Bonjour,
Je suis infirmière et hypnotherapeute.
Une personne me demande de l'aider pour une phobie des couteaux (phobie d'impulsion) qui génère beaucoup d'angoisse.
Je pense lui faire une induction par le lieu de sécurité mais auriez-vous des idées, des conseils de suggestions ciblées sur sa phobie ?
Je vous en remercie par avance.
Evelyne.
C'est un homme de 39 ans, père de 2 enfants.
Il s'est séparé de sa compagne juste avant la Noël.
Et même si c'est lui qui a souhaité la séparation, il avait tous les symptômes de la dépression, et évoque sa séparation comme faisant suite à un burn-out, devant tout gérer :son travail, les enfants, la maison...
Puis veille de Noël, alors qu'il était chez ses parents, impossible pour lui de rentrer chez lui, avec grosse crise d'angoisse.
A consulté un psychiatre, mis sous anti depresseur et anxiolytiques.
Je l'ai vu à ce moment là pour l'aider à atténuer ses angoisses, nous nous sommes vus à 3 reprises.
Ces crises d'angoisse se sont estompées.
La séparation s'est concrétisée.
Il a repris son travail et s'occupe de ses enfants quand c'est à lui d'en avoir la garde.
Il a même rencontré une femme.
Ce qu'il me décrit c'est une phobie des couteaux, il avait déjà eu cette peur avant sa séparation.
Et là ça revient, avec de fortes angoisses, la peur de se faire mal ou de faire mal.
Ok je comprends mieux le couteau n’est qu’un moyen pour véhiculer son envie de se faire mal ou de faire mal
En a t il parlé à son psy ?
car c’est la première chose que je proposerais
Ensuite je légitimisetai cette grande souffrance qui donne des envies peu conventionnelles
Bien insister sur le fait qu’il n’en a pas vraiment envie
Trouver un autre échappatoire (sport-musique….)
Qu’il se raccroche à ses enfants qui le seront toujours et à cet amour naissant qui lui montre qu’il a de la valeur et qu’il est important pour ces personnes
Son histoire passée qu’il la ferme à doubles tours dans un coin de sa mémoire et ne garde que les bons souvenirs
Les gens quand ils divorcent oublient qu’ils se sont aimés un jour ! Voilà,gardez sa confiance pour allez pouvoir l’aider à avancer
Je pense lui expliquer que la peur est une émotion utile qui a permis à l'humanité de perdurer et que parfois à cause d'une fragilité, une fatigue, une période de stress, celle ci peut se cristalliser en phobie. Que la phobie se traite, que ce n'est pas parce qu'il a cette phobie qu'il est une mauvaise personne, bien au contraire , les criminels ne se posent pas toutes ces questions, et remettre cette peur au niveau de pensées, et rien que des pensées.
Puis une séance pour renforcer son sentiment de sécurité, sa force, son courage, sa bienveillance et lui permettre de lâcher prise.
Oui il en a parlé à son docteur, c'est un sportif, et il est plein de ressources.
Je le vois en fin de matinée.
Merci beaucoup pour l'attention que vous avez porté à mon questionnement, je vous souhaite une excellente journée.
Je pense à une phobie d'impulsion.
Je l'ai vu.
Il va déjà mieux.
Il prend un TTT pour l'anxiété,
voit son généraliste et une praticienne en médecine chinoise.
Je lui ai fais une séance avec le lieu de sécurité doublé d'un cercle de protection comme dans une bulle protectrice, dans lequel je l'ai invité à se reposer. Un souvenir d'une situation où lui n'avait pas peur alors que d'autres personnes avaient peur avec toutes les sensations reliées à cet événement, le courage, la force, la fierté et même la joie et des suggestions de calme, de sécurité, de confiance, de force, de lâcher prise et de laisser les pensées le traverser puis les laisser s'envoler de plus en plus loin,se donner l'autorisation d'oublier ce qu'il y a à oublier et de garder ce qu'il y a à garder. Un ancrage et suggestions post hypnotiques pour que chaque fois qu'il en aura besoin, il pourra retrouver facilement toutes ses sensations de calme, de sécurité, de force...
Encore MERCI !
Biensûr, après l'avoir écouté et donner quelques informations sur les phobies et l'avoir rassuré sur le fait que ça se traite très bien même si je comprends combien ce doit être pénible pour lui quand cela survient.
Puis j'ai fait la séance en le suivant, dans le respect de son rythme et de ce dont il avait besoin.