Pour répondre à Surderien, Je pense que oui, il faudrait l'emmener à explorer son système de dé-fonctionnement et l'emmener vers autre chose. J'ai connu une personne dépressive chronique qui a été sous traitement(une amie à moi) et quand je la voyais mal, je ne savais plus quoi faire. j'avais beau essayer de la soutenir mais comme n'étant pas du corps médical, je ne peux que l'écouter et aider selon les situations en donnant quelques tuyaux. Là, elle va mieux. C'est une personne qui a du mal à lâcher prise et a eu des soucis antérieurs. Elle ne veut pas entendre parler d'hypno thérapie, je lui ai dit que j'en faisais et que ça m'aidait bien pour se gérer au quotidien et elle m'a répondu: "en effet, depuis que l'on ne s'est pas vu, tu as drôlement changé! comment ça se fait?". je lui ai dit: "écoute, j'ai trouvé une thérapeute compétente qui m'aide en sophrologie régulièrement, chacun de nous a besoin de se ressourcer et dans le cas présent ce sont ces méthodes qui aident". Je lui ai laissé le temps de se remettre et moi aussi. La dépression est en effet un vrai problème de société. On aide certes mais qui en pâtit le plus? Le patient ou ses proches? D'où le fait que beaucoup de monde dans les familles de ces personnes les abandonnent, hors je trouve cela honteux puisqu'elles ont besoin de soutien. Elles ont besoin d'être rassurées, écoutés, savoir que nous sommes là. Si nous, on ne peut plus faire grand chose et que l'on voit que la situation ne change guère, c'est au tour de professionnels qu'il faut se tourner et là est la bataille car certaines ne veulent pas en entendre parler. Nous ne sommes pas médecins, j'ai envie de dire: à chacun son métier. ce que je faisais lors de ses phases plus ou moins bien, je lui occupait l'esprit selon ce qu'elle aimait et je l'incitait à trouver quelque chose comme vous le dites mais j'avoue, ce n'est pas forcément facile selon la personne. Le problème aussi, ce sont les effets secondaires du traitement de la personne selon le dosage administré et les molécules utilisées. A un moment, j'ai donc dit "stop" et que je devais laisser d'autres personnes la prendre en charge.
Le souci majeur de cette pathologie est le cercle vicieux, elle va bien sous traitement puis dès qu'elle diminue il y a des hauts mais aussi des bas et dès qu'elle n'en a plus, c'est retour à la case départ. Comme pour les personnes qui sont sous anxiolytiques ou autre, le corps est habitué à ce traitement et dès que l'on stoppe même chose. On aurait tendance à dire que c'est une addiction car l'organisme sait qu'il doit avoir ça à telle heure: l'effet rebond du sevrage.
La dépression est un cercle vicieux et donc, le traitement serait il aussi addictif et complémentaire que la dépression elle-même?
Pour répondre à Prudence, il y a effectivement plusieurs titres j'avais oublié de préciser. Le psychiatre est médecin donc habiliter à prescrire des médicaments et en effet, on peut très bien cumuler les 2. Après, les abréviations, peuvent être utilisées par un psychiatre(TCC par exemple). Psychologue, c'est master de psycho avec le LMD.
Pour les outils que vous utilisez, et oui, on se demande comment puis je utiliser cette méthode avec mon patient et pourquoi ne pas préférer une autre? on s'adapte au client et on pourrait penser que cela relève de la personnalité de chacun. A tel client va correspondre hypno systémique et à un autre TCC etc. La question est intéressante.
Pour le DSM IV, votre méthode est très instructive car on a toujours besoin de la biologie de la pathologie ou des symptômes afin de comprendre au mieux notamment pour le stress et l'autisme: un souffle d'espoir pour eux. Qui ne connait pas Bruno Betteilheim? Lui qui a émis une hypothèse sur la "forteresse vide" de l'enfant autiste pour se protéger des sentiments et que la psychothérapie peut être utilisée sur ces enfants. Il a émis controverses je l'avoue mais après, d'autres choses se sont construites avec ces acquis de compréhension de l'autisme(notamment l'autisme infantile). Pour lui, ces enfants se comportent comme les prisonniers des camps nazis où un lien de cause existerait entre le comportement de la mère et le développement de l'enfant. Mais, est ce la mère la responsable de l'autisme de l'enfant? J'entends par là que l'enfant ne l'a pas demandé et les parents non plus. En parallèle, un lien d'attachement peut jouer un rôle certes mais pas que. Un fort lien affectif entre la mère et l'enfant pour cause de maladie ou de handicap de l'enfant va développer une surprotection et un besoin de demande d'être l'unique et du coup, l'adolescent ou jeune adulte aura du mal à vivre sa vie car il aura vécu dans "sa bulle". On pourrait parler d'enfant miroir: l'enfant se reflète à travers le miroir que sa mère est, il peut reproduire ainsi un comportement de difficulté de séparation. Qu'en pensez vous?
Mais en même temps, n'avons nous pas tous aussi besoin de nous protéger des sentiments des autres parfois?
Ensuite, pour finir sur une note humour, Harry Potter est superbe quand à la façon de l'utiliser sur les peurs. On remplace la peur par une chose amusante avec de l'énergie qui symbolise l'utilisation de la baguette magique. Un coup de "Ridiculus" et hop, il se sent mieux. Et on pourrait utiliser "expecto patronum" aussi qui crée un bouclier de protection autour de la personne, pas mal comme idée finalement?