Cliente qui souffre d'insomnie

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magnolia

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BONJOUR
j'ai une cliente d'un certain âge qui souffre d'insomnie depuis 12 ans, date de la mort de sa mère mais qui dort très mal depuis qu'elle a 15 ans, date de la mort de son père et puis qui vient de se séparer de son mari après 40 jours de vie commune (il n'y avait plus d'amour dans le couple). elle est très anxieuse et du coup dors très peu, a du mal à s'endormir, se réveille, se rendort mal etc... elle ne me parait pas être dépressive mais très fatiguée.
c'est la 1ère fois que j'ai un cas d'insomnie. pourriez vous m'aider
je ne sais pas trop par quoi commencer (changement d'histoire pour revenir sur tous ces deuils) ou suggestions pour l'endormissement ou ....
merci de m'aider
 
Leo Lavoie

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Je procède avec une dédramatisation du problème. J'explique un peu les mécanismes du sommeil dans ce qui est pertinent à ce problème. Et j'insiste que le sommeil n'est pas LA seule façon de trouver le repose nécessaire dans la vie.

Le sommeil est comme une personne farouche. Une personne qui ne viendra à nous que si elle se sent séduite; et plus on insiste et plus elle s'éloigne. Nous avons le contrôle sur notre repos, pas sur notre sommeil et il faut l'accepter. Il faut se résoudre à se reposer, sommeil ou pas sommeil et savoir que l'on peut très bien se reposer copieusement avec l'auto hypnose et la méditation.

Comme avec une personne farouche, c'est en l'ignorant un peu que le sommeil reviendra. C'est ce que je dis dans mon message hypnotique et prétalk aussi. Les chats et les chiens ne souffrent pas d'insomnie parce qu'il ne "veulent" pas dormir. Ça vient tout seul. C'est ce qu'il faut comprendre le plus profondément possible pour retrouver un sommeil normal.
 
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EPHEMERE

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magnolia à dit:
BONJOUR
j'ai une cliente d'un certain âge qui souffre d'insomnie depuis 12 ans, date de la mort de sa mère mais qui dort très mal depuis qu'elle a 15 ans, date de la mort de son père et puis qui vient de se séparer de son mari après 40 jours de vie commune (il n'y avait plus d'amour dans le couple). elle est très anxieuse et du coup dors très peu, a du mal à s'endormir, se réveille, se rendort mal etc... elle ne me parait pas être dépressive mais très fatiguée.
c'est la 1ère fois que j'ai un cas d'insomnie. pourriez vous m'aider
je ne sais pas trop par quoi commencer (changement d'histoire pour revenir sur tous ces deuils) ou suggestions pour l'endormissement ou ....
merci de m'aider

Mon idée : savoir si elle a fait le deuil de ses parents ? à 15 ans certaines croyances négatives peuvent être tenaces (s'endormir et ne plus se réveiller = mort)... l'insomnie peut être une façon de rester en vie...

Donc je travaillerais comme à l'habitude sur le passé, en regression en remontant à ces périodes de décès père et mère..., en s'assurant d'abord de ses ressources intérieures, puis travailler sur les émotions et croyances négatives qui peuvent encore exister prenant leur source dans le passé. Car perdre son père ou sa mère très jeune peut laisser une forme d'abandon dans l'inconscient de l'individu. Connaître la relation affective qui existait avec ses parents ?

Le fait qu'elle vient de se séparer peut faire réapparaître une sorte de disparition/abandon (mort) même si elle est à l'initiative de cette rupture...

Vous dites que cette personne ne semble pas dépressive, comment basez vous votre diagnostic ?... :roll: car dès fois on a des surprises face à des personnes très souriantes mais qui souffre de l'intérieur, elle masque leur souffrance par un ton parfois désinvolte...
 
