Bonjour Kamou !
Je ne pouvais pas ne pas te re/trans/mettre ce texte.
Je pense que tu comprendras pourquoi, le "hasard" ferait 'il bien les choses ?
Je remercie Mag pour ça et dom pour la vidéo .
Mentalou surexité depuis le changement de vibration me fait souffrir, aussi pour le calmer la Vie m'envoie ces mots qui résonnent en ce moment avec le douloureux paradoxe d'envie de partage et d'isolement que Vie m'offre,
si ça le fait pour moi ça peut le faire aussi pour d'autre alors je partage avec vous ce texte
et merci Patrick de l'avoir mis sur son site :
http://blog.nous-les-dieux.org/le-proce ... omment-643
à Michael de l'avoir écrit et à Linda de traduire
et bien sur à Dom qui sait bien être un Loup !!!
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NE FORMONS PAS UN AUTRE GROUPE
Traduction française:
linda@mayanmajix.com
LE PARADOXE CONCERNANT LE DÉROULEMENT DE NOTRE PROCESSUS ÉVOLUTIF EST QUE MÊME SI C'EST UNE TRANSFORMATION QUI IMPACTE FINALEMENT TOUT NOTRE GROUPE HUMAIN, ELLE NE PEUT ÊTRE ACCOMPLIE PAR LA CONSTITUTION DE GROUPES SPÉCIFIQUES AU SEIN DE NOTRE EXPÉRIENCE HUMAINE COLLECTIVE. L'ÉVOLUTION AUTHENTIQUE NE PEUT ETRE DÉCLENCHÉE PAR L'ACTIVITÉ D'UN GROUPE SPÉCIFIQUE MAIS PAR DES INDIVIDUS SE TRANSFORMANT EUX-MÊMES MALGRE L'ACTIVITÉ DE NOTRE MENTALITÉ COLLECTIVE. L'ÉVOLUTION EST LA CONSÉQUENCE D'INDIVIDUS HONORANT LEUR AUTHENTICITÉ EN DÉPIT DES MARÉES DE LA MENTALITÉ COLLECTIVE.
L'un des obstacles retardant l'évolution de notre développement actuel est que nous sommes dépendants d'expériences non authentiques sous prétexte d'essayer de devenir authentiques. Un exemple de ce comportement est notre désir de former des groupes spécifiques comme moyen de retrouver l'authenticité. Nous devenons ensuite dépendants de ces groupes, ce qui en retour, retarde notre développement évolutif en semant et renforçant la mentalité collective au-delà de l'authenticité individuelle. L'évolution s'accomplit toujours à partir de la "différence" non de "la similarité".
Les groupes de soutien sont des dépendances déguisées qui nous séduisent et nous font vivre dans le déni. Ils ne peuvent nous aider à grandir émotionnellement alors que ce que nous attendons d'eux est de garder l'équilibre. Les groupes sont des portails consacrés à la perpétuation de notre drame. Ils nous donnent un sentiment d'exclusivité, celui d'être spécial et de posséder une subtile supériorité. Ils nous permettent de constamment faire revivre les vieilles histoires usées que nous nous sommes racontées depuis des années. En nous offrant un forum soi-disant légitime pour raconter nos histoires aux autres, les groupes de soutien apportent un sentiment de réalité mensonger à ces illusions fabriquées.
Les groupes de soutien naissent immanquablement de l'expérience d'une personne. Ce forum devient alors un moyen par lequel l'expérience unique de cet individu se cristallise à travers un ensemble de règles bien concrètes que tous les autres devront suivre.
Les groupes de soutien naissent également des "besoins et désirs" non intégrés d'une personne. Cet individu va alors refléter ces problèmes au sein d'un forum composé de personnes qui partagent ces dysfonctionnements émotionnels.
