Phobie : double dissociation et après

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cookax

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Bonjour,

Je suis un jeune diplômé en Hypnose Ericksonienne.
je viens de terminer une séance de traitement de phobie avec une personne (double dissociation - salle de cinéma bla bla bla). Je pense que cela a bien fonctionné. Je vais revoir cette personne très prochainement et si elle me dit qu'il lui reste encore qqch, ma question est de savoir que faire après.
J'ai bien vérifier avec elle, il s'agit bien d'une phobie, pas d'événement traumatisant déclenchant.

cordialement,
Ck.
 
surderien

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cookax à dit:
Bonjour,

Je suis un jeune diplômé en Hypnose Ericksonienne.
je viens de terminer une séance de traitement de phobie avec une personne (double dissociation - salle de cinéma bla bla bla). Je pense que cela a bien fonctionné. Je vais revoir cette personne très prochainement et si elle me dit qu'il lui reste encore qqch, ma question est de savoir que faire après.
J'ai bien vérifier avec elle, il s'agit bien d'une phobie, pas d'événement traumatisant déclenchant.

cordialement,
Ck.

Bienvenue cookax

si vous avez la "formation" et que vous avez fait au mieux, çà a fonctionné.

si vous avez programmé inconsciemment cette personne à ce qu'il reste quelque chose, il restera quelque chose !

mais comme c'est vous qui avez programmé ce quelque chose restant, c'est vous qui en avez la clef !

8)
 
C

cookax

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Bonjour,

Nous avons fait une regression sur une ligne de temps afin de visiter les evennements reliés à cette émotion. qquns sont sortis mais aucun, selon elle n'a été traumatisant. J'ai tout de même pris l'un de ces evnmts comme base, le supposant plus "déclenchant" que les autres.
Je me suis mis en position comme vous dites pour que cela fonctionne, j'y crois vraiment.
..cependant (oui je sais, c'est le mot de trop :p) ma question était plus d'ordre technique sur le globale d'un traitement en général.


merci
 
surderien

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cookax à dit:
Bonjour,

Nous avons fait une regression sur une ligne de temps afin de visiter les evennements reliés à cette émotion. qquns sont sortis mais aucun, selon elle n'a été traumatisant. J'ai tout de même pris l'un de ces evnmts comme base, le supposant plus "déclenchant" que les autres.
Je me suis mis en position comme vous dites pour que cela fonctionne, j'y crois vraiment.
..cependant (oui je sais, c'est le mot de trop :p) ma question était plus d'ordre technique sur le globale d'un traitement en général.


merci

globalement le plus important c'est que vous y croyez pour que la personne en soit totalement convaincue

aprés si vous suivez la technique que vous jugez la meilleure, çà le fait.

Enfin souvenez vous que les homéopathes disent que dans un premier temps l'aggravation c'est précisément la preuve du début de l'efficacité, que çà "bouge"

et quand çà bouge c'est le début du changement

8)
 
castorix

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cookax à dit:
je viens de terminer une séance de traitement de phobie avec une personne (double dissociation - salle de cinéma bla bla bla). Je pense que cela a bien fonctionné. Je vais revoir cette personne très prochainement et si elle me dit qu'il lui reste encore qqch, ma question est de savoir que faire après.
J'ai bien vérifié avec elle, il s'agit bien d'une phobie, pas d'événement traumatisant déclenchant.

Je reviens sur le dernier point.

Trouvez-vous que ce soit une distinction si tranchée, les phobies où l'on repère un événement initial, et celles où l'on n'en retrouve pas ??
 
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Triggermind

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castorix à dit:
cookax à dit:
je viens de terminer une séance de traitement de phobie avec une personne (double dissociation - salle de cinéma bla bla bla). Je pense que cela a bien fonctionné. Je vais revoir cette personne très prochainement et si elle me dit qu'il lui reste encore qqch, ma question est de savoir que faire après.
J'ai bien vérifié avec elle, il s'agit bien d'une phobie, pas d'événement traumatisant déclenchant.

Je reviens sur le dernier point.

Trouvez-vous que ce soit une distinction si tranchée, les phobies où l'on repère un événement initial, et celles où l'on n'en retrouve pas ??