Paul Elie

Paul Elie

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lacaune
invité par éphémère....
il est évident que si c'est un problème qui dure depuis plus de 10 ans...
et semble avoir une corrélation avec des drames familiaux....
la regression "analytique" semble de mise pour trouver le veritable problème avant tout diagnostique!

je n'ai pas les mêmes réponses......
si elle vous interresent....
répondez a mes questions sur:
https://www.transe-hypnose.com/sujet/bonjour.4335/
car j'aime savoir a qui je m’adresse!( votre formation etc....)
 
magnolia

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j'aime bien le fait de détramatiser son problème : lors de mon 1er entretien avec elle justement on a déjà parlé du fait qu'elle focalisait sur le fait qu'elle n'arrivait pas à dormir et je lui ai justement écrit une phrase "positive" en lui expliquant que si elle pense qu'elle ne peut pas dormir oui elle ne dormira pas alors qu'en étant positive elle s'ouvre vers d'autres possibilités
après je pensais effectivement travaillé sur la passé car le deuil de la maman n'est pas fait dans le sens ou elle était très très fusionnelle depuis la mort de son père et le deuil de son père n'est pas fait non plus car elle décrit cela avec beacoup d'horreur, effectivement comme si sa vie qui était si "bien"avant s'est complètement endeuillée
je n'ai effectivement pas poussé sur ces croyances négatives à ces 15 ans au décès de son père.
en protocole sur le passé il est préférable de faire une ligne du temps ou un changement d'histoire ou encore d'autres ?
Merci
 
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EPHEMERE

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magnolia à dit:
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j'aime bien le fait de détramatiser son problème : lors de mon 1er entretien avec elle justement on a déjà parlé du fait qu'elle focalisait sur le fait qu'elle n'arrivait pas à dormir et je lui ai justement écrit une phrase "positive" en lui expliquant que si elle pense qu'elle ne peut pas dormir oui elle ne dormira pas alors qu'en étant positive elle s'ouvre vers d'autres possibilités
après je pensais effectivement travaillé sur la passé car le deuil de la maman n'est pas fait dans le sens ou elle était très très fusionnelle depuis la mort de son père et le deuil de son père n'est pas fait non plus car elle décrit cela avec beacoup d'horreur, effectivement comme si sa vie qui était si "bien"avant s'est complètement endeuillée
je n'ai effectivement pas poussé sur ces croyances négatives à ces 15 ans au décès de son père.
en protocole sur le passé il est préférable de faire une ligne du temps ou un changement d'histoire ou encore d'autres ?
Merci

Ben voilà vous avez vos réponses, deuil des parents non faits, travailler sur les émotions et croyances négatives qui se sont ancrées depuis tant d'années, travail en régression oblige.

Votre dernière question me rend perplexe, suivant votre formation, je pense que vous devez avoir les outils nécessaires pour faire un pont d'affect ou cognitif en régression ?... mais vu les termes employés, je pense que vous avez une formation Ericksonienne... :roll:

Pour ma part il est important de travailler sur les croyances négatives qui insidieusement continuent à perturber l'individu. Toutefois vous n'avez pas répondu à ma question comment pouvez vous être sûre que votre patiente n'est pas dépressive ?... et je pense donc qu'il ne s'agit que de votre propre interprétation, bref...

Quant à la remarque de penser positivement pour dormir mieux, je pense souvent que si la méthode COUE était suffisante le besoin de consulter un hypnothérapheute ne serait pas utile..., et désamorcer les croyances négatives ne se fait pas tout seul sans les outils d'un thérapeute bien formé sur une approche multiréférentielle.

Un état hypnotique n'est pas la thérapie elle même, aussi profond soit-il !
 
magnolia

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effectivement j'ai une formation pure d'hypnose ericksionnienne, pas d'autre hypnose
je n'affirme pas qu'elle n'est pas dépressive je dis juste que pour un premier entretien je lui ai fait passer le test de depression et anxiété qui ressort non depressive
néanmoins elle porte une grande tristresse dans ses yeux, son regard (ce qui parait logique vu les deuils) mais ce n'est qu'en la voyant davantage que je pourrais voir si elle est dépressive
de plus elle ne se néglige pas, continue à voir et sortir avec ses amies, continue à faire ses balades etc... elle n'a pas moins d'entrain ( à priori...)
quant aux pensées positives je ne dis pas non plus que ca guérit je dis juste que ca aide sinon je ne ferais pas ce métier là
 
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EPHEMERE

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magnolia à dit:
effectivement j'ai une formation pure d'hypnose ericksionnienne, pas d'autre hypnose
je n'affirme pas qu'elle n'est pas dépressive je dis juste que pour un premier entretien je lui ai fait passer le test de depression et anxiété qui ressort non depressive
néanmoins elle porte une grande tristresse dans ses yeux, son regard (ce qui parait logique vu les deuils) mais ce n'est qu'en la voyant davantage que je pourrais voir si elle est dépressive
de plus elle ne se néglige pas, continue à voir et sortir avec ses amies, continue à faire ses balades etc... elle n'a pas moins d'entrain ( à priori...)
quant aux pensées positives je ne dis pas non plus que ca guérit je dis juste que ca aide sinon je ne ferais pas ce métier là

