katia (zoulouk)
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katia (zoulouk) à dit:Une personne vous demande par exemple de lui supprimer un trait de caractère ou une douleur qu'elle trouve gênantes.
Vous demandez à la personne de lister tout ce qui peut la gêner dans son trait de caractère et aussi les avantages qu'elle y trouve à le garder.
Quand vous faites le bilan avec la personne, vous vous apercevez que l'avantage est supérieur à la gêne ou presque équivalent.
Alors que faire ?
Et surtout la personne n'a aucune idée de ce qui pourrait remplacer son trait de caractère, qui mobilise une certaine energie. Alors cette energie serait consacrée à quoi ? La personne ne sait pas. On ne peut pas l'inventer pour elle.
Donc la personne s'est aperçue quil fallait qu'elle garde son trait de caractère... mais il n'y a rien eu d'hypnotique. Evidemment la personne aurait pu se débarasser que d'une partie de ce trait de caractère, mais là aussi impossible. Tout lui était nécessaire, bien qu'elle en souffrait.
alors quezako ?
Pour une douleur, c'est plus simple, il n'y a aucun avantage à la garder...katia (zoulouk) à dit:Une personne vous demande par exemple de lui supprimer un trait de caractère ou une douleur qu'elle trouve gênantes.
Vous demandez à la personne de lister tout ce qui peut la gêner dans son trait de caractère et aussi les avantages qu'elle y trouve à le garder.
Quand vous faites le bilan avec la personne, vous vous apercevez que l'avantage est supérieur à la gêne ou presque équivalent.
Alors que faire ?
A mon avis vous êtes dans un raisonnement trop cartésien, ou vous vous voulez trop suivre des techniques apprises et que vous voulez transposer à ce cas.katia (zoulouk) à dit:Et surtout la personne n'a aucune idée de ce qui pourrait remplacer son trait de caractère, qui mobilise une certaine energie. Alors cette energie serait consacrée à quoi ? La personne ne sait pas. On ne peut pas l'inventer pour elle.
Effectivement accepter sa souffrance n'a rien d'hypnotique.katia (zoulouk) à dit:Donc la personne s'est aperçue qu'il fallait qu'elle garde son trait de caractère... mais il n'y a rien eu d'hypnotique. Evidemment la personne aurait pu se débarrasser que d'une partie de ce trait de caractère, mais là aussi impossible. Tout lui était nécessaire, bien qu'elle en souffrait.
alors quezako ?
katia (zoulouk) à dit:Il y a des avantages à garder des douleurs, comme avoir mal au pied quand on ne veut pas faire une randonnée et qu'on ose pas dire non. Etre malade le jour d'une interro pour pas avoir à réviser ? Etc....
Quand on veut se débarasser d'un truc, par exemple dans un appart, il faut qu'il y ait plus de raison de le jeter que de le garder, sinon on le garde.
Ca me semble élémentaire et une question de bon sens. :roll:
On apprend à dire non, ce qui pourra servir pour bien d'autres choses que d'éviter une randonnée.katia (zoulouk) à dit:L'avantage c'est d'echapper à une randonnée non souhaitée. C'est juste le moyen d'y parvenir qui peut etre perfectible. C'est encore mieux de savoir dire non que de tomber malade. Mais quand on ne sait pas dire non, on a besoin de tomber malade par exemple.
Comment justifier de laisser en place une stratégie dont se plaint le patient sous prétexte de ne pas toucher à une cause?katia (zoulouk) à dit:C'est peut etre pas une question de causes mais de strategie utilisée pour eviter quelque chose qu'on n'aime pas. On peut aussi imaginer trouver du plaisir à faire de la rando et pas avoir besoin de ne pas le faire.
Ce n'est pas de la psychanalyse mais de l'hypno-analyse...katia (zoulouk) à dit:Sur les causes profondes que de risques d'erreur. C'est pas de la psychanalyse ! C'est plus une question de stratégies inadaptées ou peu confortables.
katia (zoulouk) à dit:Une personne vous demande par exemple de lui supprimer un trait de caractère ou une douleur qu'elle trouve gênantes.
Vous demandez à la personne de lister tout ce qui peut la gêner dans son trait de caractère et aussi les avantages qu'elle y trouve à le garder.
Quand vous faites le bilan avec la personne, vous vous apercevez que l'avantage est supérieur à la gêne ou presque équivalent.
Alors que faire ?
Et surtout la personne n'a aucune idée de ce qui pourrait remplacer son trait de caractère, qui mobilise une certaine energie. Alors cette energie serait consacrée à quoi ? La personne ne sait pas. On ne peut pas l'inventer pour elle.
Donc la personne s'est aperçue quil fallait qu'elle garde son trait de caractère... mais il n'y a rien eu d'hypnotique. Evidemment la personne aurait pu se débarasser que d'une partie de ce trait de caractère, mais là aussi impossible. Tout lui était nécessaire, bien qu'elle en souffrait.
alors quezako ?
katia (zoulouk) à dit:Et surtout la personne n'a aucune idée de ce qui pourrait remplacer son trait de caractère, qui mobilise une certaine energie. Alors cette energie serait consacrée à quoi ? La personne ne sait pas. On ne peut pas l'inventer pour elle.
katia (zoulouk) à dit:Ben je suis étonnée par vos jugements hatifs avec le peu d'éléments que vous possedez. Je posais la question du bénéfice secondaire tout simplement.
