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moune
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Peut-être qu'elle pense que l'auto-hypnose est un moyen de la renvoyer à elle-même, une sorte de rejet parce qu'elle n'est pas assez malade pour intéresser un soignant.Je devais lui faire l'apprentissage de l'auto hypnose.
Quelle ne fût pas ma surprise,de voir qu'elle la refusait en bloc sans donner d'explication
Refuser l'auto-hypnose serait alors peut-être juste refuser de ne pas être prise en considération et laissée toute seule devant sa maladie.à forme peu évolutive
T'inquiète, quand on est malade d'une longue maladie qui n'aura sans doute pas de guérison, on a parfois des réactions très étranges qu'on ne comprend même pas soi-même.elle m'a laissé comme un arrière goût amer dans la bouche
Bon, là encore, je parle en tant que malade. J'ai souvent entendu ce genre de raisonnement venant de thérapeutes et je dois dire que ça m'a apporté des moments de déprime vraiment intenses qui me démolissaient totalement. L'intérêt pour la thérapie n'a rien à voir dans le fait que parfois l'effort gigantesque que l'on doit faire pour appeler, payer, se déplacer, j'ajouterai traverser la ville, dans un sens et dans l'autre, affronter les odeurs, le mouvement, le bruit, la salle d'attente, l'attente elle-même, le contact physique de la poignée de main qui semble obligatoire pour tout thérapeute, même la simple présence physique, fait qu'on n'a plus d'énergie pour la thérapie elle-même.des personnes qui doivent faire la démarche d'appeler, qui vont savoir qu'elles vont payer tant, elles vont se déplacer etc. quelque part ces petites choses sont des barrières qui bloquent les personnes qui ne sont pas vraiment intéressées.
Voilà, c'est exactement ça.Nous sommes des passeurs...
On prend une personne sur une berge pour la faire traverser dans notre barque et la déposer sur l'autre rive où elle continuera son voyage sans nous.
Il doit garantir la sécurité et le carburant.Voilà, c'est exactement ça.
Mais beaucoup de thérapeutes pensent que c'est à la personne de prendre le thérapeute dans sa propre barque, de ramer, et d'affronter la tempête, le thérapeute se limitant à dire qu'il est là, que donc tout va bien, et que si ça ne va pas, c'est qu'on ne rame pas assez fort.
Justement ce sont des barrières à franchir, si la personne a su les franchir c'est déjà qu'elle a fait cet effort. Par contre pour une même barrière certains pourront la franchir sans s'en rendre compte et pour d'autres ce sera quelque chose d'insurmontable. Je ne parle pas ni ne pense en terme de caprice. Je pense qu'on fait toujours avec ce qu'on peut et avec ce que l'on a.Bon, là encore, je parle en tant que malade. J'ai souvent entendu ce genre de raisonnement venant de thérapeutes et je dois dire que ça m'a apporté des moments de déprime vraiment intenses qui me démolissaient totalement. L'intérêt pour la thérapie n'a rien à voir dans le fait que parfois l'effort gigantesque que l'on doit faire pour appeler, payer, se déplacer, j'ajouterai traverser la ville, dans un sens et dans l'autre, affronter les odeurs, le mouvement, le bruit, la salle d'attente, l'attente elle-même, le contact physique de la poignée de main qui semble obligatoire pour tout thérapeute, même la simple présence physique, fait qu'on n'a plus d'énergie pour la thérapie elle-même.
Dans tout cela, il se peut qu'une seule chose soit trop insurmontable pour tout bloquer et la seule manière de la débloquer, c'est que le thérapeute prenne conscience et accepte le fait que cette petite chose n'est pas surmontable, que ce n'est pas un caprice, et que derrière ce bloquage, il y a toute l'envie du patient, ou du client, de travailler et de progresser autant qu'il le peut et qu'il le veut. Et bien plus encore.
+1En général les personnes déshydratées ont soif.
Mais parfois, lorsqu'elles ont des troubles neuro-cognitifs, elles n'ont pas soif et elles refusent de boire.
Pas possible de les raisonner sans se prendre le verre d'eau à la figure.
Faut trouver une autre voie d'abord pour réussir à les faire monter dans la barque...