépression. D'abord il y a un lien à faire entre le fait d'assumer et de vivre sa tristesse sans la renier et la dépression mais il est inverse. C'est à dire qu'une personne qui vit sa tristesse et l'assume aura bien moins tendance à la dépression.

Mais la personne qui n'assume pas la tristesse et qui la nie le fait à cause qu'elle a apprise que ce n'est pas bien et que ça dérange les autres sa tristesse. Quand un enfant est privé du droit à sa tristesse, il passera sa vie à revendiquer ce droit et aura toutes les "chances" d'être dépressif.

Alors voilà le lien entre l'un et l'autre.

Cela dit l'intervention d'Espérence est tout à fait pertinente aussi. Y'a des gens qui en font une "identité" et une "identité" de dépressif ou de déprimé c'est mieux que pas d'identité du tout.
 
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Métaphore

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Leo Lavoie à dit:
Cela dit l'intervention d'Espérence est tout à fait pertinente aussi. Y'a des gens qui en font une "identité" et une "identité" de dépressif ou de déprimé c'est mieux que pas d'identité du tout.


Pour moi c'est pareil "identité de dépressif" ou "pas d'identité du tout", on arrive à la même chose, c'est mon point de vue.

Quant à dire que les dépressifs aiment leur état, alors je ne suis pas d'accord, déprimés peut être...mais bon Léo a bien expliqué l'amalgame à ne pas faire.
 
esperence

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Celui qui n'a plus d'identité...il ne sait plus qui il est .
Un dépressif s'est qui il est...

C'est mon point de vue perso... :)
(je respecte votre point de vue Métaphore).

Mais l'identité est importante pour l'être humain.
 
M

Métaphore

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esperence à dit:
Celui qui n'a plus d'identité...il ne sait plus qui il est .
Un dépressif s'est qui il est...

C'est mon point de vue perso... :)
(je respecte votre point de vue Métaphore).

Mais l'identité est importante pour l'être humain.

Un vrai dépressif (et non déprimé) ne sait plus qui il est à tel point qu'il est prêt au sucide
 
esperence

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Moi, je parle (de personnes dépressives)vivant avec leur famille et qui ont parfois un lourd traitement .
Ces personnes là, savent qu'elles ont une "identité"..mais parfois des gros troubles les empéchent de vivre normalement...elles peuvent en effet l'espace d'un temps, dû a un traitement peut être non adapté , oublier qui elles/ils sont, mais quant ils reviendront a la réalité, ils seront qui:" ils sont "( se disant eux même etre dépressif).
Passer à l'acte, certains peuvent le faire..pas parce qu'ils ont perdu leur identité..mais juste pour faire un appel au secour.

- J'existe, j'ai besoin de plus d'attention , pluss d'amour..qu'on s'occupe de moi...alors je vais agir. :cry: parce que c'est le seul moyen de me faire entendre ..comprendre..

Combien y en a qui ont agi en téléphonant à leur famille, disant qu'ils avaient fais une bétisse en se choutant avec leur comprimés,..........la trouille au ventre.. :oops:
Ils connaissent très bien leur identité.

En revanche, combien sont passés a l'acte , sans être dépressif, malade ou autres et qui eux ne se sont pas loupés.

J'ai écris ma façon de voir...on a tous un regard très différent.( sourire)
Espérence
 
valikor

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Métaphore à dit:

Pour moi c'est pareil "identité de dépressif" ou "pas d'identité du tout", on arrive à la même chose, c'est mon point de vue.

oh que non! quelle erreur!

un dépressif pour qui l'identité c'est d'être dépressif est bien plus difficile à aider que quelqu'un qui a juste pas d'identité...

dans le premier cas, il est convaincu que quoiqu'on fasse cela il sera toujours comme cela, alors que ce n'est pas le cas du 2me.
 
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Métaphore

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valikor à dit:
Métaphore à dit:

Pour moi c'est pareil "identité de dépressif" ou "pas d'identité du tout", on arrive à la même chose, c'est mon point de vue.

oh que non! quelle erreur!

un dépressif pour qui l'identité c'est d'être dépressif est bien plus difficile à aider que quelqu'un qui a juste pas d'identité...

dans le premier cas, il est convaincu que quoiqu'on fasse cela il sera toujours comme cela, alors que ce n'est pas le cas du 2me.


Votre raisonnement est à l'opposé de ce que pense Esperence

esperence à dit:
Moi, je parle (de personnes dépressives)Ces personnes là, savent qu'elles ont une "identité"..


OK, alors expliquez moi ce qu'est une personne "sans identité" ? car je pense que nous n'avons pas la même approche sur le terme identité.
 
surderien

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Merci Eluno pour ce sujet stimulant

Métaphore a dit :

Pour moi c'est pareil "identité de dépressif" ou "pas d'identité du tout", on arrive à la même chose,



Valikor a dit :

un dépressif pour qui l'identité c'est d'être dépressif est bien plus difficile à aider que quelqu'un qui a juste pas d'identité...
dans le premier cas, il est convaincu que quoiqu'on fasse cela il sera toujours comme cela, alors que ce n'est pas le cas du 2me.



