Concours de métaphore septembre 2016

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Prudence

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Bonjour,

Le thème de ce mois, concocté par les soins de notre précédente gagnante, @Aliciia est:
"L'entrée dans l'âge adulte constitue toujours un moment difficile : entretiens professionnels, recherche de logement, nouvelles responsabilités et obligation de s'assumer. Les relations du jeune adulte ne se limitent plus aux copains de lycée qui parlent le même langage et utilisent les mêmes codes sociaux ; il doit faire face à de nouveaux interlocuteurs dans toutes les démarches du quotidien et intégrer par conséquent de nouveaux modes de communication. Confronté à des situations nouvelles et pour lesquelles il n'a pas été préparé la plupart du temps, l'angoisse peut être si forte que le jeune peut se retrouver tétanisé et dans l'incapacité d'aller au bout de ses démarches qui sont pourtant des étapes nécessaires à la réalisation d'une vie d'adulte autonome.
Par quelles métaphores, adaptées à des jeunes patients, l'hypnose peut elle aider un jeune adulte à gérer ces difficultés et lui éviter ainsi de développer une véritable phobie sociale".

Un très bon thème pour ce mois de septembre qui évoque la rentrée scolaire.

Rappel des règles: Concours de métaphores mensuel:

  • Il n'y a rien à gagner, juste le plaisir de participer. Le gagnant pourra choisir le thème du mois suivant.
  • Le concours a lieu tous les mois et est ouvert pendant un peu moins d'un mois: A chaque début de mois un modérateur postera le thème du concours choisi par le gagnant du mois précédent et vous pourrez proposer vos idées dans ce post. Le 25 du mois on regarde le nombre de "j'aime" reçu pour chaque message, celui comportant le plus de "j'aime" a gagné. Un modérateur éditera le post de départ et ajoutera le nom du gagnant, son message et le nombre de "j'aime" reçus, ou les noms et les messages en cas d'égalité. Le mois suivant le post sera verrouillé afin d'éviter le nécropostage donc si vous voulez vous exprimer sur le thème ou féliciter le gagnant pensez à le faire rapidement.
  • Tout le monde peut participer: que vous soyez thérapeute ou non, débutant ou confirmé, il suffit d'être inscrit au forum pour proposer vos idées. De la même manière tous les inscrits peuvent voter, qu'ils proposent une ou des métaphores ou non, et chacun peut voter pour un ou plusieurs messages.
  • Pensez à respecter la charte du forum.

Je vous souhaite de belles inspirations, une bonne rentrée pour ceux qui sont concernés et un bel automne à tous!
 
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J'ai fait un rêve cette nuit.
Le rêve d'une jeune personne, qui s'isolait, se recroquevillait, s'étiolait. Alors elle entendait des mots qui lui disait que pour l'instant elle se sentait lourde, pesante, emprisonnée, et qu'elle pouvait descendre comme à l'intérieur d'elle même. De plus en plus profond, de plus en plus en elle, rechercher le calme, encore un peu plus d'immobilité, pour le moment encore plus seule, encore plus à l'intérieur d'elle même, encore plus loin en elle, encore plus vers le calme, l'accalmie, vers une sorte de somnolence intérieure. Oui, comme ça, encore plus en elle, encore plus profondément, comme descendre en soi, avancer plus profondément vers l'intérieur de soi.
Comme une chenille qui s'arrête, qui sait que c'est la dernière fois. Elle pourrait bien penser qu'elle a peur, mais non, elle a des choses plus importantes à faire, alors elle laisse tout ça s'éloigner de plus en plus pour se concentrer plus sur elle même en elle même. Une pulsion la pousse, vibrante, quelque chose venant de l'intérieur la pousse à se poser, à s'installer, quelque chose d'important va commencer. Dans un instant. Dans un moment. Tout se prépare, tout se met en place pour ce merveilleux moment vital, si important dans et pour toute sa vie. Son instinct la guide, il n'y a qu'à suivre. Écouter le message intérieur. Bien installé, là. Juste là, maintenant le processus commence. Le processus est à l’œuvre.
Lentement, millimètre par millimètre, le fil se dévide, bobine qui s'enroule tout autour, pour l'instant un tout petit peu, on devine à peine ce qui deviendra un cocon protecteur. Et à chaque inspiration, à chaque expiration, un peu plus de protection. A chaque battement de cœur, un peu plus de protection. A chaque seconde qui passe et qui s'écoule, un peu plus de protection. De plus en plus à l'intérieur de soi, de plus en plus en sécurité. Son corps est au calme, il se repose, comme une hibernation profonde où tout parait si calme, si serein, si tranquille. Un moment de repos intense. Et se calme apparent va permettre un grand moment de transformation. Bien profondément calme au sein de se cocon protecteur que vous avez su créer, fabriquer fil à fil, brin par brin, millimètre par millimètre, seconde par seconde, elle va commencer à se transformer. Progressivement, dans tout son corps, partout à chaque endroit les structurent changent pour plus de liberté, d'aisance, de facilité, tout va pouvoir être plus léger dans quelques instants. Progressivement, dans sa gangue de soie, la chenille abandonne sa lourdeur pour quelque chose de nouveau et d'agréable. As-t-elle hâte de libérer définitivement?
Et dans tout son être se reproduit les transformations séculaires, millénaires, de ses parents, de ses grands-parents, des parents de ses parents, des parents de ses grands-parents, de tous ces aïeux, de tous ces ancêtres avant lui qui ont vécu cette merveilleuse transformation. A chaque génération l'abandon de la lourdeur et l'envol léger vers la liberté. Et à son tour, chacun à notre tour, nous vivons ce moment.
Bien à l'abri au sein du cocon la transformation continue. De plus en plus. La transformation se termine. Presque prêt. ... Voilà, c'est le moment. Tout est prêt. Le papillon est encore enfermé dans son cocon qui lui est devenu inutile et qui l'emprisonne. Maintenant il est prêt à partir, prêt à prendre son envol, prêt enfin à se libérer; mais pour cela il lui faut déjà se libérer de son cocon. Son cocon si utile à un moment, l'emprisonne maintenant, et il pousse, le fend, commence à l'ouvrir à se dégager. De plus en plus pousser, de plus en plus ouvrir, de plus en plus se libérer. Sentir le soleil, le vent, la chaleur, déjà un goût de liberté, de légèreté.
Jusqu'à pousser les derniers morceaux des pattes, et là étendre ses ailes, sentir le soleil les sécher, sentir le vent les soulever. Dans tout son corps sentir la légèreté, la grandeur, l'envergure des ailes, les possibles, savoir instinctivement qu'on peut maintenant se déplacer en 3D, tellement plus de choix, de possibles, de possibilités. La satisfaction, la fierté de s'être libéré au travers de cette transformation. D'avoir conquis sa liberté.
Enfin le premier vol, l'air qui soutient invisiblement mais sûrement.
Le vol. L'envol.
 
