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J'ai hésité un moment avant de répondre, mais je souhaitais apporter ma contribution.
Je pense connaitre assez bien le problème ayant été de "en surpoids" à "obèse" quasiment toute ma vie. Il y a quelques années, je me suis vraiment intéressée à ce qu'était l'obésité: les pourquoi, les comment, les buts, les techniques, les avantages, les inconvénients, les représentations que l'on avait sur le sujet. J'ai confronté beaucoup de données à la fois d'études scientifiques mais également d'humain à humain en partageant, sur ce qui à l'époque était pour moi et pour d'autres, un problème de poids. Actuellement, je n'ai jamais été aussi bien dans ma vie, dans ma tête et dans mon corps et pourtant, je n'ai jamais été aussi lourde puisque l'on parle de poids. En ce qui concerne mon expérience personnelle: depuis que j'ai arrêté les régimes j'ai arrêté de grossir, j'ai appris à m'aimer et à m'accepter quelque soit mon corps et même si des médecins ou des proches ne peuvent s'empêcher de projeter leurs angoisses sur moi, ce sont les leurs, pas les miennes. J'ai peut être une obésité, mais je n'ai pas de problème de poids.
En ce qui concerne la théorie:
Il a été clairement prouvé, par des centaines d'études que les régimes amaigrissants, quelqu'ils soient ne fonctionnent pas sur le long terme en règle générale. Dans la pratique, cela représente que: 68% à 98% des régimes sont un échec à 3 ou 5 ans avec une moyenne aux alentours de 95% à 5 ans.
Je défini un régime par: Toute alimentation basée sur la réfléxion, des croyances, des pensées et non l'intuition, et les sensations corporelles. Dans cette définition j'intègre donc les régimes sans sel, sans sucres, religieux etc. Ici, la catégorie qui nous intéresse serait celle des "à visée amincissantes" ou "stabilisation de poids".
Les études ont donc prouvé que les bons conseils ne fonctionnent pas, pas quand on a un problème, pas sur le long terme, pour la large majorité des gens (pour certains ça fonctionnera, de l'ordre de 5%).
Les régimes sont iatrogènes ils engendrent TCA, mauvaise image de soi, perte de confiance en soi, culpabilisation, participent aux dépressions etc. La volonté engendre des pertes de contrôle.
Que faire alors? Et bien il reste l'optique du G.R.O.S (Groupe de Réflexion sur l'Obésité et le Surpoids), la base va être de renouer (si besoin) avec les sensations corporelles de faim et de satiété et de les écouter. Caron peut les ressentir sans obéir, ou ne pas les ressentir. Ces sensations, comme n'importe quelles sensations ne peuvent pas s'apprendre par la pensée, elles doivent se vivre. Il y a les livres des Dr ZERMATI et APFELDORFER qui sont très bien expliqués et pour les professionnels ou ceux qui veulent se renseigner sur la théorie, les études scientifiques etc. il y a le livre qu'ils ont écrit en commun.
Concernant le sujet du post, j'ai un avis très réservé. S'il s'agit juste de faire croire à l'opération mais sans les risques opératoires, je trouve ça inutile et dangereux. Pour une raison bien simple: la principale cause de décès dans les suites des opérations bariatriques à visée amincissantes sont les suicides, ces personnes sont censées être suivies par des psys et toute une équipe et une période d'un an est prévue avant l'opération pour placer le cadre, la motivation, etc. Comment dans ces circonstances penser qu'une hypnose visant à reproduire ses effets pourrait-elle être soit efficace soit non-dangereuse? Si, dans un processus thérapeutique complet on aborde, en hypnose la taille de l'estomac et la quantité de nourriture ingérée, oui, c'est possible, mais... en n'oubliant pas que si la personne a choisi cette stratégie, c'est qu'elle en avait peut être besoin, que si cette stratégie est peut être dépassée, la personne a peut être besoin de mettre en place une autre stratégie de défense.
Pour conclure sur une note légère: Avec les problèmes de poids marchez sur des oeufs! :wink: