CHIRURGIE SOUS HYPNOSE

  • Initiateur de la discussion Marc1963
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Marc1963

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Bonjour à tous,



Voici le lien de l'émission In Vivo l'Intégrale CHIRURGIE SOUS HYPNOSE

diffusée sur France à 13h25 samedi 4 février.

Attention ce lien ne sera valable que quelques jours.


Merci de laisser vos commentaires.




http://www.pluzz.fr/in-vivo-l-integrale ... 13h30.html

Je ne parviens pas à la récupérer.

Si un membre peut l'enregistrer et la mettre sur une plateforme, cela serait super sympa.
 
js.opdebeeck

js.opdebeeck

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Pareil ici , ils n'autorisent pas la diffusion en dehors de la france ...

Je suis expat. La Belgique c'est pourtant pas très loin ;-) et on à France Télévision aussi, mais comme toujours, les restrictions internet sont digne d'un service 'public'.


Donc si qq. l'a dans un format 'intermédiaire' , je suis preneur.


Merci

Js
 
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Marc1963

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Bonjour à tous,


Voici mes commentaires :



Comme vous pouvez le constater ce type "d'anesthésie" n'est envisageable que pour les chirurgies dites de surfaces comme celles de la thyroïde les hernies ombilicales, les brulures ou des petits gestes de chirurgie plastique.


A ce niveau là peut-on encore parler d'anesthésie et d'hypnose ?


A environ 1mn 48
La journaliste rend merveilleux les faits en indiquant que l'opération sera sous hypnose et sans anesthésie, juste un comprimé relaxant et un peu de crème sur la peau.


La suite du reportage nous montrera que cela est loin d'être vrai. De plus, je suppose que la crème à une fonction analgésique, pour le confort du patient, quand le chirurgien lui fera une piqure à cette endroit, afin de lui injecter un fort anesthésiant local.



A environ 2mmn 46
L'anesthésiste Slyvie VRIGNAUD explique que l'hypnose est un phénomène naturel que l'on fait tous les jours. Elle explique que l'expérience d'être au volant de sa voiture , de conduire et de se retrouver devant la porte de son garage, en disant, je suis déjà là, je n'ai pas vu la moitié de la route. Elle précise, tout simplement quand vous conduisez, vous êtes plonger dans vos pensées.


Le fait d'être plongé dans ses pensées, signifie-t-il que nous soyons en hypnose ? Je ne le pense vraiment pas ! C'est peut-être un état modifié de la conscience, mais ce pas de l'hypnose. Où alors, quand nous urinons, on est aussi en hypnose.




A environ 3mn 23
On voit que l'anesthésiste place un seringue d'un produit anesthésiant et injecte un très faible dosage à son patient.





A environ 5mn28
L'anesthésiste indique que l'anesthésie locale permet un confort physique afin que l'esprit puisse s'évader.


Implicitement cela veut dire que la soi-disant l'hypnose est là uniquement pour enlever le stress et l'anxiété c'est à dire la partie psychologique de la douleur. Nous ne somme plus là dans une anesthésie mais dans le traitement du stress et de l'anxiété. Il est vrai que l'on ne se fait pas opérer tous les jours et que les instruments qu'il y a dans la salle d'opération peuvent stresser et angoisser.



A environ 6mn 05
Le chirurgien injecte l'anesthésie locale.





A environ 7mn22
L'anesthésiste demande à la patiente combien de temps a duré l'opération; La patiente répond 25 mn. L'anesthésiste lui fait remarquer qu'elle à duré 1h 15mn.


Elle impute cette distorsion du temps à l'anesthésie hypnotique. De cette façon, elle se prouve et prouve au patient qu'il y a bien eu anesthésie hypnotique. Alors même qu'elle indique qui a eu des petits moments d'inconfort.
Ici prend tout son sen la citation :
Entre l'hypnotiseur et l'hypnotisé, le plus hypnotisé des deux n'est pas nécessairement celui qu'on croit.





A 9mm 37
On voit la patiente fière
C'est l'esprit qui se dépasse. On dépasse ses limites.


On lui dirait à ce moment que l'hypnose permet de la faire léviter, elle le croirait. Et probablement le croirait-elle encore.




