Supposons que nous placions sur le sol une planche de 10 mètres de long sur 50 cm de large, il est évident que tout le monde sera capable d'aller d'un bout à l'autre de cette planche sans mettre le pied à côté.
Changeons les conditions de l'expérience et supposons cette planche placée à la hauteur des tours d'une cathédrale, quelle est donc la personne qui sera capable de s'avancer, seulement d'un mètre, sur cet étroit chemin ? Est-ce vous qui m'écoutez ?
Non, sans doute.
Vous n'auriez pas fait deux pas que vous vous mettriez à trembler et que, malgré tous vos efforts de volonté, vous tomberiez infailliblement sur le sol.
Pourquoi donc ne tomberez-vous pas si la planche est à terre et pourquoi tomberez-vous si elle est élevée ?
Tout simplement parce que, dans le premier cas, vous vous imaginez qu'il vous est facile d'aller jusqu'au bout de cette planche, tandis que, dans le second, vous vous imaginez que vous ne le pouvez pas.
Remarquez que vous avez beau vouloir avancer : si vous vous imaginez que vous ne le pouvez pas, vous êtes dans l'impossibilité absolue de le faire.
Si vous voulez obtenir quelque chose que vous n'avez jamais eu... ...vous devez être prêt à faire quelque chose que vous n'avez jamais fait !
Près du sol, on peut tomber sans risque. En hauteur, si on tombe, on se fait mal, donc on n'a pas le droit de tomber.
Moralité de l'histoire : Si on n'a pas droit à l'erreur, on préfère éviter la situation.
Si on se retrouvait sur le toit d'un immeuble avec un assaillant qui a un couteau et qui nous poursuit, (plus fort et costaud que nous) on traverserait alors peut être sur une poutre, si le danger est estimé moins important, en tombant , ou en ne tombant pas.
Subjectivement j'y perçois: si tu te donnes le droit de rater, tu peux réussir
On pourrait aussi voir le point de vue selon lequel envisager l'échec c'est le rendre réel, l'imaginer et donc le rendre plus probable. En même temps se dire que c'est perdu permet de faire baisser la pression face à la peur de perdre et on peut ainsi gagner puisqu'on a plus rien à perdre.
Tous ceux qui travaillent en hauteur(batiments)....(je pense a ceux qui travaillent sur des échafaudages en bambou....à ceux aussi qui peignent la tour effel non ? certains charpentier et maçons )
En fait, à mon avis nous prenons des risques tous les jours (rien qu'en traversant la route par exemple), sauf qu'on a tellement l'habitude de faire ce qu'on fait, qu'on n'a plus peur.
Pour l'exemple de la planche (assez connu d'ailleurs) et des échafaudages, ça montre bien qu'il suffit de peu de choses pour avoir peur : faire une rupture de nos habitudes + examiner consciemment les risques. Alors que, quand on traverse la route, on ne se dit pas, tiens j'ai une chance sur 439 de tomber sur un chauffard alcoolique qui ne m'a pas vu, et qui risque de m'écraser.
Donc oui, la moralité c'est en partie ce que dit papusza :
papusza à dit:
Moralité de l'histoire : Si on n'a pas droit à l'erreur, on préfère éviter la situation.
Mais pour être plus exact, je dirais qu'on préfère la situation du moment qu'on se "cache" le risque, l'erreur possible. Parce qu'il y a toujours un risque possible, quoi qu'on fasse, mais qu'on ne peut pas examiner tous les risques, ça serait fatiguant et paradoxalement encore plus...risqué. (si on prend trop de temps d'analyser les risques, comme pour l'exemple de la planche, on va tomber plus facilement, alors que si on marche dessus comme d'habitude, il n'y a pas de problème).
Oui ! D'ailleurs, si on se préoccupait de tous nos stimulis (du battement de coeur à notre respiration, ou à nos flux sanguins), on ne pourrait pas vivre. Donc il faut faire abstraction pour avancer, progresser.
Edit : Quand je dis abstraction, bien sûr il faut quand même se préoccuper de certains stimulis, sinon on avance dans le vide.
Parce que justement, je suis nom prénom, je suis tel métier ne fait pas de moi ce que je suis réellement...enfin à mon avis, ce n'est tjrs pas l'être, comme mon sexe ne fait pas de moi mon être et il pourraît y en avoir d'autres exemples comme ceux ci..
C'est de l'avoir pour moi, une identité à avoir mais tjrs pas être !...
J'ai un corps d'une couleur, j'ai un sexe , j'ai un métier, j'ai un nom prénom alors je suis ?
Non, pas pour moi....
Biensûr nous disons tous, je suis tel métier mais est ce vrai ? heureusement que non ? c'est un métier que l'on a comme on peut en avoir d'autres....
Oser être , c'est l'idée de ce que l'on a d'être ?
Ou justement c'est oser être sans l'idée d'avoir ?