Témoignage : traitement de l'anxiété généralisée en hypnose

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jean touati

jean touati

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Je vous propose ce cas clinique détaillé sur le traitement de l'anxiété généralisée en hypnothérapie.

Lisa, 44 ans, souffre depuis 25 années d’anxiété généralisée.
La thérapie de cette patiente se déroula sur sept séances s'étalant sur une période de deux mois et demi. Lors de sa dernière séance elle raconte comment elle apprécie de se découvrir « légère, sereine, joyeuse... » Si normal existe, je suis normale, je ne souffre plus, tout va bien ! me dit-elle.

Dans un premier temps je présente comment, lors du premier entretien, la patiente décrit ses symptômes et sa souffrance puis la dernière séance où elle se sent libérée. Je reprends ensuite chronologiquement le déroulement de la thérapie en en détaillant les moments clés. Je développe en particulier la seconde séance au cours de laquelle je guide Lisa dans un travail de régression en âge ; elle revivra une scène oubliée de sa petite enfance où elle est maltraitée par sa mère.

Je souhaite avec cet article illustrer le déroulement d'un travail en hypnothérapie montrant comment des troubles anciens, assez complexes à traiter, telle l'anxiété généralisée, peuvent évoluer très favorablement sur une courte durée de traitement.


Lire : Témoignage sur le traitement de l'anxiété généralisée en hypnose

Au plaisir d'échanger,
Jean Touati
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Vraiment super intéressant et très détaillé. Merci pour ce partage !

Je ne commenterais pas tout l'aspect thérapie étant donné que je n'y connais pas grand chose, mais cela fait vraiment plaisir à lire, de tels changements ;)
 
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EPHEMERE

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jean touati à dit:
Je vous propose ce cas clinique détaillé sur le traitement de l'anxiété généralisée en hypnothérapie.

Lisa, 44 ans, souffre depuis 25 années d’anxiété généralisée.
La thérapie de cette patiente se déroula sur sept séances s'étalant sur une période de deux mois et demi. Lors de sa dernière séance elle raconte comment elle apprécie de se découvrir « légère, sereine, joyeuse... » Si normal existe, je suis normale, je ne souffre plus, tout va bien ! me dit-elle.

Dans un premier temps je présente comment, lors du premier entretien, la patiente décrit ses symptômes et sa souffrance puis la dernière séance où elle se sent libérée. Je reprends ensuite chronologiquement le déroulement de la thérapie en en détaillant les moments clés. Je développe en particulier la seconde séance au cours de laquelle je guide Lisa dans un travail de régression en âge ; elle revivra une scène oubliée de sa petite enfance où elle est maltraitée par sa mère.

Je souhaite avec cet article illustrer le déroulement d'un travail en hypnothérapie montrant comment des troubles anciens, assez complexes à traiter, telle l'anxiété généralisée, peuvent évoluer très favorablement sur une courte durée de traitement.


Lire : Témoignage sur le traitement de l'anxiété généralisée en hypnose

Au plaisir d'échanger,
Jean Touati
Hypnothérapeute

Je vais prendre le temps de lire votre article et reviendrais vous faire part de mes commentaires car je suis intéressée par la thérapie du TAG.
 
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EPHEMERE

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Jean Touati,

Bon voilà je suis allée lire le lien : Lire : Témoignage sur le traitement de l'anxiété généralisée en hypnose

J'ai remarqué vous utilisez principalement des métaphores, donc même en régression, vous n'utilisez pas l'EMDR ?, vous ne vous occupez pas des croyances négatives sur lesquelles elle s'est construite et vous n'instaurez pas de croyances positives ?

J'ai une cliente actuellement souffrant de TAG, de dépression moyenne, et présentant de nombreux schémas erronés comme le schéma d'abandon et de carence affective entre autres,...

Ma cliente a déjà fait quelques séances d'hypnose dans le passé et m'a dit que le thérapeute lui racontait des histoires métaphoriques qui ne lui parlaient pas du tout, et elle a arrêté au bout de 3 séances. Personnellement je n'utilise quasiment jamais les métaphores, mais pour les TAG qui datent, il m'apparaît plus judicieux de travailler certes en régression, mais de travailler avec les stimulations alternatives...

Peut être était ce un cas et que vous n'utilisez pas toujours les mêmes techniques...