Le fait de retrouver une cause initiale ou non est surtout utile sur le plan
de la stratégie thérapeutique, la double dissociation utilisée ici me semble parfaitement indiquée.
Si une cause initiale était identifiée, on pourrait préférer utiliser par exemple une remodélisation de l'histoire de vie...
 
castorix

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Triggermind, je propose une précision sémantique :

Triggermind à dit:
Le fait de retrouver une cause initiale ou non est surtout utile sur le plan de la stratégie thérapeutique, la double dissociation utilisée ici me semble parfaitement indiquée.
Si une cause initiale était identifiée, on pourrait préférer utiliser par exemple une remodélisation de l'histoire de vie...

Alors :

- "Le fait de retrouver une cause initiale apparente ou non ...

(événement originel supposé ou désigné)

En effet, le simple fait de présupposer que tel ou tel évènement est à l'origine de son problème, est pour la personne considérée...

... en grande partie un facteur d'entretien des difficultés !

Ceci bien sûr, pour les thérapeutes constructivistes.

Les thérapeutes orientés solution en font partie !
 
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Triggermind

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castorix à dit:
- "Le fait de retrouver une cause initiale apparente ou non ...
Cela me semble important pour une thérapie brève, l’hypnose me semble être
« La voix royale » pour retrouver, ou non, une cause initiale et adapter la
stratégie thérapeutique en fonction, ou non, de cette cause.
castorix à dit:
En effet, le simple fait de présupposer que tel ou tel évènement est à l'origine de son problème, est pour la personne considérée...
... en grande partie un facteur d'entretien des difficultés !
« en effet » n’est ici qu’un raccourci apparenté au « yes set ».
L’affirmation qui suit est aussi discutable que l’existence de l’angoisse
de castration chez la femme et n’est pour moi absolument pas
défendable en hypno analyse.
castorix à dit:
Ceci bien sûr, pour les thérapeutes constructivistes.
Les thérapeutes orientés solution en font partie
Ce n’est donc pas valable pour moi qui suis plutôt en faveur de l’ hypnothétapie
clinique orientée résultats.
 
surderien

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Ben là on est reparti à jouer sacrément sur les mots !


Retrouver, ou non, une cause initiale et adapter la stratégie thérapeutique en fonction, ou non, de cette cause.

Absolument pas défendable en hypno analyse.



Faudrait expliquer la différence entre la thérapie orientée solution et l’ hypnothérapie clinique orientée résultats.

Et on défendrait quoi en hypno analyse plus qu'en hypnose simple ?


çà revient au problème qu’il y a un problème qui s'est créé et que la causalité initiale, s'il y en a une, à retrouver ou pas,

c'est en fin de compte comme l’œuf ou la poule... et là çà promet encore bien de l’amusement hypnotique complexe !

:)
 
jeangeneve

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là bas,
je me demande si du coup, il y a pas lieu de créer un problème.
tout autant en hypno-anal que en hypno-machinchose.
le truc c'est de trouver un problème, un oeuf ou alors un os.

j'ai un peu remarqué cette tendance "trouver une bonne raison"
a moins que... une double dissociation permette de passer outre un problème pour d'attacher au but, à l'objectif, à une solution.

bien que je ne suis pas un spécialiste, une futurisation aurait telle permis de s'en assurer ?
 
katia (zoulouk)

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Qui a des problèmes ?

Avoir un problème, c est juger un fait problématique, mais ça n en reste qu un fait. L accepter ou le changer.

On se crée les problèmes, et on peut se créer un problème dans le délais de trouver une solution.

La futurisation c'est juste pour voir ce qu'engendrerait certains actes, comportements.

Est ce un problème ? Qui crée les problèmes ? Avez vous un problème en ce moment la maintenant ?

L hypnose en inventerait elle ?

J aime ce qui va bien...et l hypnose aussi
 
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Triggermind

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surderien à dit:
Ben là on est reparti à jouer sacrément sur les mots !


Retrouver, ou non, une cause initiale et adapter la stratégie thérapeutique en fonction, ou non, de cette cause.

Absolument pas défendable en hypno analyse.



Faudrait expliquer la différence entre la thérapie orientée solution et l’ hypnothérapie clinique orientée résultats.

Et on défendrait quoi en hypno analyse plus qu'en hypnose simple ?


