Toujours ses migraines

  • Initiateur de la discussion Chirine
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Chirine

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Bonjour à tous,

J'ai bientôt une patiente en hypnose, qui a de très fortes migraines.

Son discours est très clair "j'ai vu tous les médecins, des sophrologues, quelqu'un en hypnose éveillé (je ne sais pas ce que ça signifie), et rien n'y fait j'ai toujours mal ! Bon ça me détend c'est déjà bien, mais je souffre et c'est handicapant ! Il faudrait que je vois des gens comme vous toute ma vie pour aller bien ! Mais j'en ai marre de mes migraines mais ça ne part pas et une infirmière m'a dit que j'allais devenir addict à l'acupan que je prends 1fois/mois"

On m'a dit en formation qu'il fallait se méfier des résultats avec ce genre de patient.

Elle me donne l'impression d'avoir trop de bénéfices à garder sa migraine, mais du coup je ne vois pas très bien sur quoi on peut travailler ...

Une idée ?
 
zoulouk2

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Deux prénoms, c'est un peu comme deux pseudos, des facettes différentes qui s'expriment à mon sens suivant la circonstance... dans le sens s'approprier certaines qualités suivant le contexte. Je l'envisage (c'est tout à fait perso) comme une tentative thérapeutique ou d'acquisition de certains traits de caractères possibles en se désidentifiant par exemple du prénom de naissance... Beaucoup d'artistes ont d'ailleurs un nom de scène.
J'irais presque (mais c'est peut-être audacieux ??) aller lui proposer un troisième personnage ( et prénom) dans lequel elle pourrait être b
 
zoulouk2

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Le message a été coupé, la suite donc dans laquelle elle pourrait être bien dans toutes les situations de sa vie aussi bien pro qu'intime par exemple....
 
Chirine

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Je suis d'accord avec la première partie de ton message mais pas avec la fin.

Le but n'est pas que je schizophrénise son inconscient :D Ca fait peut être un peu beaucoup d'ajouter un troisième prénom. Je pense que si on suit ta logique, ce serait plutôt de tenter l'unification des deux prénoms en 1 personne, qu'importe quel prénom elle choisit par la suite, le principal étant qu'elle soit elle-même et entière. Un troisième prénom, à mon avis, signifierait soit que nous mettons les deux autres à la poubelle pour non-utilité, hors ils ont chacun leur signification, soit qu'on lui ajoute une autre personnalité où elle mettrait encore autre chose. Et si dans 5 ans elle se découvre encore un peu plus, on en ajoute un 4 eme ?
 
zoulouk2

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Bonsoir Chirine,
L'astuce est de créer un troisième prénom qui rassemble les deux premiers de sorte à ce que spontanément par la suite elle fasse l'usage que d'un seul...(but recherché) Un ancien prénom peut être comme une peau morte qu'elle abandonnera vu qu'elle a trouvé mieux... et bien mieux... Vu que c'est une idée que cette personne a déjà eu, il n'y aura guère de résistance et elle sait faire... Il y aura son adhésion je pense...
Ensuite nous "épousons" tous différents rôles dans la vie, épouse, amante, maman, etc.. Le tout est de savoir pratiquer la mue au bon moment et de garder contrôle du phénomène. Il y aurait beaucoup de schizos dans ce cas, si tout rôle est considéré comme tel, mais comme on dit celui qui sait qu' il est fou, ne l'est pas.

Et sil faut rajouter un aspect à une personnalité dans 5 ans , c'est faisable en gardant le même prénom par la suite... juste un petit apprentissage à faire... Bon je vais aller faire celle qui se repose la nuit.
 
Prudence

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Parfois il y a aussi juste une période trouble le temps d'être sûr de qui est on est. Comment vous -appelez vous? C'est aussi poser la question qui êtes-vous? Une réponse non nette est peut être justement due au fait que ce n'est pas net pour la personne, peut être qu'un travail sur l'identité pourrait être intéressant.
 
zoulouk2

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Je me fais cette remarque aussi ce matin, nombre de personnes ont plusieurs prénoms sur leur carte d'identité...et ça pose un problème ??? Les acteurs sont ils tous schizophrènes...Maxence ? Quelqu'un qui fait du théâtre aussi ? "Ca se saurait ben donc... ". .. Sachons jouer un peu pour ne plus être figé dans une identité unique à laquelle beaucoup de personnes croient désespérement... Bien des sagesses nous expliquent d'ailleurs cela. Bien sûr dans une maîtrise du processus.
Un peu d'audace dans la vie...de la créativité pour aller bien..
 
