Bonjour,
Je viens de tomber sur cet article "L'hypnose : une technique médicale à part entière" de Sciences et Avenir. Autant je suis contente qu'on parle plus de l'hypnose, qu'on apprenne à mieux la connaître autant lire ça "Ensuite, la transe hypnotique, état de dissociation durant lequel le patient peut être contrôlé" ça me hérisse un peu le poil. Ca arrive juste après "chassez vos clichés sur l'hypnose comme technique de foire ou outil de magicien" donc on chasse mais on y revient, en fait. Je pense que c'est dommage de voir encore cette image de contrôle si répandue.
Vous en pensez quoi?
Si la personne qui n'arrivait absolument pas à contrôler son symptome peut le controler par/après une séance d'hypnose, on serait tenté d'extrapoler et de dire que c'est le praticien qui a pris le contrôle sur la personne pour qu'elle parvienne enfin à contrôler son symptome...
et que l'auto-hypnose permet en fait à la personne de reprendre le contrôle de son contrôle +++
On joue sur les mots et c'est çà bien çà la réalité de l'hypnose : d'être confusionnant et de ne pas savoir réellement qui contrôle qui et quoi : mais qu'en pratique le résultat soit là.
Le principal c'est que le contrat "pré-hypnotique" défini au départ soit rempli en toute intégrité, non ?
Cêst mal formule:Je pense qu'ils parlent du controle des emotions:en collaboration avec le patient,l'anesthesiste controle les emotions:empeche les emotions de peur et d'angoisses (tres ligitimes dans le contexte d'une operation ) d'aparaitre...
La crainte du patient qui choisit une operation sous hypnose;c'est de paniquer: il est rassurer en fesant confiance a l'anesthessite qui le controle (controle ses emotions)
L'horripilation n'est pas forcément un mécanisme hypnotique ni un glaçon, ni la peur ou la colère.
Le mot contrôle pose problème, l'hypnose n'est pas un hack de cerveau! Collaboration, si la personne n'est pas ok avec l'hypno ça ne se fera pas. L'anesthésiste suggère, propose et le patient valide, accepte, laisse faire son imagination (enfin ce n'est pas vraiment de l'imagination puisqu'en imagerie cérébrale on voit que le cerveau réagit comme si c'était la réalité). Il y a une acceptation, fusse-t-elle inconsciente. Pas un "contrôle". Ok, pour le guide etc. Mais c'est le mot qui pose problème à certains d'entre nous.
Pour moi le "hacking" est tout à fait utilisable en hypno-manipulation.
Il permet de shunter très facilement les mécanismes de défense et de protection de l'autre.
C'est la différence entre l'hypnose bisounours et l'hypnose ordalique.
A mon avis l'apport d' Erickson et d'autres est justement une conception la moins dirigiste possible ou la plus participative du patient, notamment dans l'induction. Passant d'un dialogue à l'induction proprement dite de façon "négocié", "accepté" (y compris avec la possibilité de refuser les suggestions). On peut noter par exemple la prise en compte de la préférence sensoriel, individualisation, ratification... Mais cela n’empêche pas un certain "dirigisme" dans la séance proprement dite, voir une forme d'autorité.
Le mot contrôle pose problème, car il induit une référence à une hypnose ancienne totalement dirigiste ou une induction rapide et non "écologique". Ceci dit c'est un débat pour couper les cheveux en 4, car on trouvera toujours des gens pour parler de contrôle, donc de domination dés qu'une personne propose quelque chose à une autre!
Comme le dit Surderien : "...Si la personne qui n'arrivait absolument pas à contrôler son symptome peut le controler par/après une séance d'hypnose, on serait tenté d'extrapoler et de dire que c'est le praticien qui a pris le contrôle sur la personne pour qu'elle parvienne enfin à contrôler son symptome..."
Ne pas prendre le contrôle au sens propre c'est proposer un contrat clair entre le praticien et le patient et respecter cette règle pendant la séance.
Le principal c'est que le contrat "pré-hypnotique" défini au départ soit rempli en toute intégrité
Les témoins de Jehovah m'ont dit un jour que j'aurais fait un bon prédicateur...
Les terroristes et les mafieux changent de trottoir dès qu'ils m'aperçoivent...
Mon écologie est comme elle est, mais je me sens bien dans mes baskets d'hypnothérapeute.