L'art de convaincre

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moune

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Bonjour à tous
Un peu de brainstorming?
Cette semaine ,j'ai fait la connaissance d'une femme atteinte d'une sclérose en plaque à forme peu évolutive (pour l'instant)
Je devais lui faire l'apprentissage de l'auto hypnose.
Quelle ne fût pas ma surprise,de voir qu'elle la refusait en bloc sans donner d'explication, simplement qu'elle l'avait dit au Docteur prescripteur.
Après lui avoir fait une présentation de ce qu'est l'hypnose médicale et ses applications dans la vie de tous les jours,je l'ai laissée partir en lui disant d'y réfléchir quand nous nous reverrons dans un mois.
Je me suis demandée si elle n'était pas dans le déni de sa maladie?
Mon argument a été de lui dire qu'il valait mieux apprendre l'hypnose maintenant, avant dans avoir besoin dans l'urgence avec de fortes douleurs...Je sais qu'il n'était pas super cet exemple,car je laisse présupposer qu'elle va arriver à ce stade
Qu'auriez-vous dit à ma place pour la convaincre?
 
Prudence

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Lui demander si quelque chose lui ferait plaisir, si elle a envie de quelque chose et ensuite utiliser sa demande pour lui présenter l'hypnose:
ex:
Envie de mieux dormir -> explication sur l'auto-hypnose qui peut aider à mieux dormir
Envie qu'on me foute la paix -> bulle d'isolement, espace de ressource
Envie de vacances -> retrouver le souvenir de vacances, VAKOG d'un paysage idyllique dans lequel elle peut voyager
Partir de la demande.
 
Singin

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Je devais lui faire l'apprentissage de l'auto hypnose.
Quelle ne fût pas ma surprise,de voir qu'elle la refusait en bloc sans donner d'explication
Peut-être qu'elle pense que l'auto-hypnose est un moyen de la renvoyer à elle-même, une sorte de rejet parce qu'elle n'est pas assez malade pour intéresser un soignant.
à forme peu évolutive
Refuser l'auto-hypnose serait alors peut-être juste refuser de ne pas être prise en considération et laissée toute seule devant sa maladie.
Juste une hypothèse basée sur ce que je peux, ou que j'ai, éprouvé en tant que malade, alors que les soignants avaient peut-être les meilleurs intentions du monde.
 
moune

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Je ne sais pas ,elle n'avait envie de rien,
me donnait l'impression d'avoir peur de l'hypnose;
c'est pour cela que je lui ai montré la présentation de l'hypnose que j'ai faite
elle m'a fait pensé à une autruche enfonçant sa tête dans le sable
Je ne sais même pas si elle a entendu mes explications
je me suis mise en retard pour elle
Je verrai dans un mois ,si ça valait le coup
Mais j'ai le sentiment que je ne la reverrai plus
elle m'a laissé comme un arrière goût amer dans la bouche
 
Singin

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elle m'a laissé comme un arrière goût amer dans la bouche
T'inquiète, quand on est malade d'une longue maladie qui n'aura sans doute pas de guérison, on a parfois des réactions très étranges qu'on ne comprend même pas soi-même.
C'est comme si une zone inconnue de soi prenait les commandes et comme on n'a plus de force mentalement, on se laisse prendre en charge par cette zone-là.
Peut-être, si elle ne revient pas, qu'elle comprendra dans six mois, dans un an, ou dans vingt ans, que tu voulais l'aider.
Ou peut-être qu'elle ne le comprendra pas.
Mais elle trouvera son chemin, même s'il a l'air biscornu, peut-être sans toi, mais il y a d'autres patients qui seront bien contents de te trouver et d'apprendre l'auto-hypnose pour les aider.
Une petite boite de chocolats peut-être pour enlever le goût amer ? :)
 
Prudence

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Ca peut arriver que quelque chose bloque sans qu'on puisse trouver pourquoi, parfois on peut trouver des idées pour s'améliorer la fois suivante, parfois il y a des personnes qui se bloquent sans qu'on sache pourquoi ni comment et on n'a pas de retour sur ce qui pourrait les aider. C'est peut être que ce n'était pas le moment pour elle.
 
surderien

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Peut-être que je lui dirai qu'elle a raison car si l'hypnose ne la séduit pas c'est qu'elle s'attend à autre chose et que je suis là pour l'aider à explorer cela...