Chirine

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Je n'ai pas comprit ton intervention Max-ence, tu peux m'expliquer s'il te plait :D

Je comprends votre logique Zoulouk, mais moi je ne tenterais pas ça. Je ne serais pas à l'aise avec un tel processus, et ça me donnerait vraiment l'impression d'ajouter un peu plus au potentiel morcellement de son identité. Lui donner l'impression que son MOI est définit par des prénoms, pas par son identité propre, ce qu'elle est, qui elle est, et comment elle se définit en tant que personne.
Je travaillerais plus sur l'identité comme Prudence le propose.
 
Chirine

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Et bien premièrement, ça doit dépendre de la personne et du but recherché.

Mais dans ce cas là, ça conditionne l'identité qu'on cherche à mettre en avant, ou qu'on fantasme, mais ce n'est pas l'identité complète et réelle de la personne.

Je ne sais pas très bien si je réponds à ta question en fait. Quel est ton avis ? Que cherches -tu à me faire comprendre ? ^^
 
zoulouk2

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On a un prénom qui nous est donné à la naissance et c'est avec ce prénom que nous parcourons la vie... C'est comme un vêtement que nous portons, sans l'avoir choisi au magasin.
Changer de fringues, se donner un autre look, change notre rapport aux autres dans l'impression que nous donnons... et le prénom participe de la même chose. C'est vraiment pas anodin un tel changement.
J'ai une copine qui est assez extrême, et qui dès qu'on la rencontre précise qu'on peut lui donner le prénom qu'on souhaite, mais en évitant le sien, très vieillot et qui ne lui correspond nullement. Elle a tous les prénoms de la terre ou presque, et apparemment ça ne lui pose guère de problèmes...

Ce que je voulais exprimer, c'est ce que c'est difficile si on ne l'a pas vécu, d'imaginer l'impact que peut avoir un tel changement, ce que ça fait vraiment de se faire nommer autrement que son prénom de naissance... pour moi, s'exprime une volonté de choix...(sauf en cas d'identités multiples où la personne ne choisit pas et les personnalités viennent d'elles-mêmes sans contrôle...)

Tiens, si je me faisais appeler Marguerite ? Ou prendre un de mes surnoms Ciboulette, ça aurait le mérite de faire rire tout le monde... Toutes les personnes que je rencontre au travail se souviendraient de mon prénom ainsi...
 
Prudence

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Certains tiquent parce qu'il s'agit de prénoms mais dans la vie de tous les jours nous sommes nombreux pour ne pas dire tous à avoir plusieurs appellation "Madame/Monsieur", "Mme Xxx/M Xxx", "Prénom", "Surnom", "Pseudo" (voir plusieurs pseudo), "Chéri(e)", "Roudoudou", "mon poussin", "mon ange", "ma fille/mon fils", "maman/papa", "grand-mère/grand-père/mamie/papi/mémé/pépé", "tu/toi", "vous"... En permanence nous sommes appelés par différents noms, surnoms, mots etc.
Pourquoi ne pas en choisir certains si on en ressent le besoin? Pourquoi un pseudo plutôt qu'un prénom? Même la justice française reconnait cette possibilité (elle parle d'"un intérêt légitime" ce qui est laissé à appréciation des juges) en ce qui concerne le prénom ou le nom patronymique (de famille). On note au passage la possibilité pour les deux époux du droit d'usage du nom de famille de l'autre (qui au passage n'est pas un changement de nom mais bien un droit d'usage et il n'est pas valable que pour la femme dans un mariage hétéro mais pour les deux époux), dans cette idée on voyait aussi des courriers adressés à Mme "Nom et Prénom du mari" même si ça ne semble plus se faire.
 
Chirine

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Je suis pas sûr que ce soit compris donc je le précise quand même dans le doute; je n'ai absolument rien contre le changement de prénom, ou de nom de famille, ou des surnoms.