Je comprends bien, mais je n'ai fait que répondre à vos questions du mieux que je pouvais et dans le sens de ma pratique. :D
 
esperence

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Bonjour Magnolia

Notre Corps Esprit a une grande faculté: c'est de nous prévenir quand quelque chose ne va pas.
Mais voilà, parfois on n'a pas envie de l"écouter" de "l'entendre"....de "Voir"..bref on est dans le refus..
On préfére fuir , par Peur.....alors on va occuper notre mental le plus possible.
On veut garder le Controle de nous même.
On s'invitera a faire juste des petis sommes pour éviter de "Lacher prise.....de s'abandonner....
Dans le mot INSOMNIE est bien marqué qu'on :
Nie nos Sons Intérieures...inversez le mot.

Aujourd'hui, la personne a Ouvert elle même une porte ...en allant vers un thérapeute.
Envie de changement "Positif " qui permettra de l'aider:
en mettant des Mots sur ses Maux


A vous de vous faire Confiance :wink:
 
Paul Elie

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je ne peut vous donner....que des pistes.... si vous jouez le jeu et répondez a mes questions en "oubliant" pour la durée ..du sujet votre formation eriksonnienne!
ok?
1. qu'est ce que pour vous l'insomnie? ( pas du point de vue eriksonnien , juste du bon sens!)....élaborez! voyez le problème simplement, d’après votre experience perso...
2. vous avez eu des nuits ou vous aviez des difficultés a vous endormir... pourquoi?
 
Brieuc du Garay

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Papulelie, j'avais commencé à recopier ce que Bandler disait sur le sujet... mais j'ai abandonné. C'est long.

Donc je pense savoir où Paul veut en venir, "à quoi ne pense pas une personne qui essaie de dormir ? DORMIR !"
Bandler en parlait dans "un cerveau pour changer", page 116 à 118 grossomodo. (eidition pocket evolution)

C'est celui-ci : http://www.amazon.fr/cerveau-pour-chang ... 115&sr=8-1
 
Paul Elie

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bon je ne veut pas l'acheter pour 2 pages!
je ne sais si ça vient de bandler....c'est possible nous verrons bien si cette personne veut bien se prêter au jeu et répondre!
et si elle est interressée par d'autres reponses....
nous verrons!

1. qu'est ce que pour vous l'insomnie? ( pas du point de vue eriksonnien , juste du bon sens!)....élaborez! voyez le problème simplement, d’après votre experience perso...
2. vous avez eu des nuits ou vous aviez des difficultés a vous endormir... pourquoi?
 
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EPHEMERE

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Beaucoup de blabla pour peu d'informations pertinentes... :?

L'insomnie traduit bien évidemment un trouble anxieux, puisque quelque soit le symptôme on part généralement d'un trouble anxieux, après il est préférable de con^naître sur quel schéma fonctionne l'individu, etc...

Et il est évident que la réceptivité sera importante, car pour moi réceptivité est équivalente au lâcher prise qui est fondamental en hynose...
 
Paul Elie

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arretez de jugez les autres et si les gens ont envie de blabla! laissez donc faire ,au lieu d'essayer de nous culpabiliser comme des simples d'esprit!
 
castorix

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Bonsoir Magnolia,

magnolia à dit:
j'ai une cliente d'un certain âge qui souffre d'insomnie depuis 12 ans, date de la mort de sa mère mais qui dort très mal depuis qu'elle a 15 ans, date de la mort de son père et puis qui vient de se séparer de son mari après 40 jours de vie commune (il n'y avait plus d'amour dans le couple). elle est très anxieuse et du coup dors très peu, a du mal à s'endormir, se réveille, se rendort mal etc... elle ne me parait pas être dépressive mais très fatiguée.

Je me permets de vous proposer des pistes qui, pour ma part, ont pu être fructueuses.