Par contre je pense que l'entourage et l'environnement proche de la cliente est importante pour sa guérison. La thérapie pour une personne isolée sera un peu plus compliquée dans le traitement du TAG et dépression (surtout chez une personne mature), qu'en pensez-vous ?
 
Paul Elie

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lacaune
oui , je suis d’accord avec ephemere.... sauf que dans la pluspart des cas....
il y a d'autres solutions plus rapides et moins couteuses....
pour le client....
car la régression et l'analyse n'est nécessaire que pour des cas reliés a un "traumatisme".... souvent un simple remplacement d'ancrages....peuvent....comme pour
ex: phobies "légères" et anxieuses due au stress...
ces"problemes" peuvent être très facilement enlevées avec cette techniques.....
ce qui a l'avantage d'avoir des résultats immédiats et de donner une confiance en béton au client et en l'efficacité de l'hypnose thérapeutique....
donc si problème plus profond.....
au client de revenir vous voir, pour continuer!
je commence toujours par cela!
 
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EPHEMERE

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EPHEMERE à dit:
Jean Touati,

Bon voilà je suis allée lire le lien : Lire : Témoignage sur le traitement de l'anxiété généralisée en hypnose

J'ai remarqué vous utilisez principalement des métaphores, donc même en régression, vous n'utilisez pas l'EMDR ?, vous ne vous occupez pas des croyances négatives sur lesquelles elle s'est construite et vous n'instaurez pas de croyances positives ?

J'ai une cliente actuellement souffrant de TAG, de dépression moyenne, et présentant de nombreux schémas erronés comme le schéma d'abandon et de carence affective entre autres,...

Ma cliente a déjà fait quelques séances d'hypnose dans le passé et m'a dit que le thérapeute lui racontait des histoires métaphoriques qui ne lui parlaient pas du tout, et elle a arrêté au bout de 3 séances. Personnellement je n'utilise quasiment jamais les métaphores, mais pour les TAG qui datent, il m'apparaît plus judicieux de travailler certes en régression, mais de travailler avec les stimulations alternatives...

Peut être était ce un cas et que vous n'utilisez pas toujours les mêmes techniques...

Par contre je pense que l'entourage et l'environnement proche de la cliente est importante pour sa guérison. La thérapie pour une personne isolée sera un peu plus compliquée dans le traitement du TAG et dépression (surtout chez une personne mature), qu'en pensez-vous ?

M. Jean TOUATI, j'espère avoir un retour à mon commentaire et surtout à ma question ? :D
 
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EPHEMERE

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Dommage de ne pas avoir eu de réponse.. :? et je comprends donc que le travail effectué avec cette femme était basé sur une thérapie totalement Ericksonienne ce qui répond à mes interrogations au final.
 
surderien

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Suscinio 56
Peut être qu'elle vient là juste de comprendre le fonctionnement génial de l'hypnose éricksonienne ?

Que pas besoin de questionnement, pour ressentir une réponse spontanée, que simplement d'être au plus profond du vécu hypnotique de la situation, le permet.

😌
 
jean touati

jean touati

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EPHEMERE à dit:
Jean Touati,

Bon voilà je suis allée lire le lien : Lire : Témoignage sur le traitement de l'anxiété généralisée en hypnose

J'ai remarqué vous utilisez principalement des métaphores, donc même en régression, vous n'utilisez pas l'EMDR ?, vous ne vous occupez pas des croyances négatives sur lesquelles elle s'est construite et vous n'instaurez pas de croyances positives ?

J'ai une cliente actuellement souffrant de TAG, de dépression moyenne, et présentant de nombreux schémas erronés comme le schéma d'abandon et de carence affective entre autres,...

Ma cliente a déjà fait quelques séances d'hypnose dans le passé et m'a dit que le thérapeute lui racontait des histoires métaphoriques qui ne lui parlaient pas du tout, et elle a arrêté au bout de 3 séances. Personnellement je n'utilise quasiment jamais les métaphores, mais pour les TAG qui datent, il m'apparaît plus judicieux de travailler certes en régression, mais de travailler avec les stimulations alternatives...

Peut être était ce un cas et que vous n'utilisez pas toujours les mêmes techniques...

Par contre je pense que l'entourage et l'environnement proche de la cliente est importante pour sa guérison. La thérapie pour une personne isolée sera un peu plus compliquée dans le traitement du TAG et dépression (surtout chez une personne mature), qu'en pensez-vous ?



