Attention à ne pas trop détailler une métaphore. Un enfant qui fait pipi la nuit, se réveille chaque jour dans un lit sec....puisqu'il a des couches. Le problème du lit mouillé d'antan ne veut donc rien dire aujourd'hui.
Échanger avec l'enfant de la nature du problème que ça lui pose de faire pipi la nuit est essentiel, car pour une grande partie d'entre-eux ils ne dénoncent aucun inconfort physique dans cette habitude.
J'ai travaillé avec un enfant de 8 ans que l'énurésie nocturne ne gênait pas vraiment, non plus que de devoir porter des couches la nuit, la demande à la faire disparaître venait de la maman.
Il s'est montré très turbulent durant la 1ere séance, et j'ai dû utiliser Rossi en douce, sous forme de jeu, en ne le cadrant qu'un minimum.
Sa maman qui n'avait rien capté du jeu pensait qu'il ne s'était rien passé et fut très surprise qu'il ne fasse plus pipi durant les nuits qui ont suivi. Et puis de nouveau le problème est réapparu un jour sur 3. Après la 2eme séance qui l'avait contrarié car ça lui faisait rater une émission à la télé, l'énurésie continuait de s'exprimer par intermittence. Quand je l'ai vu pour la 3eme, il était complètement fermé, pas du tout coopératif et m'a exprimé clairement qu'il n'aimait pas venir car ça lui faisait rater des occupations joyeuses avec ses copains. J'ai utilisé le levier qu'il m'offrait en lui disant que c'était lui qui était responsable de rater les jeux avec ses copains, puisqu'il savait aujourd'hui qu'il était capable de se retenir la nuit, mais pourtant il choisissait de continuer à mouiller sa couche. J'ai enfoncé le clou en lui disant que malheureusement il continuerait à venir jusqu'à ce que le problème soit réglé, même si ça devait durer des mois. Ce fut, vous vous en doutez, la dernière séance, il n'a plus jamais fait pipi la nuit.