Nossolar
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A ça je répondrai, que l'homme est un être profondément social. On ne se construit pas tout seul, on ne se construit qu'en interaction. Le social influence les individus et les individus influencent le social.Je veux dire par là est-ce que le social n'interdirait pas sans le vouloir à certaines personnes d'être pleinement elle même ?
Etre soi même, c'est quoi ?Alors d'un coté pouvons nous être pleinement nous même alors que les codes sociaux nous "interdisent" parfois de l'être ?
Bien vrai, du coup on dirait que catégoriser met des battons dans les roues, le social et ses catégories d'une manière empêche (on perturbe le fait d'être comme on voudrait être)Donc dans la réalité, à compétences égales, les femmes, les non-blancs, les personnes âgées ou handicapées, en surpoids, homosexuels ou trans' etc. vont avoir beaucoup moins de chances d'être embauchées (entre autres) et cela se fait essentiellement de manière inconsciente.
Gloups je suis ni l'un ni l'autre, arg je suis une fille alors mdrgarçon = plus bagarreur, plus matheux
Il me semble que c'est encore le cas, peut-être pas en psychologie actuel, mais dans bien des entreprises, si l'on ne rentre pas dans le code social de l'entreprise, soit on se corrige, soit la porte est proche.Avant on percevait plutôt l'homme comme un penseur doté d'une "rationalité limitée" et les biais et erreurs de raisonnement étaient vus comme des erreurs à connaitre et à corriger
Tout a fait d'accord, seul difficile de se construire !A ça je répondrai, que l'homme est un être profondément social. On ne se construit pas tout seul, on ne se construit qu'en interaction. Le social influence les individus et les individus influencent le social.
A force qu'on me répète cette suggestion, je vais finir par développer une croyanceNossolar, tu es un petit malin
Et bien tu mets pile poil le doigt ou cela fait "mal" beaucoup de rôles, pour finir les codes sociaux n'existent-ils pas pour cacher un peu (voir beaucoup) ces jeux de rôles ?Et en plus comme tout le monde on joue des rôles en permanence, sommes nous les mêmes à la maison, au travail, avec les amis....
Alors être soit même c'est quoi? c'est quand et ou ?
Quand on l'a compris ou que l'on en est capable bien sur, par contre avant de le comprendre... soit la personne est comme elle a envie de se montrer et elle devient marginal, soit elle est dans l'acceptation social, mais ne peut pas être comme elle voudrait.Un équilibre acceptable en quelque sorte. le point ou les codes qui nous permettent de vivre en société n'entre pas trop en contradiction avec ma personnalité.
Ben aussi très souvent "en conscience"...Donc dans la réalité, à compétences égales, les femmes, les non-blancs, les personnes âgées ou handicapées, en surpoids, homosexuels ou trans' etc. vont avoir beaucoup moins de chances d'être embauchées (entre autres) et cela se fait essentiellement de manière inconsciente.
Ça c'est le conformisme, mais il existe aussi l'innovation...Mais c'est toujours la majorité qui doit l'emporter, non?
La peur est sans doute lié à ces comportements.Ou à régresser selon nos principes de base de survie : en tuant l'autre, en poussant à l'extrême destruction, mode daech?
Je dois avouer que tu as bien raison, l'innovation est certainement un moteur capable de changer pas mal de choses, par contre il faudra aussi une certaine majorité...c'est indéniable.Ça c'est le conformisme, mais il existe aussi l'innovation...
Comme quoi l'habit ne fait pas le moine !Elle est sympa comme tout, souriante, polie.
Bonne question ! En tout cas le résultat reste que la société essaye de l’empêcher d'être comme elle veux.Elle se construit "pour elle" ou se construit "contre" les autres?
Si tu penses que la personne est en guerre contre elle même, alors je suis d'accord !(peut-être que certaines personnes font cela uniquement dans le but de se faire remarquer, un coté un peu narcissique...)Perso, j'aurais tendance à penser qu'elle se construit "contre" (ses codes à elle, contre les codes des autres) , et les "autres" du coup rejette.
Nous nous influençons chacun individuellement et parallèlement, nous alimentons l'évolution sociale de la société, comme moi en écrivant cela en réflexion ici sur un forum public non ?
Pas vraiment finalement.....En tout cas le résultat reste que la société essaye de l’empêcher d'être comme elle veux.
Parce qu'il y en a qui ne font pas ça? Il me semble que dans toutes les sociétés il y a des dominants et des dominés (entendu dans le sens des groupes de Lorenzi-Cioldi, donc qui correspond à des niveaux sur l'échelle sociale, donc au niveau de ce qui est perçu, pas forcément réel). Que ce soit le racisme, le sexisme ou des distinctions religieuses ou hiérarchiques... il y a toujours des membres de groupes qui pensent/se représentent comme supérieurs.Attention aux sociétés où l'on pousse l'autre à être inférieur à soi...
