Je partage l'avis d'Hypno-transe sur l'importance du ressenti émotionnel plus que des faits, c'est ce que j'essayais d'exprimer avec le changement de référentiel.
Au cours d'une formation une formatrice nous disait que c'est chacun d'entre nous qui est responsable de ses émotions, de son ressenti, pas ce que font ou disent les autres et si je pensais qu'elle poussait parfois le bouchon trop loin, l'idée générale ce sera un peu ça.
L'autre jour je discutais avec un jeune homme à qui on proposait du travail mais qui devait refuser à cause d'une blessure importante, et continuer à travailler avec son père. Il a réussi à se plaindre qu'il ne pouvait pas avoir le travail, que la personne cachait sûrement quelque chose vu qu'elle voulait l'embaucher et qu'il voulait sûrement couler la boîte de son père. Je lui ai dit que j'étais épatée par sa capacité à tout voir en noir, personnellement à sa place je me serai dit que: j'avais beaucoup de chance d'avoir un travail, encore plus d'avoir des personnes qui viennent tenter de me débaucher, que je pourrai être drôlement fière d'être si bonne qu'on veuille m'embaucher sans que j'ai rien demandé, et si j'acceptais l'idée que la personne veuille couler la boîte de mon employeur actuel en m'embauchant cela voudrait dire que j'étais carrément considérée comme indispensable...
Il y a des faits, il y a les interprétations des autres et celles que l'on fait. On ne peut pas toujours agir sur les faits et sur les émotions de l'autre et il convient souvent de juste accepter les choses comme ça, parfois ça suffit même à résoudre le problème.
Un autre exemple:
L'autre jour une personne que je connais me disait qu'elle était embêtée parce qu'une troisième bloquait et refusait quelque chose qui pouvait paraître bien pour les deux personnes et elle me demandait de l'aide pour la convaincre. J'ai réfléchis un peu et je lui ai dis que moi je ne rentrerai pas dans cette histoire qui ne me concernait pas, mais que si jamais elle voulait tenter de persuader la personne elle devrait déjà commencer par arrêter d'avoir cet objectif en vue et que, à mon humble avis, quelque chose qui pourrait au mieux fonctionner pour atteindre son objectif, au pire contribuer à améliorer la relation sans l'objectif, serait de laisser tomber l'idée finale et de laisser la place à l'autre d'expliquer ses craintes, de ne surtout pas chercher à la rassurer, de juste écouter et essayer de comprendre ses émotions, sans aucun raisonnement rationnel, sans essayer d'annuler ce qui a été dit, juste être là et écouter. La personne m'a rappelée ensuite elle m'a dit qu'elle avait été très étonnée parce qu'elle avait suivit mon conseil, et que l'autre avait une peur qui n'était pas directement liée au problème et qui la bloquait, elle a réussit à la dire, à pleuré et s'est sentie soulagée, elle a ajouté qu'elle n'avait pas pu en parler à une autre personne à qui elle voulait en parler mais que là ça allait. Et au final, après avoir eu cet espace sans pression, elle a changé d'avis et a accepté l'idée.
C'est juste un exemple qui montre que parfois en acceptant les choses, en arrêtant une solution qui ne fonctionne pas dans une relation, on peut les changer.
Comme le disait Transe-Hypnose:
Hypno-transe à dit:
Je ne sais pas quel âge vous avez, mais a un moment donné nous devons nous détacher de ce que les autres disent, ce qu'ils disent leur appartient et si cela vous blesse, c'est là qu'il faut se poser la question en quoi cela m'a blessé... mais là c'est tout un travail thérapeutique...
Il faut apprendre à distinguer ce qui nous appartient et ce qui appartient à l'autre. C'est vraiment primordial pour un thérapeute mais malheureusement c'est quelque chose, je pense, qu'on n'apprend pas assez de manière générale. Cela m'évoque aussi une blague:
"Qu'est-ce qu'un chandail?
- C'est quelque chose qu'une mère met à son enfant quand elle a froid"
Kamou, je ne sais pas quoi te dire. Je sais que personnellement je n'aime pas le mensonge, je trichouille souvent ("Est-ce que tu trouves mon nouveau sac joli? -Ha... Il est original! (pour ne pas dire que je le trouve tellement moche que je n'irai même pas m'en servir comme serpillère), sans strictement mentir, les gens comprennent souvent ce qu'ils veulent) mais ne supporte pas les vrais mensonges. Chacun son seuil de tolérance. Tu tolères quelqu'un qui ment, pas de soucis. Il ne le tolère pas, pas de soucis. Tu ne tolères pas qu'il ne tolère pas, soucis. Si ça ne te va pas qu'il te scrute tu as beaucoup de choix de réponses possibles de l'attaque frontale ("j'en ai ras le bol que tu me scrutes comme ça à chaque fois que..."), le chantage ('si tu n'arrêtes pas de..., je..."), le jouer carte sur table ("j'ai l'impression que depuis que... il se passe... est-ce qu'on peut faire quelque chose pour arranger ça?"), les violences (physiques, verbales, franchement pas une bonne idée à mon humble avis, mais on voit bien que des gens pratiquent ça
), l'arrêt de la relation, le mime... La solution ce sera la tienne, pas celle de quelqu'un d'autre, même si on peut toujours suggérer des pistes de réflexion.
L'idée générale c'est: les choses te conviennent c'est cool, elles ne te conviennent pas alors change-les, elles ne te conviennent pas et tu ne peux pas les changer alors accepte-les et ça te conviendra... Le but c'est l'idée stoïcienne, au final, tout bêtement que la vie te convienne.
Et c'est pas le problème d'un "idiot impuissant" mais l'apprentissage est souvent long, compliqué, en fait c'est comme pour la relaxation: c'est tellement simple que ça parait compliqué, c'est toujours ce qu'il me semble retrouver dès qu'on touche au concept de "lâcher-prise".
Après ça, tu le dis avec l'expression "sourire en coin", ça semble l'amuser. Lui, il ment, peut être qu'il veut voir en toi un autre joueur. Libre à toi d'accepter ou non son invitation à jouer.
Kamou à dit:
Prudence à dit:
Je remarque une chose, le mot revient: "la parole" qu'elle soit dans le sens de s'exprimer ou dans le sens de la parole donnée. Il y a sûrement quelque chose à creuser dans ce mot et dans ce qu'il recouvre pour "la personne" dont on parle. ^^
Je ne comprends pas trop, tu peux développer un peu ?
Il y a la parole qui est de dire des mots, dans des phrases. Et la parole dans le sens de la parole donnée c'est à dire un engagement, comme jurer, promettre etc. avec une notion de valeur qualitative par rapport à des faits extérieurs. On peut et on pourrait utiliser deux mots différents (pour le premier: parler, dire, s'exprimer, communiquer, utiliser des mots etc. et pour le deuxième: digne de foi, digne de confiance, sûr, fiable, qu'on peut croire, confiance etc.) or, là le même mot est utilisé. Ça m'a marqué et je me demandais s'il n'y avait pas un problème qui serait sous-jacent aux deux, enfin, pas forcément un problème, mais un lien plutôt.