Concours de métaphore Mai 2016

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Prudence

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Bonjour,

Le thème de ce mois est:
"Sortir du mode automatique afin de pouvoir choisir et changer des comportements."
Edit pour compléter, préciser: Parfois certaines personnes font les choses automatiquement, sans réfléchir ou sans pouvoir s'arrêter, elle le font parce qu'elles ont l'habitude, parce que "c'est comme ça", parfois elles disent "je ne sais même pas pourquoi je fais ça, je ne peux pas m'en empêcher", et l'idée c'est d'aider à mettre du choix (qui existe mais dont elles n'ont pas conscience) avant l'action: "est-ce que c'est vraiment ce que je veux faire?", "qu'est-ce que je veux faire?", et là choisir pleinement l'action suivante et pas avoir l'impression de la subir.

Rappel des règles:
  • Il n'y a rien à gagner, juste le plaisir de participer. Le gagnant pourra choisir le thème du mois suivant.
  • Le concours a lieu tous les mois et est ouvert pendant un peu moins d'un mois: A chaque début de mois un modérateur postera le thème du concours choisi par le gagnant du mois précédent et vous pourrez proposer vos idées dans ce post. Le 25 du mois on regarde le nombre de "j'aime" reçu pour chaque message, celui comportant le plus de "j'aime" a gagné. Un modérateur éditera le post de départ et ajoutera le nom du gagnant, son message et le nombre de "j'aime" reçus, ou les noms et les messages en cas d'égalité. Le mois suivant le post sera verrouillé afin d'éviter le nécropostage donc si vous voulez vous exprimer sur le thème ou féliciter le gagnant pensez à le faire rapidement.
  • Tout le monde peut participer: que vous soyez thérapeute ou non, débutant ou confirmé, il suffit d'être inscrit au forum pour proposer vos idées. De la même manière tous les inscrits peuvent voter, qu'ils proposent une ou des métaphores ou non, et chacun peut voter pour un ou plusieurs messages.
  • Pensez à respecter la charte du forum.

Félicitations à @Singin qui remporte cette édition avec son automate libre (9 "j'aime" au moment du comptage):

Bras gauche derrière le dos, bras droit sur le plexus solaire, courbette, se redresser, bras droit sur le côté droit, bras droit sur le côté gauche, et on recommençait, bras gauche derrière le dos, bras droit sur le plexus solaire, courbette.
Pendant des heures.
Tous les jours.
Des semaines, des mois, des années.
Pas un seul dimanche ou jour férié.
La nuit, on avait même braqué des spots sur lui pour qu'il ne puisse pas se donner le moindre instant de répit.
Non, ce n'était pas facile d'être automate.
Il avait commencé sa carrière un beau matin.
On l'avait déguisé en chef cuistot et on l'avait placé à l'entrée de la salle, derrière une vitrine pour qu'on puisse le voir de la rue.
Au début, il était content de lui parce qu'à n'en pas douter, sa présence amenait des clients dans le restaurant.
Mais là, après des années et des années, il n'en pouvait plus.
Il aurait voulu tout casser.
Mais il était coincé dans son socle.
Il pouvait juste regarder les gens qui marchaient sur le trottoir et qui étaient libres d'aller partout dans le monde.
Et à force de regarder tous ces humains qui bougeaient dans tous les sens, il repéra un passant différent des autres.
Une sorte d'humain-automate, en ce sens que chaque fois qu'il marchait devant le restaurant, il regardait toujours la vitrine et faisait toujours le même drôle de geste avec son majeur.
Lorsque le patron le voyait, il sortait du restaurant en courant et en criant, ce qui faisait beaucoup rire l'automate.
Autant qu'il pouvait rire avec son sourire figé par la peinture.
En cachette, il s'entraîna à bouger ses doigts et un jour il parvint à lever son majeur.
Terminé les courbettes, le bras gauche derrière le dos, et le bras droit sur le plexus.
Il préférait lever son majeur et s'amuser des mines outrées des passants et des clients.
Très vite, le restaurant fut déserté.
Le patron en chercha la raison et surprit le geste de l'automate.
En une seconde, le pauvre automate se retrouva dans une poubelle.
Il avait peur.
Il avait entendu parler de la grosse broyeuse qui faisait du vacarme tous les matins.
Sa frayeur fut à son comble lorsque le couvercle de la poubelle se souleva.
Des mains le tâtèrent, le tâtèrent encore, l'extirpèrent, et l'enfermèrent dans un grand sac.
Il se retrouva dans un atelier.
Un homme le regardait.
Il rassembla toutes ses forces pour mettre son bras gauche derrière son dos, mais son majeur droit se leva brusquement.
Il n'était pas automate pour rien.
Le geste était devenu automatique.
Curieusement, l'homme se mit à rire aux éclats.
Il le brossa, le nettoya, lui donna d'autres vêtements, et le plaça dans son salon.
Pendant les longues heures où l'homme sortait de la maison pour aller travailler, l'automate n'avait rien d'autre à faire que de lever encore et encore son majeur.
Mais un jour, il se dit que puisqu'il était parvenu à faire un geste pour lequel il n'avait pas été programmé, peut-être qu'il pouvait en faire d'autres.
Il chercha, s'entraina, et parfois le soir, il faisait la surprise d'un nouveau geste à son nouveau propriétaire qui l'appréciait chaleureusement.
Essais après essais, découvertes après découvertes, ses gestes furent de moins en moins automatiques et de plus en plus spontanés.
Bien sûr, il ne se transforma pas en être humain.
Il ne pouvait rien changer au fait qu'il était automate.
Mais il s'amusait, il ne s'ennuyait pas pendant les heures où il était seul, il avait un ami, autant qu'un humain et un automate pouvaient être amis, et parfois même il amusait des dizaines de personnes lorsque son hôte recevait des invités.
Oui, à n'en pas douter, il était sans doute un automate, mais un automate absolument génial. :)