(Partir dans du clean language pour la mettre en hypnose sans qu'elle s'en rende compte finalement ?)

je me suis mise en retard pour elle

du coup elle/tu a peut-être senti que çà "forçait" trop et trop longtemps dans un sens qui ne lui/te convenait pas ?
Une autre direction à trouver ? Pas lui imposer une hypnose trop précise ? Pas se laisser imposer une hypnose trop précise pour pouvoir "spoiler" à sa guise ?
Une insatisfaction en miroir lorsqu'on est trop "au coeur" du problème ?
Trouver un bonbon commun qui plaise au deux...
 
moune

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Merci à tous pour vos échanges et attentions diverses(chocolat/bonbon)
Oui ,ne rien imposer c'est justement ce que je lui ai expliqué,
en lui expliquant cependant ce que l'on peut faire avec l'hypnose.
 
Prudence

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Si tu penses que tu as fait ce que tu as pu alors laisser couler le goût amer de ta bouche, il a pu être utile pour vérifier que tu ne pouvais pas apprendre plus de cette histoire, cela ne dépendait sûrement pas de toi, parfois c'est juste pas le moment pour les gens ou alors on ne peut pas débouler certaines craintes ou croyances qui sont trop importantes et protectrices pour la personne.
N'oublie pas que tu travailles dans un cadre particulier qui t'amèneras peut être plus souvent que d'autres à être confrontée à ça: la plupart du temps je travaille en libéral avec des personnes qui doivent faire la démarche d'appeler, qui vont savoir qu'elles vont payer tant, elles vont se déplacer etc. quelque part ces petites choses sont des barrières qui bloquent les personnes qui ne sont pas vraiment intéressées. Je vois la différence en micro structure d'addictologie où les personnes sont sur place dans le cabinet de leur généraliste addictologue, qu'ils n'ont pas à téléphoner ni à payer: il y a beaucoup plus de personnes qui ne viennent pas aux rendez-vous (mais ça c'est aussi une problématique en addicto, mais en addicto en libéral il y a moins de rendez-vous non honorés qu'en micro-structure). Ce qui n'empêche pas que tu trouveras aussi des personnes motivées, ou des personnes qu'il faudra aider à retrouver ou à trouver la motivation avant d'avancer, mais à un instant T, avec une personne précise, avec les outils dont on dispose ce n'est pas toujours possible.
On fait un très beau métier, parfois on peut utiliser ces moments où ça ne fonctionne pas pour se faire une piqûre de rappel sur le fait qu'on est pas tout puissant, que ça dépend essentiellement de l'autre en face de nous, qu'on fait toujours ce que l'on peut. Le livre "Le burn out dans la relation d'aide", que je n'ai pas tellement apprécié, apporte un éclairage intéressant sur l'aide et questionne sur nos buts en tant qu'aidants professionnels.

En résumé: A mon avis tu as fais ce qui était possible de faire et c'est bien, le reste dépend d'elle. Avec les chocolats et les bonbons ça te tente un lait de poule ou un vin chaud?
 
moune

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J'ai apprécié le livre "le burn out dans la relation d'aide",le comment et pourquoi on en vient au burn out,ce qui nous déplait dans l'autre..
Je n'en dirai pas plus pour ne pas empêcher les personnes intéressées de le lire....

Ta remarque sur les soins en structure et en privée est tout à fait juste et pertinente;
lorsque les personnes ne viennent plus je me dis qu'ils vont bien,c'est mon côté positif qui ressort
lorsqu'ils ont besoin de nous ,ils savent où nous trouver;c'est la philosophie de mon boss

Pour cette personne,l'avenir nous dira le choix qu'elle a fait...

