Victoire
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Bonjour
auriez-vous des suggestions concernant cette situation :
j'ai une amie qui ne crois pas en elle et en la possibilité d'avoir mieux que ce qu'elle a. elle semble résignée malgré qu'elle est dans une situation d'inconfort qui lui cause des désagréments mais elle tient bon. elle s'est habituée.
elle a déjà mis des actions en place quand ce qu'elle vivait était trop insupportable mais une fois la situation redevenue calme même si c'est
désagréable quelle ne s'y sent pas bien, elle ne bouge pas, elle n'agit pas.
je pense qu'elle a peur et qu'elle ne s'autorise pas, pourtant comme on dit, si elle voulait elle y arriverait super bien
avez-vous déjà travaillé ce genre de situation ?
merci de vos suggestions
Oui.
Je suis partie sur ce que mérite la personne, parfois il y a des grosses doses de culpabilité qui font que la personne pense ne pas mériter mieux. Du coup travail sur ce qui a pu causer ça (culpabilité du survivant, divorce des parents reporté sur l'enfant, viol, violences et abus sur enfant (physiques, psychologiques, sexuelles...); je travaille également avec une visualisation (quand je peux en hypnose) qui est en raccourci de se faire mettre un nourrisson dans les bras et de laisser venir les pensées qu'il n'a encore rien accompli, rien fait mais qu'on sent qu'il a une valeur immense, et des notions de droit d'être protégé, aimé, respecté etc. pour ce bébé, ce bébé qui n'a encore pourtant rien accompli (ça ramène l'inconscient et/ou le conscient sur des valeurs de respect de la vie, respect des êtres humains, quelqu'ils soient, même soi même ^^).
Il y a aussi la ligne du temps que tu peux reconstruire avec la personne en lui faisant s'apporter ce dont elle avait besoin (ça peut aider dans pas mal de problèmes, là je pense surtout à confiance et estime de soi).
Derrière la peur d'essayer il y a souvent la peur de l'échec, à voir si ça ne joue pas aussi.
Il y a aussi les phénomènes auto-entretenus: moins tu bouges moins tu vas bouger, plus tu bouges plus tu vas bouger. Si c'est son mode de fonctionnement d'être dans l'inaction il lui faudra une grosse dose d'inconfort pour lancer le changement et c'est d'ailleurs ce qui s'est passé dans le passé.
Comme dirait ma superviseur "attention, c'est l'écologie, ça c'est l'écologie du patient, il faut le respecter". Parfois certaines personnes s'handicapent parce qu'il y a des bénéfices secondaires supérieurs aux problèmes et on ne peut pas arriver et tout chambouler parce que, à nous, il nous parait pas génial de fonctionner comme ça. Parfois, clairement, ça mal de voir un proche foncer dans le mur (encore plus quand ils font ça à répétition), mais c'est leur vie, pas la nôtre, et on ne peut jamais vivre que notre propre vie. Ce qu'on peut faire c'est apporter de l'aide si on nous la demande, écouter, être présent, et si c'est trop dur pour nous, nous éloigner de la personne. On ne peut pas forcer quelqu'un a arrêter de boire ou une femme battue à se séparer de son conjoint violent, on peut tirer une sonnette d'alarme et être présent si besoin et si on le souhaite, mais pas changer leur vie pour eux. Toujours "on ne peut pas aider quelqu'un qui ne veut pas être aidé".
Après ça, perso je ne travaille pas avec des proches (il m'arrive juste parfois de filer quelques pansements ou de l'écoute amicale mais pas de gros travail), trop d'interférences.
Comme on à pas de détails sur ce qui est en cause, (couple, matériel, physique, moral....) Je part de l'hypothèse que la personne ne veux pas en dire plus.
Alors je partirais ainsi en hypnose.
Je l’amènerais dans une zone de confort (quelque part et en elle à son choix), la ou elle se sent au mieux (protégé, tranquille...).
