K.Finel à dit:
Le second point que je veux aborder ici concerne les "attaques personnelles". Je me doute bien que vous ne pensez pas à mal, Triggermind, mais quand même, vos mots sont forts... pensez-vous que ce soit agréable pour moi de lire sur ce forum que je suis un "excellent commercial" ? D'autant que certains en profitent pour les reprendre, la médisance semble en faire saliver plus d'un ! C'est cela que vous cautionnez ? Je ne le pense pas.
Il est si simple de critiquer, de détruire... aussi, j'aimerais exposer des faits, eux seuls sont parlants et je ne désire pas être jugé autrement qu'à leur lumière.
Bonjour,
Bien évidemment il n'y a rien de personnel, et je ne pensais même pas que vous liriez ce post.
Hormis le fait que j'ai aussi écrit que vous étiez certainement un bon praticien de l'hypnose, le mot commercial n'a rien de péjoratif.
Comme vous le rappelez, vous dirigez le premier centre de formation en hypnose de France, c'est aussi un certain succès commercial, ce qui n'enlève rien par ailleurs a ses qualités.
Je ne critique que les choses qui le méritent, la critique pouvant être positive car je pense avoir dit que les écoles d'hypnoses prodiguaient sans doute un enseignement tout à fait correct de l'hypnose.
Enfin, et pour couper court à toute reprise médisante de mes propos,
si je voulais "casser" de l'école d'hypnose, ce ne serait pas sur l'ARCHE que je jetterais mon dévolu, d'autres aux dérives plus ésotériques, teintées de physique quantique et autres théories du dédoublement seraient des cibles plus faciles.
Vous le savez parfaitement, Mr Finel, l'hypnose reste largement sous utilisée dans le domaine médical, et mon intention n'est pas non plus de supposer qu'elle devrait être réservée aux médecins.
Si j'évoquais les raisons de cette sous utilisation je me ferais pas mal d'ennemis et ce n'est pas le but ici.
L'hypnose est aussi encore très mal connue du grand public, quel que soit son niveau intellectuel, beaucoup tout simplement "n'y croient pas", ou pensent que cela ne "marchera" pas sur eux car réservé à des personnes "psychologiquement faibles".
Alors bien sur il est souhaitable que l'hypnose soit plus et mieux connue,
et le premier centre d'hypnose de France que vous dirigez à certainement un rôle à jouer.
Ce qui me semble dangereux actuellement, et on s'en rend compte sur ce forum, c'est que des personnes puissent penser que l'hypnothérapie c'est somme toute assez facile, pas très long à apprendre, sans danger pour le patient, alors pourquoi pas moi?, je me verrais bien hypnothérapeute.
Et c'est vrai que la politique de communication des écoles peut faire penser cela, alors que comme vous le rappelez dans ce post, ce n'est pas le cas:
K.Finel à dit:
Apprendre VRAIMENT l'hypnose, demande pas mal d'efforts, du travail, de la persévérance. Un travail interne ET un travail externe. Interne car le praticien EST un outil, externe car il doit manier avec aisance des outils complexes dans une interaction par essence imprévisible avec un patient/client.
Non, l'hypnose ne s'apprend pas en quelques heures, pas en tout cas l'hypnose que l'on pratique en thérapie. Elle demande de la finesse, du doigté, des qualités de communiquant, de la répartie, de l'adaptation
C'est pour cela que je fais la différence entre l'hypnose, qu'un adolescent peut pratiquer de façon ludique avec ses amis, cela se voit de plus en plus, et l'hypnothérapie qui est quelque chose de bien plus complexe.
Je n'ai pas plus envie que vous de partir dans une querelle stérile, je m'estime au dessus de cela (Mon égo!) et je pense que vous l'êtes aussi.
Ce qui manque à la formation dans les écoles?
Je pourrais vous répondre la confrontation réelle à des patients en proie à une intense douleur physique ou morale, telle que celle que l'on peut voir chez des patients où les soins ne peuvent être que palliatif,
la pharmacologie est elle abordée suffisamment? un hypnothérapeute peut il reconnaitre un antipsychotique pris par un patient?
connait il les effets secondaires que présente un patient sous antidépresseur, que ce soit un IRS, un tricyclique, un IMAO?
Je pourrais continuer longtemps, embrayer sur la physiopathologie, la sémiologie, la connaissance ou la reconnaissance de maladies, d'autant que, vous le savez, un patient est loin de nous dire d'emblée la vérité sur son parcours médical tant que sur ses prises médicamenteuses.
Tout cela serait stérile d'autant plus que je suis prêt à reconnaître
que l'on peut se limiter à traiter ce que l'on connait.
Sans parler du développement personnel et du coaching...
Mais tout cela m'amène à évoquer un problème de fond, c'est que tant que la thérapie sera réservée au médical, et je n'en suis pas partisan,
la pratique de l'hypnothérapie sera légalement difficile.
Et on en arrive à une nécessité pour tout les praticiens de l'hypnose,
c'est de nier les dangers de l'hypnose.
Et c'est une question de crédibilité de l'hypnose dans l'esprit du grand public, d'une part ce serait bien le seul "médicament" efficace mais sans danger, d'autre part les rassurer sur ce qu'il peuvent voir en spectacle en mettant en avant le coté protecteur de leur inconscient passe mal.
Je passerai pour le moment sur les risques éventuels d'une personne mal intentionnée, vous y avez répondu lors d'une interview radio en disant, non pas que ce n'était pas possible, mais que ce seraient alors d'autres moyens que l'hypnose qui seraient employés.
Vous avez dit aussi qu'une expérience vécue par l'inconscient, même en rêve, était validée et reconnue comme un apprentissage...
Que pensez vous de l'innocuité d'un numéro de Messmer, que beaucoup ont vus à la télé en fin d'année, où il provoque des suggestions de douleur abdominale chez un homme, (Quel inconscient accepterait la douleur s'il avait le choix de la refuser?) pour lui annoncer ensuite qu'il va accoucher et lui fait vivre la naissance de son enfant?
Quand on connait l'importance de la différenciation sexuelle dans notre construction psychique, l'importance de la conception et de la naissance d'un enfant,
faire vivre un accouchement à un homme dans son inconscient et dire que cela n'auras aucun impact pour son futur, c'est prendre un bien grand paris que personnellement je ne prendrai pas.
Quand on dit que l'on est toujours libre d'accepter ou de refuser une suggestion,
Qui accepterait de violentes douleurs sans raison? ( A ce moment là il ne savait pas qu'il allait accoucher).
Je ne suis certainement pas le seul hypnothérapeute à avoir constaté que Messmer nous donnait là, bien involontairement, la preuve qu'en état d'hypnose on n'était pas libre de refuser une suggestion.
Car si je ne fais pas d'erreur, l'évitement de la douleur fait bien partie des principes inconscients qui nous gouvernent...
Vous êtes de fait une référence en hypnose, votre avis sur cette question serait très intéressant.
Pour ma part je pense que tant qu'il y aura cette lois du silence, cette omerta sur les dangers de l'hypnose, nous ne serons pas crédibles.