çà revient au problème qu’il y a un problème qui s'est créé et que la causalité initiale, s'il y en a une, à retrouver ou pas,

c'est en fin de compte comme l’œuf ou la poule... et là çà promet encore bien de l’amusement hypnotique complexe !

:)

La stratégie thérapeutique de Cookax me semble pertinente:
Devant une phobie je recherche une cause, si j'en trouve une, je traite
d'une certaine façon, s'il n'y en a pas ou que je ne la trouve pas,
je traite d'une autre façon.

Il y a beaucoup de mises en garde sur le forum:
- Attention, ne pas toucher à une cause, le patient va aggraver son état.
- Attention la mémoire est altérée, la cause retrouvée n'est pas la bonne.

L'hypnose est un outil formidable et performant pour rechercher
une cause et traiter un conflit. Je trouve assez surprenant de négliger cet aspect de l'hypnose, et de mettre en garde contre ses dangers éventuels
et théoriques que je ne rencontre pas en pratique.
 
surderien

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Triggermind à dit:
surderien à dit:
Ben là on est reparti à jouer sacrément sur les mots !


Retrouver, ou non, une cause initiale et adapter la stratégie thérapeutique en fonction, ou non, de cette cause.

Absolument pas défendable en hypno analyse.



Faudrait expliquer la différence entre la thérapie orientée solution et l’ hypnothérapie clinique orientée résultats.

Et on défendrait quoi en hypno analyse plus qu'en hypnose simple ?


çà revient au problème qu’il y a un problème qui s'est créé et que la causalité initiale, s'il y en a une, à retrouver ou pas,

c'est en fin de compte comme l’œuf ou la poule... et là çà promet encore bien de l’amusement hypnotique complexe !

:)

La stratégie thérapeutique de Cookax me semble pertinente:
Devant une phobie je recherche une cause, si j'en trouve une, je traite
d'une certaine façon, s'il n'y en a pas ou que je ne la trouve pas,
je traite d'une autre façon.

Il y a beaucoup de mises en garde sur le forum:
- Attention, ne pas toucher à une cause, le patient va aggraver son état.
- Attention la mémoire est altérée, la cause retrouvée n'est pas la bonne.

L'hypnose est un outil formidable et performant pour rechercher
une cause et traiter un conflit. Je trouve assez surprenant de négliger cet aspect de l'hypnose, et de mettre en garde contre ses dangers éventuels
et théoriques que je ne rencontre pas en pratique.

En pratique il n'y a pas de danger si on sait se confier à l'hypnose : çà suit son chemin naturellement

j'ai expliqué à un patient qui me parlait de suicide comment on pouvait suicider ses idées suicidaires : çà l'a fait !

Quelle que soit la technique, il suffit d'avoir des idées ( originales et inductives en rapport avec le monde de la personne) et çà le fait tout seul,...avec juste un peu plus d'imagination hypnotique ...lorsque la personne cherche à retomber dans le cartésien de "son" problème...

C'est difficile à faire sur un forum, où chacun cherche la petite bête pour prouver que sa sauce hypnotique est la meilleure, ce qui fait aussitôt retomber dans le cartésien générateur de conflit problématique !

:roll:
 
Leo Lavoie

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Ben oui il me semble que tout a été fait correctement. Parfois, refaire la régression est utile, histoire de vérifier s'il ne viendrait pas quelque chose tout à coup ou histoire de ne pas trop se fier sur la profondeur de la dernière séance et réessayer pour voir.

Mais vous dites "double dissociation" que voulez vous dire? (J'ai parfois eu des formations en englais).

À mon avis, aussi, une phobie est toujours, sauf exceptions que j'ignorerais, issue d'un traumatisme ou d'une série de traumatismes.

Cependant, ce que l'on appelle le déclencheur, pour une phobie, n'est pas son origine mais le truc lui même dont on est phobique.
 
Leo Lavoie

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surderien à dit:
Triggermind à dit:
surderien à dit:
Ben là on est reparti à jouer sacrément sur les mots !


Retrouver, ou non, une cause initiale et adapter la stratégie thérapeutique en fonction, ou non, de cette cause.

Absolument pas défendable en hypno analyse.



Faudrait expliquer la différence entre la thérapie orientée solution et l’ hypnothérapie clinique orientée résultats.

