castorix à dit:
Plus un évènement considéré comme déclencheur est ancien, plus considérable est l'influence de tous les moments qui séparent cet évènement (souvent improprement appelé Cause) du Présent.
Selon moi (mais je ne suis pas seul... :roll: ) il est évident que les évènements successifs que représentent chacun des épisodes où le TOC a été constaté, jouent un rôle plus grand que l'évènement initial.
En effet ce sont les réactions (de l'entourage) déclenchées par le comportement compulsif, qui par leur déroulement mais aussi par leur répétition, sont facteurs d'entretien et de renforcement.
Et pour obtenir un effet "starter" de l'amélioration, il n'est pas nécessaire de s'adresser à la "scène primitive"...
Je pense que tout le monde sera d'accord pour dire qu'un comportement peut se bâtir sur de multiples évènements.
Que ce comportement soit classé comme TOC, phobie ou autres, il peut se construire sur le même principe que les croyances ou les réflexes conditionnant...
Faut il pour autant trouver la régression inutile?
Je ne le pense pas.
Sans vouloir absolument rechercher
LA cause originelle, travailler sur un épisode ancien en remodélisation de l'histoire de vie donne souvent des résultats positifs, surtout si on propose ensuite au patient de régresser avant que le problème ne se soit installé et de refaire le parcours jusqu'au présent en "remodélisant" chaque scène qui s'impose à lui. Cela ne prend que quelques minutes.
D'autre part je pense que "revivre" certains évènements traumatisants bien identifiés, en régression, éventuellement dissociée s'ils sont trop pénibles et que l'on ne maîtrise pas parfaitement l'abréaction, mais au mieux en régression associée, peut aussi être très positif et libérateur.
En fin l'aspect le plus décrié de la régression est certainement celle à visée diagnostique, à la recherche de
La cause originelle, d'un évènement tellement traumatisant qu'il a été totalement occulté.
C'est dans ce cas que l'on évoque le plus souvent le problème des "faux souvenirs", et pour tant, en pratique, sur une régression bien menée, soit je n'ai jamais rencontré ce problème de faux souvenirs, soit ils n'ont pas été un obstacle à l'amélioration du patient.
Lorsque l'on pratique la régression, on est bien sûr dans la partie "freudienne" de l'hypnose, dans l'hypno-analyse, et ce n'est certainement pas une panacée.
Mais est il raisonnable de négliger la régression au point de vouloir absolument s'en passer?