Pas évident. D'après mon ressenti j'ai l'impression que la solitude est quelque chose de fréquent et de douloureux: se sentir à l'écart, à part. Peut être aussi le deuil de certains rêves: devoir toujours ralentir sa pensée pour être compris, prendre le temps d'expliquer et renoncer à pouvoir suivre des idées à fond de train tout en étant suivi par ses interlocuteurs (la plupart). Quand c'est perçu dès l'enfance certains enfants têtes de classes sont mis à l'écart, d'autres s'ennuient et laissent tomber, et d'autres font du rase motte 10 de moyenne juste pour éviter les ennuis tout en s'ennuyant.
Je pense que le meilleur mot que j'ai pu lire pour parler du sujet c'est "zèbre": pas de supériorité, pas de précocité, pas de notion de ce type juste la notion de la différence, ni bien, ni moins bien. "Précoce" laisse entendre que les autres rattraperont plus tard mais ce n'est pas le cas, "génie" pas forcément et pas dans tous les domaines, "doué/douance" encore une fois on est sur des choses qui peuvent être très variables en fonction des domaines, HQI ça me fait penser aux lampes pour les aquariums récifaux... mais zèbre, ce drôle de cheval à rayure, moins courant, moins habituel, avec ses caractéristiques particulières qui sont à la fois ses forces et ses faiblesses.
La demande d'aide n'était pas sur ce plan mais j'en ai profité pour "utiliser" ces supers cerveaux pour leur faire se montrer et démontrer à eux même comme il est aussi agréablement puissant (et pas seulement la machine épuisante qui tourne en boucle ou cette chose étrange qui leur donne l'impression d'être un extra-terrestre).
Trop intelligent pour être heureux? L'adulte surdoué, 2008, Odile Jacob L'adulte surdoué - Apprendre à faire simple quand on est compliqué, 2011, Albin Michel
Pour avoir fait des sessions avec quelques personnes HQI (oui, c est pas terrible comme dénomination, mais ça évite de les prendre pour autre chose : des génies, des gens intelligents...), j ai surtout bossé sur les peurs de rejet, les peurs de perdre le contrôle, et pour reprendre ce qu évoquait Prudence, sur le fait que c était une chance.
j ai surtout bossé sur les peurs de rejet, les peurs de perdre le contrôle, et pour reprendre ce qu évoquait Prudence, sur le fait que c était une chance.
C'est sans doute un fardeau d'être surdoué, de ne pas voir le monde comme tout le monde, mais je pense qu'il faudrait aussi beaucoup bosser sur les parents des surdoués qui, consciemment ou inconsciemment, poussent souvent leurs petits génies à devenir de plus en plus géniaux, les enferment dans l'idée qu'ils sont aimés et adulés uniquement parce qu'ils ont une intelligence supérieure, et les projettent dans les hauteurs de plus en plus hautes jusqu'à ce qu'ils ne puissent plus redescendre.
Peut-être aussi bosser de la même manière avec certains professeurs qui vont donner le surdoué en exemple et le placer dans la classe comme référence, ce qui va le faire rejeter des autres élèves parce qu'ils se sentiront nuls par comparaison. En éjectant le point de comparaison, ils se sentiront moins nuls.
Etre trop intelligent est une souffrance.
La solution est peut-être d'équilibrer en amenant l'enfant à faire de gentilles bêtises comme tous les autres enfants.
Pour ma part c était uniquement des adultes et jeunes adultes. Mais pour les parents effectivement il doit y avoir du boulot à faire sur les croyances et les images renvoyées à l enfant !