Dans cette perspective ils sont les graines potentielles de l'énergie religieuse insidieuse qui devient inévitablement un opiacé pour ceux qui ont besoin et désirent suivre quelqu'un ou quelque chose. Ils sont une tentative d'orchestrer et d'organiser le moment éternel. Le plus souvent, ils sont une occasion pour les personnes qui ont peu de courage pour s'exprimer, de s'entendre parler, de sentir que leurs opinions réactionnaires ont un sens et pour justifier le fait de continuer d'être incapables de grandir émotionnellement. Parce que leur structure-même court-circuite les possibilités de développement émotionnel individuel authentique, ils deviennent immanquablement des bourbiers de critiques et soutiennent donc la faiblesse inhérente de la mentalité de victime et de vainqueur.
Combien de groupes de soutien possèdent un fonctionnement interne permettant de libérer leurs membres du groupe afin qu'ils puissent apprendre à fonctionner de façon libre et indépendante sans lui ?
Est-ce que ceux qui se font enfermer dans l'expérience de la dépendance à l'alcool et à la toxicomanie sont un jour libérés par leurs groupes de soutien, ou le groupe est-il une dépendance camouflée qui retient ses membres paralysés et emprisonnés dans la toile d'une organisation d'auto-préservation?
Les groupes de conscientisation du moment présent nous aident-ils à expérimenter la conscience du moment présent, ou mettent-ils tout simplement en évidence notre frustration de ne pouvoir le faire?
Ce n'est pas parce qu'un groupe de soutien permet à ses membres de faire du surplace, de vivre dans un désespoir tranquille, de trouver des compagnons de misère, ou d'échanger longuement sur des concepts spirituels, que cela signifie qu'il accomplit quelque chose de tangible et donc de durable.
Si l'intention d'un groupe de soutien n'est pas de libérer ses membres de lui-même aussi rapidement et efficacement que possible, il n'est qu'un outil de dépendance qui engendre l'emprisonnement de la perception.
Les groupes de soutien ne peuvent nous assister dans notre croissance émotionnelle car toute croissance émotionnelle abordée dans un contexte où il existe 'un public' (ce qu'est un groupe de soutien) est 'une représentation'. Une représentation, peu importe combien elle est subtile ou bien déguisée en expérience authentique, est un simulacre. Les artistes-interprètes font toujours semblant. La présence ne peut être retrouvée par le biais de faux-semblants tout comme la paix ne peut être "forcée'. Un spectacle est toujours, de par sa nature, un comportement réactif; un comportement motivé et orienté par les circonstances extérieures. La croissance émotionnelle, pour être authentique, doit être réceptive, et initialement, un comportement véritablement réceptif n'est possible que lorsque nous nous retrouvons totalement seuls.
Ce n'est que lorsque nous sommes capables d'être constamment honnêtes envers nous-mêmes, pour nous-mêmes et par nous-mêmes, que nous pouvons nous comporter authentiquement en public d'une manière cohérente.
Même lorsque nous formons des groupes de soutien au nom de soi-disant 'buts élevés', comme celui de discuter de l'unité ou d'autres si nobles concepts du mental, nous nous abusons encore nous-mêmes. Nous ne pouvons former un groupe exclusif pour en fait activer ce qui est inclusif. Nous ne pouvons discuter de l'unité avec un autre être humain et nous attendre à expérimenter cet état de manière authentique. Dès que nous discutons de l'unité avec quelqu'un d'autre, nous mettons en place une expérience de séparation. En débattant de l'unité, nous dirigeons alors notre expérience avec la perception qu'il existe 'un autre' et nous fermons de ce fait la porte à l'expérience de l'unité. L'unité signifie 'qu'il n'y a pas d'autre'. Cela signifie qu'il n'y a pas de groupe spécifique auquel appartenir. L'unité signifie que chacun et tous font partie de notre groupe. Alors le concept de "groupe" se dissout également. 'Un groupe' n'est possible que dans la conscience-de-la-séparation. Pour exister, 'un groupe' a besoin 'des autres'. Dans l'unité, les 'autres' n'existent pas.
L'acte de former ou de rejoindre un groupe dissous simultanément l'expérience de perception de l'unité.