Dans ce cas clinique, je raconte surtout le ressenti de la patiente après chaque séance. Je détaille assez peu le travail réalisé en hypnose. Effectivement, j’utilise beaucoup les narrations métaphoriques mais pas seulement.

Sur votre question sur le changement de croyances. Le changement de croyance sur soi et sur le monde fait bien évidemment parti du travail thérapeutique réalisé et se constate dans le discours de la patiente. Je n’utilise cependant pas, en général un protocole spécifique de « changement de croyance ». Ces changements se font au travers de l’entretien thérapeutique et de sa prolongation en hypnose.

Je n’utilise pas l’EMDR ; je ne suis pas trop pour la multiplication des techniques. J’ai lu le livre de Francine Shapiro. A part les quelques pages sur la technique de stimulation visuelle, j’y vois un livre traitant simplement de psychothérapie brève où j’ai, de mémoire, retrouvé ce qui se pratique en hypnothérapie. Je vois en ce mouvement oculaire une simple démarche d’induction hypnotique à l’instar des inductions anciennes avec un pendule. Je ne connais bien sûr pas suffisamment cette approche pour en parler avec pertinence mais beaucoup de patients me disent que cela ne leur a pas apporté d’amélioration ; je ne vois, évidemment, pas ceux qui vont mieux. Quand ils m’en parlent j’ai le sentiment que le thérapeute « se cache » derrière une technique au détriment de la relation. A ce propos je pense à ce que dit Thierry Melchior (1998, p.67): « Si beaucoup de « théories » psychothérapeutiques s’étendent longuement sur les « explications » de la réalité et multiplient les systèmes conceptuels en leur accordant un statut de réalité effective à laquelle il y a lieu de croire, c’est probablement, entre autre parce qu’une de leur fonctions importantes et de rassurer le thérapeute en lui fournissant un univers de réalité relativement stable et prédictible. » J‘aurais tendance à étendre ce propose à la multiplication des techniques : « Si le thérapeute multiplie les techniques c’est avant tout pour se rassurer. »
J’utilise toutefois des techniques de stimulation alternées, souvent au retour d’une régression en âge. J’ai pratiqué ces stimulations auditives ou tactiles assez intuitivement bien avant d’entendre parler d’EFT.

Comme je le souligne dans mon article La place de l’humour, de la surprise et du rire en hypnothérapie pour moi les bienfaits de l'hypnothérapie ne proviennent pas uniquement du « pouvoir thérapeutique » de la transe hypnotique mais bien davantage d’une relation singulière et authentique avec le patient. Il est certain que sans cela, raconter une histoire métaphorique n’a bien souvent pas grand impact.
Concernant votre remarque sur le contexte de vie du patient, il est bien sûr pris en compte ; j'analyse si l’éventuel isolement social du patient est en lien avec son anxiété mais je ne vois pas de lien systématique avec la complexité du traitement.
Je précise mon approche dans ce texte mon approche thérapeutique mais aussi au travers de mes autres articles.

Jean Touati
Hypnothérapeute
 
E

EPHEMERE

Invité
jean touati à dit:
EPHEMERE à dit:
Jean Touati,

Bon voilà je suis allée lire le lien : Lire : Témoignage sur le traitement de l'anxiété généralisée en hypnose

J'ai remarqué vous utilisez principalement des métaphores, donc même en régression, vous n'utilisez pas l'EMDR ?, vous ne vous occupez pas des croyances négatives sur lesquelles elle s'est construite et vous n'instaurez pas de croyances positives ?

J'ai une cliente actuellement souffrant de TAG, de dépression moyenne, et présentant de nombreux schémas erronés comme le schéma d'abandon et de carence affective entre autres,...

Ma cliente a déjà fait quelques séances d'hypnose dans le passé et m'a dit que le thérapeute lui racontait des histoires métaphoriques qui ne lui parlaient pas du tout, et elle a arrêté au bout de 3 séances.
Personnellement je n'utilise quasiment jamais les métaphores, mais pour les TAG qui datent, il m'apparaît plus judicieux de travailler certes en régression, mais de travailler avec les stimulations alternatives...

Peut être était ce un cas et que vous n'utilisez pas toujours les mêmes techniques...

Par contre je pense que l'entourage et l'environnement proche de la cliente est importante pour sa guérison. La thérapie pour une personne isolée sera un peu plus compliquée dans le traitement du TAG et dépression (surtout chez une personne mature), qu'en pensez-vous ?

