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woolool
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en effet, je dis parfois à mes patients (anxiété généralisée, phobies) que le premier moyen d'éviter, chez l'enfant (qui lui n'a pas la liberté de décider où il va et où il n'ira pas) : c'est le mensonge (c'est donc bien le même fonctionnement qui entretient votre souffrance)woolool à dit:un psy je ne peux pas (...), je lui mentais tout le temps
si je peux me permettre : est-ce vraiment sur les pourquoi, que vous êtes tenté de ne pas dire toute la vérité ??woolool à dit:aujourd'hui je me sais incapable de lui parler sans mentir sur les pourquoi de mes "problemes"
Je ne peux qu’être admiratif devant l’obtention de résultats aussi rapides et spectaculaires, mais (est-ce mon incapacité à être aussi efficace qui me rend aussi suspicieux et pointilleux ?) je dirais qu’il est rare qu’un problème de cigarettes -pour ne reprendre que cet exemple- ne soit qu’un simple problème de cigarettes. Faire qu’une personne cesse de fumer est un indéniable succès… cependant le problème qui l’a amené à consulter -et qui est incontestablement un problème humain- est-il pour autant résolu ? Personnellement, je ne le pense pas. Il est certes important de traiter un symptôme à condition de ne pas confondre traitement et réel soulagement. Fumer empêche surtout de trop souffrir (en stimulant notamment le système nerveux et donc en entretenant l’hyperactivité, barrage à la Souffrance). En effet, le mal dont la personne souffre n’est pas vraiment la dépendance qui est en réalité un moyen de combattre le mal réel qu’est la souffrance. En d’autres termes, empêcher l’individu de fumer c’est aussi le priver d’un exutoire utile. Aussi simpliste que cela puisse paraître, je dirais qu’il faut d’abord éliminer la souffrance pour voir disparaître la dépendance. Et si on néglige ce fait -et qu’on s’attache davantage au processus qu’au contenu- on risque de voir le participant rechuter (et donc reprendre la cigarette) dès que ce dernier sera à nouveau submergé et confronté à un évènement passé traumatique. Rétablir l’équilibre d’un système déstabilisé nécessite de se confronter à ses traumatismes anciens encore très vivaces dans le quotidien. Toutes les méthodes qui se contentent de manipuler le présent négligent trop souvent les années passées qui ont contribué à engendrer le mal-aise, le mal-à-être. Ouvrir la porte aux souvenirs enterrés (parce que difficilement supportables à l’époque) et élargir le champ de la conscience (pour les ressentir pleinement) me semble être primordial même dans un « modeste » cas de tabagisme ou d’alcoolisme.papiter à dit:l hypnose est un outil thérapeutique redoutablement efficace, pour le tabac dans ma pratique (erickson) une séance suffit pour s arreter 8 fois sur 10 1 fois il en faut deux 1 fois ça ne fonctionne pas pour des raisons diverses dont la plus fréquente est un syndrome dépressif sous jascent masqué par la cigarette.
Pour le reste les résultats sont tout aussi brillants mais la durée dépend de la problématique disons entre 5 et 10 séances selon les cas..."
Bien d'accord avec toi ; mais rendre au sujet (c'est lui qui le demande, d'ailleurs) le choix entre différentes possibilités de répondre (et de façon plus "autonome", si j'ose dire) à ses sensations nociceptives, n'est-ce pas à la fois très élégant (une séance, allez, même si c'est deux... :wink: ) et très utile ?Lemaléduqué à dit:Faire qu’une personne cesse de fumer est un indéniable succès… cependant le problème qui l’a amené à consulter (...) est-il pour autant résolu ? Fumer empêche surtout de trop souffrir
ce que je ressens, c'est le risque... qu'il se tourne vers d'autres dérivatifs que la cigarette... et si son désir était de devenir "accro" à la course à pied entre amis, ou "dépendant" de l'activisme humanitaire dans une association ??Lemaléduqué à dit:empêcher l’individu de fumer c’est aussi le priver d’un exutoire utile. (...) on risque de voir le participant rechuter (et donc reprendre la cigarette) dès que ce dernier sera à nouveau submergé.