Je la laisse donc vous annoncer le prochain thème du mois de juin dont je préparerai le post le premier.
Bonne fin de mois à tous, que je vous souhaite plein de belles histoires comme celles que nous avons eu ce mois-ci.
Merci et bravo à tous les participants.
 
Dernière édition:
Jeanefraise

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Bonjour, pouvez vous
S il vous plaît mieux expliquer le sujet
 
Prudence

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Parfois certaines personnes font les choses automatiquement, sans réfléchir ou sans pouvoir s'arrêter, elle le font parce qu'elles ont l'habitude, parce que "c'est comme ça", parfois elles disent "je ne sais même pas pourquoi je fais ça, je ne peux pas m'en empêcher", et l'idée c'est d'aider à mettre du choix (qui existe mais dont elles n'ont pas conscience) avant l'action: "est-ce que c'est vraiment ce que je veux faire?", "qu'est-ce que je veux faire?", et là choisir pleinement l'action suivante et pas avoir l'impression de la subir.

Je complète dans la description du thème.
 
Singin

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Bras gauche derrière le dos, bras droit sur le plexus solaire, courbette, se redresser, bras droit sur le côté droit, bras droit sur le côté gauche, et on recommençait, bras gauche derrière le dos, bras droit sur le plexus solaire, courbette.
Pendant des heures.
Tous les jours.
Des semaines, des mois, des années.
Pas un seul dimanche ou jour férié.
La nuit, on avait même braqué des spots sur lui pour qu'il ne puisse pas se donner le moindre instant de répit.
Non, ce n'était pas facile d'être automate.
Il avait commencé sa carrière un beau matin.
On l'avait déguisé en chef cuistot et on l'avait placé à l'entrée de la salle, derrière une vitrine pour qu'on puisse le voir de la rue.
Au début, il était content de lui parce qu'à n'en pas douter, sa présence amenait des clients dans le restaurant.
Mais là, après des années et des années, il n'en pouvait plus.
Il aurait voulu tout casser.
Mais il était coincé dans son socle.
Il pouvait juste regarder les gens qui marchaient sur le trottoir et qui étaient libres d'aller partout dans le monde.
Et à force de regarder tous ces humains qui bougeaient dans tous les sens, il repéra un passant différent des autres.
Une sorte d'humain-automate, en ce sens que chaque fois qu'il marchait devant le restaurant, il regardait toujours la vitrine et faisait toujours le même drôle de geste avec son majeur.
Lorsque le patron le voyait, il sortait du restaurant en courant et en criant, ce qui faisait beaucoup rire l'automate.
Autant qu'il pouvait rire avec son sourire figé par la peinture.
En cachette, il s'entraîna à bouger ses doigts et un jour il parvint à lever son majeur.
Terminé les courbettes, le bras gauche derrière le dos, et le bras droit sur le plexus.
Il préférait lever son majeur et s'amuser des mines outrées des passants et des clients.
Très vite, le restaurant fut déserté.
Le patron en chercha la raison et surprit le geste de l'automate.
En une seconde, le pauvre automate se retrouva dans une poubelle.
Il avait peur.
Il avait entendu parler de la grosse broyeuse qui faisait du vacarme tous les matins.
Sa frayeur fut à son comble lorsque le couvercle de la poubelle se souleva.
Des mains le tâtèrent, le tâtèrent encore, l'extirpèrent, et l'enfermèrent dans un grand sac.
Il se retrouva dans un atelier.
Un homme le regardait.
Il rassembla toutes ses forces pour mettre son bras gauche derrière son dos, mais son majeur droit se leva brusquement.
Il n'était pas automate pour rien.
Le geste était devenu automatique.
Curieusement, l'homme se mit à rire aux éclats.
Il le brossa, le nettoya, lui donna d'autres vêtements, et le plaça dans son salon.
Pendant les longues heures où l'homme sortait de la maison pour aller travailler, l'automate n'avait rien d'autre à faire que de lever encore et encore son majeur.
Mais un jour, il se dit que puisqu'il était parvenu à faire un geste pour lequel il n'avait pas été programmé, peut-être qu'il pouvait en faire d'autres.
Il chercha, s'entraina, et parfois le soir, il faisait la surprise d'un nouveau geste à son nouveau propriétaire qui l'appréciait chaleureusement.
Essais après essais, découvertes après découvertes, ses gestes furent de moins en moins automatiques et de plus en plus spontanés.
Bien sûr, il ne se transforma pas en être humain.
Il ne pouvait rien changer au fait qu'il était automate.
Mais il s'amusait, il ne s'ennuyait pas pendant les heures où il était seul, il avait un ami, autant qu'un humain et un automate pouvaient être amis, et parfois même il amusait des dizaines de personnes lorsque son hôte recevait des invités.
Oui, à n'en pas douter, il était sans doute un automate, mais un automate absolument génial. :)
 
Prudence

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omg! J'évite d'écrire dans le post concours en dehors de mes participations mais là franchement j'ai tellement adoré que j'avais trop envie de le dire avec plus qu'un "j'aime". Merci, j'ai adoré cette histoire!
 
Fifi brin d'acier

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Dans notre monde moderne, tout est automatique : guichet automatique, caisse automatique, porte automatique, bras automatique, laverie automatique, répondeur automatique, distributeur automatique, mécanisme automatique, gestes automatiques.
Comme charlot, dans les temps modernes qui visse, visse et revisse les boulons qu'il a sur sa chaîne et visse, visse les boutons de la vareuse de son chef, lui visse le nez, visse les poignées de porte. Je visse, je visse les vis et je dévisse les vis pleines de vices sur les objets que j'ai vissés.
Je visse des boulons, des écrous, des vis, je dévisse les vis, les boulons, les écrous.
Mais un jour que je dévissais des vis, j'ai dévissé, tel un alpiniste qui tombe. Mes rouages et moi nous n'en pouvions plus de visser et de dévisser. Alors j'ai été mise au rencart. Je me retrouve sans emploi.
Et puis un jour un monsieur vient chez mon employeur, me voit, se dit que je pourrai être utile à quelque chose et décide de me prendre à l'essai.
Je me fais peau neuve, je me toilette, je me bichonne. Je me sens ragaillardie et prête à retravailler.
Je m'installe dans mon nouvel emploi, je m'y sens bien. Maintenant j'occupe un poste permanent, toutes les personnes qui viennent me voir m'apprécient.
Je ne suis plus couverte de copeaux et de poussière. Mes rouages sont bien huilés. Je ne visse et dévisse plus que de temps en temps, pour une démonstration. Je passe la plupart de mon temps à être admirée pour ce que je suis et j'en suis heureuse.
J'ai trouvé ma place dans ce musée, je m'y suis faite des amis et je trône fièrement au milieu d'autres vieux outils, moi la vieille visseuse dévisseuse automatique dont plus personne ne voulait.
 