Une autre chose étrange que nous faisons ces jours-ci est de se réunir en groupes et de s'asseoir en silence. Certaines personnes prennent l'avion pour traverser un continent voire même voyagent d'un pays à un autre en payant d'énormes sommes d'argent pour s'asseoir dans le silence! Il y a 15 ans un tel comportement aurait été une idée juteuse pour un absurde sketch du Cirque Volant des Monte Python. On peut facilement visualiser John Cleese en train de déclamer :
"Bien. Entrez tout le monde. Voici l'Isoloir Où l'On Vient S'asseoir en Silence. Payez vos cinq livres à l'entrée et vous pouvez venir vous asseoir dans un silence absolu pour le reste cette foutue semaine. Si ce n'est pas votre tasse de thé, vous pouvez bien sûr aller de l'autre côté du couloir dans l'Isoloir Où l'On Se Frappe la Tête Contre Son Genoux Droit Sans S'Arrêter, qui soit dit en passant est une affaire aujourd'hui : seulement trois livres pour vous frapper jusqu'à vous assommer. Non, Monsieur, s'il vous plaît, une fois que vous avez payé vos cinq livres on ne parle plus du tout, merci. Madame, s'il vous plaît, taisez-vous et essayez d'apprécier la grandeur du service que nous vous offrons sinon nous vous rembourserons. Bien, maintenant je voudrais entendre ce foutu silence ici! Mais d'abord, j'ai quelques annonces à passer concernant les types de bruits, physiques ou autres, qui ne seront pas tolérés. Bien…. "
Ce n'est pourtant pas une comédie; c'est que les gens font ! En fait nous créons des expériences de groupes particulières afin de pouvoir nous asseoir ensemble dans le silence et la tranquillité et nous payons même des gens pour qu'ils aient le privilège d'organiser de telles occasions. Bien entendu une partie de l'expérience repose sur un individu présent que nous reconnaissons comme étant spirituellement si évolué que s'asseoir dans le silence et la tranquillité en sa compagnie vaut pour nous chaque centime dépensé. Par conséquent, afin de pouvoir pénétrer dans l'expérience gratuite et illimitée du silence, nous devenons dépendants de quelqu'un d'autre, ou d'un endroit idyllique éloigné de notre situation quotidienne ou encore de la présence de tout un groupe "d'autres". Jusqu'où nous sommes-nous égarés du bon sens et de l'authenticité? Comment ce comportement est-il censé nous donner le pouvoir d'une manière réelle et durable? Ceci est la conséquence d'avoir mélangé la spiritualité avec le commerce; il est évident que certaines personnes se font énormément d'argent sur le dos du niveau actuel des malaises intérieurs de l'humanité, de l'immaturité émotionnelle et d'une naïveté infantile.
La question à se poser est celle-ci : Les conséquences de telles pratiques de groupes sont-elles réelles et durables? La réponse est simple: si nous avons besoin d'y retourner, ou si nous sentons la nécessité de l'expérimenter de manière répétitive, alors la réponse est "Non". Dans de telles circonstances, quelle que soit l'expérience que nous avons apparemment rencontré, elle est fondée sur le besoin de "s'installer et se positionner" sur la scène artificiellement construite où nous allons pouvoir accomplir mettre en spectacle nos prétendus silence et immobilité et par conséquent leur effet sur nous diminue immanquablement et retourne au néant.
Les bénéfices du silence et de l'immobilité ne peuvent être récoltés par la réactivité. Le silence et l'immobilité n'ont un mérite réel et durable que lorsqu'on les a recueillis seul, d'une manière invisible pour le monde et dans une liberté qui n'est possible que loin des échanges monétaires. Ce que nous n'avons pas encore compris, c'est que lorsque nous devons payer une somme particulière pour de telles activités de groupe, il s'agit de la valeur précise que notre inconscient leur accorde. Une 'retraite silencieuse' donne donc une valeur très limitée et quantifiable aux trésors du silence et de l'immobilité et nous empêche en conséquence d'expérimenter leurs bénéfices illimités et sans prix. Dès le moment où nous sentons la nécessité de nous asseoir devant un autre être humain comme catalyseur d'une telle expérience, tout ce que nous expérimentons devient inconsciemment associé à sa présence. Ainsi, la question demeure: comment ceci est-il censé nous redonner notre pouvoir?
