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laurenzo
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laurenzo à dit:Bonjour à tous,
Une question suite à la lecture de plusieurs livres: comment vivez-vous vos émotions? (et plus particulièrement vos émotions "négatives")
- Vous la laissez entièrement s'exprimer?
- Vous prenez un peu de hauteur, vous évitez de vous confondre avec cette émotion un peu comme Eckhart Tollé?
- Vous l'observez comme un bouddhiste?
- Vous l'analysez?
- Vous essayez de vous connecter à celle-ci en observant vers quoi elle vous ramène?
- Vous vous mettez à tapoter avec des techniques EFT ou EMDR?
- Vous mélangez un peu tout ça?
Bonne fin de soirée !
laurenzo à dit:Le risque ne serait-il pas alors de refouler ses émotions en agissant de la sorte? Est-ce vraiment "écologique"?
laurenzo à dit:Oui ça me parle j'ai pas mal lu sur la pleine conscience dernièrement et j'applique à mon niveau ce type de fonctionnement. Je m'interrogeais sur la possibilité de nier un peu ces émotions en agissant de la sorte, comme s'il y avait une sorte de dissociation avec cette prise de distance. La frontière me semble ténue et je reconnais avoir encore parfois un peu de difficulté à bien voir la nuance entre se dissocier et agir en pleine conscience.
Pourrait-on résumer la chose de la manière suivante:
- Se dissocier: nier l'émotion, ne pas se donner l'opportunité de la ressentir.
- Pleine conscience: accepter l'émotion, la ressentir, l'observer sans s'y noyer?
Si vous avez un exemple pour bien différencier ces 2 notions n'hésitez pas...
laurenzo à dit:Le risque ne serait-il pas alors de refouler ses émotions en agissant de la sorte? Est-ce vraiment "écologique"?
laurenzo à dit:Oui donc à partir du moment où la personne ressent l'émotion, quand bien même elle se met rapidement à l'observer et prend ainsi de la distance, on peut considérer qu'il n'y a pas dissociation c'est bien cela?
laurenzo à dit:Pourrait-on résumer la chose de la manière suivante:
- Se dissocier: nier l'émotion, ne pas se donner l'opportunité de la ressentir.
- Pleine conscience: accepter l'émotion, la ressentir, l'observer sans s'y noyer?
Si vous avez un exemple pour bien différencier ces 2 notions n'hésitez pas...
laurenzo à dit:Oui donc à partir du moment où la personne ressent l'émotion, quand bien même elle se met rapidement à l'observer et prend ainsi de la distance, on peut considérer qu'il n'y a pas dissociation c'est bien cela?
laurenzo à dit:Il n'y aurait aucun risque à ne pas vivre ses émotions, à les nier?
Je ne sais pas, je n'ai pas rencontré d'évènement qui rejaillisse du passé sans émotion. Peut être faites vous référence à un trouble proche de l'alexithymie? encore que ce ne soit pas vraiment la même chose.laurenzo à dit:Celle-ci me renvoie à une autre question: vous évoquez une émotion mal assimilée dans le passé qui rejaillirait avec une intensité identique et donc trop forte dans le présent. Qu'en est-il lorsqu'un épisode douloureux du passé rejaillit non pas tel quel dans le présent mais sans aucune émotion, comme s'il y avait une impossibilité d'y accéder?
Dans quel cadre de la définition de l'obsession retrouvez vous cette notion?Ivan Schmitt à dit:Une pensée peut rejaillir du passé, sans que l'émotion y soit associée. C'est le cas de l'obsession
Je comprends l'obsession (entre autres choses) comme une manière de fuir des problèmes anciens (traumas) ou actuels (relationnels, par exemple) ou les deux. Ceci expliquant cela...Hubert Chatelée à dit:Dans quel cadre de la définition de l'obsession retrouvez vous cette notion?Ivan Schmitt à dit:Une pensée peut rejaillir du passé, sans que l'émotion y soit associée. C'est le cas de l'obsession
Pas dans celle de la définition de la personnalité obsessionnelle?
Personnalité obsessionnelle:
Mode général de préoccupation pour l’ordre, le perfectionnisme et le contrôle mental et interpersonnel, au dépend d’une souplesse, d’une ouverture et de l’efficacité, qui apparaît au début de l’âge adulte et est présent dans des contextes divers, comme en témoignent au moins quatre des manifestations suivantes :
préoccupations pour les détails, les règles, les inventaires, l’organisation ou les plans au point que le but principal de l’activité est perdu de vue
perfectionnisme qui entrave l’achèvement des tâches (par ex, incapacité d’achever un projet parce que des exigences personnelles trop strictes ne sont pas remplies)
dévotion excessive pour le travail et la productivité à l’exclusion des loisirs et des amitiés (sans que cela soit expliqué par des impératifs économiques évidents)
est trop consciencieux, scrupuleux et rigide sur des questions de morale, d’éthique ou de valeur (sans que cela soit expliqué par une appartenance religieuse ou culturelle)
incapacité de jeter des objets usés ou sans utilité même si ceux-ci n’ont pas de valeur sentimentale
réticence à déléguer des taches ou à travailler avec autrui à moins que les autres se soumettent exactement à sa manière de faire les choses
se montre avare avec l’argent pour soi-même et les autres ; l’argent est perçu comme quelque chose qui doit être thésaurisé en vue de catastrophes futures
se montre rigide et têtu
C'est une façon de voir l'obsession mais n'a donc rien à voir avec "Une pensée qui peut rejaillir du passé, sans que l'émotion y soit associée"Ivan Schmitt à dit:Je comprends l'obsession (entre autres choses) comme une manière de fuir des problèmes anciens (traumas) ou actuels (relationnels, par exemple) ou les deux.
laurenzo à dit:Oui ça me parle j'ai pas mal lu sur la pleine conscience dernièrement et j'applique à mon niveau ce type de fonctionnement. Je m'interrogeais sur la possibilité de nier un peu ces émotions en agissant de la sorte, comme s'il y avait une sorte de dissociation avec cette prise de distance. La frontière me semble ténue et je reconnais avoir encore parfois un peu de difficulté à bien voir la nuance entre se dissocier et agir en pleine conscience.
Pourrait-on résumer la chose de la manière suivante:
- Se dissocier: nier l'émotion, ne pas se donner l'opportunité de la ressentir.
- Pleine conscience: accepter l'émotion, la ressentir, l'observer sans s'y noyer?
Si vous avez un exemple pour bien différencier ces 2 notions n'hésitez pas...
Hubert Chatelée à dit:Je ne sais pas, je n'ai pas rencontré d'évènement qui rejaillisse du passé sans émotion. Peut être faites vous référence à un trouble proche de l'alexithymie? encore que ce ne soit pas vraiment la même chose.
katia (zoulouk) à dit:Nier son émotion : par exemple je sens la colère monter en moi et je me dis que je ne suis absolument pas en colère. Je me cache cette colère et l'enterre dans un coin. Je fais comme si de rien n'était et me coupe de mon ressenti comme s'il n'existait pas.
S'identifier à son émotion : je sens la colère monter en moi, et je suis cette colère, je me laisse emporter par elle.
Se dissocier de son émotion : je sens cette colère monter en moi. J'observe cette colère de l'exterieur comme un spectateur de moi-même (prise de recul par rapport à cette émotion)
La pleine conscience: je sens monter la colère en moi, j'ai conscience du processus colère qui se met en route, et je peux choisir de la laisser partir ou de la vivre, de l'analyser, de la comprendre, de la dépasser etc...
La pleine conscience = le plein choix
laurenzo à dit:Hubert Chatelée à dit:Je ne sais pas, je n'ai pas rencontré d'évènement qui rejaillisse du passé sans émotion. Peut être faites vous référence à un trouble proche de l'alexithymie? encore que ce ne soit pas vraiment la même chose.
Par exemple se remémorer un évènement lourd du passé et le raconter de manière très détachée, sans y être associé émotionnellement.
laurenzo à dit:Hubert Chatelée à dit:Je ne sais pas, je n'ai pas rencontré d'évènement qui rejaillisse du passé sans émotion. Peut être faites vous référence à un trouble proche de l'alexithymie? encore que ce ne soit pas vraiment la même chose.
Par exemple se remémorer un évènement lourd du passé et le raconter de manière très détachée, sans y être associé émotionnellement.