Nossolar

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C'est l'histoire d'un homme qui voulait simplifier sa vie au maximum, normal me direz-vous qui n'aimerait pas être plus simple.
Cet homme un véritable génie, inventa donc plein de mécanisme dans sa maison afin de rendre sa vie plus agréable, plus besoin de télécommande pour la tv, je le fais avec la pensée,
plus besoin d'appuyer sur le bouton du lave-vaisselle, je le fait avec la pensée, et pour mettre la vaisselle dans le lave-vaisselle, j'ai inventé un robot qui le fait à ma place.
Puis un jour il se dit qu'il y avait un problème, car c'est lui qui devait construire ces robots, alors il construisit un robot qui était capable de construire d'autres robots, comme cela il simplifiait encore sa tâche.
Sa vie était géniale, enfin c'est ce qu'il pensait, jusqu'au jour où un de ses amis de longue date vient lui rendre visite.
Cet ami arrive devant la porte et n'a même pas le temps de sonner qu'une voix robotique lui souhaite la bienvenue et la porte s'ouvre, il entre et est très étonné de voir que plein de choses bougent toute seule,
que la vie de son ami est dominé par plein de mécanisme autonome.
Enfin après quelques pas il trouve enfin son ami, qui est affalé sur un lit, il ne sait presque plus bouger, il sait a peine parlé, il est très étonné de le voir comme cela, il lui dit "Mais je ne savais pas que tu étais malade, tu as quoi comme maladie"
Son ami lui répondit "Je ne suis pas malade, pourquoi dis-tu cela, je suis en bonne santé, j'ai juste automatisé plein de chose dans ma maison, comme cela j'ai une vie confortable"
Ha bon donc tu ne bouges plus de ce lit, tu ne sais presque plus parler et tu appelles cela une vie confortable ?
C'est vrai tu as raison lui dit son ami, j'ai fait tellement de chose pour rendre ma vie agréable, qu'en finalité je ne fais plus rien, j'ai cru que tous ces automatismes allaient m'aider mais je me rends compte que je n'ai fait qu'empirer ma situation.
Mais maintenant qu'est-ce que je dois faire, je ne peux pas abandonner tout cela comme cela, du jour au lendemain !
Évidemment que non, lui répondit son ami, de toute façon tu ne saurais pas le faire, par contre voilà ce que tu vas faire, tous les jours tu choisiras et tu déprogrammeras une tache spécifique d'un de tes robots, et tu feras cette tache a sa place.
Mais je sais juste programmer mes robots je n'ai jamais étudié la façon de déprogrammer !
Et bien c'est très simple, tu as appris à ton robot la détection des verres, des assiettes, de couverts, ensuite tu lui as dit de les ranger dans le lave-vaisselle et d'appuyer pour finir sur le bouton de marche du lave-vaisselle, et bien tu vas seulement effacer le fait
qu'il appuie sur le bouton et remplacer cette commande par une petite alarme, ainsi quand tu entendras cette petite alarme tu sauras qu'il est temps pour toi de te lever et d'appuyer sur le bouton.
C'est cela qui est agréable dans la vie savoir que quand on appuie sur un bouton des choses se mettent en marche, et dans l'avenir tu auras de plus en plus de boutons sur lesquels tu vas appuyer !
 
La ratete

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tours
Bonjour à Tous,
Voici ma proposition de métaphore, qui peut se lire comme une anecdote..


La chèvre de mon Maître

Ca n’était pas un Maître d’école ordinaire, et c’est sur le tard, que je m’en suis rendue compte.


Monsieur A, était un petit bonhomme, aux cheveux noirs et au regard perçant. Il aimait nous faire travailler l’écriture en pleins et déliers, au bout de nos portes plumes, ce qui nous ennuyait profondement. Il disait que c’était important, parce que l’écriture disait souvent qui on était vraiment. Bien sûr à l’époque, nous n’avions aucune conscience, derrière nos tabliers scolaires, ce que cela voulait dire.


Notre Maître, trouvait toujours des tours de passe passe, pour nous faire comprendre les choses. Si un des élèves buttait sur un aspect des mathématiques, alors le Maître inventait pour lui, une idée pour permettre à l’élève de résoudre le problème. Il ne laissait aucun de nous à la traîne et s’inquiétait toujours de savoir, si nous avions bien assimilé une leçon, avant de passer à la suivante.