- les personnes qui souffrent de ne pas dormir, peuvent être (dans le cas présenté, je l'ignore) souvent dans une affirmation farouche du type : Je ne dors PAS. Avec des durées de sommeil avancées, très faibles.
Mais si on creuse un peu on tombe vite sur des : "je m'endors devant la TV... et ensuite quand je me mets au lit je ne dors plus"

Dans ces cas il est intéressant de repartir des situations qui autorisent le sommeil, et non pas des pensées majorant à l'inverse l'anxiété, la tension intérieure... comme tous ces souvenirs (tristes, traumatisants, révoltants, culpabilisants...) qu'elle vous raconte...

En termes d'hypnothérapie cela s'appelle : chercher un lâcher-prise par un travail sur un lieu sûr, ou la construction d'une histoire donnant confiance, car sécurisante, réconfortante, etc.

Car si accepter de débattre longuement des malheurs qu'elle a traversés peut avoir du sens, cela n'est en revanche nullement utile à un travail dont l'objectif serait de réapprendre à s'endormir en douceur et harmonie. On peut presque dire : au contraire.

Une thérapie portant "sur son passé" serait orientée très différemment, et en tout cas il est nécessaire de bien comprendre les objectifs que l'on se donne (c'est pour cela que les objectifs sont utiles à co-construire, T avec P) : j'insiste, que T et P soient au clair là-dessus.

Un autre point : il est utile de savoir quel usage a été fait jusqu'ici des médicaments, somnifères ou anxiolytiques.

Techniquement ils sont un obstacle (disons un frein, une gêne) à un traitement employant l'hypnose.
De plus ils induisent des dépendances qui ont plusieurs conséquences :

- prendre longtemps un somnifère c'est, si on cesse, déclencher des insomnies par effet de sevrage
- prendre des anxiolytiques longtemps conduit, non seulement à leur inefficacité (d'où : certaines personnes en augmentent les quantités...) mais aussi - et c'est plus traître - à la fabrication artificielle de phases d'anxiété qui sont dues à des effets indésirables (pas dans tous les cas heureusement mais c'est loin d'être exceptionnel quand ça dure depuis des années).

Ainsi pour ce qui me concerne, après avoir fait le bilan de départ mentionné plus haut, je m'autorise à poser une exigence qui se résume ainsi : pas de travail médié par l'hypnose tant que la réduction des médocs n'est pas faite (et parfois il faut prévoir des mois...).

Cela peut paraître un peu extrémiste comme posture, mais mon activité n'est pas semblable à la vôtre pour plusieurs raisons... et en fait je repousse beaucoup plus de demandes de prise en charge par hypnose formelle, que beaucoup de thérapeutes.

Je ne sais ce que vous en pensez ?
 
magnolia

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oui bien daccord sur les médicaments mais la personne prend des anxiolytique depuis 12 ans et cela fait quelques temps qu'elle a complètement réduit et "ne prend plus que" 1/2 exomil le soir parce qu'elle est arrivée à vos conclusions que les médicaments ne faisaient plus rien.
dans les objecfs vous me parlez de T et P : c'est quoi c'est lettre pour vous ?
Il est vrai que si ma cliente est insomniaque c'est qu'elle n'est pas dans le lâcher prise puisque elle contrôle même son sommeil
vos remarques sur le fait de partir de situations positives, sécurisantes, +++ sont intéressantes.
je la revoie demain et je vais voir comment j'articule ma séance
merci
 
Leo Lavoie

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castorix à dit:
Bonsoir Magnolia,

magnolia à dit:
j'ai une cliente d'un certain âge qui souffre d'insomnie depuis 12 ans, date de la mort de sa mère mais qui dort très mal depuis qu'elle a 15 ans, date de la mort de son père et puis qui vient de se séparer de son mari après 40 jours de vie commune (il n'y avait plus d'amour dans le couple). elle est très anxieuse et du coup dors très peu, a du mal à s'endormir, se réveille, se rendort mal etc... elle ne me parait pas être dépressive mais très fatiguée.

Je me permets de vous proposer des pistes qui, pour ma part, ont pu être fructueuses.

- les personnes qui souffrent de ne pas dormir, peuvent être (dans le cas présenté, je l'ignore) souvent dans une affirmation farouche du type : Je ne dors PAS. Avec des durées de sommeil avancées, très faibles.
Mais si on creuse un peu on tombe vite sur des : "je m'endors devant la TV... et ensuite quand je me mets au lit je ne dors plus"

Dans ces cas il est intéressant de repartir des situations qui autorisent le sommeil, et non pas des pensées majorant à l'inverse l'anxiété, la tension intérieure... comme tous ces souvenirs (tristes, traumatisants, révoltants, culpabilisants...) qu'elle vous raconte...

