état de transe hypnotique
bonjour
pour faire bref on pourrait dire que l'enregistrement électroencéphalographique permet d'observer du rythme alpha pendant les séances d'hypnose thérapeutique.
mais cela nous renseignerait presque autant que de dire que les patients ont assez souvent les yeux fermés pendant la transe !
Aussi je me permets une réponse plus fouillée et assez moderne.
Ceux qui n'ont pas le temps de lire quelques lignes de théorie feront bien de passer de suite à autre chose, afin de s'éviter une migraine :wink:
Jean-Martin Charcot, psychiatre et neurologue, n'avait pas réussi à trouver les bases biologiques de "l'état hypnoïde" qu'il a longtemps étudié.
Pierre Janet (médecin) pensait que "l'abaissement du niveau mental" était du à un épuisement des "forces psychologiques".
Ivan Pavlov, physiologiste russe, parlait d'un état de sommeil partiel.
L'école comportementaliste rangeait l'hypnose au rayon relaxation.
Milton H. Erickson (psychiatre encore) évoquait pour l'hypnose des fenêtres naturelles ouvrant sur la possibilité du travail hypnothérapeutique.
Ernest L. Rossi ayant beaucoup travaillé auprès d'Erickson, n'a jamais cessé de développer des recherches actives sur ces rythmes psychocorporels naturels (et notamment les rythmes ultradiens, normaux ou bien perturbés).
Il a avancé l'hypothèse que (j'emploie ses termes) la source ultime de la nature cyclique de la conscience et de la vie, se trouve dans une dynamique (non pas linéaire mais cyclique) génético-moléculaire, sensible aux sollicitations psychologiques et sociales. :shock:
Je passe les détails sur les oscillations épigénétiques de l'horloge ultradienne, que des chercheurs ont retrouvées au niveau cellulaire, d'autres au niveau hormonal, et encore sanguin, corporel (cycle ovarien, pression artérielle, fonctionnement rénal, et surtout système immunitaire), mais aussi comportemental !
eh si, eh si...
(ceci implique au passage que nos comportements de veille/sommeil, alimentaires, sexuels, etc, obéissent à ces principes)
et voilà pourquoi Rossi pense que le mécanisme de base et la dynamique psychobiologique du travail qui se réalisent durant les séances d'hypnose, consistent à entraîner et à utiliser ce système.
Résumons pour conclure : les stress chroniques et excessifs provoquent des symptômes car ils perturbent le système de nos rythmes naturels ultradiens, et l'hypnose pourrait aider à régulariser ces systèmes, d'où l'amélioration.
ouf ! quelle patience, ces lecteurs... :wink:
mais je suis incapable de répondre en deux lignes à une question aussi extraordinaire...