Je l'amènerais à s'imaginer telle qu'elle ce veux dans un idéal.
Je l'amènerais à laisser son inconscient reconnaître les "choses" qui limite, freine, bloque (sans entrer dans les détails ni questionner) et demanderais de le laisser faire pour "déchirer le voile", "passer au delà", qu'il face que traverser "le voile" soit possible pour marcher vers ce quelle veux. (avec une suggestion de signal quand les choses ce font, l'inconscient est prêt, genre la tête penche en avant comme pour symboliser le pas fait).
Je prendrais du temps à chaque étape.
Ma réponse était un peu lapidaire, mais je ne me sent pas à faire plein d'hypothèses quand je suis dans le vide, il faudrait un livrecela donne plus d'explication hibou13 ?
Certains ne sont pas pour le pardon mais pour la rupture, rupture en s'écartant du comportement de l'autre qu'on juge inadapté et qui amène à pouvoir en faire le deuil : trancher, se retrancher et cela sans aucune rancune pour l'autre.
Peut-être que pardonner c'est finalement la même démarche de se débarrasser de quelque chose d'inadapté et de s'en écarter alors en cédant.
Tout dépend de la façon de fonctionner de chacun...
si ça ne marches pas... ce pourrait il que le subconscient ou même le conscient... considère le forcing comme une violence supplémentaire?Prudence a dit : On ne peut pas forcer quelqu'un a arrêter de boire ou une femme battue à se séparer de son conjoint violent, on peut tirer une sonnette d'alarme et être présent si besoin et si on le souhaite, mais pas changer leur vie pour eux.
Toujours "on ne peut pas aider quelqu'un qui ne veut pas être aidé".
Je proposerai ( si l'anamnèse l'autorise) une position provocative, la mettre en transe et l'emmener dans le pire du pire +++
Elle a toute les chance de faire marche arrière après et de revenir dans une position qui sera en infra de son fonctionnement habituel, un tout petit peu meilleur ...
Sortir de son périmètre de fausse sécurité
Et le changement continuera car elle aura envie de changer (consciente de pouvoir se sortir de son conditionnement en pouvant tant l'aggraver que l'améliorer)
J'aime forcer les gens à être aidés pour qu'ils se rendent compte de ce que cela donne ...(et qu'ils aiment +++)
Les sortir de leur paradoxe.
Si çà ne marche pas c'est que je ne les ai pas "forcés" assez fort.
Ca m'arrive aussi d'utiliser des fusions entre les deux, mais le plus souvent c'est des échanges de place. Par exemple: l'adulte donne l'amour à l'enfant qui grandit entouré d'amour, puis l'adulte qu'il est quitte l'adulte représenté et se glisse dans l'enfant et grandi à son tour entouré d'amour. Amour, sécurité, paix, respect...pour en rajouter avec ce que prudence suggère... il est très utile... pour la confiance en soi..
temporairement d'abord, puis dans la durée si le client utilise cet ancrage...
d’opérer un rapprochement " virtuel" entre l'enfant client et le client lui même et...
ce que je fais:
- placer le client dans le passé, dans un événement de bonheur de l'enfant
- demander a l'enfant de rejoindre l'adulte ( sur un banc par ex
- de fusionner l'enfant et l'adulte ( un gros câlin par ex
et de demander a l'adulte de placer l'enfant près de son cœur, définitivement
Moi je pense que je suis trop non violent !
On me dit souvent que je suis trop gentil
Je réponds toujours que je préfère çà qu'être trop méchant.
Le problème c'est que lorsqu'on est trop gentil, on n'arrive plus à limiter la demande et le nombre de consultations ne fait qu'augmenter et on se retrouve en burn out.
Et là on est heureusement contraint de se comprendre en hypnose et on découvre enfin les techniques de thérapie brève qui permettent de répondre à la demande...
Et de rester dans un juste milieu...