Vidéo
MP3
Livre & Script
Hypno-Challenge
Espace Pro
Carte des Hypnothérapeutes
La plus grande communauté dédiée à l'hypnose
Accueil
Forums
Blog
Ressources
Événements
Connexion
S'inscrire
En ce moment
Rechercher
Rechercher
Rechercher dans les titres uniquement
Par:
Menu
Connexion
S'inscrire
Installer l'application
Installer
Accueil
Forums
Vie du Forum
Le café de l'hypnose
Hypnose "classique", Hypnose "ericksonienne&q
JavaScript est désactivé. Pour une meilleure expérience, veuillez activer JavaScript dans votre navigateur avant de continuer.
Vous utilisez un navigateur obsolète. Il se peut que ce site ou d'autres sites Web ne s'affichent pas correctement.
Vous devez le mettre à jour ou utiliser un
navigateur alternatif
.
Répondre à la discussion
Message
[QUOTE="K.Finel, post: 48960, member: 16082"] Bonjour Marion, Cela fait longtemps que je n'étais pas passé sur ce forum, et je suis surpris de lire un message tel que le votre, qui soulève à mon sens l'essentiel des questions qui se posent aujourd'hui dans le petit monde de l'hypnose. Tout d'abord, concernant l'étiquette "Ericksonien", il y en en effet un flou. Nous savons qu'Erickson utilisait l'hypnose directe - classique - même à la fin de sa vie, quand il était possible ou conseillé de le faire, il n'y a en effet pas de réelle opposition entre les deux. L'apport Ericksonnien est par contre centré sur les méthodes stratégiques, indirectes et systémiques. C'est à cela je pense que nous faisons allusion quand nous employons ce terme. Il est vrai aussi qu'il n'a pas particulièrement voulu créer de courant de pensée... maintenant, de la même façon Marx n'a pas voulu créer de courant Marxiste, cela ne l'empêche pas d'exister. Les exemples historiques du même type sont monnaie courante... Par contre dans le cas d'Erickson, plusieurs de ses élèves directs - Rossi, Zeig, Haley... - ont utilisé l'appellation d'Ericksonnien sans qu'Erickson y trouve à redire. Zeig parle même de "néo Ericksonniens' pour qualifier son courant de pensée. Il a aussi adoubé les créateurs de la PNL, mais j'y reviendrais plus tard. Vous suggérez que l'utilisation du terme est commercial, ce qui nous pousse à nous replonger quelques années en arrière : quand les premiers "instituts Erickson" se sont crées, le terme était très peu connu, le but commercial était inexistant. Il semble qu'il y ait deux raisons à cette appellation : créer une distinction entre la forme d'hypnose la plus connue du grand public (le spectacle) et celle qui est enseignée dans les centres de formations à but thérapeutique. La seconde raison, en tout cas pour ma part, est un hommage à une personnalité hors du commun, qui me semble inspirante. Pour ce qui est de l'histoire de l'hypnose, vous avez tout à fait raison : l'évolution a été continue. Je pense que c'est le cas dans beaucoup de discipline : des personnalités marquantes sont mises en avant, mais d'autres, pourtant intéressantes sont parfois oubliées... Les premiers textes sur le placebo en Europe remontent à ma connaissance à Paracelse, qui pose les bases de l'art de la suggestion indirecte... d'autres ont suivi. Là où Erickson est à mon sens hors du commun, c'est dans son exploration clinique et expérimentale qui couvre une vaste étendue de sujets en rapport avec l'hypnose. Maintenant oui, il faut le remettre dans un contexte, une époque. Erickson était au coeur d'une évolution (ou d'une renaissance...) de la communication : 'l'école" de Palo alto, le constructivisme, la naissance de la cybernétique, la rencontre entre l'ethnologie et la psychothérapie... C'est bien en partie grâce à Jay Haley que la réputation d'Erickson s'est construite. Il était aussi une source d'inspiration pour Don Jackson, Watzlawick, Rossi, Bateson ou Mead. Le courant de pensée éricksonien intègre aussi selon moi ces différentes personnalités. Et puis, se réclamer d'un courant de pensée ne veut pas dire respecter mot pour mot la parole d'un maître, sans apporter la moindre réflexion nouvelle. Etre freudien veut-il dire croire en tout ce que Freud à écrit, sans esprit critique ? Etre nietzschéen veut-il dire rejeter tous les autres courants philosophiques ? Non, sauf à envisager les choses à la façon d'un intégriste de la pensée d'Erickson... Il s'agit de partir d'un matériel particulier, d'une somme de réflexions et d'expérimentations, pour les faire évoluer et les adapter aux connaissances et au mode de vie d'une autre époque. Alors oui, beaucoup d'éricksonniens n'ont pas lu Erickson (certains pensent même qu'il n'a pas écrit !!!), ce n'est pas très reluisant... Etre éricksonnien à mon sens signifie tout d'abord avoir une vision globale de l'hypnose et une maîtrise de ses différentes manifestations : de l'hypnose conversationnelle à l'hypnose classique, en passant par tous les autres courants (vous avez sans doute lu les correspondances d'Erickson ?). Cela sous entend une maîtrise de la rhétorique, de la sous communication, des suggestions non verbales et indirectes et une utilisation de ce que