Roudil-Paolucci nathalie
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Lieu de la fête au lieu de la boulimie ou comment inverser des théories ou comment encenser le boulimique pour mieux lui permettre de se transformer ! :idea:
Ils, elles sont brillants, dé-ordinairement, prodigieusement créatifs, intelligents à la recherche frénétique d’un autre espace parce que, ici et maintenant, ce sentiment d’incomplétude, de vide existentiel, cette volonté de sortir des-normes, éclate comme un feu d’artifice, emporte tout le corps et l’esprit vers un autre espace où symboliquement de la plénitude advient.
Manger pour combler le vide, le vide créé par sa différence, celle qui
l’expatrie en dehors des lieux communs de la communauté.
Mais, ils, elles le savent : ce mouvement est l’allégorie du refus de combler cette inanité par ce qui n’est pas de soi ! :arrow:
« Faire une différence entre ce qui m’appartient et ce qui ne m’appartient pas, n’est-ce pas ? » :arrow:
Qu’en est-il des théories, des thérapies pour enrayer ce "problème" ?
Les directions de la conscience se limitent quelques fois à écouter et lire de grandes thèses d’éminents spécialistes mais rien, aucun écrit, jusqu’à maintenant n’encense cet acte, ce geste comme une allégorie de la liberté de pensée, une volonté violente et dans la violence de trouver un lieu d’altérité. :idea:
On se rende compte tout de même et sans aucun doute que pour lui, pour elle, seules sont réellement efficaces les thérapies qui ne laissent pas trop fuir dans l'intellect ni dans le passé. La thérapie par l’hypnose fait partie des thérapies idéales… :idea:
Bien plus efficace sera, donc, ce lâcher prise de la conscience pour une excursion dans la dimension non-consciente révélée par l’état hypnotique et ou pourquoi pas engendrer une autre série pulsionnelle mais plus créative cette fois, une autre façon de créer pour soi, en soi ; et qui jusqu’à là était clandestine, travestie, masquée…
La boulimie : cette faim insupportable, « pulsionnelle », que les Grecs appellent boulimie, une faim pressante et insatiable dont l’étymologie signifie faim-de-bœuf.
C’est la faim du bœuf, la faim animale, avide, sauvage, grossière, non humaine. :twisted:
Sortir pour un instant du système social incomplet pour soi !
Et si une autre allégorie venait occuper l’espace de la boulimie, si elle chassait un pis-aller par un fête-aller ?[/color] :idea:
Plutarque raconte, que lors de certaines fêtes on faisait manger un esclave « comme un bœuf » puis on le chassait de la maison car ce jour là n’était pas un jour comme les autres. En le faisant manger ainsi, on le faisait se goinfrer, se nourrir grassement, grossièrement, à l'image du comment on vit tous les jours : « comme un bœuf » !
Cette manifestation de jeter dehors l’homme-bœuf, signifiait qu’il fallait expulser les erreurs, les aliénations ennuyeuses du banal quotidien, changer aujourd’hui…
Se rappeler que vivre n'est pas se saturer, se farcir, se gaver, se méprendre MAIS faire une autre œuvre. Créer autre chose, faire advenir une autre façon de manger, faire advenir une autre façon d’être homme, femme, faire advenir la fête… :lol:
Et si une autre allégorie venait en place de la boulimie, si elle chassait un pis-aller par un fête-aller ? :idea:
La fête ou plus précisément la créativité l’inventivité, l’imagination, l’originalité, le changement, le retournement des habitudes expulse la façon non humaine de manger. Le boulimique devient le symbole de cette confusion entre sa divergence individuelle et un quotidien qu’il lui est imposé. Mais ici voila le paradoxe, les tenants et aboutissants de son geste sont effectivement de la confusion, le boulimique a irrémédiablement besoin de sortir de l’espace trop étroit qui lui a été sommé de prendre !
Qu’est-ce une vraie fête ?