Et on défendrait quoi en hypno analyse plus qu'en hypnose simple ?


çà revient au problème qu’il y a un problème qui s'est créé et que la causalité initiale, s'il y en a une, à retrouver ou pas,

c'est en fin de compte comme l’œuf ou la poule... et là çà promet encore bien de l’amusement hypnotique complexe !

:)

La stratégie thérapeutique de Cookax me semble pertinente:
Devant une phobie je recherche une cause, si j'en trouve une, je traite
d'une certaine façon, s'il n'y en a pas ou que je ne la trouve pas,
je traite d'une autre façon.

Il y a beaucoup de mises en garde sur le forum:
- Attention, ne pas toucher à une cause, le patient va aggraver son état.
- Attention la mémoire est altérée, la cause retrouvée n'est pas la bonne.

L'hypnose est un outil formidable et performant pour rechercher
une cause et traiter un conflit. Je trouve assez surprenant de négliger cet aspect de l'hypnose, et de mettre en garde contre ses dangers éventuels
et théoriques que je ne rencontre pas en pratique.

En pratique il n'y a pas de danger si on sait se confier à l'hypnose : çà suit son chemin naturellement

j'ai expliqué à un patient qui me parlait de suicide comment on pouvait suicider ses idées suicidaires : çà l'a fait !

Quelle que soit la technique, il suffit d'avoir des idées ( originales et inductives en rapport avec le monde de la personne) et çà le fait tout seul,...avec juste un peu plus d'imagination hypnotique ...lorsque la personne cherche à retomber dans le cartésien de "son" problème...

C'est difficile à faire sur un forum, où chacun cherche la petite bête pour prouver que sa sauce hypnotique est la meilleure, ce qui fait aussitôt retomber dans le cartésien générateur de conflit problématique !

:roll:

Ah là je trouve que vous parlez avec bon sens. Génial aussi ce suicide des idées suicidaires. Je touche rarement au suicide mais je parle surtout alors de suicider son ancienne vie pour passer à une autre tout à fait différente.
 
surderien

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Suscinio 56
En extrapolant plus largement sur une "peur phobie" de la chimio...


Un patient était en cours d'entretien d'information pour une chimiothérapie pour laquelle il était franchement réticent

il posa tout à coup la question de savoir s'il pourrait continuer à aller à la piscine malgré le traitement...

Si vous en avez envie vous pourrez continuer à y aller mais vous n'y seriez pas obligé si vous n'en aviez pas besoin.

Tout à coup un sourire éclaira son visage et dit : je viens de comprendre que je suis d'accord pour commencer la chimio,

on peut commencer quand ?


on ne sait pas comment çà marche mais çà marche !

faut il simplement savoir oser tourner les phrases bizarrement en les biscornant dans le sens voulu ?

:roll:
 
Altmaier

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Triggermind à dit:
Je trouve assez surprenant de négliger cet aspect de l'hypnose, et de mettre en garde contre ses dangers éventuels
et théoriques que je ne rencontre pas en pratique.

Je suis un peu comme vous, je n'ai jamais constaté une aggravation d'un problème traité par l'hypnose.

Le seul danger de l'hypnose est qu'il n'y ait pas de résultat, car dans ce cas, le sujet va cesser de croire en l'hypnose. 8)
 
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Leo Lavoie à dit:
Mais vous dites "double dissociation" que voulez vous dire? (J'ai parfois eu des formations en englais).
Schématiquement et sur un exemple classique ( La salle de cinéma) :
Le patient est spectateur d’une scène traumatisante de sa vie qui se déroule sur l’écran (première dissociation).
On le dissocie encore en laissant le spectateur voir le film jusqu’à la fin et en emmenant
le patient faire autre chose de plus agréable.
Réassociation quand le film est fini, devant la salle de ciné, où le patient peut constater
que tout s’est bien passé malgré le film.
surderien à dit:
C'est difficile à faire sur un forum, où chacun cherche la petite bête pour prouver que sa sauce hypnotique est la meilleure, ce qui fait aussitôt retomber dans le cartésien générateur de conflit problématique !
C’est bien là tout le problème, il est évident que pour Cookax le fait qu’il y ait une cause identifiable
ou non change sa démarche thérapeutique. Je suis proche de cette façon de travailler.
Alors pourquoi lui demander :
« Trouvez-vous que ce soit une distinction si tranchée, les phobies où l'on repère un événement initial, et celles où l'on n'en retrouve pas ?? »
Plutôt que d’exposer directement un autre point de vue ?
Ce serait plus sympa et formateur pour Cookax qui débute que de le forcer à se justifier.
Comme c’est plus sympa de répondre directement et brièvement à une interrogation de Léo
plutôt que de le renvoyer à la lecture de 2 ou 3 bouquins, plus sympa et plus rapide…

