Je suis infirmier dans un service de chirurgie dans lequel les patients sont stressés, algiques, angoissés, insomniaques, ... au regard des interventions réalisées et des pathologies initiales.
Dernièrement, j'ai proposé une séance d'hypnose à un patient algique (sous morphine, tramadol, paracétamol et tout le tintouin) et insomniaque (à J1 d'une grosse intervention digestive).
L'objectif étant de l'aider à gérer son anxiété afin qu'il dorme paisiblement. Et j'ai voulu innover :lol: Je m'explique :
J'ai fait une induction par fixation d'un point fixe (il a été très réactif) et j'ai poursuivi mon induction durant quelques minutes grâce à d'autres méthodes que vous connaissez.
Je l'ai fait voyager à la mer, peindre (il adore la peinture) sur la plage, ...
Et je me suis arrêté là. Je ne l'ai pas réassosié au regard de son faciès qui m'indiquait qu'il n'était plus (ou moins) algique et de ses ronflements. Les puristes diront qu'il faut réassocier. Néanmoins mon objectif (et surtout le sien) a été atteint.
Peut-être pouvez-vous me dire ce que vous en pensez ? :wink:
Le patient a très bien dormi, a eu beaucoup moins mal (je n'ai pourtant pas travaillé directement sur la douleur). Donc très bénéfique pour lui c'est super.
Dommage que ça soit si compliqué de faire rentrer l'hypnose à l'hôpital et de devoir réaliser ces séances en toute discrétion ... :roll:
Le patient a très bien dormi, a eu beaucoup moins mal (je n'ai pourtant pas travaillé directement sur la douleur). Donc très bénéfique pour lui c'est super.
Dommage que ça soit si compliqué de faire rentrer l'hypnose à l'hôpital et de devoir réaliser ces séances en toute discrétion ... :roll:
(...)
Et je me suis arrêté là. Je ne l'ai pas réassocié au regard de son faciès qui m'indiquait qu'il n'était plus (ou moins) algique et de ses ronflements. Les puristes diront qu'il faut réassocier. Néanmoins mon objectif (et surtout le sien) a été atteint.
Peut-être pouvez-vous me dire ce que vous en pensez ?
L'objectif atteint, c'est essentiel. Et donc probablement peut-on s'en contenter ! Non ? :wink:
Si le sommeil est réellement installé, c'est en soi une forme de réassociation (le P sait comment en sortir) ; simplement il serait intéressant d'assister au réveil (ou à défaut, de se renseigner, aux transmissions on fait passer une petite phrase pour obtenir l'info plus tard de la contre-équipe).
Bien sûr et sans être puriste il est possible d'évoquer théoriquement des objectifs dont on ne sait pas encore à quel titre vous les aviez écartés ou non :
- si l'objectif est un "lieu sûr" et que l'antalgie est obtenue "par surprise" et de surcroît, cela peut être suffisamment intense comme soulagement pour que le P. en profite pour récupérer en urgence un peu de forces et de sommeil (ses besoins les plus importants s'expriment tout seuls)
- si l'objectif était nommé d'un soulagement de la douleur, alors il peut être particulièrement utile d'anticiper.
Par exemple : une métaphore filée lors de la guidance du lieu sûr suggère l'apaisement de tensions musculaires, il est utile qu'au détour d'une phrase soit nommée l'évolution attendue (sous forme de saupoudrage, des suggestions post-hypnotiques) : du genre
« de temps en temps le torrent bouillonnant rencontre une zone plus calme, qui permet au courant de s'apaiser, le temps que les eaux devenues déjà plus légères, comme si elles avaient désormais choisi de se détendre, serpentent doucement entre les pierres couvertes de mousse et les trous herbeux... le ruissellement délicat devient rafraîchissant puisqu'il pourra rester calme tout au long de la vallée... »
et cœtera, si la présentation choisie est très nourrie en paroles bien sûr.
Pour un cas géré avec peu de phrases, surtout avec la synchro et la modification du rythme, il serait utile de rester plus économe en objectifs ; et de revenir dans ce cas lors d'une seconde séance placer les suggestions permettant au P d'être un peu guidé pour la réutilisation ultérieure par lui-même de ses capacités nouvelles...
Je suis infirmier dans un service de chirurgie dans lequel les patients sont stressés, algiques, angoissés, insomniaques, ... au regard des interventions réalisées et des pathologies initiales.
Dernièrement, j'ai proposé une séance d'hypnose à un patient algique (sous morphine, tramadol, paracétamol et tout le tintouin) et insomniaque (à J1 d'une grosse intervention digestive).
L'objectif étant de l'aider à gérer son anxiété afin qu'il dorme paisiblement. Et j'ai voulu innover :lol: Je m'explique :
J'ai fait une induction par fixation d'un point fixe (il a été très réactif) et j'ai poursuivi mon induction durant quelques minutes grâce à d'autres méthodes que vous connaissez.
Je l'ai fait voyager à la mer, peindre (il adore la peinture) sur la plage, ...
Et je me suis arrêté là. Je ne l'ai pas réassosié au regard de son faciès qui m'indiquait qu'il n'était plus (ou moins) algique et de ses ronflements. Les puristes diront qu'il faut réassocier. Néanmoins mon objectif (et surtout le sien) a été atteint.
Peut-être pouvez-vous me dire ce que vous en pensez ? :wink: