Comment vivre ses émotions?

  • Initiateur de la discussion laurenzo
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laurenzo

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Bonjour à tous,

Une question suite à la lecture de plusieurs livres: comment vivez-vous vos émotions? (et plus particulièrement vos émotions "négatives")

- Vous la laissez entièrement s'exprimer?
- Vous prenez un peu de hauteur, vous évitez de vous confondre avec cette émotion un peu comme Eckhart Tollé?
- Vous l'observez comme un bouddhiste?
- Vous l'analysez?
- Vous essayez de vous connecter à celle-ci en observant vers quoi elle vous ramène?
- Vous vous mettez à tapoter avec des techniques EFT ou EMDR?
- Vous mélangez un peu tout ça?

Bonne fin de soirée !
 
Ivan Schmitt

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Plus vous avez de manières de vivre les émotions à portée de mains... plus vous êtes flexible donc, mieux vivrez-vous vos émotions.

Donc pour répondre à la question : je fais un peu tout ça, en fonction du moment...
 
surderien

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- Vous essayez de vous connecter à celle-ci en observant vers quoi elle vous amène :


les quatres nobles vérités du Bouddha donnent une méthode

elles peuvent en pratique se résumer à trois :


A je me sens mal (je repère ce ressenti d'être mal)

B je me recentre alors dans mon corps (respiration abdominale, relaxation, posture de yoga...)
et je ressens ce bien être de/dans mon corps, et ce bien être qui est aussi dans ma tête :
j'explore alors ce ressenti et tout ce qui s'y associe

C j'ai alors le choix du ressenti que je choisis de vivre...


Et de retourner au A si je veux, en ayant le choix désormais de m'en sortir en repassant au B et au C
et de m'inventer la suite comme j'en ai envie ...

:)


(Bouddha lui, avait inventé le D : vivre désormais selon son Dharma.)
.
 
valikor

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laurenzo à dit:
Bonjour à tous,

Une question suite à la lecture de plusieurs livres: comment vivez-vous vos émotions? (et plus particulièrement vos émotions "négatives")

- Vous la laissez entièrement s'exprimer?
- Vous prenez un peu de hauteur, vous évitez de vous confondre avec cette émotion un peu comme Eckhart Tollé?
- Vous l'observez comme un bouddhiste?
- Vous l'analysez?
- Vous essayez de vous connecter à celle-ci en observant vers quoi elle vous ramène?
- Vous vous mettez à tapoter avec des techniques EFT ou EMDR?
- Vous mélangez un peu tout ça?

Bonne fin de soirée !

Ca dépend....

En plus il est assez rare que j'en ai....

En général, je la vis, si plus tard, rétrospectivement, il s'avère, qu'elle est récurrente et forte, alors ça mérite investigation : analyse, identifications des causes, travail dessus....
 
katia (zoulouk)

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Première étape je me sens mal. Je vis ce ressenti d'etre mal'

Je ne suis pas au stade de Bouddha, et il arrive assez souvent que je m'identifie à ce mal être.

Généralement la stratégie va alors consister à faire du sport, à me recentrer dans mon corps, à produire des "endorphines", ou à faire un dessin sur le pc, à me relaxer ou respirer. C'est variable suivant les circonstances (travail, pas travail, chez soi, à l'extérieur)

Grace à cette lucidité, enfin re pensée positive, je retourne dans mon émotion négative avec une prise de recul, une distanciation et j'observe ce qui se passe:
Qu'est ce qui m'a tant dérangé ? Cela a t'il besoin de me déranger autant ? Y a t'il quelque chose à modifier, une action à entreprendre, uNe meilleure
façon de penser etc

J'ai pas toujours les réponses et parfois je rumine quand même ma pensée négative.

Quand j'y reste, je choisis le scénario du pire (une autre façon de prendre du recul)

Et je finis par accepter l'idée d'avoir des idées négatives en sachant que ça passera, et ça passe... Souvent par une occupation agréable et recentrante.

J'accepte aussi de tourner en rond parfois et que ce soit chiant, ça evite de me pourrir le quotidien avec les mêmes
questions, en nourrissant l'idée que ça puisse s'arranger plus tard, et en sortant du combat perpétuel en expérimentant des choses inhabituelles aussi pour le tourner en rond.
 
surderien

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accepter l'idée d'avoir des idées négatives ?

accepter l'émotion d'avoir des émotions négatives ?

ou pas l'accepter ?

ou accepter le contraire ?

accepter des idées contraires ?

accepter des idées émotionnelles différentes ?

inventer d'autres émotions ?

explorer d'autres ressentis ?

profondément et calmement ?

:p
 
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laurenzo

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Le risque ne serait-il pas alors de refouler ses émotions en agissant de la sorte? Est-ce vraiment "écologique"?
 
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EPHEMERE

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laurenzo à dit:
Le risque ne serait-il pas alors de refouler ses émotions en agissant de la sorte? Est-ce vraiment "écologique"?

Je pense que Surderien fait référence à la technique de la pleine conscience, c'est à dire que les émotions négatives ne sont pas vous, votre identité propre, vous pouvez les ressentir mais sans être propriétaire, sans vous les approprier, elles peuvent être que passagères.
On peut s'imaginer que tout ressenti négatif se dépose sur nous et glisse comme une goutte de sueur, rien ne la retient, nous pouvons la laisser glisser jusqu'à ce qu'elle disparaisse.

Néanmoins cette technique est loin d'être facile pour tout le monde, toutefois on peut la mettre en application afin d'en faire une hygiène de vie, même si au départ l'exercice n'apparaît pas concluant, c'est avec la pratique qu'on obtient des résultats, comme tout d'ailleurs...

La pleine conscience est aussi une forme d'acceptation, que l'on peut ressentir de la colère ou de la tristesse ou toute autre émotion négative, qu'on ne doit pas, justement retenir l'émotion négative comme une partie de nous en tant qu'identité.

Voilà je ne sais pas si cela vous parle ?...
 
L

laurenzo

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Oui ça me parle j'ai pas mal lu sur la pleine conscience dernièrement et j'applique à mon niveau ce type de fonctionnement. Je m'interrogeais sur la possibilité de nier un peu ces émotions en agissant de la sorte, comme s'il y avait une sorte de dissociation avec cette prise de distance. La frontière me semble ténue et je reconnais avoir encore parfois un peu de difficulté à bien voir la nuance entre se dissocier et agir en pleine conscience.

Pourrait-on résumer la chose de la manière suivante:

- Se dissocier: nier l'émotion, ne pas se donner l'opportunité de la ressentir.

- Pleine conscience: accepter l'émotion, la ressentir, l'observer sans s'y noyer?

Si vous avez un exemple pour bien différencier ces 2 notions n'hésitez pas...
 
E

EPHEMERE

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laurenzo à dit:
Oui ça me parle j'ai pas mal lu sur la pleine conscience dernièrement et j'applique à mon niveau ce type de fonctionnement. Je m'interrogeais sur la possibilité de nier un peu ces émotions en agissant de la sorte, comme s'il y avait une sorte de dissociation avec cette prise de distance. La frontière me semble ténue et je reconnais avoir encore parfois un peu de difficulté à bien voir la nuance entre se dissocier et agir en pleine conscience.

Pourrait-on résumer la chose de la manière suivante:

- Se dissocier: nier l'émotion, ne pas se donner l'opportunité de la ressentir.

- Pleine conscience: accepter l'émotion, la ressentir, l'observer sans s'y noyer?

Si vous avez un exemple pour bien différencier ces 2 notions n'hésitez pas...

Votre résumé me semble très juste.

En thérapie, on travaille sur les symptômes, émotions et croyances négatives, et souvent la personne qui souffre se dissocie facilement et refuse inconsciemment de ressentir de nouveau le mal être qu'elle refoule au quotidien, c'est donc un peu plus compliqué de travailler sur les états dissociatifs (ou Etats du Moi).

Je pense que travailler sur la pleine conscience est bénéfique une fois qu'un travail de fond a été effectué si besoin il y a bien sûr...
 
L

laurenzo

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Oui donc à partir du moment où la personne ressent l'émotion, quand bien même elle se met rapidement à l'observer et prend ainsi de la distance, on peut considérer qu'il n'y a pas dissociation c'est bien cela?
 
surderien

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laurenzo à dit:
Le risque ne serait-il pas alors de refouler ses émotions en agissant de la sorte? Est-ce vraiment "écologique"?

l'écologie...

l'important ce n'est pas la chose mais l'idée qu'on se fait de la chose...

beaucoup se targuent au jour d' aujourd'hui de faire de l'écologie, mais peu ont vraiment une idée écologique de l'écologie !

8)



parler de refoulement c'est du psycho-analytique encore et encore.

:?
 
E

EPHEMERE

Invité
laurenzo à dit:
Oui donc à partir du moment où la personne ressent l'émotion, quand bien même elle se met rapidement à l'observer et prend ainsi de la distance, on peut considérer qu'il n'y a pas dissociation c'est bien cela?

Oui on peut dire ça comme ça.

Il peut y avoir dissociation ou résistances, c'est encore autre chose...
Mais c'est plus facile à travailler avec des personnes qui ressentent leurs émotions négatives que sur une personne dissociée, mais on peut toujours faire appel non pas à des émotions, mais à un ressenti dans le corps, ou à une croyance négative par rapport à une problématique.

J'ai envie de rajouter concernant la pleine conscience, que c'est plus un exercice de méditation, de se centrer sur le présent qu'un travail sur soi...
c'est bien pour cela que j'ai dit précédemment qu'un travail de fond est préférable auparavant dans le cas où c'est nécessaire.

Je me demandais si vos nombreuses lectures vous ont permis d'avoir cet éclairage sur ce que j'évoque ?
 
L

laurenzo

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Ces lectures m'ont permis et me permettent encore de connaître des points de vue passionnants qui font voir la vie différemment. Après il y a parfois des questionnements par rapport à tout cela, la masse d'informations pouvant parfois paraître se contredire. A moi de faire ma petite cuisine avec tout cela et si ça me semble nécessaire de venir demander des avis pour enrichir ma vision des choses.
 
H

Hubert Chatelée

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laurenzo à dit:
Pourrait-on résumer la chose de la manière suivante:

- Se dissocier: nier l'émotion, ne pas se donner l'opportunité de la ressentir.

- Pleine conscience: accepter l'émotion, la ressentir, l'observer sans s'y noyer?

Si vous avez un exemple pour bien différencier ces 2 notions n'hésitez pas...

laurenzo à dit:
Oui donc à partir du moment où la personne ressent l'émotion, quand bien même elle se met rapidement à l'observer et prend ainsi de la distance, on peut considérer qu'il n'y a pas dissociation c'est bien cela?

La dissociation est l'une des grandes caractéristiques de l'état hypnotique.
Concrètement cela veut dire que l'on peut vivre des choses différentes simultanément, ressentir des émotions différentes simultanément...
On pourrait expliquer cela d'une façon imagée en disant qu'il y a une infinité de niveaux de profondeur dans l'état hypnotique, une infinité de niveaux de conscience, et que chaque niveau peut "travailler" simultanément.

Se dissocier ce n'est donc pas nier une émotion, c'est par exemple l'observer à partir d'un état de conscience différent, avec un état émotionnel différent voire opposé, ou une intensité émotionnelle différente.
Dès que vous êtes aussi observateur, vous êtes forcément dissocié.

Surderien m'aime pas parler de "refoulement" et je le rejoint assez car le concept a évolué, comme le concept d'inconscient d'ailleurs :wink: .
De façon schématique, on explique la persistance trop intense et gênante d'une émotion négative liée à un évènement traumatisant, parce que son intensité n'a pas permis de l'assimiler et de la mémoriser comme quelque chose du passé. L'émotion est restée "bloquée" dans une "mémoire vive", la laissant ressurgir dans le présent avec la même intensité à la moindre occasion.
L'EFT et l'EMDR, en se concentrant sur évènements et émotions, sont des techniques qui permettent de mémoriser correctement évènements et émotions, afin qu'ils fassent partie du passé, que l'émotion ne ressurgisse plus dans le présent avec la même intensité.

On peut utiliser la dissociation en hypnose pour agir de la même façon.
 
L

laurenzo

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Merci pour cette explication Hubert,

Celle-ci me renvoie à une autre question: vous évoquez une émotion mal assimilée dans le passé qui rejaillirait avec une intensité identique et donc trop forte dans le présent. Qu'en est-il lorsqu'un épisode douloureux du passé rejaillit non pas tel quel dans le présent mais sans aucune émotion, comme s'il y avait une impossibilité d'y accéder?
 
surderien

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laurenzo à dit:
Il n'y aurait aucun risque à ne pas vivre ses émotions, à les nier?

le fonctionnement émotionnel est il binaire : émotion ou pas émotion ?

Difficile d'exprimer ce qui se passe en hypno-vécu ! :

la possibilité d'une intensité émotionnelle à géométrie variable

l'existence d'un filtre qui permettrait de la réguler

on sent venir le tout début de l'émotion qui apparaît et on la laisse prendre place fortement ( se gonfler comme un gros ballon qui peut finir par exploser) ou alors juste amorcer son gonflage basse pression et se dégonfler aussitôt comme une respiration qui s'accèlère et qu'on peut contrôler au choix se faire plaisir d'un coup de stress ou de la garder en vigilance

même si on a le plaisir de ce petit coup de stress, on garde le sourire, le désir et le plaisir d'en avoir le contrôle calme en le vivant

:)

et en le revivant ?

revivre une émotion sans aucune émotion dans le présent est-ce possible ? ou plutôt la revivre avec un seuil minimum émotionnel "réglable" ne serait il pas le best ?

la pratique de la pleine conscience dans laquelle je me réalise actuellement le permet, du moins me semble-t-il, et çà marche


si je me remmémore maintenant le meilleur moment de ma vie, je retrouve une pleine satisfaction

si je me remémore maintenant le pire moment de ma vie, je le revis rétrospectivement dans une objective conscience qu'il a été une expérience structurante, donc finalement j'ai maintenant acquis le choix, dans ma pleine conscience, de son intensité, du réactionnel et du retentissement qu'il a sur moi ( et donc qu'il a eu initialement sur moi, car j'en ai le controle )

= la remodélisation dans un état de conscience modélisateur hypnotique...

génial et sans aucun risque...

8)


Mais mes mots sont donc mes mots à moi, qui simplement essaient de décrire l'idée que je me suis construit de la chose : et là je suis donc redevenu rationnel et analytique !

encore que... dirait Watslawick ?
.

:roll:
 
H

Hubert Chatelée

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laurenzo à dit:
Celle-ci me renvoie à une autre question: vous évoquez une émotion mal assimilée dans le passé qui rejaillirait avec une intensité identique et donc trop forte dans le présent. Qu'en est-il lorsqu'un épisode douloureux du passé rejaillit non pas tel quel dans le présent mais sans aucune émotion, comme s'il y avait une impossibilité d'y accéder?
Je ne sais pas, je n'ai pas rencontré d'évènement qui rejaillisse du passé sans émotion. Peut être faites vous référence à un trouble proche de l'alexithymie? encore que ce ne soit pas vraiment la même chose.
 
Ivan Schmitt

Ivan Schmitt

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Une pensée peut rejaillir du passé, sans que l'émotion y soit associée. C'est le cas de l'obsession, par exemple. Et, justement, l'état obsessionnel est un bon indicateur de l'insuffisance "d'écoute" émotionnelle.

Votre question est intéressante, Laurenzo, tant il vrai que ce n'est pas bien clair toutes ces explications déroutantes au sujet des émotions qu'il faudrait réprimer mais pas refouler, accepter pour souffrir moins et donc, de fait, pas vraiment accepter.

Mon point de vue, en tout cas actuel (mais bien réfléchit), sur cette question pourrait se résumer brièvement par :

1° D'abord, comme je le disais avant, plus vous avez de choix sur la manière de gérer vos émotions, mieux ça marche. Le problème de l'alexithymie, c'est la rigidité : l'individu peut "seulement" ne pas ressentir d'émotions. Il n'a qu'une seule manière de faire.
2° Ensuite, c'est une question de dosage : trop d'émotion fabrique des personnes hyperémotives, donc impulsives. Trop peu d'émotions crée des personnes froides, faussement pragmatiques. Les personnes spontanées souvent, ne réfléchissent pas assez. Les personnes réfléchies, souvent, réfléchissent trop.... Et puis, il est bien évident qu'un excès dans un sens peu provoquer l'excès inverse : a force de nier mes émotions je deviens anxieux (fondé sur un ressenti émotionnel, donc) : c'est un signal, que quelque chose ne va pas dans ma façon de faire. A l'inverse, à force d'écouter mes émotions, j'en deviens obsessionnel.... un comme si, le psychisme tentait de rétablir l'équilibre...
3° Je suis donc personnellement convaincu, que l'acceptation des émotions n'est utile que lorsqu'on a fait trop longtemps l'inverse : ne pas les accepter. Qu'il est souvent important de faire le tri dans ce que l'on veut des émotions, notamment les émotions positives, et de ce que l'on ne veut pas, notamment les émotions négatives. (même s'il ne faut pas les rejeter et qu'il s'agit plutôt d'apprendre à composer avec, parce qu'elles ont leur importance). Je crois qu'il en va de même pour les pensées qui d'ailleurs, fabrique (plus ou moins) nos émotions.
4° Finalement, je crois que nous avons deux systèmes de fonctionnement mentaux complémentaires : les cognitions et les émotions. Les deux sont utiles (pourquoi se priver d'une jambe ?)... utiles à certains moments pour l'un, à certains moment pour l'autre... avec une certaine quantité pour l'un et l'autre.
 
H

Hubert Chatelée

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Ivan Schmitt à dit:
Une pensée peut rejaillir du passé, sans que l'émotion y soit associée. C'est le cas de l'obsession
Dans quel cadre de la définition de l'obsession retrouvez vous cette notion?
Pas dans celle de la définition de la personnalité obsessionnelle?

Personnalité obsessionnelle:

Mode général de préoccupation pour l’ordre, le perfectionnisme et le contrôle mental et interpersonnel, au dépend d’une souplesse, d’une ouverture et de l’efficacité, qui apparaît au début de l’âge adulte et est présent dans des contextes divers, comme en témoignent au moins quatre des manifestations suivantes :

préoccupations pour les détails, les règles, les inventaires, l’organisation ou les plans au point que le but principal de l’activité est perdu de vue

perfectionnisme qui entrave l’achèvement des tâches (par ex, incapacité d’achever un projet parce que des exigences personnelles trop strictes ne sont pas remplies)

dévotion excessive pour le travail et la productivité à l’exclusion des loisirs et des amitiés (sans que cela soit expliqué par des impératifs économiques évidents)

est trop consciencieux, scrupuleux et rigide sur des questions de morale, d’éthique ou de valeur (sans que cela soit expliqué par une appartenance religieuse ou culturelle)

incapacité de jeter des objets usés ou sans utilité même si ceux-ci n’ont pas de valeur sentimentale

réticence à déléguer des taches ou à travailler avec autrui à moins que les autres se soumettent exactement à sa manière de faire les choses

se montre avare avec l’argent pour soi-même et les autres ; l’argent est perçu comme quelque chose qui doit être thésaurisé en vue de catastrophes futures

se montre rigide et têtu
 
Ivan Schmitt

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Hubert Chatelée à dit:
Ivan Schmitt à dit:
Une pensée peut rejaillir du passé, sans que l'émotion y soit associée. C'est le cas de l'obsession
Dans quel cadre de la définition de l'obsession retrouvez vous cette notion?
Pas dans celle de la définition de la personnalité obsessionnelle?

Personnalité obsessionnelle:

Mode général de préoccupation pour l’ordre, le perfectionnisme et le contrôle mental et interpersonnel, au dépend d’une souplesse, d’une ouverture et de l’efficacité, qui apparaît au début de l’âge adulte et est présent dans des contextes divers, comme en témoignent au moins quatre des manifestations suivantes :

préoccupations pour les détails, les règles, les inventaires, l’organisation ou les plans au point que le but principal de l’activité est perdu de vue

perfectionnisme qui entrave l’achèvement des tâches (par ex, incapacité d’achever un projet parce que des exigences personnelles trop strictes ne sont pas remplies)

dévotion excessive pour le travail et la productivité à l’exclusion des loisirs et des amitiés (sans que cela soit expliqué par des impératifs économiques évidents)

est trop consciencieux, scrupuleux et rigide sur des questions de morale, d’éthique ou de valeur (sans que cela soit expliqué par une appartenance religieuse ou culturelle)

incapacité de jeter des objets usés ou sans utilité même si ceux-ci n’ont pas de valeur sentimentale

réticence à déléguer des taches ou à travailler avec autrui à moins que les autres se soumettent exactement à sa manière de faire les choses

se montre avare avec l’argent pour soi-même et les autres ; l’argent est perçu comme quelque chose qui doit être thésaurisé en vue de catastrophes futures

se montre rigide et têtu
Je comprends l'obsession (entre autres choses) comme une manière de fuir des problèmes anciens (traumas) ou actuels (relationnels, par exemple) ou les deux. Ceci expliquant cela...
 
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Hubert Chatelée

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Ivan Schmitt à dit:
Je comprends l'obsession (entre autres choses) comme une manière de fuir des problèmes anciens (traumas) ou actuels (relationnels, par exemple) ou les deux.
C'est une façon de voir l'obsession mais n'a donc rien à voir avec "Une pensée qui peut rejaillir du passé, sans que l'émotion y soit associée"
J'aurais aimé que Laurenzo puisse préciser si sa question était une hypothèse, ou s'il pensait à quelque chose en particulier.
 
katia (zoulouk)

katia (zoulouk)

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laurenzo à dit:
Oui ça me parle j'ai pas mal lu sur la pleine conscience dernièrement et j'applique à mon niveau ce type de fonctionnement. Je m'interrogeais sur la possibilité de nier un peu ces émotions en agissant de la sorte, comme s'il y avait une sorte de dissociation avec cette prise de distance. La frontière me semble ténue et je reconnais avoir encore parfois un peu de difficulté à bien voir la nuance entre se dissocier et agir en pleine conscience.

Pourrait-on résumer la chose de la manière suivante:

- Se dissocier: nier l'émotion, ne pas se donner l'opportunité de la ressentir.

- Pleine conscience: accepter l'émotion, la ressentir, l'observer sans s'y noyer?

Si vous avez un exemple pour bien différencier ces 2 notions n'hésitez pas...

Nier son émotion : par exemple je sens la colère monter en moi et je me dis que je ne suis absolument pas en colère. Je me cache cette colère et l'enterre dans un coin. Je fais comme si de rien n'était et me coupe de mon ressenti comme s'il n'existait pas.

S'identifier à son émotion : je sens la colère monter en moi, et je suis cette colère, je me laisse emporter par elle.

Se dissocier de son émotion : je sens cette colère monter en moi. J'observe cette colère de l'exterieur comme un spectateur de moi-même (prise de recul par rapport à cette émotion)

La pleine conscience: je sens monter la colère en moi, j'ai conscience du processus colère qui se met en route, et je peux choisir de la laisser partir ou de la vivre, de l'analyser, de la comprendre, de la dépasser etc...

La pleine conscience = le plein choix
 
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laurenzo

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Hubert Chatelée à dit:
Je ne sais pas, je n'ai pas rencontré d'évènement qui rejaillisse du passé sans émotion. Peut être faites vous référence à un trouble proche de l'alexithymie? encore que ce ne soit pas vraiment la même chose.

Par exemple se remémorer un évènement lourd du passé et le raconter de manière très détachée, sans y être associé émotionnellement.
 
L

laurenzo

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katia (zoulouk) à dit:
Nier son émotion : par exemple je sens la colère monter en moi et je me dis que je ne suis absolument pas en colère. Je me cache cette colère et l'enterre dans un coin. Je fais comme si de rien n'était et me coupe de mon ressenti comme s'il n'existait pas.

S'identifier à son émotion : je sens la colère monter en moi, et je suis cette colère, je me laisse emporter par elle.

Se dissocier de son émotion : je sens cette colère monter en moi. J'observe cette colère de l'exterieur comme un spectateur de moi-même (prise de recul par rapport à cette émotion)

La pleine conscience: je sens monter la colère en moi, j'ai conscience du processus colère qui se met en route, et je peux choisir de la laisser partir ou de la vivre, de l'analyser, de la comprendre, de la dépasser etc...

La pleine conscience = le plein choix

Merci Katia c'est très clair.

Merci aussi à Ivan et Surderien pour leurs réponses enrichissantes, j'y réfléchirai demain l'esprit reposé. :wink:
 
katia (zoulouk)

katia (zoulouk)

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laurenzo à dit:
Hubert Chatelée à dit:
Je ne sais pas, je n'ai pas rencontré d'évènement qui rejaillisse du passé sans émotion. Peut être faites vous référence à un trouble proche de l'alexithymie? encore que ce ne soit pas vraiment la même chose.

Par exemple se remémorer un évènement lourd du passé et le raconter de manière très détachée, sans y être associé émotionnellement.

Expérimentons:

Je me remémore un évènement du passé qui a été lourd à l'époque, une situation vieille de 20 ans, qui m'avait donné du fil à retordre.

Que se passe t'il ?

Je me souviens de ce moment, avec un légère émotion de période difficile (environ à 1 sur 10). Si je le racontais, mon ton ne serait pas complètement détaché (tel une voix mécanique impersonnelle d'ordinateur ) , dans une émotion légère.

L'évenement a été lourd et maintenant il est digéré. Il reste une trace sans que cette trace soit pertubatrice.

Autre cas de figure : si je me souviens d'un évènement du passé (négatif) et que mon émotion reste comme au départ (fait assez rare car le temps à lui seul suffit souvent à attenuer les affects) , c'est que cet évenement n'a pas été digéré.

Si autre cas de figure, j'ai un détachement qui sera à 0, sur un évenement qui a été lourd, je m'interroge. Par exemple si je raconte quelque chose de façon mécanique sans aucune émotion. Alors j'ai besoin de m'observer
 
katia (zoulouk)

katia (zoulouk)

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Sinon pour ta formulation, Laurenzo : se remémorer un évènement lourd du passé et le raconter de manière très détachée, sans y être associé émotionnellement

Tu utilises le présent (se remémorer un évènement lourd) me fait penser à ce qu'il est encore lourd. Spontanément j'ai utilisé qui a été lourd (implicitement qui ne l'est plus)

La question serait comment tu as vécu l'évenement émotionnellement au départ ?
Et de pouvoir constater une différence ou non.

Il se peut que l'évenement soit passé, et qu'il n'ait plus d'impact. C'est à toi de pratiquer l'auto-observation.

Il se peut aussi parfois qu'on s'interdise certaines émotions (exemple pour un deuil, je ne veux pas me montrer "faible" et pleurer en public même si je suis triste, ou plus poussé je ne laisse pas sortir ma tristesse même seule parce que je n'ai pas envie d'être triste)
Alors on enterre, ce qui ne veut pas dire qu'il n'y a pas eu de tristesse.

L'observation de soi est primordiale, et c'est là qu'intervient la pleine conscience, dans la façon d'être attentif à ce qui s'est passé, à ce qui se passe avec lucidité, et ce que je peux en faire.
 
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EPHEMERE

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laurenzo à dit:
Hubert Chatelée à dit:
Je ne sais pas, je n'ai pas rencontré d'évènement qui rejaillisse du passé sans émotion. Peut être faites vous référence à un trouble proche de l'alexithymie? encore que ce ne soit pas vraiment la même chose.

Par exemple se remémorer un évènement lourd du passé et le raconter de manière très détachée, sans y être associé émotionnellement.

Si mon avis vous intéresse, je dirais que dans votre exemple soit cet évènement lourd n'a plus d'impact émotionnel sur vous, et vous êtes donc libéré de croyances négatives liées à l'évènement, soit vous évoquez un évènement lourd de façon consciente et vous vous dissociez de l'impact émotionnel (qui pour moi revient à dire qu'on le refoule, mais bon ce terme est paraît-il désuet pour certains ... :roll: )

Et que l'état hypnotique permet justement une reconnection avec les émotions, ou une croyance négative, ou encore une sensation dans le corps dérangeante, (ex : boule à la gorge, pression poitrine, barre dans le ventre, etc...)

Cela vous parle t-il ?
 
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