M
Métaphore
Invité
Extrait de la revue HYPNOSE&THERAPIES BREVES éditions SATAS
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Tout d'abord, ponctuons arbitrairement l'interaction en commençant par décrire l'influence du thérapeute sur le patient.
Dans la relation thérapeutique, si on cherche à influencer le patient pour atteindre un objectif bien précis : "qu'il arrête de faire ce qu'il fait habituellement, sans résultat, pour résoudre son problème. J'influence le patient pour qu'il cesse ses tentatives de solution inefficaces parce faire "plus de la même chose" contribue à maintenir le problème.
Avoir recours au paradoxe, c'est parce que je pense que le relâchement de la tension inopérante vers l'objectif, le relâchement de la tension vers les buts conscients, dirait Gregory BATESON, contribue à créer un contexte dans lequel le patient se trouve plus disponible à lui même et à son environnement, et par là, plus à même d'accéder à d'autres ressources.
Se laisser influencer par le patient...suivant le modèle de Palo Alto.
Il s'agit d'abord de se laisser influencer par la description que le patient fait de son problème pour en avoir une représentation aussi proche que possible. Laisser donc libre cours à notre aptitude à l'empathie pour entrer à partir de ce qu'il nous dit dans son discours, l'expression de ses émotions, dans son monde. Réussir à comprendre sa logique de pensée.
...
Il s'agit aussi de se laisser influencer par le patient pour parvenir à se le représenter dans son contexte, en relation avec son environnement, sa famille, sa maison...
Se laisser influencer pour se représenter aussi ce qu'il pense de son histoire passée, présente et future.
Si notre empathie nous permet de nous représenter ce que vit le patient, l'empathie du patient lui permet de se représenter, à son tour, ce que nous nous représentons de ce qu'il nous dit, son impact sur nous.
Se laisser influencer permet aussi de poser les bonnes questions au bon moment, de faire des recadrages adéquats, des suggestions hypnotiques sur mesure.
Et en retour, le patient, en voyant qu'il peut nous influencer, que l'on accepte son point de vue, que l'on comprend ses réactions, que l'on utilise ses idées, devient plus confiant dans sa propre valeur, dans ses propres compétences. Il ne se voit plus comme un pauvre être démuni incapable de se tirer d'affaire.
Se laisser influencer et laisser le patient voir l'impression qu'il fait sur nous, c'est lui faire vivre dans l'interaction une réalité dans laquelle il est un être humain, digne d'estime, compétent et responsable de sa vie.
C'est autre chose qu'une simple déclaration dans laquelle on dit au patient :
"c'est vous l'expert de votre problème, c'est vous qui avez les ressources pour en sortir"...
L'écoute est celle du non-vouloir. De ce fait, ce que j'entends n'est pas biaisé par ce que je désire pour lui. C'est aussi une écoute qu prend son temps.
Faire de la thérapie brève ne veut pas dire aller vite.
Prendre le temps d'écouter le patient aussi longtemps que nécessaire pour lui, d'une écoute qui, associée à de la curiosité et une extrême attention, dit implicitement : "votre plainte est ligitime, vous avez raison, ce que vous dites est vrai".
Pour finir il importe de préciser que savoir utiliser ce qui vient du patient n'est pas la même chose que savoir se laisser influencer.
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Tout d'abord, ponctuons arbitrairement l'interaction en commençant par décrire l'influence du thérapeute sur le patient.
Dans la relation thérapeutique, si on cherche à influencer le patient pour atteindre un objectif bien précis : "qu'il arrête de faire ce qu'il fait habituellement, sans résultat, pour résoudre son problème. J'influence le patient pour qu'il cesse ses tentatives de solution inefficaces parce faire "plus de la même chose" contribue à maintenir le problème.
Avoir recours au paradoxe, c'est parce que je pense que le relâchement de la tension inopérante vers l'objectif, le relâchement de la tension vers les buts conscients, dirait Gregory BATESON, contribue à créer un contexte dans lequel le patient se trouve plus disponible à lui même et à son environnement, et par là, plus à même d'accéder à d'autres ressources.
Se laisser influencer par le patient...suivant le modèle de Palo Alto.
Il s'agit d'abord de se laisser influencer par la description que le patient fait de son problème pour en avoir une représentation aussi proche que possible. Laisser donc libre cours à notre aptitude à l'empathie pour entrer à partir de ce qu'il nous dit dans son discours, l'expression de ses émotions, dans son monde. Réussir à comprendre sa logique de pensée.
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Il s'agit aussi de se laisser influencer par le patient pour parvenir à se le représenter dans son contexte, en relation avec son environnement, sa famille, sa maison...
Se laisser influencer pour se représenter aussi ce qu'il pense de son histoire passée, présente et future.
Si notre empathie nous permet de nous représenter ce que vit le patient, l'empathie du patient lui permet de se représenter, à son tour, ce que nous nous représentons de ce qu'il nous dit, son impact sur nous.
Se laisser influencer permet aussi de poser les bonnes questions au bon moment, de faire des recadrages adéquats, des suggestions hypnotiques sur mesure.
Et en retour, le patient, en voyant qu'il peut nous influencer, que l'on accepte son point de vue, que l'on comprend ses réactions, que l'on utilise ses idées, devient plus confiant dans sa propre valeur, dans ses propres compétences. Il ne se voit plus comme un pauvre être démuni incapable de se tirer d'affaire.
Se laisser influencer et laisser le patient voir l'impression qu'il fait sur nous, c'est lui faire vivre dans l'interaction une réalité dans laquelle il est un être humain, digne d'estime, compétent et responsable de sa vie.
C'est autre chose qu'une simple déclaration dans laquelle on dit au patient :
"c'est vous l'expert de votre problème, c'est vous qui avez les ressources pour en sortir"...
L'écoute est celle du non-vouloir. De ce fait, ce que j'entends n'est pas biaisé par ce que je désire pour lui. C'est aussi une écoute qu prend son temps.
Faire de la thérapie brève ne veut pas dire aller vite.
Prendre le temps d'écouter le patient aussi longtemps que nécessaire pour lui, d'une écoute qui, associée à de la curiosité et une extrême attention, dit implicitement : "votre plainte est ligitime, vous avez raison, ce que vous dites est vrai".
Pour finir il importe de préciser que savoir utiliser ce qui vient du patient n'est pas la même chose que savoir se laisser influencer.