Ce qui m'importait surtout c'était de se demander auquel, l'inconscient pouvait répondre, si 2 prénoms étaient couramment utilisés avec des significations différentes (dans le cas de ma patiente). C'est de là aussi où je ne veux pas en ajouter un troisième.

Par exemple, je ne connais pas ton prénom d'origine Prudence, alors je vais en inventer un pour donner un exemple, on va dire Julie.

Si on travaille sur un retour à l'enfance avec soi-même adulte. A ce moment là, il faut dire que Prudence, accompagne Julie dans le souvenir traumatisant ? Ca je pense que ça peut être compréhensible pour l'inconscient.

Mais si Prudence vient me voir pour un problème, de confiance en soi par exemple (j'invente à fond), et que je démarre en disant , l'inconscient de Prudence blablabla, et qu'en réalité, le mauvais rapport à l'estime de soi, soit plutôt en rapport avec le prénom d'origine... Comment l'inconscient va réagir ? Il va remonter le fil tout seul ? Il va faire un blocage parce que je ne m'adresse pas à l'inconscient de la bonne "mémoire" (wouah ça devient compliqué), etc....
Ma question se trouve là, plus que dans l'idée du travail thérapeutique que je dois faire sur son identité, je veux d'abord savoir comment l'inconscient, lui peut prendre tout ça.
 
Prudence

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Je pense que ça dépend des personnes. Certaines sont naturellement assez souples et acceptent facilement (tendance à répondre "oui" de base), certaines sont assez opposantes (tendance à répondre plus "non"), certains vont transformer automatiquement ce qui ne leur convient pas au mieux, perso je stimule cette capacité en disant carrément avant les séances d'hypnose que si quelque chose ne lui convient pas elle peut le changer comme elle veut et je donne l'exemple d'une cliente à qui j'avais proposé de voir "un espace de la nature comme de la forêt par exemple" et qui avait choisi son jardin (la forêt de l'inspirait pas, son jardin si). J'ai plutôt tendance à faire confiance à l'inconscient de l'autre. Mais sinon dans ce cas particulier je ne me serai pas posé la question vu que je ne les appelle pas par leur prénom. J'aurai tendance à dire "l'enfant/le petit garçon/la petite fille que vous étiez" par exemple. D'ailleurs le "problème" se pose aussi au niveau de l'identité sexuelle. Je choisirai du neutre et/ou ce que la personne préfère. Perso plutôt que Prudence accompagne Julie ou La grande Marie accompagne la petite Marie je dirai "l'adulte qu'il y a en vous accompagne l'enfant qui est également en vous" ou quelque chose du genre ("le vous adulte", "votre enfant intérieur", vous avec vos connaissances actuelles...).
Je pense que ça dépend des thérapeutes, de ce qu'on "sent". Des autres idées, avis?
 
Prudence

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Ma question se trouve là, plus que dans l'idée du travail thérapeutique que je dois faire sur son identité, je veux d'abord savoir comment l'inconscient, lui peut prendre tout ça.

Oui, je pense ne pas avoir assez développé. Bah justement je pense que ça dépend des personnes. Il y en a sûrement des souples qui quoi que tu dises se débrouilleront (surtout si tu leur rappel qu'ils le peuvent) et des... autres. Je pense que l'inconscient traduira généralement mais je n'ai pas de certitudes là dessus.
 
Chirine

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Oui, je n'y avais pas pensé, mais pendant la séance je dis aussi que la personne peut apporter les modifications qui lui conviennent, ou les "peut-être", etc etc... afin de laisser le champs libre.

Mais du coup si tu ne nommes pas l'inconscient, au moment du signal oui/non (mouvement corporel), comment tu dis que l'inconscient de machine va choisir un signe qui signifiera son accord blablabla ? Tu dis "votre inconscient" ?
 
