Leo Lavoie
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Leo Lavoie à dit:Ah bon, oui, en effet c'est bien clair.
Bon alors la transe se défait mais les suggestions restent si elles sont efficacement implantées, c'est bien ça?
C'est bien cela
Une autre question alors, tant qu'on y est: Est-ce que la transe profonde permets l'accès à plus profond dans l'inconscient que la transe légère?
Voilà la question qui divise beaucoup sur ce forum,
Erickson avait coutume de dire qu'on nage aussi bien sur deux metre d'eau que sur 20 metres, il estimait donc que la profondeur de l'hypnose n'est pas imprtante.
Pour ma part, je pense le contraire.
Utilisant des techniques (pour induire l'hypnose) plus traditionnelles,
J'obtient des transes parfois très profondes, et je pense que plus la transe est profonde, plus le traitement sera rapide.
Est-ce qu'il y a des cas thérapeutiques ou on utilise une transe plus profonde comme celle des hypnotiseurs de spectacle?
Leo Lavoie à dit:Cenpendant, si y'a un problème tout au fond de la piscine on fait quoi? C'est ce genre de truc qui me fait réfléchir... Si l'hypnose se prouve efficace à mes yeux, comme je le fait toujours, je l'appliquerai à ma façon et selon mon honnêteté intellectuelle, toujours dans le but d'améliorer la vie des gens. Pour appliquer quelque chose à sa façon, il faut en connaître les bases bien comme il faut.
Je dirais que je n'implante jamais de suggestions.Leo Lavoie à dit:Bon alors la transe se défait mais les suggestions restent si elles sont efficacement implantées, c'est bien ça ?
Première remarque : c'est un postulat de la psychanalyse (corrigez-moi si je m'égare SVP) que les refoulements sont inconscients, et dès l'instant où "le traumatisme cause profonde du symptome" (notion utilisée en psychanalyse) est refoulé, par définition il n'est pas conscient ; c'est pourquoi le thérapeute peut le comprendre mais pas le patient.Leo Lavoie à dit:Parfois je perçois chez mes patients qu'ils ont peut-être une ou des névroses liées à quelque chose qui serait arrivé au berçeau ou même à la naissance.
Excellente remarque.Leo Lavoie à dit:La psychanalyse n'y peut pas grand chose car elle ne peut pas s'arrimer à des paramètres cognitifs référentiels parce que le bébé n'a pas de référence et que les souvenirs sont plus "ambiants", plus émotifs que factuels.
Ce raisonnement est une métaphore élégante, mais dont les limites sont celles d'une théorie entièrement basée sur le déterminisme linéaire (une cause => une conséquence etc).Leo Lavoie à dit:De plus, il me semble avoir constaté que les suggestions implantées au niveau d'une certaine "couche" de l'inconscient sont moins efficaces si ces suggestions ne sont pas implantées dans une couche plus profonde de l'inconscient que le trauma à traiter.
Je n'ai en effet aucune raison pour cela.Leo Lavoie à dit:Ne faites pas l'erreur cependant de penser que je ne connais pas à fond les mécanismes de la dynamique psychologique.
Une première remarque : je ne procèderais certainement pas ainsi.Leo Lavoie à dit:Par exemple, si on est traité pour arrêter de fumer par suggestions hypnotiques d'aversion alors je crois qu'il y aura pas mal de chances que d'autre symptômes névrotiques surgissent
Juste une nuance pour préciser ma pensée : "Ce que l'on veut c'est que le patient arrête de fumer", (j'ajoute) : "si c'est là vraiment une intention qui se maintient une fois le travail entamé" ce qui signifie : ce n'est pas à moi de le désirer...Leo Lavoie à dit:Ce que l'on veut c'est que le patient arrête de fumer sans qu'il voit apparaître d'autres symptomes.
Je vous propose de revenir vers Ernest Rossi, l'un des auteurs qui nous apporte le plus, après bien sûr Erickson.Leo Lavoie à dit:Donc, si j'ai bien saisi, il y des hypnothérapeutes (...) qui laissent le patient trouver ses propres ..."suggestions?" ou solutions au problème qu'il exprime.
Alors comment ça marche à ce moment là?