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André est un enfant de 12 ans, il est captivé par les avions qu'il voit dans le ciel depuis son tout jeune age, il à une rêve, devenir pilote d'avions.
Il achète des revues et se renseigne sur tout les modèles qui existent dans la monde, avions à hélice, avions à réaction.
Il sait que plus tard il veux devenir pilote à tout prix.

A l'age de 15 ans il a une énorme chance de pouvoir monter et prendre l'avion avec ses parents, il trouve cela super, son emballement ne fait que d'augmenter.
Un an plus tard voilà qu'il voit dans le journal une annonce pour visiter un centre d’aviation et de pouvoir tester un simulateur d'avion, enfin il va pouvoir vivre comme un pilote et voir aussi l'intérieure d'un cockpit, quel joie pour lui.
Le jour tant attendu arrive, il est toujours dans cette fascination en rentrant dans ce centre, il voit enfin le fameux simulateur, là il réalise enfin ce que c'est que d'être aux commandes d'un avion et d'avoir 200 personnes sous sa responsabilité.
Alors qu'il était si confiant en lui, le voilà assailli de doute, il y a énormément de boutons, de voyant de contrôle,en plus il faut parler anglais, lui qui a horreur des langues....
Après cette journée, le moral d'André est au plus bas, lui qui pensait depuis tout jeune devenir pilote, son rêve était en train de s'effondrer.
Il était presque devenu incompris de ses camarades de classe, ses parents ne l'aidaient pas comme il le souhaitait.
Il était loin de se douter que cette journée allait profondément le changer.
Il rencontra un vieux monsieur alors qu'il marchait dans un parc, comme on en rencontre souvent, il était assis sur un banc en train de regarder les canards qui nageaient dans l'étang.

Ce vieux monsieur commença a lui parler...
As tu déjà regardé les canards lui demanda t'il ?
André répondit, oui j'ai déjà regardé les canards, il n'y a rien de spécial à cela.
Ha bon tu trouves s'exclama le vieux monsieur, alors c'est que tu ne les a pas regardé avec plus de curiosité que ça !
André venait de s'assoir sur le même banc que ce vieux monsieur, il commença à les regarder avec beaucoup plus d'attention.
Puis il lui fait la remarque, vous avez raison c’est étonnant la manière dont ils décollent et atterrissent sur l'eau, ils font cela avec énormément de facilité et d'agilité.
Tout à fait répondit le vieux monsieur, ils ont appris à le faire très jeune, cela leur a pris des jours et des jours et tout cela sans se parler comme toi et moi, et voilà qu'aujourd'hui en quelques secondes, tu réalises comment il leur est facile de le faire.
Dans la vie tout c'est comme cela, quand on voit quelqu’un faire une chose à la perfection, on pense que c'est simple, cette personne sait combien elle a du travailler avant d'obtenir ce résultat.
A mon age tu sais j'ai compris que le plus important n'est pas de montrer aux gens que ce que l'on fait est simple ou compliqué, mais bien de se donner la peine de faire les choses parce qu'on aime faire ces choses.

