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laurenzo
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katia (zoulouk) à dit:Une pensée à la volée, pour certaines personnes s'occuper des autres les rend moins dépressives... Notamment tout ceux qui ont l'âme de thérapeute.
En fait ils se soignent eux mêmes en soignant les autres. :wink:
katia (zoulouk) à dit:Ils ne sont plus dépressifs parce qu'ils font de la thérapie :wink:
C'est leur truc anti depresseur
Laurenzo nous demande ici quels sont les astuces anti dépressives. Je ne sais pas si j'ai bien compris, mais je crois que sa question va bien plus loin que la simple astuce, qui met de bonne humeur une heure, ou une journée.
Quand on cherche son truc anti depresseur, on se cherche en fait soi même.. On cherche son chemin, on est comme hors de sa route dans une vie qui ne plait pas.
Ça renvoie à la question : qui suis je ? Comment pourrais je etre mieux ?
Merci Laurenzo pour ces pistes de réflexion
katia (zoulouk) à dit:Par observation quand je n'ai envie de rien, c'est une réaction de déception par rapport à quelque chose dont j'avais envie et qui ne s'est pas rèalisé. Le réel qui ne correspond pas à mes désirs. Et plus ça tient à coeur, pire c'est.
Donc n'avoir envie de rien evite la déception. On pourrait dire la peur de l'échec.
C'est une très bonne explication de l'envie de rien et plus généralement de l'ennui. Avant d'aller au cinéma je m'imagine le film et lorsque j'y vais, je constate qu'il était moins bien que le film que j'avais en tête : conclusion, je n'y vais plus. Je n'ai plus envie d'aucun film
Oratorioo en parlait magnifiquement dans un ses posts. Voir les choses en terme de réussite ou d'échec, c'est etre sur d'avoir une vie malheureuse et peu réjouissante. c'est le chemin qu'on empreinte qui est intéressant et non le résultat.
Je suis d'accord aussi. Il est important de se fixer des objectifs et de savoir ce qu'on veux : ça canalise l'énergie disponible vers un but. L'essentiel n'est pourtant pas d'atteindre ce but, puisqu'une fois atteind il en faudra un autre. Mais plutôt d'avancer vers du mieux (donc vers ce but) avec plaisir. Une de mes définition du bonheur est d'ailleurs qu'il réside dans l'espoir d'aller un peu mieux demain qu'aujourd'hui.
Apres cette disgression, Pour cerner un bénéfice secondaire, on peut se dire qu'est ce qu'implique mon symptôme (dans ma vie ça change quoi)
Par ex je vis chez mes parents, je ne vais plus travailler, je vois beaucoup plus mes amis, je m'instruis plus, je me consacre plus de temps etc..
C'est une observation des changements ici concrets.
L'idée est de le réaliser sans passer par le symptôme en voie directe. ( un ex une personne qui veut quitter son travail et qui ne s'y autorise pas et qui aura une maladie grave, et elle pourra le faire alors, alors qu'en travaillant sur sa culpabilité, la maladie serait évitée)
La question est alors que me permet de faire mon symptôme que je ne pourrais pas faire autrement ? (ou ressentir)
Ça peut aussi etre, je retrouve l'affection de x, ou je suis solidaire de y....
En tout les cas, ça peut se cerner à la discussion et/ou en hypnose. C'est un des chemins possibles.
La notion de bénéfice secondaire du symptome, c'est que bien souvent, le bénéfice secondaire entretien la souffrance. Je trouve qu'une bonne image de cela est le processus de la plainte : les gens qui se plaignent l'ignore, mais ils entretiennent leur mal-être avec la plainte. En se plaignant, ils trouvent de la compassion auprès de leur entourage. Malheureusement, en acceptant la compassion ils cristalisent également la raison de cette compassion, donc leur symptome, leur souffrance. Ainsi, j'ai vue des gens pour qui leur seul mode relationnel (ou même leur seul manière d'être au centre des conversations) était de parler de leurs problèmes. Que ferez-vous une fois que vous irez mieux ? S'il n'y a pas d'objectif qui les soutienne ils auront vraiment du mal à ne pas trébucher encore... et encore....
Ivan.67 à dit:De plus en plus, j'essai d'expliquer aux gens que lorsque je dis "faites ceci" ou "essayez cela", lorsque je pose un principe ou un jugement, ça n'a jamais rien de définitif : ce sont des hypothèses de travail qui mérite d'être testée pour voir comment ça marche "mieux" ou "pas" après cela. D'après ce que vous me dites, si un jour vous aviez recours à la plainte, vous n'êtes en tout cas plus dans l'état d'esprit ou "se plaindre" et "pas se plaindre" pourra changer quelque chose à votre situation. Même si à un moment vous avez arrêté de vous plaindre et que cela n'a rien changé, c'était surement parce que ce n'est pas juste cela qui devait transformer votre vie. Et effectivement, c'est la même chose avec le laché prise : c'est une stratégie qui a ses limites. Même si ça vous détend sur le coup, c'est très difficile de gérer des problèmes en utilisant une stratégie de laché prise.
Cela ne veut pas dire qu'il ne faut pas lacher prise et qu'il faut se plaindre : Eviter cela, c'est, à mon avis, de petits pas qui permettent d'aller un peu mieux.
Pour ne parler que de moi, j'ai envie de dire que si je suis empètré dans une difficulté, je sais aujourd'hui que si j'ai envie de me plaindre, je ferais attention à ne pas le faire de trop. Que si je sens que la difficulté est trop pesante, j'essaierai de lacher prise... Je ferais cela pour éviter que les choses s'aggravent sur le plan de mes émotions et je sais que cela m'aiderai. Bien sur, cela ne changera rien au problème en tant que tel, parce qu'il faut lui trouver une solution spécifique... ou au minimum, faire en sorte qu'il ne m'atteigne plus : sur ce point, je procéderais encore autrement, évidemment.
Je n'ai pas de solution, Jeangeneve, pour changer le système. Mais j'ai des solutions pour le rendre supportable.