Attendue avec impatience, frénésie, préparation, rituels, joyeuse, hors norme…elle sort du contexte du quotidien. Elle ne sépare plus, les indigents des riches, les sexes, les âges, les morts des vivants, l'humain du divin, le social de la nature, l’homme de l’animal…
Les hommes et les femmes sont enfin libérés d’un rôle social, enfin exhortés de s’étourdir, de fouler la vacuité, d’y créer, d’en faire œuvre, s’entretenir avec le verbe défait, le refaire à l’épreuve de la déraison. Et la raison raisonnante désormais surannée est narguée, raillée, parodiée, regardée de loin, suspendue… Aux verbes d’étiquettes, aux formes vulgaires, médiocres, moyennes, se sont substitués l’œuvre, l’écriture, le théâtre, le tableau, la poésie, la sculpture, l’aventure, la danse… la frénésie, la jouissance, le vertige. Oscillant entre le rituel et l'anarchie, la fête n'annonce pas un nouvel ordre social, elle n'est pas la révolution MAIS plutôt une parenthèse à l'intérieur de l'existence sociale et du règne du politique.
Elle est aussi ce qui peut conférer une raison d'être à la quotidienneté, espaces de respiration, d'où la tentation de multiplier les occasions de fêtes et plus précisément de créativité, d’inventivité, d’imagination, d’originalité, de changement, de retournement des habitudes…paradoxe…génial…
La fête, dérision, déraison, garde-fou des pulsions
Temps, espaces libérés des conventions, de la « moraline » morale à la floraline, des nécessités de la production et du travail, déshabillage et rhabillage si proche de soi, enfin.
Mon tout est possible, mon tout est aujourd’hui libéré, à l’air libre, mon tout fait la fête, foisonnant d’œuvres, de créativité, d’explorations illimitées …Mon tout fait œuvre de moi, ouvre ma nature et s’accorde si bien avec l'art, la danse, le jeu, l’aventure, le voyage, l’humour, la contingence…La spontanéité est souveraine !.
La fête, dérision, déraison de l’esprit conditionné et garde-fou des pulsions. Insufflée dans l’ordre social son œuvre personnelle, désennuie, exprime les désirs habituellement réprimés par la culture, aboli les rôles sociaux, fait danser, jouer, rire, légers…légers maintenant.
Occuper l’espace de la boulimie, ce pis-aller par un fête-aller, faire aller des désirs habituellement jugulés et ne serait-ce que sur le mode de la « farce », se défaire des addictions des paradis artificiels, retourner le monde et regarder de l’autre côté, retrouver sa nature, l’espace d’un moment, maintenant.
Ce paradoxe que l’on peut comprendre si on étudie la fête à l’aune de la psychanalyse et il est évident de constater que la fête n’est pas sous le signe du « surmoi », du « moi », mais du Ça.
Et pour aller plus loin, on considèrons, maintenant, que cet état de liberté, d’intuition, de spontanéité est l’état de non-conscience, c’est-à-dire l’état privilégié de l’homme en devenir défait du carcan de la conscience restreinte et plaquée au Surmoi et dégagé enfin de l’indivis social.
Entièrement soi-même dans l’écriture, l’art, les voyages, la pensée, les représentations, la danse, le théâtre…Exposition de soi….
Dimensions privilégiées dans les phénomènes des états hypnotiques qui permettent de se retrouver à l’état « pur ». L’hypnose et l’autohypnose tout comme le rêve et l’imagination, sont les voies royales de la découverte de soi.
L’hypnose, pur présent, frénésie, hâte de l’événement, hapax existentiel [
Le fait de l’hypnose s’inscrit dans un temps limité, présent à l’état « pur », il hâte l’évènement et happe en un bref instant l’homme, la femme de son quotidien, pour la découverte de son « inconscient ».
La fête, le geste créateur sont dans le présent, sont nous-mêmes en acte. Le temps n’existe plus, il reste l’espace de la création.
Le présent « pur » caractéristique de l’état hypnotique n’entraine pas seulement dans l’évasion du quotidien mais permet de créer une intense exploration d'autres possibles, ou impossibles, que la réalité quotidienne, la névrose, la dépression, les addictions, la boulimie… avaient trompé, leurré, berné, dissimulé.
Au lieu d’engloutir le manque de la différence, tonneau troué qui se vide au fur et à mesure et insatiablement « goinfrer » ou manger comme un bœuf ; « engloutissez-vous », non… bien mieux encore, faufilez-vous joyeusement et légèrement dans le présent festif de la créativité !
Et découvrez depuis cette dimension, transformations, évolution, épanouissement personnel, dépassement, métamorphose, sculpture de soi, liberté, libre arbitre. non plus le multiple de la société, indivis masqués…
MAIS quand un, vous-même, êtes multiple de votre désir.