Et d'ailleurs c'est le problème de la galanterie. J'apprécie la politesse, mais décline la galanterie, car à mon sens elle associe la femme a un être faible et fragile, handicapé et incapable. Sa justification, sa raison d'être était notamment les vêtements féminins encombrants et handicapants (corsets, robes etc.), mais qui n'a plus forcément lieu d'être aujourd'hui. Et je pense que la galanterie a un prix, un coût, en terme d'égalité. Ça fait partie de ce qu'on appelle le "sexisme bienveillant".
Ca peut être le point de départ d'un débat à n'en plus finir, sur l'exclusion, les gros cons de mon bled sont intolérant etc etc...
Voir l'intervention d'association (trop souvent à la con) qui juge rapidement les gens comme facho et caricature tout position "différente" de leurs principes égalitaires.
Perso, je pense que c'est plus complexe que ça et que les changements, si changement il doit y avoir, doivent être évolutif et accepté
Pour moi c'est le genre de phrase revendicative et vindicative qui dessers la "cause" et ralenti pas mal la prise de conscience recherché.J'apprécie la politesse, mais décline la galanterie, car à mon sens elle associe la femme a un être faible et fragile, handicapé et incapable.
Merci pour le mansplaning Hibou. Je n'ai pas l'impression d'avoir une attitude revendicatrice ni vindicative quand jePour moi c'est le genre de phrase revendicative et vindicative qui dessers la "cause" et ralenti pas mal la prise de conscience recherché.
, quand un homme veut me tenir ma chaise alors que j'aurai plus vite (et mieux) fait toute seule; ou quand je signale à un copain que je ne suis pas en sucre et ne vais pas fondre sous la pluie, quand on est trois sous le parapluie, lui au milieu, et qu'il me dit qu'il met plus le parapluie de mon côté que du côté de son petit ami parce que je suis une fille.décline la galanterie
Je ne le fais, je pense que les personnes ne réfléchissent que peu à ces comportements qui deviennent automatiques.Prêter à tout les hommes, de mauvaises intentions
Tu sais, le rapport de force, pour la plupart des femmes, il est intériorisé dès nôtre plus tendre enfance et on nous apprend qu'on va perdre. La plupart des femmes ont été victimes de harcèlement, d'agressions, de gestes déplacés, et pour beaucoup quand elles étaient mineures. On nous apprend très jeune qu'il ne faut pas sortir la nuit, qu'on doit toujours surveiller nos verres, qu'il ne faut pas marcher dans des rues sombres, que si on essaie de nous violer il faut crier "au feu" parce que sinon personne ne viendra nous aider, qu'il faut marcher avec ses clefs dans la main dans la rue au cas où on se ferait agresser... Bien sûr dans l'imaginaire l'agresseur est un inconnu, ce qui est statistiquement très éloigné de la réalité; mais dans la réalité comme dans l'imaginaire, clairement la position de la femme est une position dominée.Ne conduit qu'à un rapport de force ou un rejet.
Il y a de très nombreuses formes de féminismes, il n'y a pas consensus. Par exemple certaines sont hostiles à la GPA, d'autres pro, pareil concernant le voile ou la prostitution... Les moyens sont aussi très variables, variés. Par exemple je me considère comme féministe mais ne soutient pas les actions des femens qui sont aussi des féministes... Il n'y a pas Un féminisme unique comme il n'y a pas La femme.Pourquoi les diverses associations féministes n'ont pas plus d'influence? En partie, parce que les femmes elles mêmes ne ce reconnaissent pas dans ce type de discours.
Parce que le pouvoir est encore essentiellement dans les mains des hommes blancs cisgenre hétérosexuels valides?Pourquoi les diverses associations féministes n'ont pas plus d'influence?
Pour moi ça ne veut rien dire "les femmes". Certaines? Assurément! Aucun mouvement ne fédère toutes les personnes concernées. Et ce serait oublier le poids des apprentissages, des codes sociaux (et c'est le thème du post), de la pression sociale à la conformité. Ces règles, ces normes, sont intégrées, elles sont assimilées.En partie, parce que les femmes elles mêmes ne ce reconnaissent pas dans ce type de discours.