La personne douloureuse chronique a un long chemin a faire pour accepter l'inacceptable et continuer à avancer quand même.

Comme dirait mon père:"Rome ne s'est pas fait en un jour"
 
Singin

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des personnes qui doivent faire la démarche d'appeler, qui vont savoir qu'elles vont payer tant, elles vont se déplacer etc. quelque part ces petites choses sont des barrières qui bloquent les personnes qui ne sont pas vraiment intéressées.
Bon, là encore, je parle en tant que malade. J'ai souvent entendu ce genre de raisonnement venant de thérapeutes et je dois dire que ça m'a apporté des moments de déprime vraiment intenses qui me démolissaient totalement. L'intérêt pour la thérapie n'a rien à voir dans le fait que parfois l'effort gigantesque que l'on doit faire pour appeler, payer, se déplacer, j'ajouterai traverser la ville, dans un sens et dans l'autre, affronter les odeurs, le mouvement, le bruit, la salle d'attente, l'attente elle-même, le contact physique de la poignée de main qui semble obligatoire pour tout thérapeute, même la simple présence physique, fait qu'on n'a plus d'énergie pour la thérapie elle-même.
Dans tout cela, il se peut qu'une seule chose soit trop insurmontable pour tout bloquer et la seule manière de la débloquer, c'est que le thérapeute prenne conscience et accepte le fait que cette petite chose n'est pas surmontable, que ce n'est pas un caprice, et que derrière ce bloquage, il y a toute l'envie du patient, ou du client, de travailler et de progresser autant qu'il le peut et qu'il le veut. Et bien plus encore.
 
surderien

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Nous sommes des passeurs...

On prend une personne sur une berge pour la faire traverser dans notre barque et la déposer sur l'autre rive où elle continuera son voyage sans nous.
Parfois la météo est à l'orage, l'eau est houleuse et la traversée difficile et elle se passe souvent sans mot dire. On est même parfois contraint d'appeler du renfort.
Il s'est souvent passé des choses dont on se souviendra toujours.

Et lorsqu'on laisse la personne sur l'autre rive, on a assuré avec elle un épisode de sa vie. Mais le reste de son voyage, ce sera à elle de l'organiser.
 
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Singin

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Nous sommes des passeurs...
On prend une personne sur une berge pour la faire traverser dans notre barque et la déposer sur l'autre rive où elle continuera son voyage sans nous.
Voilà, c'est exactement ça.
Mais beaucoup de thérapeutes pensent que c'est à la personne de prendre le thérapeute dans sa propre barque, de ramer, et d'affronter la tempête, le thérapeute se limitant à dire qu'il est là, que donc tout va bien, et que si ça ne va pas, c'est qu'on ne rame pas assez fort.:(
 
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Voilà, c'est exactement ça.
Mais beaucoup de thérapeutes pensent que c'est à la personne de prendre le thérapeute dans sa propre barque, de ramer, et d'affronter la tempête, le thérapeute se limitant à dire qu'il est là, que donc tout va bien, et que si ça ne va pas, c'est qu'on ne rame pas assez fort.:(
Il doit garantir la sécurité et le carburant.
Il doit savoir assurer et rassurer s'il y a tempête et quoi faire contre le mal de mer.
:cool:

Sinon c'est que c'est un incompétent qui manque de pratique.
 
