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Triggermind
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Etant médecin, c’est curieusement en assistant à un spectacle que je me suis intéressé à l’hypnose.
J’avoue que ce spectacle très classique ne me passionnait pas particulièrement jusqu’au moment où une de mes connaissances était en catalepsie entre deux tabourets,
et que l’hypnotiseur casait un parpaing à coup de masse sur son abdomen…
J’ai encore en mémoire les réactions de cette personne « au réveil », regardant d’abord les débris sur le sol, puis levant la tête pour voir si le plafond ne s’était pas effondré,
signe d’une amnésie spontanée de ce qui s’était passé en état d’hypnose.
A l’époque, cela remonte au siècle dernier, je me tournais fréquemment vers des techniques ostéopathiques en cas de résistance aux traitements médicaux classiques,
l’un des but de l’ostéopathie est d’obtenir un relâchement musculaire important et durable,
et j’ai tout de suite pensé que si on pouvait obtenir une détente musculaire aussi puissante que la catalepsie en hypnose,
cela permettrait de résoudre bien des problèmes de douleur chronique.
J’ai donc commencé à expérimenté l’hypnose avec des inductions classiques,
sur un premier cobaye heureusement très réceptif,
puis devant le taux de réussite de ces inductions classiques, environ 25 pour cent,
je me suis tourné rapidement vers des techniques qualifiées d’ Ericksoniennes.
Lorsque j’ai commencé à pratiquer l’hypnothérapie, mon approche de l’induction était donc Ericksonienne,
mais il n’est pas rare qu’un patient, lors d’une deuxième séance, évoque l’hypnose « vue à la télé »,
et, sachant pratiquer les inductions directes, je n’hésitais jamais à lui proposer une induction classique.
On notera que le taux de réussite d’une induction classique, quand elle est demandée par un patient ayant déjà été mis en état d’hypnose,
est proche des cent pour cent dans mon expérience personnelle.
Cependant, si une troisième séance était nécessaire, le patient préférait systématiquement l’induction Ericksonienne.
Après des années de pratique, force a été de constater que la phase de travail sous hypnose était plus profitable au patient lorsque l’induction était progressive que quand elle était « classique ».
Bien souvent, pour un problème traité habituellement en deux séances, un patient évoquant son désir d’une induction classique nécessitait une séance de plus.
La séance était aussi globalement ressentie plus positivement quand l’induction était progressive.
Mes réflexions et l’hypothèse que je formulerais est que, naturellement, nous entrons en hypnose de deux façons :
- L’une progressive, quand l’environnement ne nécessite plus l’intervention du conscient et laisse émerger l’état d’hypnose, un état très positif où l’on a accès à toutes les ressources, les expériences, les apprentissages que renferme notre inconscient.
- L’autre brutale, quand une situation est insoutenable et qu’elle provoque une démission du conscient , nous faisant basculer dans le rôle de refoulement et de protection de l’inconscient.
C’est le cas par exemple dans un choc émotionnel intense.
Il est tentant de faire correspondre ces deux façons naturelles d’entrer en hypnose à l’induction « Ericksonnienne » d’une part et à l’induction classique d’autre part.
Et de justifier ainsi un travail plus positif en hypnose induite de façon Ericksonienne.
Je n’ai pas retrouvé d’élément sur ceci dans la littérature, si vous en avez ou si vous avez une expérience qui semblerait confirmer ou infirmer ce concept, merci d’en faire part.
J’avoue que ce spectacle très classique ne me passionnait pas particulièrement jusqu’au moment où une de mes connaissances était en catalepsie entre deux tabourets,
et que l’hypnotiseur casait un parpaing à coup de masse sur son abdomen…
J’ai encore en mémoire les réactions de cette personne « au réveil », regardant d’abord les débris sur le sol, puis levant la tête pour voir si le plafond ne s’était pas effondré,
signe d’une amnésie spontanée de ce qui s’était passé en état d’hypnose.
A l’époque, cela remonte au siècle dernier, je me tournais fréquemment vers des techniques ostéopathiques en cas de résistance aux traitements médicaux classiques,
l’un des but de l’ostéopathie est d’obtenir un relâchement musculaire important et durable,
et j’ai tout de suite pensé que si on pouvait obtenir une détente musculaire aussi puissante que la catalepsie en hypnose,
cela permettrait de résoudre bien des problèmes de douleur chronique.
J’ai donc commencé à expérimenté l’hypnose avec des inductions classiques,
sur un premier cobaye heureusement très réceptif,
puis devant le taux de réussite de ces inductions classiques, environ 25 pour cent,
je me suis tourné rapidement vers des techniques qualifiées d’ Ericksoniennes.
Lorsque j’ai commencé à pratiquer l’hypnothérapie, mon approche de l’induction était donc Ericksonienne,
mais il n’est pas rare qu’un patient, lors d’une deuxième séance, évoque l’hypnose « vue à la télé »,
et, sachant pratiquer les inductions directes, je n’hésitais jamais à lui proposer une induction classique.
On notera que le taux de réussite d’une induction classique, quand elle est demandée par un patient ayant déjà été mis en état d’hypnose,
est proche des cent pour cent dans mon expérience personnelle.
Cependant, si une troisième séance était nécessaire, le patient préférait systématiquement l’induction Ericksonienne.
Après des années de pratique, force a été de constater que la phase de travail sous hypnose était plus profitable au patient lorsque l’induction était progressive que quand elle était « classique ».
Bien souvent, pour un problème traité habituellement en deux séances, un patient évoquant son désir d’une induction classique nécessitait une séance de plus.
La séance était aussi globalement ressentie plus positivement quand l’induction était progressive.
Mes réflexions et l’hypothèse que je formulerais est que, naturellement, nous entrons en hypnose de deux façons :
- L’une progressive, quand l’environnement ne nécessite plus l’intervention du conscient et laisse émerger l’état d’hypnose, un état très positif où l’on a accès à toutes les ressources, les expériences, les apprentissages que renferme notre inconscient.
- L’autre brutale, quand une situation est insoutenable et qu’elle provoque une démission du conscient , nous faisant basculer dans le rôle de refoulement et de protection de l’inconscient.
C’est le cas par exemple dans un choc émotionnel intense.
Il est tentant de faire correspondre ces deux façons naturelles d’entrer en hypnose à l’induction « Ericksonnienne » d’une part et à l’induction classique d’autre part.
Et de justifier ainsi un travail plus positif en hypnose induite de façon Ericksonienne.
Je n’ai pas retrouvé d’élément sur ceci dans la littérature, si vous en avez ou si vous avez une expérience qui semblerait confirmer ou infirmer ce concept, merci d’en faire part.