Altmaier à dit:
Je suis un peu comme vous, je n'ai jamais constaté une aggravation d'un problème traité par l'hypnose.
Le seul danger de l'hypnose est qu'il n'y ait pas de résultat, car dans ce cas, le sujet va cesser de croire en l'hypnose. 8)
Ce qui est bien, entre autre, avec Altmaîer, c’est qu’il nous donne un retour de choses vécues et expérimentées. Et ses questions ou réponses sont directes et précises. C’est parfois plus utile et agréable que des questions ou réponses aux trop nombreux sous entendus métaphoriques.
 
Leo Lavoie

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Triggermind à dit:
Leo Lavoie à dit:
Mais vous dites "double dissociation" que voulez vous dire? (J'ai parfois eu des formations en englais).
Schématiquement et sur un exemple classique ( La salle de cinéma) :
Le patient est spectateur d’une scène traumatisante de sa vie qui se déroule sur l’écran (première dissociation).
On le dissocie encore en laissant le spectateur voir le film jusqu’à la fin et en emmenant
le patient faire autre chose de plus agréable.
Réassociation quand le film est fini, devant la salle de ciné, où le patient peut constater
que tout s’est bien passé malgré le film..

Ah je ne connaissais pas la nécessité d'une double dissociation. Est-ce vraiment nécessaire? Mais c'est intéressant alors. Ce serait peut-être une bonne technique pour amener doucement et écologiquement l'événement à la conscience ou à un endroit même hors de la conscience ou entre les deux ou il pourrait être recadré.

En effet, vos réponses sont sympa... J'ai cru remarqué que ceux qui réfèrent ou SE réfèrent toujours et sans faute à des bouquins ne fonctionnent pas dans le raisonnement et la compréhension des choses mais dans la mémoire et le mimétisme. Moi, je dois comprendre et quand je parle d'un truc, c'est que je l'ai probablement bien compris. C'est pourquoi j'oublie de référer à des bouquins j'imagine....
 
C

cookax

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Bonjour,

oui effectivement, c'est le processus qui m'a été enseigné. Je le trouve pertinent dans la mesure ou ce qui incombe est de permettre à la personne de prendre un "méga" recul parrapport à la situation traumatisante.

la procedure est d'emmener la personne ds la salle de cinema (1ere dissociation).
sur l'écran va se dérouler le film de l'evnt traumatisant.
En suite on propose à la personne de sortir d'elle même pour aller se placer dans la cabine de projection. (2eme dissociation).

la spécificité qui me plaît est que la personne (ds la cabine) ne voit pas le film mais observe elle même, en bas sur le siege en train de regarder le film aui se déroule. ...pour finalement constater que tout se déroule bien.
puis après intégration....

voilà

merci de votre fil en tout cas, c'est tres interressant
 
castorix

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surderien à dit:
Un patient était en cours d'entretien d'information pour une chimiothérapie pour laquelle il était franchement réticent

il posa tout à coup la question de savoir s'il pourrait continuer à aller à la piscine malgré le traitement...

Si vous en avez envie vous pourrez continuer à y aller mais vous n'y seriez pas obligé si vous n'en aviez pas besoin.

Tout à coup un sourire éclaira son visage et dit : je viens de comprendre que je suis d'accord pour commencer la chimio,

on peut commencer quand ?


on ne sait pas comment çà marche mais çà marche !

faut il simplement savoir oser tourner les phrases bizarrement en les biscornant dans le sens voulu ?