Cependant que notre Maître était sévère, il avait aussi des côtés fabuleux, que je n’ai jamais trouvés chez aucuns autres Maîtres ou Maîtresses d’école. Avec lui, les journées passaient vite et on ne s’ennuyait pour ainsi dire jamais, sauf dans nos moments d’écriture.


Tout ce qu’il entreprenait pour nous, visait à nous faire réfléchir, plutôt que nous faire ingurgiter bêtement des leçons. Toutefois, il fallait bien en passer par les programmes scolaires. Aussi pour ne pas nous abrutir de grammaire et de conjugaison, et afin d’améliorer notre français, voilà ce qu’il trouva à nous faire faire.


Comme dans toutes les histoires, il existe, un début qui pose le décor, la situation, les protagonistes, avec ses héros et ses méchants, une situation qui va poser problème, enfin une solution que va trouver le héros, tout en se débarrassant en cours de route des méchants, et puis un dénouement.


Nous devions faire l’étude du texte : la Chèvre de Monsieur Seguin, d’Alphonse Daudet. Mais cette fois ci, notre Maître, nous demanda, d’aller directement à la fin du texte, pour y lire le dénouement de l’histoire, et puis aussitôt après de refermer nos livres.


Le Maître nota au tableau la dernière phrase de l’histoire, et nous demanda, de prendre une feuille et d’écrire l’histoire à partir de cette fin.

« Alors le loup se jeta sur la petite chèvre et la mangea. »

Bien entendu, personne ne connaissait l’histoire de cette chèvre. Il nous invita donc à en inventer l’histoire, nous laissant une heure pour la rédiger en une vingtaine de lignes. Nous étions un peu perplexes, car nous n’avions pas l’habitude de commencer une histoire par la fin. Lorsque la cloche sonna, mon Maître ramassa les copies et nous partimes déjeuner.


En début d’après midi, le Maître ouvrit le livre de français, et se mit à lire à haute voix, l’histoire de la Chèvre de Monsieur Seguin. On entendait par moment, des « oh ! » des « ah ! », les petits rires étouffés, de ceux qui avaient inventé une histoire aux antipodes de l’original. Puis, quand il finit, il prit le paquet de copies rédigées le matin, et se mit à lire, chaque rédaction, en annonçant le nom de l’auteur.


C’était réellement très drôle. Il y avait tout et n’importe quoi. Untel avait imaginé que la chèvre au départ de l’histoire, n’en était pas une. Que c’était une mauvaise femme qui avait été transformée en chèvre, et que le loup était en fait un justicier. Un autre, avait construit l’histoire prétextant que la chèvre était myope et avait confondu le loup et son berger. Bref, il y en avait dans tous les sens, et cela nous faisait bien rire. Il y avait aussi d’autres histoires plus tristes, puisque la fin était triste. Mais beaucoup avaient pris naturellement le parti de rire de l’exercice, puisque cela était totalement nouveau pour nous. Ceci dit, une forme d’enthousiasme nous avait gagnée, et bientôt, nous ne tardions pas à demander à notre Maître, de nous remettre à l’épreuve. Ce qu’il fit de nombreuses fois.


Tout cela m’a beaucoup appris. Appris à manier les mots en tous sens, à imaginer des idées, des situations, à me sortir des clichés. J’ai compris, qu’il n’y avait rien de certain dans la vie, et que de nous entêter à aller dans ce sens, emprisonnait nos capacités à créer, à nous renouveller.


Moi, j’avais imaginé dans ma copie, que le loup avait mangé la chèvre, parce qu’il avait non seulement faim, mais parce que le berger, un jour, avait tué l’épouse du loup. En somme, qu’il s’agissait d’une vengeance.


Alors ce qui est écrit, peut aussi s’écrire autrement ou, se « dés’écrire «
 
Miltonienne

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Comme mon Grand-Père disait toujours : " j'adore les mouches ! Elles me fascinent tant par leurs ballets incessants sur les carreaux de mes fenêtres.

Je ne peux pas ne pas m'empêcher d'observer chacune d'entre elles qui entreprend ce va-et vient tenace et perspicace et cette observation bercée par le bourdonnement si particulier que tu connais toi aussi je le sais m'invite à un plaisir si particulier à la fois mélange d'incrédulité et de fascination.

