Kamou
Membre
- messages
- 615
- Points
- 3 860
surderien à dit:Une atteinte aux différents niveaux de la construction et de l'expression du mot danger peut perturber les choses, et si la personne pense qu'il y a du danger pour elle de parler et/ou qu'elle n'a pas envie de parler du "danger" il y a un niveau de blocage de plus
Oui, c'est souvent mon cas, d'autant plus que j'ai parfois le sentiment que la personne s'efforce de parler par effroi du silence et ça m'énerve : soit tu as un problème avec ma présence, soit tu as un problème avec ta présence, mais par pitié arrêtes de jacasser ! il faut aussi reconnaître que les discussions "banales" sont importantes pour dire à l'autre qu'on l'aime et qu'il compte, pour maintenir du lien etc. vu l'anonymat en toile de fond dans les esprits, il faut sans cesse être rassuré sur sa valeur, et qu'on nous accorde une oreille et qu'on partage un quelque chose est déjà en soi réconfortant. Bref, aucun intérêt à forcer quelqu'un à parler s'il n'en a pas envie, nous sommes sur la même longueur d'onde.après si la personne n'a toujours pas envie de parler c'est peut-être qu'elle n'a finalement pas envie de parler parce qu'elle n'en voit pas l'intérêt...
Là je ne comprends plus :?:de parler de pourquoi elle ne veut/peut pas parler et en dire plus...
ou parce qu'elle ne comprend rien à l'hypnose neuro-fonctionnelle !
(encore appelée par certains PNL.)
Prudence à dit:Qu'elle est l'origine du problème ou que peut-on faire pour l'arranger? Travailler dessus directement (sur la parole) ou indirectement (créativité, désir de produire quelque chose)...?
Prudence à dit:Si c'est une contamination, ça peut éventuellement être intéressant de trouver l'origine pour bien réaffirmer que c'était une situation et pas quelque chose à généraliser
undy à dit:Je me souviens d'une réplique dans un film: "Si tu dis ce que moi je devrais dire, je ne sais pas s'il me reste quelque chose à dire".
Il doit y avoir aussi des gens qui, entourés de personnes qui parlent de tout et/ou pour eux, n'arrivent plus à en placer une, et renoncent à essayer.
Je ne partage pas votre point de vue sur votre explication entre X et Y, vous surgénéralisez la situation.Kamou à dit:Prudence à dit:Si c'est une contamination, ça peut éventuellement être intéressant de trouver l'origine pour bien réaffirmer que c'était une situation et pas quelque chose à généraliser
Oui je suis d'accord, mais comme je disais les origines "historiques" dans ce cas, sont claires et assez bien circonscrites. Le problème c'est que ça affecte l'estime de soi, et que cette estime de soi engage ensuite l'ensemble des relations qu'on peut entretenir, si rien ne vient contrecarrer cela.
Puis vos messages à toutes les deux m'ont fait penser que j'ai mal pensé le problème : dans les relations avec les proches, notre parole ne nous appartient pas vraiment. par exemple si X ment à Y, et que Y l'apprend et lui tient rigueur, alors la parole de X est dévaluée et à l'avenir, lorsqu'il parlera à Y cela reviendra à parler à un mur, puisque sa parole n'a plus de valeur. Et il n'y peut rien faire que subir, car les relations nous engagent par dela soi-même, même si dans une certaine mesure il nous appartient de les plier selon nos intentions, mais jamais entièrement par soi-même.
je ne sais pas si je suis clair. Je reviens plus tard pour des réponses plus détaillées.
En tous cas merci à tous,
Qui prétend qu'aucune discussion n'est possible sur ce forum ne peut s'en prendre qu'a soi-même ; ce fil est exemplaire et démontre que l'inverse est parfaitement possible ! (clin d'oeil à undy)
katia (zoulouk) à dit:Un exemple me vient en tête d'une personne qui est bloquée dans son expression (débit très lent, recherche de mots, pas envie de s'exprimer)
Ce que la personne affirme "ce que je dis n'interesse personne alors pas la peine de parler "
Il y a ainsi une boucle qui se crée d'autoréalisation prédictrice, et ceci étant dû à son entourage immédiat qui n'écoute pas ce que cette personne dit (expérience mille fois répétée et toujours la même)
Il y a un problème de confiance en soi surtout, d'estime de soi, d'avoir l'idée de ne pouvoir intéresser personne
Que faire ?
Dans un premier temps écouter avec intérêt ce que la personne dit, de façon à ce qu'elle puisse se dire "eh, bien il y a quelqu'un que mes propos interessent, pourquoi pas d'autres alors ?
Et travailler sur cette idée (" ce que je dis n'interesse personne = je n'interesse personne" pour la jeter progressivement hors d'elle...
C'est une démarche qui je pense demande du temps pour pouvoir s'approprier cette réalité (et aussi savoir réagir aux propos des autres quand on parle plus, ce qui modifie la situation antérieure bien connue)
Hypno-transe à dit:L'estime de soi ne disparaît pas un beau matin donc il serait intéressant pour vous de vous interroger sur cette apparition et quelle croyance négative est associée a ce ressenti (ex : je me sens vulnérable ou je n'arrive pas a plaire a tout le monde, ou ....etc).
Neant
Hypno-transe à dit:Je ne partage pas votre point de vue sur votre explication entre X et Y, vous surgénéralisez la situation.
Le fait de dire que notre parole ne nous appartient pas dans les relations proches m'intrigue... là encore ma question serait qu'est ce qui vous en empêche ? Qu'est ce qui se passerait si vous pouviez être libre dans vos relations ?...