Amorcer un changement particulier et significatif dans le comportement d’un individu suffit-il à résoudre sa Souffrance ? Voilà la question qui me turlupine depuis un certain (?) temps. Dit autrement -et si je reste sur l’exemple de la cigarette-, est-ce que le fait de répondre positivement à la demande du participant (en finir avec la cigarette) doit être considéré comme une réussite thérapeutique…
Et si tout cela n’était qu’une autre façon de fuir une Souffrance « préhistorique » affamée d’expression ? Une question. Non, une certitude ! Constat déchirant pour un thérapeute… et retour à la case départ (cf. questionnement ci-dessus).
Etant curieux de nature, j'aimerais... Pourriez-vous résumer (si c'est possible) cette intervention ?papiter à dit:il y a quelques années j ai fait une intervention dans un congrès sur la liberté en hypnose E par rapport a la psychanalyse je crois que c était assez édifiant.
je refuse de croire qu'il existe quelque chose que l on ne puisse changer dans l esprit humain.
Sinon c est faire un constat d'impuissance et il n y a plus besoin de psy CQFD
A vous lire, vous semblez exempt de toute rigidité caractérielle. Il est vrai qu'il est rassurant de le croire, mais hélas... comme nous tous, vous êtes un "cuirassé"… et donc aussi un « psycho-rigide » malgré vous… -même si vous l’êtes moins que plus-. Dois-je vous rappeler que l’homme n'est pas le maître en sa demeure. Votre personnalité est le résultat final de toutes les restrictions sociales et éducatives ; restrictions qui ont inévitablement étouffé à votre insu une grande partie de votre liberté. Et en conséquence, vous ne maîtrisez pas entièrement votre désir de… Je ne dis pas que vous êtes ce thérapeute au « système de croyances rigide et très structuré »… mais je dis pas non plus que vous ne l’êtes pas. Tout dépend du travail personnel que vous avez réalisé avant de devenir thérapeute… et quand bien même.papiter à dit:La liberté en psychanalyse est celle d adherer au système de croyance du thérapeute, système rigide et très structuré !!
Une induction est une permission donnée au participant d’entrer en état modifié de conscience. Ainsi, lors d’une induction, les phrases énoncées par le thérapeute orientent indéniablement et déresponsabilisent inévitablement le participant. Par ailleurs, lors d’un recadrage, le thérapeute suggère indirectement au participant d’envisager autrement son existence. Or, une suggestion n’est pas d’une « bienveillante neutralité ». Quant à l’ancrage, il est une reprogrammation induite par le thérapeute avant d’être une auto-programmation. Il n’y a donc pas « indirectivité totale » en hypnothérapie… comme en thérapie tout court d’ailleurs… à moins d’être de très mauvaise foipapiter à dit:En thérapie Ericksonienne, nous utilisons des outils ( comme les métaphores, le langage ...) pour aider le patient a changer, mais dans l indirectivité total c 'est le patient avec ses ressources qui évolue,
un peu comme dans une réaction chimique avec un catalyseur.
Cette "bienveillante neutralité" chère à Freud et à tout thérapeute est malheureusement un leurre. Aucun thérapeute n'est en mesure d'être totalement neutre... donc je persiste et signe : Il n’y a pas « indirectivité totale » en thérapie.papiter à dit:Je reste donc le plus neutre possible spécialement dans mon langage afin justement de ne pas induire de solutions qui ne viendrait pas directement du patient.
Si l'aider à se débarasser des affects négatifs, c'est lui permettre de ressentir (= expérimenter le contenu sensoriel et émotionnel de son vécu passé) alors... oui.papiter à dit:Ce dont il a besoin c est de se débarasser des affects négatifs qui y sont liés non?
Il me semble pourtant que si...papiter à dit:je ne suis pas d accord en fait on ne parle pas de la même chose.
... et je le répète, c'est impossible.papiter à dit:...sans imposer de système de croyance d aucune sorte
Je comprends... seulement ce souhait a peu de chance d'être entendu par le patient...papiter à dit:imposer le terme est clair
bien sur ce que je suis fait que je transmet des choses mais je ne demande pas au patient de croire a ce que je crois