Elle peut remonter le carreau, le redescendre une fois, deux fois trois fois des dizaines de fois voire des centaines de fois. De haut en bas, de droite à gauche à son gré, elle s'acharne à traverser et rejoindre ce magnifique paysage à portée d'aile.

Juste un centimètre que dis-je un millimètre et le tour est joué et alors qu'elle s'évertue avec courage en pensant soit à la douceur de l'air, soit aux saveurs de l'extérieur qui vont pouvoir la nourrir ou encore découvrir cette liberté qui s'offre à elle.

Alors inépuisable si prêt du but et en même temps si loin elle s'acharne dans sa quête jusqu'à l'épuisement total et fatal !!! et alors je ne peux m'empêcher de regarder cette autre fenêtre juste à côté, grand ouverte, m'offrant les perspectives de ce qu'aurait pu être son avenir...
 
jumb

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Je ne sais pas mon âge, parce qu'il change tout le temps, à chaque minute, à chaque secondes, à chaque micro-secondes. Je ne sais pas qui je suis, non plus, car à chaque minute, secondes, micro secondes, je vis une nouvelle expérience, et je change, change, change. Je ne vois même plus que je change, tellement je change.

Je change automatiquement

Je me change aussi, déjà presque tous les jours, rien qu'avec mes vêtements.

J'ai bien envie de vous dire tout lentement à l'oreille, que c'est bien difficile de rester identique, de garder toujours le même âge, le même pantalon, le même chewing-gum et bien d'autres choses encore. Alors j'ai bien le choix de me concentrer à conserver à l'identique ce qui mérite vraiment de l'être.
 
cricrie

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C’est l’histoire d’une cellule toute seule qui nait grandit et meurt. C’est tout.

Un jour elle rencontre une autre cellule, elles se joignent, et du coup elles peuvent s déplacer.

Elles rencontrent d’autre bi , tri , multi cellules et en se combinant , elles font plein de choses différentes amusantes et fantastiques.

Au fur et à mesure du temps, elles changent, juste un tout petit peu mais les conséquences elles sont immenses.

Elles colonisent toute la planète en de multiples espèces et toutes continues de changer un peu à la fois. Certaine deviennent immenses d’autres sont toute petites.

Un jour, la planète voit arriver sur elle une météorite qui détruit tout à sa surface.

Heureusement, de petits individus vivant dans des terriers vont survivent et continuer à changer un peut à la fois, vont adapter leurs comportements au monde qui les entoure .Ils vont repeupler toute la terre de nouveaux individus, de nouvelles espèces.

C’est grâce à tout ces petits changements, aussi petits soient ils, que de nouvelles choses se sont créer .Elles ont prospérées, certaine ont disparues mais l’évolution ne s’est jamais arrêtée et ne s’arrêtera probable ment jamais.

Il y a eut bien du chemin depuis notre première petite cellule.
 
Prudence

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Le premier juin approche et le suspense monte (avec les températures), qu'est-ce que @Singin nous a concocté comme thème? (tu peux le mettre ici ou me l'envoyer en mp dès que tu es prête et si tu veux bien)
 
Singin

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Félicitation à quand le livre de tes métaphore?
C'est clair que le jour où il sort je l'achète direct.
Le plus chaud c'est d'aller récupérer une dédicace après :)
Merki :oops:
Ecrire, c'est chouette dit le hibou, mais après ?
Qu'est-ce qu'on fait des textes qui s'entassent dans les tiroirs de l'ordinateur ? :(
On essaie l'éditeur à compte d'éditeur ?
Pas vraiment envie.
Même si un comité de lecture aimait mes textes, c'est trop de stress pour une phobique sociale.
Le compte d'auteur ?
Purée ce que c'est cher et en plus pas facile à diffuser.
L'auto-édition ?
Je suis comme un certain député ou ministre, j'ai une phobie administrative - Oui, ça existe - alors les ISBN, dépôt légaux, Urssaf, impôts, et autres, ça m'épuise rien que d'y penser.
Sans compter l'imprimeur, les libraires, les journaux.
Et donc - encore la synchronicité - je viens de me payer un énorme down parce que quelqu'un que j'aime beaucoup me pousse très fort pour que j'envoie mes textes à un éditeur, et je freine de tous les pieds.
Je sais, je n'en ai que deux, mais je freine tellement, que j'ai l'impression d'en avoir beaucoup plus que ça.
J'étais pour balancer mes textes gratuitement en PDF sur Internet mais, là, je vais me faire un ennemi, et, en plus, si j'ai bien compris, il y a quand même quelques démarches administratives à faire.
Ça me déprime. :(

Bon, maintenant, un thème.
Donc alors ?
Euh.
Oui, voilà, ça y est!
J'en ai un!