En termes d'hypnothérapie cela s'appelle : chercher un lâcher-prise par un travail sur un lieu sûr, ou la construction d'une histoire donnant confiance, car sécurisante, réconfortante, etc.

Car si accepter de débattre longuement des malheurs qu'elle a traversés peut avoir du sens, cela n'est en revanche nullement utile à un travail dont l'objectif serait de réapprendre à s'endormir en douceur et harmonie. On peut presque dire : au contraire.

Une thérapie portant "sur son passé" serait orientée très différemment, et en tout cas il est nécessaire de bien comprendre les objectifs que l'on se donne (c'est pour cela que les objectifs sont utiles à co-construire, T avec P) : j'insiste, que T et P soient au clair là-dessus.

Un autre point : il est utile de savoir quel usage a été fait jusqu'ici des médicaments, somnifères ou anxiolytiques.

Techniquement ils sont un obstacle (disons un frein, une gêne) à un traitement employant l'hypnose.
De plus ils induisent des dépendances qui ont plusieurs conséquences :

- prendre longtemps un somnifère c'est, si on cesse, déclencher des insomnies par effet de sevrage
- prendre des anxiolytiques longtemps conduit, non seulement à leur inefficacité (d'où : certaines personnes en augmentent les quantités...) mais aussi - et c'est plus traître - à la fabrication artificielle de phases d'anxiété qui sont dues à des effets indésirables (pas dans tous les cas heureusement mais c'est loin d'être exceptionnel quand ça dure depuis des années).

Ainsi pour ce qui me concerne, après avoir fait le bilan de départ mentionné plus haut, je m'autorise à poser une exigence qui se résume ainsi : pas de travail médié par l'hypnose tant que la réduction des médocs n'est pas faite (et parfois il faut prévoir des mois...).

Cela peut paraître un peu extrémiste comme posture, mais mon activité n'est pas semblable à la vôtre pour plusieurs raisons... et en fait je repousse beaucoup plus de demandes de prise en charge par hypnose formelle, que beaucoup de thérapeutes.

Je ne sais ce que vous en pensez ?

Moi je suis d'accord en tout cas. Et je renvoie la personne voir qui? Son médecin... C'est bien lui qui a prescrit ces cochonneries qui ne devraient être utilisées que de façon ponctuelle, voire extraordinaire. Mais mon travail alors est de l'appuyer dans sa démarche qui en sera une de sevrage.
 
Leo Lavoie

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magnolia à dit:
oui bien daccord sur les médicaments mais la personne prend des anxiolytique depuis 12 ans et cela fait quelques temps qu'elle a complètement réduit et "ne prend plus que" 1/2 exomil le soir parce qu'elle est arrivée à vos conclusions que les médicaments ne faisaient plus rien.
dans les objecfs vous me parlez de T et P : c'est quoi c'est lettre pour vous ?
Il est vrai que si ma cliente est insomniaque c'est qu'elle n'est pas dans le lâcher prise puisque elle contrôle même son sommeil
vos remarques sur le fait de partir de situations positives, sécurisantes, +++ sont intéressantes.
je la revoie demain et je vais voir comment j'articule ma séance
merci

Je crois bien que T veut dire thérapeute et P veux dire patient.

Je ne peux m'empêcher de commenter sur sa médication... Je suis (encore une fois) outré! Comment peut-on se permettre, en tant que médecin, de laisser une patiente sur quelque chose d'aussi dévastateur que les anxiolytiques pendant autant d'années? C'est insensé et inoui pour ne pas dire autre chose de plus méchant! Et l'on sait bien que quand ça n'a plus d'effet, ce n'est pas là le seul problème; l'on vient de taxer le fonctionnement normal du cerveau sérieusement et elle devra s'en remettre! Et ça ne se fera pas facilement ni rapidement.

Comment se fait-il que moi, n'étant ni pharmacien, ni pharmacologue, ni médecin, je sache que l'on ne doit prescrire des anxiolytiques que de façon très parcimonieuse et ponctuelle? Je m'excuse pour cette grosse parenthèse qui n'aide en rien votre cliente mais ciel de ciel!!!