A environ 15mn47
Sur le deuxième patient beaucoup plus anxieux, il est nécessaire que l'anesthésiste lui injecte de l'anesthésie certes moins puissante que pour une anesthésie générale.


Ceci dit, elle lui aurait donner le double de cachet, juste avant son opération, pour annihiler son angoisse, cela aurait aussi bien fonctionné.
Malgré cela, le patient tout fier indique que cela a été un travail d'équipe, et l'anesthésiste lui rétorque , moi je n'ai fait que vous accompagner. Et le patient : vraiment bluffant.
Encore un, à qui on lui fait croire qu'il a été réellement anesthésié par l'hypnose. Lui indiquer de travailler sur son anxiété serait beaucoup plus juste, mais moins valorisant, et pour le patient, et pour l'anesthésiste.




A environ 25mn
Un enfant pense qu'il s'est anesthésié une partie de son corps par auto-hypnose. Pour le convaincre qu'il y a bien réussi, l'anesthésiste pince très légèrement la partie, l'enfant reste stoïque.


De qui se moque-t-on ? Une véritable gifle lui aurait déclenché plus de douleur. Pourtant nombre d'enfants restent stoïques quand ils reçoivent une gifle.
Et bien sûr, la mère est émerveillée des "pouvoirs qu'a son fils", et elle croit dur comme fer, que son fils s'est réellement anesthésié une partie de son corps.
Je rappelle aussi que tout ce cinéma, c'est pour qu'il ne ressente pas la piqûre. Ce n'est sûrement pas une anesthésie, mais un moyen de le mettre en valeur pour qu'il accepte la douleur insignifiante de l'aiguille qui rentre dans l'épiderme.






En conclusion :
Les anesthésistes, malgré leurs grandes études peuvent aussi prendre des vessies pour des lanternes. C’est malheureusement ce qui est arrivé au grand CHARCOT et à d'autre grands scientifiques de son époque. Et cela a amené à un discrédit de l’hypnose durant prés de 100 ans.
 
HYPNOMED

HYPNOMED

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L'intérêt de l'hypnose en médecine c'est de développer de la concentration sereine

Développer un environnement hypnotique source de confort pour le malade et les soignants

Que pour chaque intervention les blocs soient modélisés VAKOG et pas que le malade soit stressé, l'anesthésiste pressé et le chirurgien gueulard !

L'hypnose prend du temps, le temps de prendre son temps

Voilà tout son intérêt dans un milieu médical obsédé par la peur de l'oubli, de la faute,de l'erreur,

de la iatrogénie ,du nosocomial, de l'aléa thérapeutique, du burn out...

Mais qui met la pression sur le corps "médical" à le rendre malade ?

Le malade ? Sa famille ? L'administration ? La rentabilisation ?

Alors puissent ils tous se mettre à l' hypnose !
 
castorix

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Bonjour,

Merci à Marc1963 de nous avoir signalé cette émission. Hélas plus que la semaine pour la visionner !

Pour la récupérer, il faudrait qu'un téléspectateur l'ait enregistrée (en partie...) lors de sa diffusion, et... par exemple... la publie sur DAILYMOTION mais, en oubliant de signaler de quelle émission cet extrait est tiré... 8) heu bien sûr un tel extrait ne pourrait pas être trop long... mais, parfois, plusieurs petits morceaux...

Revenons au contenu. Particulièrement bien traité, le sujet montre un reflet fidèle de plusieurs parcours.

1) une dame de 78 ans doit être opérée d'une parathyroïde. Rappelons que cette chirurgie (la 1ère opération de ce type date de 1925 seulement) s'apparente à celle de la thyroïde, du point de vue de la localisation ; elle est parfois simple (une telle glande qui a trop grossi est souvent facile à repérer) mais l'anesthésie générale est tout de même la règle !

Les avantages de l'hypnoanesthésie : d'abord l'absence des inconvénients de l'anesthésie générale !! Absence d'administration de produits non anodins, réduction des risques respiratoires (pneumothorax ou pneumopathie après ventilation), des risques cardiaques ou vasculaires immédiats (importants en cas d'hypotension trop marquée), mais aussi réduction démontrée des risques hémorragiques et infectieux.

On ajoute : réveil rapide, confort psychologique, récupération des capacités intellectuelles et de l'autonomie familiale et sociale, moindre coût des actes pour l'individu comme pour la collectivité...