Prudence

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Je ne demande pas non plus de retour, d'accord ou non, je laisse toute la souplesse dans ce que je propose, de mouvement (pendant), je regarde juste la personne: ses paupières, ses muscles dans le tout le corps mais surtout les épaules, gorge et mains, sa respiration, si elle dégluti, frémi, les changements de coloration de la peau etc. mais certaines choses sont font aussi de manière inconsciente de mon côté.
Je sais et j'ai vu que certains demandaient des retours pendant comme bouger un doigt mais je n'en ai jamais eu besoin.
Je propose à la personne de ressentir, de vivre des choses agréables, de laisser son inconscient faire son travail d'inconscient, comme lorsqu'on s'endort le soir avec un problème et qu'on se réveille avec la solution, sa solution, parce que sans qu'on en ait conscience des tas de choses se passent en nous, la respiration, calme, posée, tranquille, le coeur qui bat inlassablement, fort, puissant, tranquille etc. Ou de se représenter un espace, peut être une cave, une grotte, un espace de la nature, qu'importe, ce qui vous vient et vous semble bien, et dedans peut être un coffre ou une boîte, un cadeau quelque soit sa forme, la forme que vous choisirez vous pouvez sentir qu'elle contient quelque chose de bien, de bon...
Effectivement je ne nomme pas l'inconscient, je parle de "vous", de "je" (c'est pas le moi quand je dis "je" c'est l'autre ("peut-être ai-je envie de me laisser aller encore plus confortablement?"), "votre inconscient", "une partie de vous qui"...
 
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Ok ^^ Intéressant de voir les pratiques de chacun ^^ J'imagines que l'expérience fait aussi qu'on se sent plus à l'aise et plus confiant dans ce qu'on voit des réactions du patient. Moi j'ai encore l'inquiétude de loupé quelque chose qui ne va pas, ou de ne pas laisser le temps qu'il faut à l'inconscient de faire son travail, donc j'utilise le signal.
 
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Rebonjour à tous ^^

Voici la suite de l'épisode.

Je l'ai eu hier en rendez-vous... elle m'a pas mal épuisée :D

C'est une patiente très dans la plainte par rapport à sa famille et son compagnon, et également par rapport à sa psy Jungienne.

Je ne sais pas si la psy est vraiment comme ça, ou si elle le perçoit ainsi, mais elle m'expliquait qu'elle était très culpabilisante à lui dire que nous sommes responsables de nos propres choix et ainsi de suite. Moi je suis partie dans le sens inverse en (tentant) de suivre un peu ce que Doutrelugne explique.

Donc je lui ai dit cette fameuse phrase (par rapport à ce qu'elle m'expliquait avant):
"Tu es très courageuse à te sacrifier ainsi pour tes clients même lorsque tu es épuisée, moi je ne serais pas aussi courageuse, surtout que tu continue malgré que tu portes cette culpabilité". Elle m'a regardé, a eu un immense sourire et m'a dit "merci de le reconnaître"... huhu .. Je crois que je n'en ferais pas une cliente et qu'elle restera plaignante parce que ça lui convient :p

Au final à force de discussion, je me suis rendu compte que la migraine était le symptôme et que le vrai problème, en dehors de l'identité (ça en fait partie par contre-coup), c'est son manque d'espace psychique personnelle. Elle mélange tout, ses parents, son compagnon, sa soeur et son frère, son psy etc etc... Elle se sent piégée et en manque totale de liberté (mais en même temps à la fin de la séance elle dit qu'elle n'en veut pas vraiment :rolleyes: )...

Bref, donc je lui ai plutôt fait un petit protocole gentil sur la création de l'espace personnel.

En sortant de tout ça elle me dit "aaahhh je me sens teellement bien et détendu. Mais j'ai une migraine qui pointe. J'ai oublié de te dire que lorsque je me détends ça provoque une migraine". Donc je l'ai aidé à calmer ce départ en imaginant qu'elle souffle (très kiné) sur des vagues et qu'elles reculent de plus en plus loin et mettent de plus en plus de temps à revenir vers le sable blabla.

Ca a heureusement fonctionné parce qu'elle "adoooore la plage" :)

A force de lui poser des questions elle m'a dit qu'elle pensait que ses migraines venaient lorsqu'elles essayaient de se reposer parce qu'elle pense que c'est "un risque de se détendre" . Je pense qu'il n'y a pas que ça, mais ça n'a pas d'importance je pense puisque dès qu'un premier mouvement se mettra en place, j'imagine que la suite viendra naturellement (surtout qqu'à côté elle fait une psychanalyse).
Donc je lui ai répondu que elle avait le droit de ressentir qu'il y a un risque à se détendre si c'est sa façon de fonctionner, et que je vais respecter ça, et juste aider son inconscient à peut-être trouver un mécanisme moins contraignant et handicapant que ses maux de tête si ça lui convient. Elle m'a dit que c'était parfait et que c'est exactement ce qu'elle recherchait.