Nathalie
Ils, elles sont brillants, dé-ordinairement, prodigieusement créatifs, intelligents à la recherche frénétique d’un autre espace parce que, ici et maintenant, ce sentiment d’incomplétude, de vide existentiel, cette volonté de sortir des-normes, éclate comme un feu d’artifice, emporte tout le corps et l’esprit vers un autre espace où symboliquement de la plénitude advient.
Manger pour combler le vide, le vide créé par sa différence, celle qui
l’expatrie en dehors des lieux communs de la communauté.
Mais, ils, elles le savent : ce mouvement est l’allégorie du refus de combler cette inanité par ce qui n’est pas de soi ! :arrow:
« Faire une différence entre ce qui m’appartient et ce qui ne m’appartient pas, n’est-ce pas ? » :arrow:
Qu’en est-il des théories, des thérapies pour enrayer ce "problème" ?
Les directions de la conscience se limitent quelques fois à écouter et lire de grandes thèses d’éminents spécialistes mais rien, aucun écrit, jusqu’à maintenant n’encense cet acte, ce geste comme une allégorie de la liberté de pensée, une volonté violente et dans la violence de trouver un lieu d’altérité. :idea:
On se rende compte tout de même et sans aucun doute que pour lui, pour elle, seules sont réellement efficaces les thérapies qui ne laissent pas trop fuir dans l'intellect ni dans le passé. La thérapie par l’hypnose fait partie des thérapies idéales… :idea:
Bien plus efficace sera, donc, ce lâcher prise de la conscience pour une excursion dans la dimension non-consciente révélée par l’état hypnotique et ou pourquoi pas engendrer une autre série pulsionnelle mais plus créative cette fois, une autre façon de créer pour soi, en soi ; et qui jusqu’à là était clandestine, travestie, masquée…
La boulimie : cette faim insupportable, « pulsionnelle », que les Grecs appellent boulimie, une faim pressante et insatiable dont l’étymologie signifie faim-de-bœuf.
C’est la faim du bœuf, la faim animale, avide, sauvage, grossière, non humaine. :twisted:
Sortir pour un instant du système social incomplet pour soi !
Et si une autre allégorie venait occuper l’espace de la boulimie, si elle chassait un pis-aller par un fête-aller ?[/color] :idea:
Plutarque raconte, que lors de certaines fêtes on faisait manger un esclave « comme un bœuf » puis on le chassait de la maison car ce jour là n’était pas un jour comme les autres. En le faisant manger ainsi, on le faisait se goinfrer, se nourrir grassement, grossièrement, à l'image du comment on vit tous les jours : « comme un bœuf » !
Cette manifestation de jeter dehors l’homme-bœuf, signifiait qu’il fallait expulser les erreurs, les aliénations ennuyeuses du banal quotidien, changer aujourd’hui…
Se rappeler que vivre n'est pas se saturer, se farcir, se gaver, se méprendre MAIS faire une autre œuvre. Créer autre chose, faire advenir une autre façon de manger, faire advenir une autre façon d’être homme, femme, faire advenir la fête… :lol:
Et si une autre allégorie venait en place de la boulimie, si elle chassait un pis-aller par un fête-aller ? :idea:
La fête ou plus précisément la créativité l’inventivité, l’imagination, l’originalité, le changement, le retournement des habitudes expulse la façon non humaine de manger. Le boulimique devient le symbole de cette confusion entre sa divergence individuelle et un quotidien qu’il lui est imposé. Mais ici voila le paradoxe, les tenants et aboutissants de son geste sont effectivement de la confusion, le boulimique a irrémédiablement besoin de sortir de l’espace trop étroit qui lui a été sommé de prendre !
Qu’est-ce une vraie fête ?