La réalité est que ce que nous ressentons lorsque nous sommes assis devant un autre, c'est toujours nous-mêmes; un reflet de la magnificence de notre propre Présence Intérieure - un sentiment qui nous est disponible 24 heures par jour si nous prenons soin de nous tourner vers l'intérieur et de l'atteindre grâce à l'application cohérente de la discipline. Tout ce que l'on peut sentir, c'est nous-mêmes. Il peut donc y avoir un sens et un grand avantage pour nous d'entrer en Présence de quelqu'un capable de refléter cet état rayonnant que nous avons oublié. Toutefois, si un tel Etre ne nous conduit pas simultanément à entrer en nous-mêmes en nous prévenant du danger lié à l'addiction de la recherche et à celui de devenir dépendant de cette expérience à l'extérieur de nous, une telle rencontre, même si profonde, nous déresponsabilise alors également.
Pour atteindre cet état authentique de Présence rayonnante au sein de nous-mêmes de manière bien réelle et durable, cela exige de commencer par un travail intérieur cohérent et discipliné. Ce travail intérieur commence par grandir émotionnellement.
La mentalité de groupe ne peut nous aider à grandir émotionnellement car le groupe ne grandit jamais.
Grandir émotionnellement demande de pouvoir éveiller une force intérieure qui neutralise les besoins et les désirs individuels sur lesquels le groupe a besoin de s'appuyer, également le besoin que le groupe nous apporte la reconnaissance, le soutien et nous indique la direction que nous devons prendre. Grandir émotionnellement déstructure systématiquement le rôle d'un individu au sein du groupe et si la personne demeure dans le groupe, cela peut se traduire par le démantèlement de celui-ci. Grandir émotionnellement ne fait donc pas partie du programme de groupe. Par autoprotection le groupe se retourne contre ou se détourne systématiquement de toute personne qui au sein du groupe, grandit émotionnellement et si cela s'avère impossible, il l'enferme en lui offrant une promotion à un niveau plus élevé dans sa hiérarchie interne.
Lorsqu'un groupe promeut quelqu'un au statut de leadership, il vise l'ego de cette personne avec l'intention de paralyser toute future croissance émotionnelle. Plus l'individu grimpe le long de l'échelle de la hiérarchie de ce groupe, le moins il lui est possible de s'ancrer et d'être authentique. Le prestige du leadership n'est qu'un voile pour cacher la fourberie de l'emprisonnement des perceptions qui s'en suit. Plus on monte dans les échelons de la structure de n'importe quel groupe, plus la chute inévitable sera dure. Ce n'est qu'une question de temps avant que l'individualité en apparence encouragée ne devienne accablée et anéantie par la mentalité de groupe.
Bien sûr, tout cela étant dit, il est tout de même recommandé de pratiquer "l'équilibre et la clémence plutôt que le sacrifice", d'approcher notre libération de la mentalité de groupe avec responsabilité et douceur. Certains d'entre nous qui lisent ceci peuvent être actuellement immergés dans des groupes de soutien. Il ne s'agit pas ici de nous encourager à bondir et à nous enfuir de toute activité liée à ces groupes. Il ne nous faut pas être dans la réaction mais plutôt nous éveiller par rapport à notre situation en en prenant conscience. Gardons à l'esprit qu'il s'agit ici de comprendre "pourquoi l'approche du nettoyage émotionnel du Processus de la Présence ne nous encourage pas à former un nouveau groupe".
"Mon Dieu, s'il te plaît épargne-nous un autre groupe!"