Bref, oui, comme je vous le disais au début. D'abord dédramatiser le sommeil en tant que seule façon d'obtenir du repos. Démontrer que l'on a de l'emprise sur son repos mais on n'en a absolument pas sur son sommeil. Ça ne se contrôle pas et ce n'est pas destiné à être contrôlé. Le prendre quand il vient, comme le dit Castorix, il viendra souvent en écoutant la télé, ou autrement en dehors de ce contexte de sommeil que l'on s'impose trop souvent. Le sommeil se séduit avec une véritable attitude d'indépendance face à ce dernier. Et cette attitude doit être appuyée par d'autres moyens de trouver du repos. L'auto hypnose en est une et la méditation en est une autre excellente.
 
magnolia

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OUI complétement daccord sur les médicaments, je trouve cela moi aussi dangereux, voir "criminel" de faire injecter du poison aux gens sous prétexte qu'ils ne vont pas bien
je suis ok sur la dédramatisation car quand elle est venue elle m'a tout suite dit que quand elle se couchait elle angoissait tout de suite en pensant qu'elle n'arriverait pas à dormir
je lui ai proposé déjà une phrase très positive sur un changement de comportement dès qu'elle se couchait
mais ce que je trouve intéressant le fait de faire la distinction entre le repos et le sommeil et entre ce qu'elle peut contrôler et ce qui ne se contrôle pas
merci
 
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EPHEMERE

Invité
magnolia à dit:
oui bien daccord sur les médicaments mais la personne prend des anxiolytique depuis 12 ans et cela fait quelques temps qu'elle a complètement réduit et "ne prend plus que" 1/2 exomil le soir parce qu'elle est arrivée à vos conclusions que les médicaments ne faisaient plus rien.
dans les objecfs vous me parlez de T et P : c'est quoi c'est lettre pour vous ?
Il est vrai que si ma cliente est insomniaque c'est qu'elle n'est pas dans le lâcher prise puisque elle contrôle même son sommeilvos remarques sur le fait de partir de situations positives, sécurisantes, +++ sont intéressantes.
je la revoie demain et je vais voir comment j'articule ma séance
merci

Je dirais plutot que les anxiolytiques sont contraires au lacher prise, autant les antidepresseurs n auront pas d impact...

Je signe et persiste que l insomnie est avant tout un trouble anxieux, donc il faut creuser dans ce sens...

Bon je retourne me baigner :D
 
Paul Elie

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lacaune
toute pathologie si elle dure....
on doit creuser, c'est sur!
mais il est important de comprendre le phénomène insomnie avant d'attaquer avec pelles et pioches... a fin d'identifier le fil conducteur dans le réseau esprit!
et l'architecture de la pathologie qui souvent en cachent d'autres!
mais magnolia ne semble pas interresée par ces approches!
sa formation, d’après ce que j'ai compris reste en surface....
donc!
 
magnolia

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2 020
alors je vous réponds : vous avez entièrement raison c'est le BEABA de comprendre le phénomène de l'insomnie, c'est tout à fait juste. pour moi cela coulait de source c'est pour cela que je ne vous ai pas répondu mais on est daccord tous les 2
merci
 
castorix

castorix

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Bonsoir Magnolia,

magnolia à dit:
la personne prend des anxiolytique depuis 12 ans et cela fait quelques temps qu'elle a complètement réduit et "ne prend plus que" 1/2 exomil le soir parce qu'elle est arrivée à vos conclusions que les médicaments ne faisaient plus rien.

Je n'ai pas nuancé... je dois réparer cela.

C'est vrai que je devrais plutôt dire : ce type de produit n'a d'intérêt réel que transitoire - donc dans l'idéal on devrait le prescrire peu de temps
oui mais la personne souvent ne l'entend pas de cette oreille
car elle entend : je ne vais toujours pas bien, et ce médecin veut m'arrêter mon médicament, le seul dont je sente vraiment qu'il peut me soulager de manière "instantanée", donc "visible" !!


Et il serait illusoire Léo, de penser que le médecin soit en situation si facile que cela :
- de nos jours les P sont rares qui peuvent être suivis toujours par le même toubib
- donc la personne annonce "celui-là il me le faut, pas question de baisser" (eh oui, le médecin n'a pas le dessus... comme avec la cigarette, p. ex.)
- ou (très fréquent) la personne jongle d'elle-même avec le traitement (je devrais dire : hyper-fréquent avec le Lexomil (R), qui est vendu de manière ahurissante en boîte de 60 moitiés ou 120 quarts !)
- et ne nions pas que beaucoup de gens cessent d'eux-mêmes (ouf, il y en a qui l'arrêtent même si le médecin n'y pense pas assez vite :wink: )
- mais hélas certains "ne cessent pas le bon", car l'anxiolytique fait moins peur.