2) l'homme de 59 ans, plus anxieux, doit bénéficier d'une injection en cours d'intervention pour l'aider à s'apaiser. Il n'y a cependant pas eu basculement en technique d'anesthésie générale. L'anesthésiste parle d'une "injection d'un produit 50 fois moins puissant qu'en cas d'A.G...."

Sans commentaire lorsque cette personne fait part de sa satisfaction de l'ensemble du résultat !
Même s'il ne s'agissait que de son confort, ce serait déjà un beau résultat...

3) la petite fille de 10 ans, diabétique insulino-dépendante qui doit recevoir des injections d'insuline plusieurs fois par jour, sans compter les contrôles glycémiques au bout des doigts (au minimum un contrôle avant chaque injection, mais en pratique souvent aussi 90 min après le repas, à chaque fois il faut se piquer pour obtenir une goutte de sang...).

Le soulagement de cette enfant est un bénéfice extraordinaire pour elle, qui peut ainsi se prêter aux soins. Le vécu à cet âge d'une pathologie qui "rend différent" (ne pas pouvoir grignoter à n'importe quelle heure les mêmes bonbons ou gâteaux que ses camarades, devoir respecter des horaires de repas, manger même si on n'a pas faim et pas trop même si les copines se goinfrent de dessert, ces recommandations pluri-quotidiennes sont difficiles à vivre ; mais surtout, les multiples consultations médicales, les prises de sang, l'angoisse lue dans les yeux de sa maman...) est plus important que ce que chacun peut se représenter s'il ne connaît pas cela...

4) les enfants de Necker qui sont "préparés avec hypnose conversationnelle" avant cette fois une anesthésie générale authentique connaissent eux aussi une vraie différence de parcours. Les moments avant et après chirurgie sont visibles des soignants, mais les familles vivent bien plus les différences à moyen terme avec l'absence des réactions hélas bien connues que sont les souvenirs traumatiques, avec terreurs nocturnes (quelque temps) ou phobie des soins médicaux qui sont rencontrés de temps à autre.

5) l'investissement humain des anesthésistes (dont ceux de Nantes et Necker montrés ici sont de bons exempels) doit être souligné je pense.

Au-delà d'une formation initiale en hypnose qui demande un investissement personnel souvent regardé de travers par leurs confrères, il faut comprendre que "se lancer" et pratiquer des actes en hypnosédation ou hypnoanesthésie est loin d'être évident.

Il serait tellement plus simple de ne pas se compliquer la vie et continuer d'injecter de Bonnes Doses d'anesthésiants puissants, plutôt que "prendre des risques" personnels (ne serait-ce que le risque d'échouer de temps en temps, quand il faut se replier sur ce que les autres font, qui vont bien ricaner !)...
Ces efforts, alors que cela demande bien plus de temps, tout cela pour simplement le bien-être de leurs patients (qui n'auraient même pas su que cela existait sinon !)... alors pourquoi ?!

Bon, s'il restait quelques questions, ce sont celles que se pose Marc1963...

Mais pour moi les réponses sont bien là.
 
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Triggermind

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castorix à dit:
3) la petite fille de 10 ans, diabétique insulino-dépendante qui doit recevoir des injections d'insuline plusieurs fois par jour, sans compter les contrôles glycémiques au bout des doigts (au minimum un contrôle avant chaque injection, mais en pratique souvent aussi 90 min après le repas, à chaque fois il faut se piquer pour obtenir une goutte de sang...).

Le soulagement de cette enfant est un bénéfice extraordinaire pour elle, qui peut ainsi se prêter aux soins. Le vécu à cet âge d'une pathologie qui "rend différent" (ne pas pouvoir grignoter à n'importe quelle heure les mêmes bonbons ou gâteaux que ses camarades, devoir respecter des horaires de repas, manger même si on n'a pas faim et pas trop même si les copines se goinfrent de dessert, ces recommandations pluri-quotidiennes sont difficiles à vivre ; mais surtout, les multiples consultations médicales, les prises de sang, l'angoisse lue dans les yeux de sa maman...) est plus important que ce que chacun peut se représenter s'il ne connaît pas cela...