Si nous sortons actuellement d'une expérience de dépendance et que nous sommes en voie " de rétablissement"- comme on appelle cela dans la terminologie des groupes de soutien – nous risquons alors désormais de devenir dépendants de notre expérience de groupe. Afin de surmonter cette situation difficile et d'évoluer au-delà de cet enfermement des perceptions, il est vital que nous ne blâmions pas le groupe de notre situation car il s'agit ici de notre expérience de groupe et non pas de la nature du groupe auquel nous sommes devenus dépendants. Nous ne pouvons reprocher à un groupe d'être un groupe; c'est sa nature intrinsèque. Il n'est que ce qu'il est supposé être. Un groupe est comme un radeau de sauvetage: il peut nous sauver de la houle et de la noyade, mais si nous ne le quittons pas, nous ne pourrons revenir vers une expérience de vie authentique. Si nous ne sommes pas prêts à explorer ce que signifie réellement Vivre, il est conseillé de demeurer au sein de la structure du groupe afin qu'il puisse nous accompagner à travers son interprétation de ce représente 'une vie saine'.
Lorsque nous sommes prêts à expérimenter à nouveau une vie authentique, il ne tient qu'à nous de nous demander si nous voulons vraiment découvrir, si nous sommes prêts à sauter du radeau de sauvetage représentant le désespoir tranquille du rétablissement (recouvrement) (ndt : en anglais 'discoverycovery'- et 'recovery' signifient littéralement dé-couvrir et re-couvrircovery' signifient littéralement dé-couvrir et re-couvrir) et de commencer à nager dans les eaux turbulentes du plan émotionnel ce qui permettra de "développer" nos muscles. Alors que nous sommes en phase de rétablissement (recouvrement), nous sommes activement - que nous en soyons conscients ou non – en train de recouvrir le point d'origine de notre inconfort en en parlant de manière excessive, en blâmant les autres ou le monde entier ainsi qu'en accusant un éventuel 'déséquilibre d'ordre chimique'.
Il existe une liste interminable d'excuses pour justifier le fait de demeurer paralysés dans un état émotionnel anesthésié ou contrôlé lorsque nous ne sommes pas encore prêts à retourner embrasser la vie.
Si vous lisez ceci et que vous êtes un ancien toxicomane ou que vous faites partie d'un groupe de soutien pour les junkies, vous pourrez avoir le sentiment que ces mots affaiblissent d'une certaine façon votre situation actuelle et vous jugent cruellement d'en être à ce stade. Ce n'est pas le cas. Vous en êtes où vous en êtes et la seule façon dont vous mobiliserez l'élan pour vous libérer de la "mentalité de rétablissement (recouvrir)" est en regardant votre situation à travers une perspective qui ne peut être offerte par aucun groupe de soutien.
Si nous n'intégrons pas où nous en sommes actuellement, il est impossible de réaliser un véritable mouvement vers un autre état d'être. Tout comme un toxicomane doit admettre qu'il est dépendant pour pouvoir bénéficier d'une aide, un membre d'un groupe de soutien doit admettre qu'il est "en phase de rétablissement (recouvrir)" et ce que cela signifie vraiment avant de passer à l'état de 'la découverte'.
Le "rétablissement (recouvrir)" est une paralysie émotionnelle. Rien ne change à travers le rétablissement; si nous sommes un "alcoolique en phase de rétablissement" nous pouvons nous mettre à boire de grandes quantités de café et à fumer cigarette sur cigarette et si nous sommes un "accro à l'héroïne en phase de rétablissement", nous allons compenser avec des antalgiques. La dépendance aux groupes de soutien est tout simplement le transfert d'une tendance addictive. On nous dit que "tant que nous nous rendons à nos réunions de groupe de soutien, nous faisons des progrès". Pourtant, les seuls progrès que nous accomplissons lorsque nous faisons du sur-place est de retarder le moment où l'épuisement nous mènera à la noyade.
Le rétablissement (recouvrir), peu importe la manière dont nous le déguisons, c'est faire du sur-place.
De l'autre côté, la découverte, c'est choisir de plonger dans les profondeurs des eaux et de faire face aux profondes ténèbres de nos émotions étouffées.
Les réunions de groupes de soutien sont un bon moyen de transition, non pas une destination. Nous faisons tous ce type d'expériences à un moment donné de notre parcours. Toutefois, dès que la mentalité de groupe devient 'une destination', cela nous enferme dans un désespoir tranquille. Notre tâche -si nous cherchons une véritable libération - si nous cherchons à découvrir, est de pouvoir ressentir l'état authentique de notre propre cœur et à travers le processus des "ressentis", de pouvoir transformer la signature émotionnelle désagréable qui perpétue notre addiction ou dépendance. Personne ne peut faire cela pour nous. Toute dépendance est entraînée par une signature émotionnelle inconfortable et la libération d'une telle condition exige de faire face à notre propre souffrance.