Attendue avec impatience, frénésie, préparation, rituels, joyeuse, hors norme…elle sort du contexte du quotidien. Elle ne sépare plus, les indigents des riches, les sexes, les âges, les morts des vivants, l'humain du divin, le social de la nature, l’homme de l’animal…
Les hommes et les femmes sont enfin libérés d’un rôle social, enfin exhortés de s’étourdir, de fouler la vacuité, d’y créer, d’en faire œuvre, s’entretenir avec le verbe défait, le refaire à l’épreuve de la déraison. Et la raison raisonnante désormais surannée est narguée, raillée, parodiée, regardée de loin, suspendue… Aux verbes d’étiquettes, aux formes vulgaires, médiocres, moyennes, se sont substitués l’œuvre, l’écriture, le théâtre, le tableau, la poésie, la sculpture, l’aventure, la danse… la frénésie, la jouissance, le vertige. Oscillant entre le rituel et l'anarchie, la fête n'annonce pas un nouvel ordre social, elle n'est pas la révolution MAIS plutôt une parenthèse à l'intérieur de l'existence sociale et du règne du politique.
Elle est aussi ce qui peut conférer une raison d'être à la quotidienneté, espaces de respiration, d'où la tentation de multiplier les occasions de fêtes et plus précisément de créativité, d’inventivité, d’imagination, d’originalité, de changement, de retournement des habitudes…paradoxe…génial…
La fête, dérision, déraison, garde-fou des pulsions
Temps, espaces libérés des conventions, de la « moraline » morale à la floraline, des nécessités de la production et du travail, déshabillage et rhabillage si proche de soi, enfin.
Mon tout est possible, mon tout est aujourd’hui libéré, à l’air libre, mon tout fait la fête, foisonnant d’œuvres, de créativité, d’explorations illimitées …Mon tout fait œuvre de moi, ouvre ma nature et s’accorde si bien avec l'art, la danse, le jeu, l’aventure, le voyage, l’humour, la contingence…La spontanéité est souveraine !.
La fête, dérision, déraison de l’esprit conditionné et garde-fou des pulsions. Insufflée dans l’ordre social son œuvre personnelle, désennuie, exprime les désirs habituellement réprimés par la culture, aboli les rôles sociaux, fait danser, jouer, rire, légers…légers maintenant.
Occuper l’espace de la boulimie, ce pis-aller par un fête-aller, faire aller des désirs habituellement jugulés et ne serait-ce que sur le mode de la « farce », se défaire des addictions des paradis artificiels, retourner le monde et regarder de l’autre côté, retrouver sa nature, l’espace d’un moment, maintenant.
Ce paradoxe que l’on peut comprendre si on étudie la fête à l’aune de la psychanalyse et il est évident de constater que la fête n’est pas sous le signe du « surmoi », du « moi », mais du Ça.
Et pour aller plus loin, on considèrons, maintenant, que cet état de liberté, d’intuition, de spontanéité est l’état de non-conscience, c’est-à-dire l’état privilégié de l’homme en devenir défait du carcan de la conscience restreinte et plaquée au Surmoi et dégagé enfin de l’indivis social.
Entièrement soi-même dans l’écriture, l’art, les voyages, la pensée, les représentations, la danse, le théâtre…Exposition de soi….
Dimensions privilégiées dans les phénomènes des états hypnotiques qui permettent de se retrouver à l’état « pur ». L’hypnose et l’autohypnose tout comme le rêve et l’imagination, sont les voies royales de la découverte de soi.
L’hypnose, pur présent, frénésie, hâte de l’événement, hapax existentiel [
Le fait de l’hypnose s’inscrit dans un temps limité, présent à l’état « pur », il hâte l’évènement et happe en un bref instant l’homme, la femme de son quotidien, pour la découverte de son « inconscient ».
La fête, le geste créateur sont dans le présent, sont nous-mêmes en acte. Le temps n’existe plus, il reste l’espace de la création.
Le présent « pur » caractéristique de l’état hypnotique n’entraine pas seulement dans l’évasion du quotidien mais permet de créer une intense exploration d'autres possibles, ou impossibles, que la réalité quotidienne, la névrose, la dépression, les addictions, la boulimie… avaient trompé, leurré, berné, dissimulé.
Au lieu d’engloutir le manque de la différence, tonneau troué qui se vide au fur et à mesure et insatiablement « goinfrer » ou manger comme un bœuf ; « engloutissez-vous », non… bien mieux encore, faufilez-vous joyeusement et légèrement dans le présent festif de la créativité !
Et découvrez depuis cette dimension, transformations, évolution, épanouissement personnel, dépassement, métamorphose, sculpture de soi, liberté, libre arbitre. non plus le multiple de la société, indivis masqués…
MAIS quand un, vous-même, êtes multiple de votre désir.
Nathalie