4) les enfants de Necker qui sont "préparés avec hypnose conversationnelle" avant cette fois une anesthésie générale authentique connaissent eux aussi une vraie différence de parcours. Les moments avant et après chirurgie sont visibles des soignants, mais les familles vivent bien plus les différences à moyen terme avec l'absence des réactions hélas bien connues que sont les souvenirs traumatiques, avec terreurs nocturnes (quelque temps) ou phobie des soins médicaux qui sont rencontrés de temps à autre.

Ces deux points sont effectivement les plus importants et reflètent je pense les réelles indications de l'hypnose actuellement en anesthésie.

castorix à dit:
Il serait tellement plus simple de ne pas se compliquer la vie et continuer d'injecter de Bonnes Doses d'anesthésiants puissants

Là je ne suis pas du même avis, les dosages sont depuis longtemps réduits au minimum efficace lors de l'induction, ils sont ensuite adaptés selon les signes de douleur du patient (rythme cardiaque, tension, signes d'éveil...) et la durée de l'intervention.
C'est même tellement au point que l'anesthésie n'est pas le domaine où l'hypnose rendra le plus de service.
 
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Marc1963

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Bonjour Castorix,



Je suis d'accord avec toi sur les bienfaits de cette pseudo hypnose.

Je déplore juste que l'on appelle cela hypnose.

Les médecins aurait dû se montrer plus créatifs en inventant un néologisme qui serait en rapport avec les résultats qu'ils obtiennent.
 
Sitar

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Qu'est ce que l'hypnose pour vous Marc ?
 
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Marc1963

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Bonjour Sitar,



Personne n'as pu jusqu'à présent définir ce qu'était l'hypnose.

Cela serait prétentieux, que je puisse, moi, en donner une définition.

Par contre, je sais ce qui n'est pas de l'hypnose.
 
Sitar

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C'est pour ça que j'ai précisé "pour vous" :)
 
Ivan Schmitt

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Oui, Marc, tes remarques sont tout à fait pertinentes et tu as bien résumé ce que j'en ai moi-même pensé. Sauf que je ne l'aurais pas dit tout a fait comme ça. D'abord, parce que je trouve qu'après tout, le résultat est là. Ensuite parce que je ne suis qu'à moitié étonné de voir qu'il n'y a qu'une partie d'hypnose : l'autre partie c'est le chirurgien qui fait attention, la crème anesthésiante, l'injection au besoin, et probablement : l'insensibilité naturelle de cette zone du corps sous la surface la peau. (si je ne m'abuse)...
Alors c'est peut-être une hypnose sans en être une... mais qu'est-ce donc qu'une vraie hypnose ?
Peut-être qu'on aurait pu provoquer une transe plus profonde, mais après tout, si ce n'est pas nécessaire...
Là ou je te rejoins cependant tout à fait : c'est qu'il n'est pas rare que les hypnotiseurs parlent d'hypnose alors que relaxation serait un terme tout aussi convenable. A croire que beaucoup ont besoin de cette "magie" de l'hypnose, pour se croire eux-mêmes capables... les patients parfois autant que les hypnotiseurs.
 
castorix

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Bonsoir Triggermind,

Triggermind à dit:
castorix à dit:
Il serait tellement plus simple de ne pas se compliquer la vie et continuer d'injecter de Bonnes Doses d'anesthésiants puissants

Là je ne suis pas du même avis, les dosages sont depuis longtemps réduits au minimum efficace lors de l'induction, ils sont ensuite adaptés selon les signes de douleur du patient (rythme cardiaque, tension, signes d'éveil...) et la durée de l'intervention.
C'est même tellement au point que l'anesthésie n'est pas le domaine où l'hypnose rendra le plus de service.

Heu désolé je ne pensais pas introduire ici une remarque péjorative, je suis OK pour parler de dose minimale efficace, et le compromis bénéfice/risque est très favorable évidemment.

Je voulais tout de même souligner le grand intérêt, pour les personnes qui peuvent en profiter, de la différence que cela fait.

Et je crois que la dame de 78 ans est une candidate hélas favorable à un incident vasculaire, cérébral ou cardiaque (ou bien une hypoxie transitoire d'autre nature), dont les conséquences sont souvent redoutables quoique non quantifiées en pratique (ce ne sont pas de E.I.G. ... dans les études...)