Notre souffrance est notre libération.
Si nous ne nous tournons pas vers l'intérieur pour faire face à cet aspect causal de notre expérience, notre participation à tout groupe de soutien n'est qu'une 'représentation'. Si le groupe dont nous faisons partie n'est pas motivé pour nous libérer de lui-même, il devient notre héroïne ou notre alcool sous une forme différente. C'est notre tragédie sous un autre visage.
Si nous sommes actuellement dans une telle situation cela ne sert à rien que nous tentions d'en échapper parce qu'alors inconsciemment et systématiquement nous allons courir embrasser une autre expérience de groupe sédatif et dominant. Il est préférable que nous prenions le temps de nous poser consciemment au sein de notre expérience dans le groupe et de voir celle-ci clairement pour ce qu'elle est.
Amener toute expérience à la conscience permet de la transformer.
Lorsque nous voyons les groupes de soutien pour ce qu'ils sont, il ne sert à rien, ni pour nous, ni pour le groupe, d'essayer de se retourner de manière réactive contre lui ou de tenter d'éveiller les autres de leur situation hypnotique. Faites toujours preuve de compassion, de douceur et de responsabilité. Il nous faut demeurer en phase avec le principe de l'alchimie authentique telle qu'elle est enseignée par Le Processus de la Présence:
"Se faire à soi-même ce que nous voudrions que les autres nous fassent".
Rappelez-vous qu'un groupe de soutien est un radeau de survie pour toute personne qui n'est pas encore assez mûre pour grandir émotionnellement. Cette approche compatissante, douce et responsable s'applique également à nous-mêmes si nous faisons partie d'un groupe "spirituel" et que nous prenons conscience "qu'aucune discussion ne peut jamais être un substitut à l'expérience personnelle". Discuter de manière intensive de spiritualité peut également amener à une forte accoutumance et rendre la pratique spirituelle impuissante. Une fois que nous nous éveillons et réalisons les limitations inhérentes à l'activité du groupe, notre tâche consiste à nous retirer avec douceur et délicatesse du groupe sans débat ou discussion. Rappelez-vous, il ne s'agit pas du groupe; il s'agit d'enrichir notre voyage continuel au-delà du cadre de ses limitations. Lorsque nous choisissons de mûrir émotionnellement, arrivés à un certain point, nous devons passer à travers et au-delà de la nécessité d'un accord, d'un soutien et d'une reconnaissance extérieurs. Agir avec délicatesse implique d'agir avec gratitude.
Lorsqu'une une chenille est prête à s'éveiller à la vie dans l'authenticité, l'intégrité et l'intimité, la dépendance à la mentalité-de-groupe doit muer comme une vieille peau. La chenille doit alors se protéger dans son cocon de l'extérieur afin qu'elle puisse ressentir la plénitude à l'intérieur. A ce moment du voyage, la solitude est l'épice qui apporte les saveurs à la nourriture nécessaire pour une croissance continue. Nous devons être capables de ressentir notre peur, notre colère et notre chagrin et pouvoir demeurer au milieu de ces circonstances énergétiques sans aucun renfort extérieur.
Aucun groupe - quel que soit le niveau de conscience que ses membres semblent avoir extérieurement et combien le leader peut nous paraître évolué - ne peut être un substitut à ce moment de notre évolution. Le papillon naît toujours tout seul, forçant son passage à travers l'enfermement qu'il a lui-même créé, avec courage et par ses propres efforts. Le groupe n'a pas d'ailes. Il ne peut voler. Par conséquent, toute promesse faite en vue de notre élévation est toujours une illusion. Il peut nous retenir tandis que nous sommes faibles, mais si nous devenons dépendants du fait d'être retenu, nous nous affaiblissons davantage.