C'est peut être une fausse croyance de penser que quelque chose sera automatiquement remplacé par autre chose, mais la nature a horreur du vide.
Si on enleve quelque chose, et que ça a une utilité, et bien quand on veut s'en servir, on ne l'a plus.
Van Gogh aurait il peint de si beaux tableaux sans être tourmenté comme il l'était ?
La sublimation, transformer une chose en une autre, cela m'apparait comme bien meilleur.
katia (zoulouk) à dit:Je posais la question du bénéfice secondaire tout simplement.
valikor à dit:De mon point de vue, il est très rare qu'un bénéfice secondaire
soit si important au point que la personne accepte de continuer de souffrir du
problème pour lequel elle est venue...
il y a toujours moyen de l'aider à changer pour qu'elle n'en ai plus besoin...
Ivan.67 à dit:Parfois aussi, beaucoup plus simplement, il faut choisir. On ne peut pas avoir le beurre et l'argent du beurre.
Je ne dirais pas ça comme ça, mais que le changement demande un effort d'adaption, une remise en question, donc cela demande du courage et de la patience...
Je crois que je dirais à une telle personne :
- Soit tu exploites les bénéfices secondaires et tu acceptes de souffrir (j'ajouterais surement : sans t'en plaindre)
- Soit tu refuses les bénéfices secondaires, et tu ne souffriras plus de ton trait de caractère.
Je crois aussi, qu'à certains moments, les gens ont le droit de choisir... et surtout, qu'on peut leur rappeler leur responsabilité.
Complètement d'accord !
En dehors de ça, probablement qu'une technique de type EMDR peut résoudre ce type de dilemme...
Je pense plutôt à l'hypno-analyse, ou à des états du Moi négatifs...après seulement la technique EMDR peut être efficace, mais faut voir chaque personne est unique donc c'est au praticien de prendre en compte un tas de paramètres pour le meilleur déroulement.
Je reconnais aussi que parfois j'hésite entre la responsabilisation et la baguette magique : la première enseigne, la seconde fais croire qu'effectivement, on peut avoir le beurre et l'argent du beurre en même temps, alors qu'à terme, j'en suis convaincu, c'est faux.
Bien sûr que c'est faux, il n'existe pas de baguette magique, mais seulement des prises de conscience d'un conditionnement, la confiance en soi à travailler.
La personne ayant été abusée une bonne partie de sa vie aura beaucoup plus de mal à trouver la confiance en soi, mais peut y arriver sur du long terme en ayant une relation de confiance avec son thérapeute.
Ivan.67 à dit:Parfois aussi, beaucoup plus simplement, il faut choisir. On ne peut pas avoir le beurre et l'argent du beurre.
Je crois que je dirais à une telle personne :
- Soit tu exploites les bénéfices secondaires et tu acceptes de souffrir (j'ajouterais surement : sans t'en plaindre)
- Soit tu refuses les bénéfices secondaires, et tu ne souffriras plus de ton trait de caractère.
Je crois aussi, qu'à certains moments, les gens ont le droit de choisir... et surtout, qu'on peut leur rappeler leur responsabilité.
Triggermind à dit:Ivan.67 à dit:Parfois aussi, beaucoup plus simplement, il faut choisir. On ne peut pas avoir le beurre et l'argent du beurre.
Je crois que je dirais à une telle personne :
- Soit tu exploites les bénéfices secondaires et tu acceptes de souffrir (j'ajouterais surement : sans t'en plaindre)
- Soit tu refuses les bénéfices secondaires, et tu ne souffriras plus de ton trait de caractère.
Je crois aussi, qu'à certains moments, les gens ont le droit de choisir... et surtout, qu'on peut leur rappeler leur responsabilité.
Les gens ont le droit de choisir... Mais parfois (souvent) ils sont dans un état qui ne leur permet plus de choisir et se sentent écrasés sous le poids de responsabilités qui leur paraissent insurmontable.
Tout à fait, la confusion, la rumination mentale reflète le trouble même d'une prise de décision, d'un changement, ... quand cela détériore vraiment la vie d'un individu il est intéressant de se prendre en charge et de consulter afin de se poser les bonnes questions et d'être écouté, compris, et orienter suivant notre motivation de changement... il est important de souligner l'impact de la motivation au changement, je pense qu'il est même intéressant de poser directement cette question au client.
Traiter le symptôme ou le problème qui a motivé la consultation, bien sur, il faut le faire...
Mais si dans une prise en charge de la personne par l'hypnose nous n'arrivons pas à faire en sorte qu'elle puisse s'assumer, qu'elle se sente exister de nouveau, qu'elle puisse de nouveau s'assumer et choisir,
C'est alors un échec, et on ne met qu'un pansement de plus sur une blessure... En attendant la prochaine.
Je comprends bien ce que vous dites, néanmoins nous ne sommes que des êtres humains, et avec la meilleure compétence d'un praticien, nous ne pouvons pas faire l'impossible avec un individu qui ne cherche que la facilité dans ce type de thérapie, et donc parfois, on peut se trouver face à des échecs effectivement...
Tout le monde à en soi et dans son passé cette liberté, ces moments où il existait et s'assumait.
Les faire revenir au présent n'est pas forcément difficile, cela s'appelle le transfert de compétence.
Je pense que le praticien doit être à même de trouver le lien thérapeutique qu'il amènera son client à trouver cette force intérieure, cette liberté de pouvoir intéragir dans sa vie, mais je dirais que chacun à sa part de travail à faire, autant le praticien que le client...