Dans ce cas clinique, je raconte surtout le ressenti de la patiente après chaque séance. Je détaille assez peu le travail réalisé en hypnose. Effectivement, j’utilise beaucoup les narrations métaphoriques mais pas seulement.
Oui j'ai bien compris !

Sur votre question sur le changement de croyances. Le changement de croyance sur soi et sur le monde fait bien évidemment parti du travail thérapeutique réalisé et se constate dans le discours de la patiente. Je n’utilise cependant pas, en général un protocole spécifique de « changement de croyance ». Ces changements se font au travers de l’entretien thérapeutique et de sa prolongation en hypnose.

Je n’utilise pas l’EMDR ; je ne suis pas trop pour la multiplication des techniques. J’ai lu le livre de Francine Shapiro. A part les quelques pages sur la technique de stimulation visuelle, j’y vois un livre traitant simplement de psychothérapie brève où j’ai, de mémoire, retrouvé ce qui se pratique en hypnothérapie. Je vois en ce mouvement oculaire une simple démarche d’induction hypnotique à l’instar des inductions anciennes avec un pendule. Je ne connais bien sûr pas suffisamment cette approche pour en parler avec pertinence mais beaucoup de patients me disent que cela ne leur a pas apporté d’amélioration ; je ne vois, évidemment, pas ceux qui vont mieux. Quand ils m’en parlent j’ai le sentiment que le thérapeute « se cache » derrière une technique au détriment de la relation. A ce propos je pense à ce que dit Thierry Melchior (1998, p.67): « Si beaucoup de « théories » psychothérapeutiques s’étendent longuement sur les « explications » de la réalité et multiplient les systèmes conceptuels en leur accordant un statut de réalité effective à laquelle il y a lieu de croire, c’est probablement, entre autre parce qu’une de leur fonctions importantes et de rassurer le thérapeute en lui fournissant un univers de réalité relativement stable et prédictible. » J‘aurais tendance à étendre ce propose à la multiplication des techniques : « Si le thérapeute multiplie les techniques c’est avant tout pour se rassurer. »
J’utilise toutefois des techniques de stimulation alternées, souvent au retour d’une régression en âge. J’ai pratiqué ces stimulations auditives ou tactiles assez intuitivement bien avant d’entendre parler d’EFT.
Je ne partage pas du tout ce point de vue, plus nos techniques sont larges, plus nous pouvons intéragir de la diversité des individus.
Par ailleurs, je constate que vous faites un amalgame entre les stimulations alternatives et l'EFT, les techniques n'ont pas le même intérêt, l'EFT est pour travailler sur une émotion négative et les stimulations alternatives pour le retraitement de l'évènement traumatique.

Et concernant la phrase soulignée, j'ai plutôt envie de vous dire qu'on pourrait l'interpréter dans le sens inverse, celui qui n'a pas suffisamment d'outils à sa disposition aurait ce type de réflexion... :roll:


Comme je le souligne dans mon article La place de l’humour, de la surprise et du rire en hypnothérapie pour moi les bienfaits de l'hypnothérapie ne proviennent pas uniquement du « pouvoir thérapeutique » de la transe hypnotique mais bien davantage d’une relation singulière et authentique avec le patient. Il est certain que sans cela, raconter une histoire métaphorique n’a bien souvent pas grand impact.
Je suis bien d'accord, néanmoins, j'ai quelques patients déçus de l'HE qui qui viennent me voir.

Concernant votre remarque sur le contexte de vie du patient, il est bien sûr pris en compte ; j'analyse si l’éventuel isolement social du patient est en lien avec son anxiété mais je ne vois pas de lien systématique avec la complexité du traitement.
Je précise mon approche dans ce texte mon approche thérapeutique mais aussi au travers de mes autres articles.

Jean Touati
Hypnothérapeute
Votre site est bien fait, néanmoins en intervenant sur ce forum pour donner un cas clinique, il me semble normal que je m'interroge sur certains aspects qui ne sont pas clairement énoncés...

Je suis ravie qu'en 7 séances en HE votre patiente soit sortie de son anxiété généralisée, mais je pense que son malaise était très localisé et non comme celui que j'énonce.

Merci pour votre réponse qui confirme finalement mon dernier message
.
 
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