nous nommons aujourd'hui la systémique (dans le sens de la prise en compte des systèmes, de l'action par prescription, y compris de symptôme). La liste des technique n'est évidemment pas complète. Dans un 2e temps, c'est une "posture" thérapeutique : position basse, (à ne pas confondre avec l'effacement), capacité à s'adapter et à se renouveler, fuite de tout concept stéréotypé pour se donner la liberté d'inventer avec le sujet, vision "utilisationnelle" de la thérapie, et même du symptôme. Il y aurait bien d'autres choses à dire, mais je pense que ces éléments donnent une base assez précise que ce qui est entendu par ericksonnien. Maintenant, il est souhaitable que nous parlions un jour d'hypnose au sens large, (quand le mot aura peut-être une autre connotation ?) et que nous sortions des marques déposées qui se multiplient en effet ces dernières années, décrédibilisant notre pratique. Vous dite avoir le sentiment que la formation éricksonienne crée une vision étriquée des chose, je crois que les formateurs font en sorte d'éviter cette tendance. Maintenant, il y a des dérives, nous en sommes conscient. La meilleure façon de les combattre est, il me semble, de proposer des débats, d'ouvrir la discussion avec d'autres courants. Les contradictions ne doivent pas créer du repli, mais de la recherche... espérons qu'un domaine qui met au centre l'écoute et la communication soit à même d'aller dans ce sens ! Je trouve par contre que vous avez un jugement assez dur sur les PNListes. Dans ma vision de praticien, le résultat est primordial, et je peux affirmer que la PNL, bien utilisée, permet des résultats rapides, profonds et durables. Oui, il y a des dérives sectaires, et commerciales. Oui, ces outils sont souvent mal transmis, y compris dans les grandes écoles Françaises. Je comprend aussi vos réserves sur le personnage de R. Bandler... Il s'est lui-même créé cette image assez déroutante, dérangeante. Toutefois, pour avoir été formé en partie par lui, je dois dire que je n'ai jamais vu chez un autre "thérapeute "(il ne se définit pas comme ça bien entendu) une telle maîtrise de la communication à plusieurs niveaux et un degré aussi fin d'observation. Il est sans doute fou, probablement un peu mythomane, mais génialement créatif et admirablement élégant dans sa communication. Avez vous lu les premiers livres de PNL ? (Non traduits) Structure Of Magic, Les Patterns d'Erickson... il y a des choses à prendre dans ce domaine. Les méta programmes sont un outil qui bien utilisé permet à un thérapeute d'avoir un support de qualité pour choisir ses stratégie. Le travail sur la structure a vraiment apporté quelque chose à la communication. Je crois que c'est Bateson qui fait ce bel hommage aux créateurs de la PNL en affirmant qu'ils ont apporté un nouvel angle de réflexion qui a renouvelé la compréhension de la communication. A mon sens, le travail sur les croyances et les principes de modélisation sont pertinents. Je viens sur une autre question que vous soulevez : oui, il est important qu'il existe aussi de l'hypnose sans thérapie. C'est peu le cas aujourd'hui : les recherches hors d'un cadre thérapeutique sont très rares et les stages et formations sont en quasi totalité proposé dans ce sens... sauf peut-être dans les stages d'hypnose de spectacle, dans les séminaires portant sur la communication et dans le cadre de l'auto-hypnose. L'hypnose se développe aussi de plus en plus dans le domaine de la pédagogie. Cela laisse tout de même quelques soupapes... mais il manque une dimension importante à mon sens : la partie "artistique" de l'hypnose. Je reviens ici à une vision historique de l'utilisation des états de conscience : à mon sens, un artiste recherche l'état modifié, que ce soit par le biais de la peinture, du théâtre, de la danse... cette partie mérite d'être explorée plus en profondeur. Je pense au travail d'erickson avec Huxley par exemple. Je travaille avec beaucoup d'artistes, principalement dans le domaine de la musique et du théâtre : les états modifiés de conscience y sont perpétuellement présents et l'hypnose permet une recherche passionnante. A mon sens, François Roustang se rapproche de cette vision. Vous terminez enfin par la guerre des gangs, j'aime à croire qu'elle est bien moins présente que ce qu'il paraît. Les différents formateurs en hypnose s'entendent plutôt bien : malgré des visions différentes il y a beaucoup de tolérance. La encore, quelques personnes créent de la discorde, et forcément c'est plus visible que le reste, mais ce sont des comportements marginaux. Alors : hypnose classique, éricksonienne ? André Weitzenhoffer définissait son mode d'induction comme étant "semi classique", je me suis toujours demandé ce qu'il entendait par là... ;) Bien à vous, Kévin FINEL [/QUOTE]
Vérification
Entrez le mot: « hypnose » ci-dessous (filtre antispam)
Répondre
Accueil
Forums
Vie du Forum
Le café de l'hypnose
Hypnose "classique", Hypnose "ericksonienne&q
>> Vous aimez cette page ? Inscivez-vous pour participer
Haut