Là où je suis d'accord, c'est pour dire que le nombre de personnes du genre de 1) et 2) pouvant bénéficier de ces approches est actuellement encore très réduit. Mais j'affirme que cela change vraiment.

D'ailleurs à Nantes, les secteurs hospitaliers privé et public sont pour certains particulièrement bien avancés dans l'emploi de l'hypnose sur une échelle significative.

Je ne cite pas l'établissement pour ne pas paraître faire de la pub, mais je pense à une institution nantaise spécialisée en douleur chronique, où l'équipe formée à l'hypnose comporte : médecin, psychologue, kiné, infirmière... le top non ?!
 
castorix

castorix

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Bonsoir Marc1963,

Content de notre point de vue partagé
je vais préciser un peu plus le mien, au-delà de cet accord

Marc1963 à dit:
Bonjour Castorix,

Je suis d'accord avec toi sur les bienfaits de cette pseudo hypnose.

Je déplore juste que l'on appelle cela hypnose.

Les médecins aurait dû se montrer plus créatifs en inventant un néologisme qui serait en rapport avec les résultats qu'ils obtiennent.

Je dis souvent en présentant l'hypnose, que je vais distinguer parmi les acceptions du mot :

- l'état de conscience dont nous parlons à un temps "t"
- l'emploi d'une méthode d'induction ou du moins favorisant le maintien en cet EMC
- les stratégies psychothérapeutiques employant les principes de l'hypnose ericksonienne (enfin, surtout l'HE).

Un seul mot en effet c'est parfois insatisfaisant.

ici je validerais : "attitude de l'anesthésiste, volontairement orientée vers l'induction et l'entretien d'un état modifié de conscience répondant aux critères suffisants (cf + bas) et ce en vue d'un effet thérapeutique qui ne serait pas obtenu autrement"...

Voici donc pourquoi je n'ai pas mieux trouvé pour mon compte :wink: comme terminologie, autre chose que hypno-anesthésie.

Au passage, et si ce petit décalage sémantique est respecté entre nous (pas de problème), nous pouvons aussi peut-être remarquer ensemble que je n'affirmais rien de différent lors d'un échange (un peu trop vif :roll: ) ... (c'est du passé ok... je ne vais pas + loin car pas de volonté de provoc.)...

Pour les critères je termine :

- focalisation de l'attention sur un thème réduit, par rapport à l'ensemble des perceptions disponibles à l'instant "t" (et notamment ici, les informations douloureuses)
- dissociation donc puisqu'il s'opère une sorte de "sélection" des informations dont le sujet tient compte (je suis dans ma promenade, et très peu ici dans mon corps pour la partie que le chirurgien bricole) ; avec une "mise à distance" de certaines infos et un "investissement" important pour d'autres (celles choisies par P et T)
- état de conscience tourné vers l'intérieur (c'est le cas le plus fréquent en hypnothérapie) et ce, volontairement
- guidance par le thérapeute et non pas état spontanément facile à entretenir dans ces circonstances chiruurgicales !
- ressenti très différent de ce qui se passe si on emploie les procédés d'anesthésie (qu'elle soit AG ou allégée du fait de l'emploi de l'hypnose) et, surtout, conscience de ce qui s'est passé différente de ce qui se passe lorsque l'hypnose n'est pas employée...

Bon je m'arrête là mais on peut développer plus avant, les techniques d'imagerie fonctionnelle permettent de visualiser les modifications de fonctionnement des aires cérébrales sous l'influence de l'emploi de la méthode.
Comme quoi tout cela m'invite à pencher pour :
" c'est de l'hypnose, plus que de la non-hypnose"... :wink:

Comme précisé ci-dessus, le fait que ces effets soient obtenus (du moins quand cela réussit bien) volontairement et non spontanément, aurait pu suffire à la démonstration selon certains.

mais comme j'ai tendance moi aussi à être un peu exigeant, je dirais que seule la constatation des autres critères que j'ai précisés (de mon mieux) m'autorise à différencier tout ça de la relaxation, qui n'exige pas autant de critères.
 
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Marc1963

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Sitar à dit:
C'est pour ça que j'ai précisé "pour vous" :)
Bonjour Sitar,

Je n'ai pas de définition personnelle de ce qu'est réellement l'hypnose. Comme le faisait remarquer Léon Chertok et Isabelle Stengers, elle est insaisissable. Quand on pense la tenir, elle s'échappe tel une anguille qui vous glisse entre les mains.