Alors l'estime de soi est à travailler. L'un risque d'agir sur l'autre, il s'agit de casser les cercles vicieux et de mettre en place des cercles vertueux:Kamou à dit:Oui je suis d'accord, mais comme je disais les origines "historiques" dans ce cas, sont claires et assez bien circonscrites. Le problème c'est que ça affecte l'estime de soi, et que cette estime de soi engage ensuite l'ensemble des relations qu'on peut entretenir, si rien ne vient contrecarrer cela.
Je ne partage pas ton avis, parce que tu changes de référentiel. Pourquoi la parole de X aurait-elle moins de valeur parce que Y est au courant d'un mensonge de X? Oui, elle peut avoir moins de valeur pour Y, mais pas pour X.Kamou à dit:Puis vos messages à toutes les deux m'ont fait penser que j'ai mal pensé le problème : dans les relations avec les proches, notre parole ne nous appartient pas vraiment. par exemple si X ment à Y, et que Y l'apprend et lui tient rigueur, alors la parole de X est dévaluée et à l'avenir, lorsqu'il parlera à Y cela reviendra à parler à un mur, puisque sa parole n'a plus de valeur. Et il n'y peut rien faire que subir, car les relations nous engagent par dela soi-même, même si dans une certaine mesure il nous appartient de les plier selon nos intentions, mais jamais entièrement par soi-même.
Prudence à dit:Je ne partage pas ton avis, parce que tu changes de référentiel. Pourquoi la parole de X aurait-elle moins de valeur parce que Y est au courant d'un mensonge de X? Oui, elle peut avoir moins de valeur pour Y, mais pas pour X.
Je remarque une chose, le mot revient: "la parole" qu'elle soit dans le sens de s'exprimer ou dans le sens de la parole donnée. Il y a sûrement quelque chose à creuser dans ce mot et dans ce qu'il recouvre pour "la personne" dont on parle. ^^
Kamou à dit:oui c'est vrai on s'égare un peu... Fini les exemples de problèmes;
Il faut se concentrer sur la parole..
Un exercice pourrait être de prendre un moment dans la journée pour décrire les choses autour de soi. Ca vous semble une bonne idée ? S'arrêter un temps pour nommer les choses qu'on voit. Entrer dans les détails, dans les nuances, peser ses mots.
Et chercher les mots les plus justes pourrait être un jeu à deux ! Un dictionnaire en mains, trouver la plus pure formulation de ce qu'il y a.
Puis approcher les émotions. ou plutôt les sensations d'abord, si ça va trop vite ?
quand c'est prêt, allons pour les émotions.
En le faisant régulièrement, ça aurait des effets ?
Il faut apprendre à distinguer ce qui nous appartient et ce qui appartient à l'autre. C'est vraiment primordial pour un thérapeute mais malheureusement c'est quelque chose, je pense, qu'on n'apprend pas assez de manière générale. Cela m'évoque aussi une blague:Hypno-transe à dit:Je ne sais pas quel âge vous avez, mais a un moment donné nous devons nous détacher de ce que les autres disent, ce qu'ils disent leur appartient et si cela vous blesse, c'est là qu'il faut se poser la question en quoi cela m'a blessé... mais là c'est tout un travail thérapeutique...
Kamou à dit:Prudence à dit:Je remarque une chose, le mot revient: "la parole" qu'elle soit dans le sens de s'exprimer ou dans le sens de la parole donnée. Il y a sûrement quelque chose à creuser dans ce mot et dans ce qu'il recouvre pour "la personne" dont on parle. ^^
Je ne comprends pas trop, tu peux développer un peu ?
katia (zoulouk) à dit:Au sein d'une famille, nous occupons une place, et que nous le voulions ou non, notre parole a une certaine valeur (par exemple certains font autorité dans tel domaine et il y en a d'autres qu'on n'écoute jamais par exemple)
Une fois qu'un consensus s'est crée, il peut être difficile de se sortir de ce noeud relationnel (ex si tout le groupe a décidé que vous êtes un maladroit, très difficile d'aller à l'encontre de cela)
+1katia (zoulouk) à dit:Il n'y a qu'une solution pour moi, avec des "chianteurs" pareilles, du balais !
Je ne partage pas ton avis:jeangeneve à dit:le principal handicap de la race humaine est la parole .
tous les êtres vivants, s'en passe .
+1 dans le sens où si ça avait quelqu'un qui apprend une langue étrangère ou un enfant qui a toujours eu un problème de communication on peut raisonnablement partir sur un travail cognitif, mais là l'origine semble émotionnelle et je ne pense pas que la réponse se trouve dans un autre registre. Mais après tout pourquoi pas si on part dans une optique de se rassurer en faisant des exercices etc. Pourquoi pas, mais ce n'est pas une approche que j'aurai choisi.Hypno-transe à dit:Kamou à dit:oui c'est vrai on s'égare un peu... Fini les exemples de problèmes;
Il faut se concentrer sur la parole..
Un exercice pourrait être de prendre un moment dans la journée pour décrire les choses autour de soi. Ca vous semble une bonne idée ? S'arrêter un temps pour nommer les choses qu'on voit. Entrer dans les détails, dans les nuances, peser ses mots.
Et chercher les mots les plus justes pourrait être un jeu à deux ! Un dictionnaire en mains, trouver la plus pure formulation de ce qu'il y a.
Puis approcher les émotions. ou plutôt les sensations d'abord, si ça va trop vite ?
quand c'est prêt, allons pour les émotions.
En le faisant régulièrement, ça aurait des effets ?
Je ne pense pas que ce type de jeu du dictionnaire soit intéressant, car vous restez dans un jeu conscient et intellectuel, ce qui est important sur l'estime de soi, c'est le mécanisme de la pensée qui suscite l'aspect émotionnel, tout le reste reste peu constructif pour travailler sur les relations interpersonnelles.