La réponse à ceux qui demandent s'ils peuvent créer un Groupe sur le Processus de la Présence est par conséquent "Non". Bien sûr, nous ne pouvons éviter à de tels regroupements de se mettre en place; ceux qui sont encore dépendants de la mentalité-de-groupe imposeront leur volonté à tous ceux qui croiseront leur chemin. Ils défendront également farouchement leur 'mentalité-de-groupe-chenille' vis-à-vis de tout 'discours-libérateur-papillon'.
Nous devons leur en être reconnaissants car permettent aux groupes de servir de radeaux de survie pour ceux qui sont en train de se noyer.
Le dessein du Processus de la Présence est un paradoxe en ce qu'il nous libère de notre dépendance à la mentalité-de-groupe tout en nous encourageant à consciemment reconnaître, embrasser et nous engager dans notre groupe de manière authentique. Il nous invite à "œuvrer à notre propre libération en travaillant au sein du groupe dans lequel nos expériences de vie nous placent à tout moment".
Notre famille de naissance est notre groupe.
Notre compagnon et amant est notre groupe.
Nos enfants sont notre groupe.
Nos animaux de compagnie et nos plantes sont notre groupe.
Le caissier du magasin fait partie de notre groupe.
Nos collaborateurs et nos clients au sein de notre travail sont notre groupe.
Tout être humain avec lequel nous communiquons quotidiennement fait partie de notre véritable groupe.
Pouvons-nous être en union avec tous ces êtres humains? Pouvons-nous demeurer dans le silence intérieur et la tranquillité lorsque nous les rencontrons? Sommes-nous assez courageux pour gérer le malaise émotionnel déclenché lorsque nous les laissons entrer dans notre espace-temps personnel? Pouvons-nous les intégrer dans nos vies aussi pleinement que possible en reconnaissant la valeur de leurs contributions dans le voyage éternel qui est le nôtre? Ou ne pouvons-nous vraiment interagir aisément qu'avec des personnes qui fonctionnent à partir de situations soigneusement fabriquées, contrôlées et sédatives? Sommes-nous seulement intéressés à œuvrer à notre libération avec des personnes ayant les mêmes idées que nous, avec ceux qui sont habituellement d'accord avec nous et avec ceux qui se rassemblent uniquement dans ce but précis? L'authenticité, l'intégrité et l'intimité nous demandent davantage que de simplement grandir à travers une telle complaisance orchestrée.
La réalité est que nous sommes et avons toujours fait partie d'un groupe; celui qui fait partie de notre expérience quotidienne. C'est là que le véritable travail s'accomplit. C'est là que nous recueillons les précieux trésors de la Présence. C'est là que notre vie est confrontée aux possibilités infinies de pouvoir approfondir notre expérience d'authenticité, d'intégrité et d'intimité personnelles avec tout ce qui existe. C'est pourquoi nous n'avons pas besoin de former "un autre groupe"; nous sommes sans cesse au sein de notre véritable groupe. Nous n'avons pas besoin non plus d'aller faire une quelconque retraite. Comment "une retraite" pourrait-elle nous aider à avancer? Le silence et l'immobilité nous suivent partout telle une ombre intérieure. Le silence et l'immobilité sont l'essence de ce que nous sommes; ils ne sont pas déterminés par l'endroit où nous nous trouvons ou par les personnes que nous côtoyons.
Ce n'est que lorsque nous nous tenons aussi consciemment que possible dans le centre du groupe dans lequel la vie nous a placé et que nous faisons courageusement face à l'amplitude de chaque instant avec un cœur disposé à tout ressentir, que nous entrons dans une expérience de vie authentique. Cette approche est notre véritable plate-forme d'envol. Notre vie quotidienne est l'expérience délibérément destinée à nous permettre de déployer nos merveilleuses ailes de papillon. Former un groupe pour essayer de reproduire ce qui nous attend déjà au sein de notre expérience quotidienne, c'est comme mettre en scène une pièce de théâtre; cela peut être profondément amusant, audacieux, plein d'esprit et spirituel, même très provocateur, mais il n'y a rien de vrai à propos du tout cela. Rien, de toute façon, qui vaille la peine qu'on en parle.