Ceci dit je ne veut pas que tu crois que je me dérobe tel une anguille, surtout que ta question est très pertinente, c'est pourquoi je vais te proposer une comparaison.

Si je devais la comparer, je la comparerais aux sentiments amoureux.

Si on demande aux amoureux de définir ce qu'ils vivent, tous les mots du monde ne suffiraient pas (par contre, ils pourront dire ce qu'ils ne vivent pas).

Et pourtant les regards extérieurs voient que ces personnes vivent quelque chose de très fort, de très agréable et de façon sincère.

De plus, l'amoureux ne sait pas pourquoi il est amoureux. Viendrait-il à savoir pourquoi, qu'aussitôt son amour disparaîtrait, ou du moins se transformerait-il en un autre type d'amour.





Pourrais-tu, à ton tour, répondre à ta question pertinente :?:

Merci.
 
papusza

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En étant raide dingue amoureux (se), bien des maux disparaisssent, alors est ce qu'on peut imaginer qu'une personne arachnophobe, si on lui pose une araignée entre son amoureux et elle même, pourra rejoindre le ou la bienaimé ?

L'hypnose c'est comme l'amour ou l'hypnose c'est l'amour ?
 
Sitar

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Merci pour ta réponse Marc, je trouve l'image des amoureux très intéressante :)

Je crois que tout état en dehors de notre état normal, qu'il faudrait définir évidemment, est un état hypnotique d'une certaine façon. C'est simpliste et très facile comme réponse, mais j'aime bien les choses simples, si je rends les choses complexes, je me pose d'interminables questions, je doute et au final je n'avance pas :) Si l'hypnose est un état dans lequel on se regarde d'une autre façon, un état dans lequel on perçoit les choses d'une façon légèrement différente, alors oui, on l'est tous assez souvent et raconter une histoire pour une anesthésie est un état d'hypnose.

Pour moi par exemple c'est une forme d'hyper-conscience, extérieure, mais aussi intérieure, tous les ressentis sont décuplés, tout dépend de la profondeur de l'état, mais même assez peu profond je ressens cette différence. Pour d'autres c'est encore autre chose.

Ca me parait difficile alors de juger de l'état interne d'une personne, c'est souvent ce que les gens me disent ensuite qui fait qu'ils étaient dans un état d'hypnose plus ou moins profond, l'impression de laisser faire, les émotions qui viennent etc.
 
Ivan Schmitt

Ivan Schmitt

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Marc1963 à dit:
Je n'ai pas de définition personnelle de ce qu'est réellement l'hypnose. Comme le faisait remarquer Léon Chertok et Isabelle Stengers, elle est insaisissable. Quand on pense la tenir, elle s'échappe tel une anguille qui vous glisse entre les mains.

Ceci dit je ne veut pas que tu crois que je me dérobe tel une anguille, surtout que ta question est très pertinente, c'est pourquoi je vais te proposer une comparaison.

Si je devais la comparer, je la comparerais aux sentiments amoureux.

Si on demande aux amoureux de définir ce qu'ils vivent, tous les mots du monde ne suffiraient pas (par contre, ils pourront dire ce qu'ils ne vivent pas).

Et pourtant les regards extérieurs voient que ces personnes vivent quelque chose de très fort, de très agréable et de façon sincère.

De plus, l'amoureux ne sait pas pourquoi il est amoureux. Viendrait-il à savoir pourquoi, qu'aussitôt son amour disparaîtrait, ou du moins se transformerait-il en un autre type d'amour.
Comparaison très intéressante qui mériterait d'être développée !
 
M

Marc1963

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Bonjour,


En surfant sur le net, j'ai trouvé une vidéo de l'émission Allô docteurs.


Le Dr Bernard Frank, anesthésiste-hypnothérapeute, répond à propos de l'hypnose comme technique pouvant anesthésier le patient.

Il reconnait que ce n'est pas une anesthésie, mais une technique de confort.
Il ne lui manque plus qu'à reconnaître que ce n'est pas de l'hypnose. Et il sera dans le vrai.



Je vous laisse découvrir la vidéo.


http://www.allodocteurs.fr/actualite-sa ... 25.asp?1=1
 
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