Comment accepter ce qui ne peut être changé ?


Amusez-vous bien. :)
 
Prudence

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Décidément, impressionnant la synchronicité... à moins que ce soit une certaine qualité propre qui nous fasse tous parler en même temps...

Quoiqu'il en soit on a tout intérêt à cartonner si ça peut nous permettre, le plus égoïstement du monde, de voir paraitre l'objet désiré.
Je lance le sujet demain.

PS: Les éditeurs feront le gros du boulot (l'auto-édition est un pari risqué et demande d'après ce qu'on m'a dit beaucoup de démarchage de la part de l'auteur pour faire connaitre son livre, alors que dans l'édition classique la pub est l'affaire de l'éditeur) quand tu seras prête et te lanceras. Après il y a surtout à croiser les doigts pour qu'ils sentent le potentiel et se rendent compte qu'il faut le choisir (malheureusement il y a très peu de nouveau auteur, les éditeurs préfèrent pour beaucoup des auteurs connus dont le nom va faire vendre, des auteurs américains dont le succès a déjà été éprouvé ça évite les risques... :() mais, et c'est une phrase que j'ai appris à adorer: "qui ne tente rien n'a rien". Et aussi "petit à petit l'oiseau fait son nid" etc.
 
surderien

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Juste envoyer des petits extraits à un éditeur atypique qui craquera par/pour ton hypnose...

"Ces contes métaphoriques pour grands enfants sachant garder leurs illusions"

cette capacité de changer ...ce que les autres n'arrivent pas à comprendre...

par manque d'imagination peut-être ?
 
surderien

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Au lieu de :
je viens de me payer un énorme down...

j'avais lu :
je viens de me payer un énorme clown...

Un éclat de rire à t'offrir en retour de tes précieux sourires sur ce forum...

:)
 
moune

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Certains écrivent des livres sur internet pour se faire remarquer des éditeurs,pourquoi pas?
 
Singin

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Un éclat de rire à t'offrir en retour de tes précieux sourires sur ce forum...
Gagné!
Je le vois bien cet énorme clown avec son chapeau brun, sa fleur rose genre grosse pâquerette, ses cheveux oranges raides en pagaille à la base du cou, son gros nœud papillon vert, son pantalon bouffant rouge et ses grandes chaussures vernies noires.
Mais impossible de voir ce qu'il y a entre le nœud papillon et le pantalon. :(
Si quelqu'un le sait. :)

Pour mes textes, ils sont écrits, c'est déjà ça. :)
A force de freiner, je me suis arrêtée et j'ai un peu regardé ce qu'il y avait autour de moi et sur internet.
Je pense donc, mais je vais quand même encore attendre un peu, que je vais les envoyer à un ou deux éditeurs, ce qui me permettra au moins d'avoir des avis de professionnels.
Aucune réponse ou une réponse standard, c'est déjà un avis.
Et s'il y en a un qui aime ce que j'écris et qui veut l'éditer, eh bien, je risque d'avoir peur, de freiner, d'avoir envie de fermer dix mille portes à double tour, mais au moins, mes textes, eux, sortiront.
C'est bien ce qu'on dit pour un livre.
Il sort en librairie.
Et ensuite il sort de la librairie.
Je pense que c'est aussi beaucoup pour ça que le quelqu'un que j'aime me pousse à éditer.
Alors, ce serait bien que je ne dise pas non, mais un petit oui pour commencer, et peut-être un oui de plus en plus grand.
Mais ça fait quand même peur. :(
 
surderien

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Toujours savoir trouver le plaisir de chercher…
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A force d'avoir tellement d'idées dans la tête on finit par procrastiner...