Donc, moi, je n'aime pas la galanterie (pour moi c'est quelque chose qui n'a pas lieu d'être dans une perspective égalitaire). Par contre j'apprécie la politesse. Je persiste et signe!J'apprécie la politesse, mais décline la galanterie
D'une manière cynique, Balzac exprime le même idéal. "La destinée de la femme et sa seule gloire sont de faire battre le cœur des hommes", écrit-il dans la Physiologie du Mariage... "La femme est une propriété que l'on acquiert par contrat; elle est mobilière car la possession vaut titre; enfin la femme n'est à proprement parler qu'une annexe de l'homme." [...]Balzac exhorte l'époux à la tenir dans une totale sujétion s'il veut éviter le ridicule du déshonneur. Il faut lui refuser l'instruction et la culture, lui interdire tout ce qui lui permettrait de développer son individualité, lui imposer des vêtements incommodes, l'encourager à suivre un régime anémiant. [...] Par compensation, on les honore, on les entoure des plus exquises politesses. "La femme mariée est une esclave qu'il faut savoir mettre sur un trône", dit Balzac
Oui cela me parais tout à fait normal, reste a voir si l'intégration n'est pas faites de manière a d'abord rabaisser l'autre (pour garder un certain pouvoir) et ensuite de dire "c'est bon tu as fait tes preuves !"Que le "différent" s'intègre et non s'impose".
En fait il existe certaines superstitions, comme quoi allumer la cigarette d'un homme ou d'une femme est symbolique de déclaré sa flamme a l'autre...il m'a répondu que ce n'était pas à une femme d'allumer celle d'un homme...
Humm il me semble qu'il faut remonter assez loin, la galanterie était une attitude très positive envers la femme, je trouve qu'il y a un certain respect, maintenant si la femme n'aime pas la galanterie, alors pas besoin d'en donner sans quoi on est dans l’irrespect.J'apprécie la politesse, mais décline la galanterie
Bha identique pour les hommes aussi...il faut crier "au feu" parce que sinon personne ne viendra nous aider, qu'il faut marcher avec ses clefs dans la main dans la rue au cas où on se ferait agresser...
Je ne suis pas tout à fait d'accord, cela existe dans une sorte d'inconscient collectif, dans une certaine réalité aussi, mais de plus en plus de femmes arrivent au pouvoir (Roselyne Bachelot, par exemple) d'autres sont de plus en plus femme d'affaire et sont bien plus "méchante" en affaires que certains hommes.clairement la position de la femme est une position dominée.
C'est sans doute tout l'enjeu à "crée" des codes sociaux qui prennent en compte l'autre comme étant, ni supérieure, ni inférieure, est-ce un fois de plus idéaliste ou simplement humain !Attention aux sociétés où l'on pousse l'autre à être inférieur à soi...
Je connais pas...... ???mansplaning
rabaisser, pas forcement, mais "faire ses preuves" oui en quelque sorte.d'abord rabaisser l'autre (pour garder un certain pouvoir) et ensuite de dire "c'est bon tu as fait tes preuves !"
Peut être parce que ça fait partie d'un tout, et on est en plein dans le sujet du post puisque c'est un problème de représentations sociales. Les femmes sont associées, dans l'imaginaire, collectif à la faiblesse, à la fragilité (et à des vertus comme la douceur, la compassion etc.). La galanterie, sous couvert de bienveillance, fait partie du système et justement c'est là où on a le plus de sexisme bienveillant qu'on a le plus de sexisme hostile, c'est lié, c'est corrélé positivement. Le débat sur le mademoiselle peut sembler futile, mais c'est aussi le signe de percevoir une femme en fonction de son statut marital: soit mariée, soit enfant, et c'est quelque chose qu'on ne fait pas pour les hommes (et quand on m'appelle mademoiselle, ce qui devient de plus en plus rare, je réponds "oui, damoiseau?"). Pourquoi ne pas accepter l'égalité de traitement?Je savais que mes mots te ferais réagir (a propos du rapport de force), et voila, on parle de galanterie, ce qui est dans la problématique du féminisme un aspect des plus mineur, et les arguments extrêmes sont de sorties (viol, agression etc...).
lui?Comme le dit P. Bilger le combat féministe est légitime, la guerilla féministe inutile.
Super, du mansplaining et de la Croyance en un Monde Juste (Lerner, 1980) en un coup!Le blogueur réac Philippe Bilger confesse sur le Figarovox et sur son propre site qu’il a envie d’être sexiste. Cela implique qu’il ait envie de cautionner un système de violences envers les femmes, voire d’y participer. Cet aveu, venant d’un homme qui s’est par ailleurs plusieurs fois exprimé à propos du traitement du viol par l’institution judiciaire et dont la parole est relayée par plusieurs grands médias, est à prendre au sérieux, d’autant qu’il rend responsables les féministes de cette envie.
Sauf que si les mentalités ne changent pas ça sera quoi? 95% de femmes?un revenu F/H au foyer