Prudence

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Bon, là encore, je parle en tant que malade. J'ai souvent entendu ce genre de raisonnement venant de thérapeutes et je dois dire que ça m'a apporté des moments de déprime vraiment intenses qui me démolissaient totalement. L'intérêt pour la thérapie n'a rien à voir dans le fait que parfois l'effort gigantesque que l'on doit faire pour appeler, payer, se déplacer, j'ajouterai traverser la ville, dans un sens et dans l'autre, affronter les odeurs, le mouvement, le bruit, la salle d'attente, l'attente elle-même, le contact physique de la poignée de main qui semble obligatoire pour tout thérapeute, même la simple présence physique, fait qu'on n'a plus d'énergie pour la thérapie elle-même.
Dans tout cela, il se peut qu'une seule chose soit trop insurmontable pour tout bloquer et la seule manière de la débloquer, c'est que le thérapeute prenne conscience et accepte le fait que cette petite chose n'est pas surmontable, que ce n'est pas un caprice, et que derrière ce bloquage, il y a toute l'envie du patient, ou du client, de travailler et de progresser autant qu'il le peut et qu'il le veut. Et bien plus encore.
Justement ce sont des barrières à franchir, si la personne a su les franchir c'est déjà qu'elle a fait cet effort. Par contre pour une même barrière certains pourront la franchir sans s'en rendre compte et pour d'autres ce sera quelque chose d'insurmontable. Je ne parle pas ni ne pense en terme de caprice. Je pense qu'on fait toujours avec ce qu'on peut et avec ce que l'on a.
La semaine dernière j'ai reçu un mail d'une patiente qui avait pu bien profiter de ses vacances au soleil, c'était très beau de lire ce message de la part de cette personne qui m'avait dit m'avoir choisie comme psy parce que j'étais dans son périmètre de sécurité (une zone géographique délimitée chez les personnes souffrant d'agoraphobie dans laquelle ils peuvent se déplacer et qui peut être limitée à un immeuble ou sur une ville, un quartier etc. souvent incluant le domicile et le travail s'il y a un travail, éventuellement un trajet précis). Venir me voir, même si j'étais dans son périmètre de sécurité lui a peut être coûté plus "cher" en énergie que la personne qui faisait 200 Km pour venir. De l'extérieur on ne peut pas savoir ce que ça "coûte" à l'autre, on peut juste écouter ses difficultés, les écouter et les entendre.
Je préfère essayer d'adapter et voir en fonction. Je sais très bien qu'avec telle personne qui souffre de phobie sociale j'aurai beaucoup plus de rendez-vous annulés parce qu'à la dernière minute elle aura pu flipper et ne plus oser sortir. Pour moi ce sont des choses qui font partie de la thérapie autant pour le patient/client que pour le thérapeute.
Quand on franchi une barrière c'est qu'on a pu le faire. Par contre attention à ne pas retourner la phrase: si on ne l'a pas franchie ce n'est pas forcément qu'on ne le veut pas ou qu'on en n'a pas l'intérêt, ça peut être parce qu'on ne le peut pas.
Les personnes que je vois en micro-structure ont été souvent très malmenées par la vie, leur estime d'eux même est généralement catastrophique, des choses évidentes pour d'autres leur paraitront impossibles etc. et je trouve ça génial qu'on puisse leur offrir des consultations dans ses conditions, qui il faut le reconnaitre, rendent les soins possibles, pas plus confortables, mais possibles pour eux, c'est un accès qui leur permet une aide qu'ils n'auraient pas forcément pu avoir dans d'autres conditions et ça c'est vraiment super. Par contre pour les soignants il faut aussi se rappeler qu'ils travaillent dans des conditions particulières et que ça peut être dû aux circonstances, au mode de fonctionnement de l'endroit où ils se trouvent, pas forcément parce qu'ils ne font pas bien leur travail.
Je reviens une dernière fois sur les barrières: c'est une sélection et qui n'est pas forcément liée non plus à la motivation mais aux possibles pour la personne qu'il y ait des blocages physiques (ma superviseuse est au deuxième étage sans ascenseur pour une personne a mobilité réduite ça va être difficile ou impossible d'aller la voir), psychologiques (phobies notamment sociales ou agoraphobies, estime de soi et culpabilité: est-ce que j'ai le droit d'aller mieux, d'être heureux, de me soigner?), cognitifs (se rappeler d'un rendez-vous, avoir la sensation de représentation temporelle), le fait d'être engagé, motivé n'est qu'une des nombreuses facettes, qu'une des nombreuses barrières à franchir.
Plutôt qu'"intéressée" j'aurai pu le formuler autrement en portant l'attention sur l'origine de la demande: en libéral la personne fait la démarche, c'est elle qui lance tout, qui se débrouille pour aller chercher une solution à son problème, en structure, ici en hôpital pour Moune, c'est quelque chose qui est proposé, la personne accepte ou refuse. Je fais faire une comparaison de la vie quotidienne: une personne a soif et elle va se chercher un verre d'eau, une personne va chez quelqu'un et on lui offre un verre d'eau (peut être qu'elle aura soif ou pas, peut être qu'elle acceptera le verre alors que d'elle même elle n'aurait pas encore fait la démarche d'aller se chercher à boire, mais peut être aussi qu'elle avait effectivement soif et est bien contente qu'on lui offre). Moune risque d'être confrontée plus souvent à des personnes qui ont moins soif que si elles avaient engagées elles même la recherche du verre d'eau, ce qui n'empêche pas que certaines aient soif. Si ma comparaison n'est pas claire, dites le moi j'essayerai de faire mieux.
 