A ne pas réussir à démarrer pour mettre en pratique.
Alors restons en à se transmettre nos idées de comment en trouver toujours d'autres...
Car c'est très thérapeutique en pratique, de vivre d'illusion et d'eau fraîche...

:rolleyes:

et çà évite le mal d'amour.
 
Nossolar

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je viens de me payer un énorme down parce que quelqu'un que j'aime beaucoup me pousse très fort pour que j'envoie mes textes à un éditeur
Fais toi un petit UP et donne lui tes textes de façon à ce que lui aille s'occuper de la publication, toi tu écris et lui il s'occupe de la publication :)
Comme à la maison ma femme prépare à manger et moi je mange, chacun son rôle MDR :D:D
 
Singin

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A force d'avoir tellement d'idées dans la tête on finit par procrastiner...
C'est vrai que j'ai une nette tendance à procrastiner. :oops:
Mais là, même si ça ne se voit pas trop en regardant dehors, c'est les vacances qui commencent, et les vacances ça veut dire prendre le temps de flemmarder tranquillement. :)

Comme à la maison ma femme prépare à manger et moi je mange, chacun son rôle MDR :D:D
Elle ferme la porte et toi tu dors dehors.
T'as raison, chacun son rôle. :)
 
Prudence

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Un pas à la fois, des fois il vaut mieux ne pas regarder trop loin et se sentir bien juste là où on met son pied à 15 cm devant.

Et sinon ouais c'est vrai: un livre sort! Du coup ce serait dommage que tu te fasses geôlier d'un pauvre innocent qui n'a pas a être emprisonné injustement: on va faire le CLLS: le Comité de Libération des Livres de Singin! On est déjà plusieurs à vouloir en héberger chez nous, il faut les laisser sortir les pauvres petits.

Ceci dit il y a des nouvelles choses avec les version numériques: les coûts sont moindres que lorsqu'il n'y avait que les versions papiers. Il y a JE qui a publié sur le forum (version numérique et papier), il pourrait peut être renseigner ceux qui voudraient lui poser des questions et avoir des conseils... et qui par exemple pourraient même le contacter par MP le jour où ils se sentiraient prêts ^^. Ça n'engage à rien.

[Par contre je verrouille le post demain comme on sera le premier du mois, si on veut continuer la conversation on pourra ouvrir un post sur le sujet]
 
Singin

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on va faire le CLLS: le Comité de Libération des Livres de Singin!
Je les emprisonne pas, je les protège encore un peu. :oops:
Ils sont tout juste nés.
Ceci dit il y a des nouvelles choses avec les version numériques: les coûts sont moindres que lorsqu'il n'y avait que les versions papiers. Il y a JE qui a publié sur le forum (version numérique et papier), il pourrait peut être renseigner ceux qui voudraient lui poser des questions et avoir des conseils... et qui par exemple pourraient même le contacter par MP le jour où ils se sentiraient prêts ^^. Ça n'engage à rien.
[Par contre je verrouille le post demain comme on sera le premier du mois, si on veut continuer la conversation on pourra ouvrir un post sur le sujet]
C'est une bonne idée.
Sur les 29336 membres du forum, il doit bien y avoir quelques grosses centaines qui ont envie de publier un ou plusieurs textes.
Il me semble que la proportion des français qui écrivent est de 50%
On doit donc avoir près de 15000 écrivants et écrivains sur le forum. :)

Maintenant ça va.
En fait, quand j'ai un problème à résoudre, je me laisse dégringoler et la solution est très souvent tout au fond.
Comme les perles au fond de l'océan. :)
Pauvres huitres. :(
 
Prudence

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Nancy
Superbes huîtres qui transforment un petit grain irritant en doux bijoux.

C'est vrai que les oisillons, avant de devoir sauter du nid et prendre leur envol, ont été des œufs qu'il a fallu couver pendant un temps.

L'avantage des fonds c'est qu'on peut prendre appui dessus pour s'élancer.
 
Prudence

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J'allais répondre: ":(" en me disant que généralement je n'arrivais pas à laisser tomber et à terminer sur une note négative. J'essayais bien de m'en tirer avec un "c'est la nature, on mange aussi des huîtres" mais sans en être convaincue; et là m'est revenu en mémoire une citation que j'aime.
d52c4809671d273f755c27adb70befad.jpg

;)
 
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