Altmaier
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Avec ce point précis, vous soulignez ainsi combien il peut être utile de partager le modèle du monde de la personne (p. ex. et en se penchant sur le niveau technique : reprendre ses termes, de préférence à ceux que nous avons l'habitude d'employer). Cette exigence est à mon sens (et cette fois au niveau de la réalité de 2ème ordre, dont parlait Paul Watzlawick (*)), contenue dans la définition de l'empathie...Altmaier à dit:si on évoque un "Chat", cela n'aura pas la même symbolique pour Pierre, Paul ou Jacques
Je pense que l'on n'est jamais tout-à-fait sûr... (du moins pendant cette séance, sauf s'il y a échanges en paroles, favorisant une certaine correction de la trajectoire (et encore).Altmaier à dit:... Comment donc être sûr, lors d'une métaphore... ?
Pour aller dans ce sens, avez vous déjà essayé d'échanger en charabia entre T et C? dans ce cas, on s'affranchit complètement du sens des mots puisque ce que l'on dit n'a pas de sens littéral. C'est donc le ton, le rythme, les sonorités, les silences etc. sont les véhicules du message. C'est une expérience surprenante qui marche très bien quand on sait se relier au C et être curieux, en état de non savoir et écouter.chadoc à dit:Bonjour Jurgen
Une bonne manière de faciliter l'utilisation d'un mot ou d'un symbole par l'inconscient du sujet est d'accompagner notre discours par moulte permissions et présuppositions positives sur les capacités de cet insconscient à utiliser ce que nous proposons. C'est tout l'art de l'hypnose Ericksonienne que de se positionner sans savoir sur le contenu précis ni l'interprétation exacte que va produire notre sujet tout en facilitant le processus d'une manière optimale. Avez-vous lu "L'hypnose orientée vers la solution" de B. O'HANLOON? Vous y trouverez de très bonnes illustrations sur cette position de non-savoir du thérapeute. A mon avis, il n'y a pas à se poser la question: "l'inconscient du sujet va-t-il percevoir l'image de la façon la mieux appropriée à son cas?" car on risque d'induire un doute chez la personne sur les capacités de son inconscient. Il y a simplement à être convaincu soi-même que le sujet a toutes les ressources pour bien utiliser ce que nous disons. C'est cet acte de foi, selon moi, qui est la clé de l'efficacité thérapeutique.
Merc à dit:En passant les images au ralenti on se rend compte que le nourrisson contracte les mêmes muscles faciaux que ceux de la mère de manière légérement décalé une manière d'apprendre les expressions (autre notion celle de l'empathie...).
Je me suis souvent demandé si l'hypnose par l'introduction d'un mimétisme ne réactivait pas le même processus cognitif, une forme de régression à cet état primaire qui permet de communiquer d'inconscient à inconscient (sauf qu'entre temps nous avons acquis du matériel).
chamala à dit:Mais la dernière option nécessite tout de même un certain cheminement que l'on peut qualifier de spirituel, dans le sens où elle recquiert une certaine transcendance du mental, de la pensée, pour une très bonne connection avec l'état de pure conscience, de vide, qui n'existe pas puisqu'il n'y a que du plein... hehehe
Consciemment
Je pense que, hypnose ou pas, ce processus est en effet à l'oeuvre en thérapie : la vision du monde du T interpénètre à un moment la vision du monde du P, et ce d'autant plus facilement que le T aura accepté dans un premier temps de se rapprocher de celle de son P (opération qui sous-tend bien sûr l'instauration préalable de la relation empathique).Merc à dit:Je me suis souvent demandé si l'hypnose par l'introduction d'un mimétisme ne réactivait pas le même processus cognitif, une forme de régression à cet état primaire qui permet de communiquer d'inconscient à inconscient.
Merc à dit:Donc pour répondre à votre question altmaier : Comment donc être sur, lors d'une métaphore, que l'inconscient du sujet va percevoir l'image de la façon la mieux appropriée à son cas ?
(...) c'est ce petit quelque chose qui nous échappe et que nous ne pouvons justement pas contrôler qui fait tout la différence ... Nous pouvons le remarquer (...) mais nous ne pouvons pas le prévoir.
Pas de soucis puisque la réalité est paradoxale:Belphegor à dit:chamala à dit:Que de contradictions avec :
Bonjour JurgenAltmaier à dit:Quand je pratique le test de chute en arrière, puis en avant, puis sur le coté, il arrive que je dise clairement, « vous basculez sur la gauche », en même temps je visualise le sujet en train de basculer vers la gauche, et pourtant, le sujet bascule vers la droite. (sujet qui confond gauche et droite)
Un autre test que je réalise parfois, c’est de faire tendre les doigts, paumes vers le haut. Puis je suggère que les doigts s’écartent tout en restant tendus, là pas de problèmes, mais quand je suggère que « maintenant les doigts vont se plier, se replier sur eux même » alors parfois, au lieu de se plier, les doigts se remettent à leurs position initiale, car l’inconscient aura compris « replier », donc se remettre comme ils étaient.
Je pourrais donner d’autres exemples où chaque fois, je visualise bien ce que je dis, et malgré tout, le sujet fait autre chose.
Avez-vous peut être des explications à ces phénomènes.
Que de contradictions avec :
"Comme on dit d'un sage, dont le corps est "vide", il n'y a plus personne dans le corps d'un tel être, il n'est plus identifié, il n'est que pure conscience, pure présence, pure intelligence. Il n'a plus d'inconscient, il n'y a plus "untel" qui est intelligent ou conscient, il n'y a que pure intelligence. "
Mais je croyais, d'après vous, que :"de vide, qui n'existe pas puisqu'il n'y a que du plein... hehehe"
ah, les croyances !!! hahaha
Hum, ça fait un peu "penser moins pour se tromper moins", ce genre de phrase...chamala à dit:Il n'y a que ce qui est, et cela se passe de toute croyance, comme de toute discussion
surderien à dit:peut être que cela confirme simplement qu'en hypnose on ne peut pas obliger le client à faire des choses qu'il ne souhaite pas
Il garde toujours son libre arbitre en bonne thérapie +++
Merci Jurgen !