Et toi qu'est ce que tu aimerais faire dans la vie ?

Moi monsieur ce que je veux faire s'écria André, c'est pilote d'avion !
 
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Lol Prudence, je lis toujours les métaphores des autres après avoir écris la mienne, comique de voir que l'on parle tout les deux de voler :)
 
Prudence

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Et j'ai failli parler d'oiseau. Je pense qu'on a dû associer la problématique à des expressions comme "prendre son envol", "quitter le nid"... ;)
 
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Oui tout a fait d'accord, à mon avis la seule petite différence, c'est que j'ai du faire cela inconsciemment, car c'est en lisant ta métaphore, que j'ai compris pourquoi je me suis aussi dirigé vers "prendre son envol"

Comme quoi mon inconscient m'a bien guidé :)
 
Singin

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Partout dans le monde, les cailloux ronds et les cailloux plats était tout à coup devenus lumineux.
Pas les autres.
Juste les cailloux ronds et plats.
Une petite fille qui les voyait plusieurs fois par jour sur le chemin de l'école, se dit qu'ils seraient du plus bel effet dans sa chambre.
Elle en ramassa un plein panier et les disposa un peu partout sur les meubles et s'endormit toute contente.
Au matin, tous les cailloux étaient gris et ternes.
Déçue la petite fille les jeta et en ramassa d'autres qu'elle disposa de nouveau dans sa chambre et qu'elle jeta rapidement aussi parce qu'ils étaient tous devenus gris et ternes.
Elle comprit que les cailloux voulaient être à l'extérieur et pas à l'intérieur des maisons et courut en chercher d'autres qu'elle disposa sur la pelouse devant la fenêtre de sa chambre.
Mais de nouveau, au matin, les cailloux étaient devenus ternes et gris.
Après y avoir beaucoup pensé, elle se dit que peut-être les cailloux ne voulaient pas être déplacés.
Elle déplaça plusieurs cailloux de quelques mètres et chaque fois qu'un caillou était déplacé il devenait gris et terne.
Chaque fois qu'elle le remettait à la place qu'il avait avant, il s'illuminait.
Alors, la petite fille ne les déplaça plus et profita de leur beauté là où ils étaient.
Elle grandit et se transforma en une jeune fille qui devait aller à l'université dans la ville voisine.
Mais elle ne pouvait s'empêcher de penser aux cailloux.
Elle avait peur de devenir grise et terne en sortant de sa ville.
Alors, elle prétendit qu'elle ne voulait pas étudier et qu'elle voulait travailler.
Elle trouva du travail rapidement, qui ne correspondait pas à ce qu'elle voulait faire, mais, au moins, elle n'était pas triste et terne comme un caillou rond ou plat qu'on avait déplacé.
Elle rencontra un jeune homme et elle en fut amoureuse autant qu'il l'aimait.
En fait, elle avait eu raison de ne pas aller à l'université parce qu'elle ne l'aurait pas rencontré.
Et ça la consolait de ne pas avoir fait le métier qu'elle voulait faire.
Mais un jour, le jeune homme fut muté dans un autre pays.
Elle refusa de le suivre pour ne pas devenir terne et grise comme un caillou.
Et elle épousa un garçon du coin.
Elle ne l'aimait pas, mais elle l'aimait bien.
Ils se marièrent et ils eurent plusieurs enfants.
Lorsqu'ils furent grands, un des garçons voulut aller faire des études dans la ville voisine, mais, en tant que mère qui devait protéger ses enfants, elle s'y opposa.
Son fils se fâcha et alla à l'université en claquant la porte derrière lui.
Une de ses filles voulut aller travailler à l'étranger.
En tant que mère, elle l'enferma dans sa chambre pour la protéger.
Mais sa fille alla à l'étranger, en sortant par la fenêtre.
Elle essaya alors de retenir ses autres enfants, mais tous, la laissèrent pour aller dans le monde.
Son mari, las des querelles et de ne plus voir ses enfants, alla voir ailleurs si l'herbe était plus verte.
Et elle se retrouva seule.
Elle vieillit seule.
Dans sa ville.
Jusqu'au jour où elle s'endormit.
Et se réveilla.
Petite fille.
Ouf, ce n'était qu'un rêve.
En allant à l'école, elle vit que les cailloux ronds et plats étaient identiques aux autres cailloux.
Mais lumineux ou non, ça ne changeait rien au fait qu'elle n'était pas un caillou mais une petite fille qui allait devenir une jeune fille, et une femme, et qui avait compris que peu importe qu'un être humain se déplace ou non, l'important pour ne pas devenir seul et triste - autrement dit l'équivalent du gris et terne pour les cailloux - était de faire ce que l'on voulait faire, d'être ce qu'on voulait être, sans se laisser entraver par les peurs, librement.
 
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Bonjour à tous, pour ce mois-ci il y a égalité avec Singin et moi. Je lui envoie un petit mp pour le thème du mois prochain et on vous retrouve dès le premier octobre avec un nouveau post, une nouvelle édition et de nouvelles idées.
 
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