On verra comment j'avance avec tout ça huhu. Je suis évidemment ouverte aux conseils ^^
 
Prudence

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OUhaaa! Merci du retour.
J'aime bien cette approche que tu as utilisée et je partage ton avis sur le changement et la painte. J'ai eu une cliente très dans la plainte et au bout de 3 séances je lui carrément dit que j'avais l'impression que soit elle n'était pas prête à changer soit je n'étais peut être pas la personne pour l'accompagner soit... Elle n'a même pas marqué de pause avant de répondre "en fait je ne veux pas changer", ça c'est très bien passé, elle pensait arrêter, je pensais qu'il fallait envisager ça ou changer de route et effectivement on a arrêté.
Pour l'espace psychique il y a la métaphore du mur de cire (laisser rentrer que ce que l'on choisi, tout se "fiche" dans la cire en provenance de l'extérieur et ensuite on fait rentrer à l'intérieur ce que l'on désire et on laisse dehors le reste.
Le coup de la migraine en cas de détente c'est assez intéressant je trouve, comme elle dit, s'il y a la croyance que c'est "un risque de se détendre"... C'est aussi intéressant ce travail en respect de l'intention positive que tu lui as proposé.
 
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collinmad

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Vu qu'elle suit une psychanalyse ,je m'abstiendrait d'interferer pour ne m'attacher qu'au symptome:la migraine..(super le coup des vagues!),la peur de se detendre (de lacher prise?)

On a toujours le droit de ressentir une emotion (la peur de se detendre) mais c'est un choix de vouloir surmonter cett emotion...justement grace a toi..
Elle changera alors du status de victime a celui d'acteur...Elle se donne l'apparence d'une femme d'action non?
C'est dommage de rester sur une emotion aussi negative que la peur de se detendre...Elle s'est detendue chez toi,il ne lui est rien arriver:tu peux partir de la.

Sinon ne le prend pas mal:eek:n dirait( (mais c'est peut etre du a l'ecriture) que tu ne l'apprecies pas beaucoup cette patiente
 
Chirine

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Merci Prudence pour le coup du mur de cire. Je m'étais basé sur un des protocole en Sophro pour l'adapter. Mais j'aime beaucoup aussi le principe du mur de cire, surtout qu'elle est très kiné.

Collinmad> mon but n'est certainement pas d'interférer, sa psy l'a connait depuis longtemps, et je n'ai pas pour vocation de vouloir bouleverser ça. C'est d'ailleurs pour ça que je reste dans le respect de ce que désire la patiente. Et ce qu'elle désire c'est que sa migraine s'en aille , sans perturber ses valeurs et croyances. C'est pour cela que je lui ai proposé de trouver un autre comportement que la migraine. Ca ne perturbera pas son travail chez la psy je pense que de changer ça, mais au moins elle aura l'esprit plus clair et se sentira moins handicapé. Parce que malgré qu'elle soit dans la plainte, il y a quand même une limite à ce que chacun peut supporter et je pense qu'elle est arrivé à ce stade avec ses migraines douloureuses.
Pour l'instant elle ne veut pas surmonter cette emotion. Elle a juste besoin, je pense, qu'on respecte ses choix sans juger de leur validité ou pas. On verra plus tard si ça lui donne envie d'avancer ou pas.
Oui elle est une femme d'action en tant qu'activité quotidienne.
Ensuite, que cette émotion soit négative ou pas, je ne pense pas que ce soit à moi d'en décider. Si cette émotion "négative" est pour l'instant écologique pour elle, alors elle a le droit de choisir de le garder. Elle sait qu'elle a la possibilité de le travailler, donc si elle ne veut pas le faire c'est que pour l'instant ce ne serait pas gérable dans son quotidien.

Oui, mon écriture peut laisser penser que je ne l'apprécies pas, mais en fait ce n'est pas ça. Ni je l'apprécie , ni je ne l'apprécie pas... en même temps ce n'est pas trop mon rôle, je n'ai pas pour but de m'en faire une copine :D. Mon écriture qui t'as donné cette impression est surtout dû à de la fatigue ^^
 
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