:roll:

Excellent ressort : déjà, associer à un événement hautement probable, une chose qui l'est beaucoup moins...
(comme dans : et pendant que vous respirez, vous prenez conscience de...)
et puis aussi une confusion (la phrase débute sur un sujet léger et c'est juste après avoir pu accepter la 2e proposition qu'on se rend compte qu'elle devait parler d'autre chose... :shock: donc confusion)

Ici le saut de génie, c'est que la phrase passe de la piscine.. à la chimio !
L'air de rien, et peut-être avec une association d'idées (mystérieuse) entre ces deux éléments pour l'inconscient du patient, ce qui expliquerait encore mieux l'étincelle "magique"...
 
castorix

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Triggermind à dit:
C’est bien là tout le problème, il est évident que pour Cookax le fait qu’il y ait une cause identifiable
ou non change sa démarche thérapeutique
. (...)
Alors pourquoi lui demander :
« Trouvez-vous que ce soit une distinction si tranchée, les phobies où l'on repère un événement initial, et celles où l'on n'en retrouve pas ?? »
Plutôt que d’exposer directement un autre point de vue ?
Ce serait plus sympa et formateur pour Cookax qui débute que de le forcer à se justifier.

Oui, pourquoi ?
(Je n'ai pas l'impression que Cookax ait besoin de se justifier en effet :wink: )

Par exemple, pour avoir les opinions des autres posteurs. Déjà.

Ensuite je peux en donner une, d'opinion :

- l'idée qu'il y a une cause au problème, peut être "exploitée" par le T. en effet, c'est souvent assimilable à l'attitude consistant à "rouler avec la résistance"

- en revanche je crois gênant que le T. croie lui-même qu'il y a une cause.
Puisque souvent cela le conduit à chercher une solution dans le même ordre d'idées ; c'est ce que l'on appellera trouver un changement de 1er ordre
(et, peut-on appeler cela un résultat satisfaisant que faire un peu moins de la même chose, en lui attribuant la même valeur cependant ?).

Exemple (désolé Triggermind mais difficile d'être concis pour un cas authentique) :

- une jeune fille a une phobie des araignées. Comme elle est étudiante en psycho elle y a déjà réfléchi (ben oui) et elle s'est rappelé que chez son oncle une fois elle a été effrayée par une araignée sur la baignoire tout près de son visage... oui mais l'oncle c'est aussi un souvenir d'attouchements à caractère sexuel subis dans l'enfance...

- il se trouve que lorsqu'elle évoque cela elle se ferme et me prévient qu'il n'est « pas question de toucher à ma phobie ! » d'ailleurs la fin de l'entretien est glacée, perte de l'ambiance confiante habituelle...

- bon dans ce genre de cas je me bornerai à dire que le T. qui n'a comme seul outil que de chercher, trouver, puis travailler La Cause, serait gêné
(je sais personne ici n'a dit cela :roll: )

- j'ajoute que (c'est toujours le même cas) la jeune personne souffre d'autres difficultés, lorsqu'elle fait des courses elle est très mal à l'aise... sentiment d'être observée jugée critiquée...
à la limite d'entendre des voix hostiles...
d'ailleurs cela fait 2 ans et 1/2 qu'elle ne fait plus les courses, ou alors rarement, très vite, et parce qu'elle accompagne quelqu'un ! (et ce depuis qu'elle est étudiante, a quitté ses parents)
pour compléter l'idée, elle exclut formellement de repasser en pensée une scène de supermarché, elle dit « c'est trop loin je m'en rappelle plus et ça me fait trop peur je veux pas y penser...» (dans un 1er temps. parce que lors d'une séance ultérieure et avec son accord, nous avons travaillé une expérience récente avec les mouvements oculaires)

- comme dernière piste des causes disponibles dans le même panier, on trouvait encore le conflit conjugal entre les parents (ça pesait sur elle : les enjeux affectifs étant déchirants) et je m'arrête là simplement pour ne pas plomber l'ambiance avec le récit d'incidents qui rendraient, de plus, la situation identifiable.

- alors voilà La Cause c'est parfois évident et si pratique en effet (et je ne le renie pas si le changement est au bout du 1er coup de fusil de la thérapie !)
Mais, peut-être que d'enseigner qu'il y a une cause et que si on la trouve alors on s'en sert pour traiter, c'est au passage affirmer qu'il y a une cause aux problèmes... et donc valider toutes les idées que le P. se fait (le plus souvent) sur ces difficultés...
et donc cela rend moins aisé l'orientation de l'attention du patient vers la rencontre possible d'un événement qui puisse être un Signe de changement...

