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Marc1963
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castorix à dit:3) la petite fille de 10 ans, diabétique insulino-dépendante qui doit recevoir des injections d'insuline plusieurs fois par jour, sans compter les contrôles glycémiques au bout des doigts (au minimum un contrôle avant chaque injection, mais en pratique souvent aussi 90 min après le repas, à chaque fois il faut se piquer pour obtenir une goutte de sang...).
Le soulagement de cette enfant est un bénéfice extraordinaire pour elle, qui peut ainsi se prêter aux soins. Le vécu à cet âge d'une pathologie qui "rend différent" (ne pas pouvoir grignoter à n'importe quelle heure les mêmes bonbons ou gâteaux que ses camarades, devoir respecter des horaires de repas, manger même si on n'a pas faim et pas trop même si les copines se goinfrent de dessert, ces recommandations pluri-quotidiennes sont difficiles à vivre ; mais surtout, les multiples consultations médicales, les prises de sang, l'angoisse lue dans les yeux de sa maman...) est plus important que ce que chacun peut se représenter s'il ne connaît pas cela...
4) les enfants de Necker qui sont "préparés avec hypnose conversationnelle" avant cette fois une anesthésie générale authentique connaissent eux aussi une vraie différence de parcours. Les moments avant et après chirurgie sont visibles des soignants, mais les familles vivent bien plus les différences à moyen terme avec l'absence des réactions hélas bien connues que sont les souvenirs traumatiques, avec terreurs nocturnes (quelque temps) ou phobie des soins médicaux qui sont rencontrés de temps à autre.
castorix à dit:Il serait tellement plus simple de ne pas se compliquer la vie et continuer d'injecter de Bonnes Doses d'anesthésiants puissants
Triggermind à dit:castorix à dit:Il serait tellement plus simple de ne pas se compliquer la vie et continuer d'injecter de Bonnes Doses d'anesthésiants puissants
Là je ne suis pas du même avis, les dosages sont depuis longtemps réduits au minimum efficace lors de l'induction, ils sont ensuite adaptés selon les signes de douleur du patient (rythme cardiaque, tension, signes d'éveil...) et la durée de l'intervention.
C'est même tellement au point que l'anesthésie n'est pas le domaine où l'hypnose rendra le plus de service.
Marc1963 à dit:Bonjour Castorix,
Je suis d'accord avec toi sur les bienfaits de cette pseudo hypnose.
Je déplore juste que l'on appelle cela hypnose.
Les médecins aurait dû se montrer plus créatifs en inventant un néologisme qui serait en rapport avec les résultats qu'ils obtiennent.
Bonjour Sitar,Sitar à dit:C'est pour ça que j'ai précisé "pour vous"
Comparaison très intéressante qui mériterait d'être développée !Marc1963 à dit:Je n'ai pas de définition personnelle de ce qu'est réellement l'hypnose. Comme le faisait remarquer Léon Chertok et Isabelle Stengers, elle est insaisissable. Quand on pense la tenir, elle s'échappe tel une anguille qui vous glisse entre les mains.
Ceci dit je ne veut pas que tu crois que je me dérobe tel une anguille, surtout que ta question est très pertinente, c'est pourquoi je vais te proposer une comparaison.
Si je devais la comparer, je la comparerais aux sentiments amoureux.
Si on demande aux amoureux de définir ce qu'ils vivent, tous les mots du monde ne suffiraient pas (par contre, ils pourront dire ce qu'ils ne vivent pas).
Et pourtant les regards extérieurs voient que ces personnes vivent quelque chose de très fort, de très agréable et de façon sincère.
De plus, l'amoureux ne sait pas pourquoi il est amoureux. Viendrait-il à savoir pourquoi, qu'aussitôt son amour disparaîtrait, ou du moins se transformerait-il en un autre type d'amour.