pattes
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Ivan.67 à dit:Pattes, les souvenirs ne sont pas stockés dans un endroit particulier du cerveau : ils constituent le fond emotionnel dans lequel nous vivons ; ils structure notre personnalité, et l'inconscient est constitué de souvenirs.
De fait, il ne s'agit pas juste de supprimer un souvenir, mais une émotion, qui si tu t'en souviens aujourd'hui, à joué un role dans ta vie, a favorisé un apprentissage, à structuré une séquence de ta personnalité.
Ca c'est la théorie.
En pratique, tout simplement, je ne sais pas comment on fait pour définitivement oublier un souvenir. On peut peut-être en bloquer l'accès, mais le souvenir sera toujours là.
A mon avis, il n'y a que le temps qui efface les souvenirs.
pattes à dit:Bonjour !Alors, voilà, ça fait quelques temps déjà que j'ai eu une idée qui ne veut pas me sortir de la tête... En fait, je me demande s'il serait possible d'oublier quelque chose par l'hypnose, ou plutôt de ne plus réussir à s'en rappeler, ce qui ne me semble pas pareil. J'explique, j'adore une saga (bon d'accord, j'avoue c'est Harry Potter ^^), je l'ai lu une dizaine de fois et en découvrant l'hypnose je me suis mis à me demander s'il serait possible de la relire comme la première, de la redécouvrir à l'infini. Je ne suis pas sur que ce soit possible (ce que j'ai lu sur le net n'est pas très encourageant) mais cette idée serait tellement jouissive pour moi que je pose la question.
Donc voilà, sur internet, j'ai tapé "oublier grâce à l'hypnose". Et tout ce que j'ai trouvé c'est "Comment oublier son ex" ou "Comment oublier un viol, un traumatisme pour aller de l'avant"... Et ça ne me concerne pas trop. Ce que j'y ai lu c'est qu'on peut oublier le ressenti associé à ce souvenir et plus ou moins devenir indifférent à ce souvenir donc, et aussi (et c'est là ce qui m'intéresse) mettre une "barrière" devant le souvenir.
Voici donc mes questions :
Que signifie pour vous cette barrière ? (Pour moi, elle signifie ne pas réussir à se rappeler ce souvenir, comme je l'espérais) Pensez-vous que ce soit réalisable pour quelque chose qui soit ancrée en moi aussi profondément depuis des années et des années ? Si oui, comment procéderiez-vous, avez-vous déjà expérimenté/essayé sans succès ? Que pensez-vous de la mémoire en général et le pouvoir de l'auto hypnose sur celle-ci (qui devrait en théorie être très grand vu qu'on peut se remémorer des souvenirs, s'en inventer, les revivre partiellement, et que l'inconscient remplit, parmi tant d'autres fonctions, celle de banque de souvenirs dans laquelle on pioche consciemment et inconsciemment au quotidien) ?
Merci d'avance pour vos réponses/participations à ce problème/débat !
Je suis étonné de n'avoir pas plus de commentaires à ce sujet...Ivan.67 à dit:Par conséquent, cela impliquerait que la seule manière de provoquer une dissociation serait le changement d'état...
Et encore...
L'on ne peut dissocier que dans un sens et pas dans l'autre... Il faut se placer dans un état 2, dissocié de l'état 1 (état de veille), pour ensuite revenir dans un état 1 pour ne plus se souvenir de l'état 2... Alors que dans l'état 2 on se souviens toujours de tout.
Il est évident, dans ces conditions, que l'on peut programmer à partir de l'état 2, le fonctionnement de l'état 1 (= principe des suggestions post-hypnotique). Qu'une personne en état de choc suite à un accident (= état 2) peut se créer des autosuggestions qu'elle ne parviendra plus à enlever parce qu'elle ne sont pas créées dans son état normal (état 1).
hum...
Je ne sais pas ce qu'en penseront les autres mais ces quelques lignes expliquent avec beaucoup de simplicité la quasi totalité des processus hypnotiques. Ce qu'on peut en faire... ou pas.
Ivan.67 à dit:Pour ceux qui connaissent moins bien la théorie mathématique des ensembles, voici une petite application paradoxale de cette théorie (formulation maison inspirée... !!! ;-) )
Mon cerveau est-il un élément de l'ensemble de mes perceptions ?
S'il est juste un élément de l'ensemble de mes perceptions alors il n'est pas l'ensemble de mes perceptions. Si au contraire il est effectivement l'ensemble de mes perceptions alors il ne peut pas en être juste un élément. A moins que le cerveau ne soit qu'un petit élément de lui même, je ne sais comment pas il fait pour percevoir. . .
La conscience serait réflexive comme le miroir ?surderien à dit:Toute la vision extra-ordinaire se perçoit grâce au miroir :
l'oeil pouvant ainsi se voir lui-même
8)
Hum, Suderien...surderien à dit:la maison n'existe pas sans le paysage
le paysage existe avec ou sans la maison
si la conscience c'est le paysage, alors c'est que l'inconscient c'est une maison, une métaphore que le conscient a créé ?
mais la conscience l'a oublié dès sa création ?
prise dans ces métaphores ?
et pour elle sa maison est désormais primordiale pour/dans le paysage ?
elle ne peut plus imaginer le paysage sans sa maison ?
elle est prise dans sa construction mentale ?
devenue Surderienne ?
Ivan.67 à dit:Hum, Suderien...surderien à dit:la maison n'existe pas sans le paysage
le paysage existe avec ou sans la maison
si la conscience c'est le paysage, alors c'est que l'inconscient c'est une maison, une métaphore que le conscient a créé ?
mais la conscience l'a oublié dès sa création ?
prise dans ces métaphores ?
et pour elle sa maison est désormais primordiale pour/dans le paysage ?
elle ne peut plus imaginer le paysage sans sa maison ?
elle est prise dans sa construction mentale ?
devenue Surderienne ?
J'aurais trouver plus simple d'imaginer l'inverse la maison = cs, le paysage = ics. Mais bon, histoire de se lancer dans la complexité, lorsqu'on crée une métaphore c'est probablement ce qui arrive. Donc, l'inconscient devient la maison et tout le paysage gravite autour de celle-ci, alors que, consciemment cela reste ignoré.... C'est comme parler à une personne qui a vraiment envie de se construire sa maison, d'un joli paysage ou l'on n'aperçoit que le toit d'une petite maison. Cette personne ne verra dans le paysage que la maison...
Est-ce que de cette manière elle est prise dans sa construction mentale, comme tu dis ? Est-ce de cela que tu parles ?
Parce que, la maison, à beaucoup d'égard, deviendrait l'équivalent du concept de trauma pour les psychanalystes...