Tout compte fait, il faut pour ne pas dire n'importe quoi, ajouter que pour certaines personnes souffrant de situations complexes, les traitements prolongés peuvent être un moindre mal.
A la condition que le thérapeute (T) ne considère pas que les médicaments sont la seule chose à faire, on peut comprendre que parfois ça prenne du temps pour prescrire la réduction...

... par exemple parce que le généraliste est le seul prescripteur, et qu'il a "plusieurs fers au feu", i.e. qu'il gère des trucs complexes comme un diabète et des mouvements des jambes la nuit, des acouphènes, des douleurs chroniques avec tensions musculaires... toutes pathologies qui "se font entendre" à chaque tentative de réduction des anxiolytiques...

- parfois enfin c'est parce qu'il y a plusieurs prescripteurs (un cardio, un rhumato, un psychiatre, et ça fait déjà 3...) et que personne n'ose réduire le truc (une BZD) qui pourrait l'être...

Bon c'était mon mea culpa pour avoir fait un peu vite le procès des benzodiazépines et de leurs prescripteurs... et avoir donné l'impression que c'est facile le métier de médecin, que tout est simple à trancher... :lol:


magnolia à dit:
vos remarques sur le fait de partir de situations positives, sécurisantes, +++ sont intéressantes.
je la revoie demain et je vais voir comment j'articule ma séance
-merci

Oui, en relisant Erickson je me dis que peut-être le patient (P) connaît déjà des réponses, il me reste donc juste à suggérer une situation dans laquelle lui revient spontanément "une de ses réponses", puis lorsqu'il l'a bien activée et ancrée en lui, de "le faire repasser par la situation problème" (et bien sûr si c'est le cas, il connecte :arrow: une manière de faire plus adaptée que ses précédentes tentatives de solution...)
 
MARY3

MARY3

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Tout-à-fait d'accord avec toi Castorix.
Pour travailler en clinique et devoir distribuer les médicaments le soir, je sais à quel point les patients peuvent insister et insister encore afin de recevoir un somnifère si par malheur ils ont passé plusieurs nuits sans avoir dormi suffisamment.
C'est ainsi qu'ils rentrent dans une spirale de prescriptions de somnifères, qui pour eux ne fait pas parti d'un traitement, mais est naturel.
C'est pourquoi lorsque le patient se présente en clinique et énumère sont traitement, il ne signalera pas directemernt qu'il prend des somnifères.
 
Paul Elie

Paul Elie

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lacaune
bon ...peut on considérer la prise de médocs, sur le long terme deviennent une addiction? :p
vous préconisez donc un arrêt progressif, a ce qui pourrai être considéré comme une addiction?
savez quelles sont les chances de réussites dans ce cas? :D
moi je pense que si l'hypno fait du bon boulot il peut très facilement....remplacer par le "choc" hypnotique , le choc que va inévitablement produire le manque!
et c'est la que la profondeur fait toute la différence!
 
Leo Lavoie

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castorix à dit:
Bonsoir Magnolia,

magnolia à dit:
la personne prend des anxiolytique depuis 12 ans et cela fait quelques temps qu'elle a complètement réduit et "ne prend plus que" 1/2 exomil le soir parce qu'elle est arrivée à vos conclusions que les médicaments ne faisaient plus rien.

Je n'ai pas nuancé... je dois réparer cela.

C'est vrai que je devrais plutôt dire : ce type de produit n'a d'intérêt réel que transitoire - donc dans l'idéal on devrait le prescrire peu de temps
oui mais la personne souvent ne l'entend pas de cette oreille
car elle entend : je ne vais toujours pas bien, et ce médecin veut m'arrêter mon médicament, le seul dont je sente vraiment qu'il peut me soulager de manière "instantanée", donc "visible" !!