cv8vd
PAR LA SUITE
Je ne recommande ni ne soutiens la création de "Groupes sur le Processus de la Présence" nulle part, ni par qui que ce soit, ni pour aucune raison. D'après mon expérience, les individus désireux de former un groupe autour du Processus de la Présence rassemblent inconsciemment d'autres personnes comme moyen d'éviter subtilement de faire face à leur état émotionnel non intégré en le projetant sur le monde extérieur. Les 'Groupes' sont l'une de nos plus grandes dépendances et sont également source de nombreuses formes déguisées et involontaires de ségrégation sur cette planète. Historiquement, les groupes se percevant eux-mêmes comme étant "spirituels" sont susceptibles d'être subtilement arrogants, ce qui, invariablement, met le feu à la mentalité-religieuse et mène systématiquement à la guerre.
La nature du nettoyage du corps émotionnel et le réveil de la conscience vis-à-vis de ce dernier font qu'en dernière analyse l'acte d'ajustement au sein du corps émotionnel donnant lieu à une transformation intérieure authentique, n'est possible que lorsqu'initié par soi-même et pour soi-même. Dans Le Processus de la Présence nous 'faisons à nous-mêmes ce que nous voudrions que les autres nous fassent". Quel que soit le lieu où le moment où nous nous en remettons illusoirement à 'un groupe' comme moyen d'accomplir cet ajustement interne, cela correspond toujours à une zone précise en nous-mêmes où nous n'éprouvons pas de croissance durable véritable et c'est donc pourquoi nous agissons ainsi.
Je n'ai aucun problème avec les "groupes" en soi car ils sont nécessaires au vu de divers paramètres de l'expérience de vie humaine. Ils sont par exemple un très bon moyen de faire comprendre la nécessité de la croissance émotionnelle. Cependant, ils ne sont pas utiles dans le voyage expérimental du Processus de la Présence. Le Processus de la Présence est "un outil autonome d'auto-facilitation". Pour cette raison il ne peut convenir à tout le monde; il ne peut correspondre qu'à ceux qui cherchent à grandir authentiquement et qui ont la capacité de réaliser une telle exploration émotionnelle sans recours à un soutien extérieur. Le Processus de la Présence convient à ceux qui cherchent véritablement à s'appuyer sur la force de leur propre cœur plutôt que de trouver un autre moyen déguisé de s'appuyer sur le monde extérieur.
J'ai conscience que des personnes ont formé des groupes sur le Processus de la Présence dans différentes parties du monde. Je ne vais pas suggérer de manière réactive leur démantèlement. Ceux qui les ont formés ainsi que ceux qui en sont devenus membres ont de manière évidente quelque chose d'important à réaliser à partir de cette expérience. L'une des leçons s'avèrera être la suivante : En raison de l'authenticité du travail pouvant être réalisé avec le Processus de la Présence, tous les groupes formés autour de cette méthode seront inévitablement démantelés par l'éveil de la guidance intérieure des personnes au sein de ce groupe : une guidance intérieure ne nécessitant aucun système de soutien externe pour valider l'authenticité de leur expérience. Une fois que l'éveil d'un individu se produit véritablement, la structure du groupe se révèle elle-même automatiquement comme étant une coquille vide ne supportant que les programmes externes conduits par l'ego.
www.thepresenceportal.com
Michael Brown ©
Merci, Mag Ce texte de Michaël Brown traduit par Linda revient au bon moment.
Oui, vraiment au bon moment....
Le forum a toujours été un peu iconoclaste, avec humour, y compris sur lui-même. Il est, depuis le début, voué, lui aussi, rapidement, à la disparition. C'est très bien ainsi.
Le texte est également en phase avec l'idée du dernier Tun de 360 et du Tzolkin qui perdent, maintenant, simultanément, une dent chaque jour - les attachements aux groupes, et les attachements aux idées qu'on croit avoir de soi, pendant que chaque individu retrouve, dans l'intimité, son vrai Soi. L'individuation.
http://www.dailymotion.com/video/x99h8u ... from=embed