... et là (désolé mais je rends aux auteurs ce que je leur emprunte) je viens de mentionner des principes chers à Steve de Shazer ou Bill O'Hanlon (entre autres) selon lesquels le T. cherche à favoriser un changement même minimal (d'autant plus aisé à obtenir qu'il est peu ambitieux), et pas dans le champ des pensées angoissées du P. de préférence.
Patient auquel on propose (voir la "question magique" d'Insoo Kim berg) de centrer ses capacités d'observation sur l'attente d'un événement mineur, que l'on aura pris soin de faire choisir par lui parmi les choses les plus simples, qui peuvent survenir le jour prochain, et chose qui pourrait lui permettre de savoir que « le problème a disparu ».

Bon, Leo je ne donne pas le titre des livres :wink: mais je crois que citer des sources qui m'ont tant apporté c'est plus honnête que de faire comme si c'était un truc inventé par moi, et (on ne sait jamais) ça permet de faire connaître des ouvrages et auteurs de base que toutes les formations solides en thérapies brèves doivent aborder.
 
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Triggermind

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castorix à dit:
... et là (désolé mais je rends aux auteurs ce que je leur emprunte) je viens de mentionner des principes chers à Steve de Shazer ou Bill O'Hanlon
Je comprend mieux votre orientation.
Je ne suis pas un émule de Steve de Shazer, loin s’en faut.
Pour parler de Steve de Shazer, il faut le replacer dans le contexte d’Erickson dont il
se réclame…
Erickson... Tout le monde connait, formation de médecin, psychiatre, ...
Et hypnothérapeute de génie, qui entre autre a mis en valeur l’intérêt de développer des solutions spécifiques au patient, tant dans l’induction que dans la thérapie et l’utilisation de la métaphore.
Il n’a rien inventé, c’était un courant de pensée, mais il a mis tout cela en valeur.
C’était un clinicien, il n’a jamais cherché à élaborer de théorie.
Steve de Shazer… Tout le monde ne connait pas, pas de formation scientifique…
Il se proclame Ericksonien et tente d’abord vainement d’élaborer une théorie sur les
techniques d’Erickson.
N’y parvenant pas, son coté philosophe a repris le dessus, et toujours en utilisant les travaux d’Erickson, il en conclue qu’il n’y a rien à trouver, et développe l’idée qu’il n’y a pas d’approche stratégique, mais une approche collaboratrice avec le patient. Tout ceci teinté de respect du patient.
Ma vision de cet homme est qu’il fait partie de ceux qui ont pris la renommée d’Erickson en otage,
pour créer des écoles et des centres de soins se réclamant d’Erickson et faire comme si ils avaient
le monopole du respect et de la collaboration du patient.
castorix à dit:
Ensuite je peux en donner une, d'opinion :

- l'idée qu'il y a une cause au problème, peut être "exploitée" par le T. en effet, c'est souvent assimilable à l'attitude consistant à "rouler avec la résistance"

- en revanche je crois gênant que le T. croie lui-même qu'il y a une cause.
Puisque souvent cela le conduit à chercher une solution dans le même ordre d'idées ; c'est ce que l'on appellera trouver un changement de 1er ordre
(et, peut-on appeler cela un résultat satisfaisant que faire un peu moins de la même chose, en lui attribuant la même valeur cependant ?).
Je comprends beaucoup mieux votre point de vue maintenant que je connais votre orientation.
castorix à dit:
Exemple (désolé Triggermind mais difficile d'être concis pour un cas authentique)
L’exposé du cas authentique qui suit est dans la digne lignée de Steve de Shazer !
Désolé castorix mais vous stimulez ma propension à la plaisanterie !
Certes votre exposé n’est pas concis mais on ne connait pas le motif de consultation.
Ce n’est quand même pas la phobie des araignées car je n’ai encore jamais vu ne patiente
consulter pour une phobie en disant : »Je ne veux pas qu’on y touche »…
Ensuite on ne connait pas votre option thérapeutique…
Ni le résultat…
Comme de Shazer, je vais conclure qu’il n’y a rien à trouver !
castorix à dit:
Mais, peut-être que d'enseigner qu'il y a une cause et que si on la trouve alors on s'en sert pour traiter, c'est au passage affirmer qu'il y a une cause aux problèmes...
Ben… Si il y a une cause à un problème… Oui, on s’en sert pour traiter.
castorix à dit:
cela rend moins aisé l'orientation de l'attention du patient vers la rencontre possible d'un événement qui puisse être un Signe de changement...
Oups ! Que de conditions dans cette phrase !
Vous êtes certain de pratiquer une thérapie brève ?
 