Et il serait illusoire Léo, de penser que le médecin soit en situation si facile que cela :
- de nos jours les P sont rares qui peuvent être suivis toujours par le même toubib
- donc la personne annonce "celui-là il me le faut, pas question de baisser" (eh oui, le médecin n'a pas le dessus... comme avec la cigarette, p. ex.)
- ou (très fréquent) la personne jongle d'elle-même avec le traitement (je devrais dire : hyper-fréquent avec le Lexomil (R), qui est vendu de manière ahurissante en boîte de 60 moitiés ou 120 quarts !)
- et ne nions pas que beaucoup de gens cessent d'eux-mêmes (ouf, il y en a qui l'arrêtent même si le médecin n'y pense pas assez vite :wink: )
- mais hélas certains "ne cessent pas le bon", car l'anxiolytique fait moins peur.

Tout compte fait, il faut pour ne pas dire n'importe quoi, ajouter que pour certaines personnes souffrant de situations complexes, les traitements prolongés peuvent être un moindre mal.
A la condition que le thérapeute (T) ne considère pas que les médicaments sont la seule chose à faire, on peut comprendre que parfois ça prenne du temps pour prescrire la réduction...

... par exemple parce que le généraliste est le seul prescripteur, et qu'il a "plusieurs fers au feu", i.e. qu'il gère des trucs complexes comme un diabète et des mouvements des jambes la nuit, des acouphènes, des douleurs chroniques avec tensions musculaires... toutes pathologies qui "se font entendre" à chaque tentative de réduction des anxiolytiques...

- parfois enfin c'est parce qu'il y a plusieurs prescripteurs (un cardio, un rhumato, un psychiatre, et ça fait déjà 3...) et que personne n'ose réduire le truc (une BZD) qui pourrait l'être...

Bon c'était mon mea culpa pour avoir fait un peu vite le procès des benzodiazépines et de leurs prescripteurs... et avoir donné l'impression que c'est facile le métier de médecin, que tout est simple à trancher... :lol:


magnolia à dit:
vos remarques sur le fait de partir de situations positives, sécurisantes, +++ sont intéressantes.
je la revoie demain et je vais voir comment j'articule ma séance
-merci

Oui, en relisant Erickson je me dis que peut-être le patient (P) connaît déjà des réponses, il me reste donc juste à suggérer une situation dans laquelle lui revient spontanément "une de ses réponses", puis lorsqu'il l'a bien activée et ancrée en lui, de "le faire repasser par la situation problème" (et bien sûr si c'est le cas, il connecte :arrow: une manière de faire plus adaptée que ses précédentes tentatives de solution...)

Je serais tellement indulgent envers les médecins si il n'y en avait pas autant qui sont carrément arrogants et suffisants. J'aurai tendance à la compréhension aussi si, dans la société actuelle, trop de médecins ne se complaisaient pas dans cette position d'élite. Je ne sais pas comment c'est chez vous mais ici, par exemple, si un citoyen "ordinaire" veut prêter serment, il peut le faire devant un notaire, un médecin et etc. Si cette personne veut prêter serment devant moi ou mon voisin (qui n'est pas médecin) ça ne vaut rien.

Castorix, vous ramenez le médecin à une personne humaine qui peut faire des erreurs et qui doit travailler dans un système pas commode. C'est pareil ici et j'en suis allègrement. Ce n'est pas facile d'être médecin et, de plus en plus, il y en a qui descendent de leur piedestal avec une humilité encourageante pour l'avenir de la médecine officielle.

Mais j'ai vu des aberrations vraiment difficiles à justifier. Je les ai vues dans ma vie en tant que client/patient et encore et toujours en tant que thérapeute. Par exemple, un client qui souffrait d'anxiété de performance pour jouer avec son groupe à la pétanque. Sans aucun autre symptôme, sans anxiété (à part la pétanque) et sans déprime ni mélancolie, cette personne a reçu une ordonnance d'antidépresseurs. C'est inoui ça... Z'en voulez d'autres? Y'en a d'autres comme ça, je vous assure... Et ce n'est pas parce que les gens le demandent vu que beaucoup d'entre eux ne prennent même pas les médocs prescrits, tellement c'est ridicule.

Mon blâme va surtout à une institution un peu corrompue par des corporations mais il ne peut faire autrement que de toucher aux médecins qui, justement, on un poids dans cette société et qui s'en servent très mal. La complaisance! C'est ça le noeud du problème!
 
Paul Elie

Paul Elie

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lacaune
a mon avis....puisque vous débutez..... vous allez sans doute expérimenter les limitations du pouvoir eriksonien!
et vous poser la question: y aurait il d'autres choses a apprendre pour mener a bien une thérapie! :D
nous verrons...bonne chance quand même!
 
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