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En général les personnes déshydratées ont soif.
Mais parfois, lorsqu'elles ont des troubles neuro-cognitifs, elles n'ont pas soif et elles refusent de boire.
Pas possible de les raisonner sans se prendre le verre d'eau à la figure.

Faut trouver une autre voie d'abord pour réussir à les faire monter dans la barque...
 
Prudence

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En général les personnes déshydratées ont soif.
Mais parfois, lorsqu'elles ont des troubles neuro-cognitifs, elles n'ont pas soif et elles refusent de boire.
Pas possible de les raisonner sans se prendre le verre d'eau à la figure.

Faut trouver une autre voie d'abord pour réussir à les faire monter dans la barque...
+1
Ca me fait aussi penser à la perte de sensation de soif qui arrive parfois/souvent avec l'âge.
Du coup je viens de me souvenir d'une personne âgée qui est décédée dans un service où j'étais pendant un stage, malgré les perfusions c'était trop tard la déshydration était trop forte, on s'est occupés d'elle comme on a pu pendant 3 jours mais on n'a pas pu la sauver, j'espère qu'on aura au moins pu l'aider à partir de la manière la moins douloureuse et la plus confortable possible.

On peut toujours proposer à boire s'il l'on a ce qu'il faut mais on ne peut pas forcer l'autre à boire, et parfois il ne peut pas boire, parfois il ne veut pas, parfois ça ne changera rien. Mais je pense qu'il ne faut pas arrêter de proposer parce que souvent ça aidera.
 
Singin

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Justement, j'avais un énorme problème de déshydratation chronique qui faisait le désespoir de mon médecin généraliste.
On se bagarrait tout le temps, gentiment, même si je le sentais inquiet, parce que je n'éprouvais jamais la sensation de soif et lorsque je buvais même un dixième de verre d'eau, j'avais l'impression d'être gonflée comme une outre, ce qui était très inconfortable.
Je suis en thérapie actuellement, et j'ai commencé à me réhydrater, je ne sais même pas ni comment ni pourquoi.
Parfois, je le fais facilement, parfois avec contentement, et parfois, c'est la corvée.
Pendant une journée, j'ai un peu oublié de boire, et je me suis rendu compte, parce que beaucoup de symptômes physiques étaient de nouveau là, qu'avoir soif avait été mon état quotidien pendant des années.
Mais comme ne pas être bien de cette manière-là était mon état normal, en quelque sorte, je ne le reconnaissais pas comme de la soif et de la déshydratation.
Donc, on ne pouvait pas se comprendre mon médecin et moi parce qu'on n'avait pas les même références.
Ma thérapeute actuelle a fait du très bon travail, même si je ne sais pas comment - peut-être même qu'elle ne le sait pas elle-même :) - et à présent, c'est à moi de continuer à faire l'effort de boire régulièrement - de l'eau, pas du pinard :(.
 
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Bonnes fêtes de fin d'année à toi Singin,je lève mon verre plein à ta santé
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