Bonjour à toutes et à tous,
Je débute ce sujet pour avoir un avis éclairé.
Voilà, ma mère a fait une rupture d'anévrisme située sur l'artère communicante antérieure le 17 juillet dernier. Après 2 artériographies, elle se fait opérer le 5 août.
Depuis, elle a un dicours dyschronologique et parfois fabulatoire symptomatique de son amnésie antérograde. Le tout ponctué par une anosongosie majeure.
Vous comprendrez donc pourquoi mes réflexions actuelles portent sur la conscience des ses propres pensées.
D'où ma question : l'hypnose et/ou l'hypnose ericksonnienne peut-elle être efficace dans ce genre de troubles ?
Pour être tout à fait complet, il faut savoir que pendant l'opération (le chirurgien m'avait prévenu avant), pour accéder à cette artère, le chirurgien a dû pratiquer l'abaltion d'une petite partie de cerveau nécrosé par le sang suite à la rupture d'anévrisme.
Ma mère est non fumeuse, n'est pas alcoolique, non sportive mais très active professionnellement. Elle a 53 ans.
Concernant son discours dyschronologique, quand je lui amène la preuve indiscutable que ce qu''elle vient de dire est faux ou mal placé dans le temps, elle s'en rend compte et ça l'énerve prodigieusement. En revanche ces prises de conscience amenées par une tierce personne sont quasi-inexistantes lorsqu'elle se retrouve seule. J'ai l'impression qu'elle n'a plus cette faculté d'auto-critique qui nous empêche de dire des choses incohérentes.
Ma réflexion est donc la suivante : si d''une manière ou d'une autre, cette anosognosie devait disparaître, elle retrouverait alors l'auto-critique de ses propres pensées. Et par la même, elle "s'auto-guérit".
Est-ce que l'hypnose peut jouer un rôle dans le processus de résilience ?
Elle n'a aucun dysfonctionnement moteur. Elle sait parler, écrire, lire, compter, marcher.
Elle présente néanmoins une amnésie antérograde qui se traduit par une grande difficulté à intégrer les nouvelles informations. Elle y arrive un peu mais c'est compliqué. Cela se traduit également par une désorientation dans le temps et l'espace. Faire appel à des souvenirs proches se termine souvent en fabulations. C'est comme si son cerveau prenait des bouts de souvenirs réelles plus ou moins anciens (une personne d'un souvenir, un lieux d'un autre,...) pour constituer de nouveaux souvenirs dans le présent.
Du coup, elle a énormément de mal à tisser un lien logique dans la synchonisation des événements.
Par exemple, ça ne lui pose aucun souci de me dire qu'à 10h00 elle eu une séance d'orthophonie dans son centre de rééducation puis qu'elle ait aller voir ses parents à 400km de là, et enfin qu'elle à manger à 12h00 au centre de rééducation.
Dans ce genre d'anecdote (des dizaines de fois par jour), il y a 2 choses.
1- L'enchainement anormal des événements lui ne lui pose pas de problème si je ne lui fait pas remarquer l'incohérence.
2- La visite chez ses parents est une fabulation.
Le problème est qu'elle ne s'en rend pas compte sans qu'une tierce personne apporte la preuve qu'elle se trompe. La prise de conscience ne se fait que par ce biais mais disparaît très vite.