jeangeneve

jeangeneve

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là bas,
c'est moi qui perçois mal ou ce post me semble un peu méchant en apportant pas trop grand chose.
c'est pas la première fois et si tout ce que lis castorix c'est de la M d'arriviste, peut on vous demander ce que vous avez lu ?
juste pour poursuivre le hors sujet de façon constructive...

on peu certes imaginer que je n'ai pas droit au chapitre et que par conséquent je n'est que le droit de la fermer face à la carte que vous faites de castrorix ...
 
katia (zoulouk)

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Sans citer d'auteur particulier, dans des situations quotidiennes et ordinaires, quand quelque chose ne va pas, le réflexe des sujets est de trouver une ou DES causes au problème.
Des eXcuses servant a entretenir les problèmes.

Difficile de ne pas entrer dans ce jeu.

Et sur des milliers de sujets quand un problème s'entretient, ils créent une autre cause ou des autres causes et bien souvent complètement inexactes ou qui ne sont pas obligées de créer cet effet.
Du genre, je ne peux pas détendre mes muscles parce que j
ai un travail physique.

Cette attitude mentale est générale... Chercher des causes...

Se concentrer sur comment faire pour que ça aille mieux est bien plus pertinent, ce que souligne Castorix dans son intervention aussi, et se concentrer sur les petits
changements qui peuvent vite ou moins vite devenir grands.

Un petit changement peut avoir de grands effets
 
Leo Lavoie

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D'abord je dois, pour être bien honnête, dire que je ne cite que très rarement des sources précises parce que, d'abord, je n'ai pas tellement une bonne mémoire et qu'il y en aurait bien trop. Tout étant soumis au bon sens et à des paramètres éthologiques et une certaine dimension psychozooloqique de l'humain, j'ai du lire, entendre, écouter, visionner tant et tant de choses et depuis mon enfance, que je me suis vu forcé de conclure et d'avoir (oui, oui, j'vous assure :wink: ) mes propres idées et théories sans vraiment pouvoir citer les sources de bouts de ceci et de cela qui ont stimulé mon intérêt et ma démarche théorique.

Voilà... Je comprends à fond la base d'abord...Sinon ça me turlupine. C'est comme pour la sauce, si on sait qu'il faut d'abord une base, un liant, un corps gras et des assaisonnements, alors on a pas besoin de citer des livres de cuisine pour parler de centaines de sauces différentes que l'on peut élaborer sur ces bases.

C'est pas ma faute si je suis tombé dans la potion magique de la psychologie dynamique quand j'étais petit... :lol:

Pour moi, c'est assez simple. Oui il y a une cause mais pas nécessairement dans un seul événement (cela devrait être une évidence). Parfois, on ne peut pas trouver la cause, c'est comme ça. Le subconscient ne nous laissera pas la trouver et cette porte est verrouillée à jamais. Ou alors, c'est indescriptible par le raisonnement parce que c'est arrivé trop tôt dans la vie; au moment ou l'on avait aucun paramètre qui pourrait se déchiffrer avec des mots d'adulte.

L'on travaille avec ce que l'on a. Si l'on a accès à la cause alors, pour moi, c'est parfait. Sinon, c'est plus difficile mais on y arrivera par d'autres voies.

Cependant, il est clair que l'on ne peut pas se fier à la mémoire pour la cause initiale, même en hypnose. Pour se rendre à la vraie cause ou aux événements, en régression ou en abréaction, il faut s'assurer d'aller au delà de toutes les possiblement fausses causes en prospectant toujours plus loin mais de façon raisonnable. L'on se verra parfois recadrer de fausses causes qui ne sont pas les origines mais des événements subséquents avant de voir qu'on y est pas encore. Mais cela fait partie du travail.
 
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