Peut-être que c’est un peu la même chose dans le mesure où la personne qui n’a pas d’identité » ( si cela est réellement possible..) peut avec la thérapie comprendre l’intérêt de s’en construire une et que le dépressif s’il comprend qu’il entretient son identité de dépressif et qu’il l'a lui-même développée au fil du temps, il peut avec la thérapie comprendre comment en changer tout en gardant le meilleur de lui même

La thérapie sur ce plan c'est savoir comment se crée et se transforme une identité


Eluno a dit : Une certaine proportion de ces dépressifs aiment leur état


En thérapie on peut aussi privilégier le travail sur ce qu'on aime...

et qu'on ne veut pas changer...

mais qu'on pourrait changer...

pour encore du meilleur...



:roll:
 
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Métaphore

Invité
surderien à dit:
Peut-être que c’est un peu la même chose dans le mesure où la personne qui n’a pas d’identité » ( si cela est réellement possible..) peut avec la thérapie comprendre l’intérêt de s’en construire une et que le dépressif s’il comprend qu’il entretient son identité de dépressif et qu’il l'a lui-même développée au fil du temps, il peut avec la thérapie comprendre comment en changer tout en gardant le meilleur de lui même

La thérapie sur ce plan c'est savoir comment se crée et se transforme une identité

Là je partage cet avis, mais ce n'était pas le point de départ pour moi, on ne parlait pas de thérapie, on parlait uniquement de la différence entre des personnes dépressives et des personnes sans identité, qui moi moi était du pareil au même.

Car vous avez raison de dire :
personne qui n’a pas d’identité » ( si cela est réellement possible..) je pense qu'il faudrait dire une personne sans personnalité, mais pas sans identité, sinon pour moi c'est qu'elle est vraiment dépressive.
 
valikor

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l'identité renvoie à la question "qui je suis"? qui peut être difficile ou importante pour les personnes.

alors qu'en fait, ce n'est pas la question qui est importante mais la réponse...

connaissez vous les niveaux logiques? si une personne ramène son état dépressif au niveau de son identité, elle a alors une grande résistance au changement et aura tendance à revenir à son état...
une personne sans identité vous dira :"je sais pas qui je suis" ce qui exprime quelle n'est pas en phase avec ses attentes, ses envies, ses besoins, mais elle est plutot trop souvent centrée sur les autres ou déboussolée.
les 2 cas se traitent mais différemment...
 
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Métaphore

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Oui Valikor, ce que vous dites rejoinds ce que je pense mais dit différemment car si je reprends cette phrase : *

:arrow: une personne sans identité vous dira :"je sais pas qui je suis" ce qui exprime quelle n'est pas en phase avec ses attentes, ses envies, ses besoins, mais elle est plutot trop souvent centrée sur les autres ou déboussolée.

Que moi j'exprime de façon simple : une personne sans personnalité


Je ne vois pas trop la différence entre ce que vous dites et ce que je dis ?
 
M

Métaphore

Invité
Mais néanmoins une personne sans identité ou sans personnalité comme je le nomme se pose aussi la même question "qui suis-je" ? et je pense que cette question ne s'arrête pas à ce 2 types de catégories, les déprimés aussi se posent la même question, et pourtant très différents des 2 autres catégories.
 
esperence

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Bonjour Métaphore, je répond a votre question qui est je site:

" OK, alors expliquez moi ce qu'est une personne "sans identité" ? "

Une personne sans identité et une personne qui n'a plus de repére, de personalité...elle est perdue dans l'espace et le temps.

Mais, je pense que chaque être est muni d'une identité
ça lui permet de vivre ou survivre pour certains cas..
Enfin, moi je vois ça comme ça..mais peut etre que je me trompe.

Une identité est égale a un repére.
 
Leo Lavoie

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Le hique c'est que les personnes qui n'ont pas ou sont en carence identitaire ancrent leur personnes à d'autres gens, des situations, des personnages et, souvent, ça ne marche pas longtemps ou ça marche de travers alors il en résulte une première dépression et BANG! Voilà c'est une nouvelle pseudo identité cette dépression là.

Et s'ils s'en sortent sans aller au fond des choses, ça reviendra probablement et ils finiront par s'identifier à ça... "Je suis un dépressif chronique" Ou encore, ils prendront des antidépresseurs et iront passablement bien tout en gardant cette identité dont la prise de médocs fait partie maintenant.

Y'a des gens comme ça qui vivent de la frime jusqu'à 85 ans. Z'ont fait "ch....." tout le monde bien sûr...Manipulé leurs enfants et leur entourage qui a formé un système qui les maintiens dans cet état identitaire névrotique et malsain.

Pour ce qui est des déprimés ben y'en a que, la tristesse, la mélancolie, les ténèbres, c'est tout ce qu'ils peuvent ressentir. Alors ils ont l'impression de "vivre".

D'autres ont des monstres de culpabilité bien enfouis dans l'inconscient. Alors là... Faut pas leur enlever leur déprime car ils risquent de mourir d'un cancer en étant de meilleure humeur. En fait, ils ne voudront pas s'en défaire.
 
M

Métaphore

Invité
Ben Léo je trouve que vous avez encore une fois bien résumé les névroses de chacun, et franchement je me demande si personne ne s'est posé cette question à un moment de son existence "qui suis je" "quel est le but de mon exitence" ? hum....
 
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