corfinas
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Hello,
Voici un quatrième extrait de mon mémoire de maitre praticien en PNL. C'est un compte-rendu de séance que j'ai menée. C'est une séance de PNL "classique", le cas traité était à mon avis plus proche du développement personnel que de la thérapie étant donné que le thème général était "la PNL au service de l'expression scénique" mais les techniques sont transposables.
Bonne lecture.
La séance suivante a été pour moi un peu particulière dans le sens où il m’a été particulièrement difficile d’avancer dans son déroulement. J’ai donc essayé de progresser, malgré mes difficultés à obtenir des réponses claires et satisfaisantes à certaines de mes questions.
Laure pratique le chant depuis 4 ans, elle a aujourd’hui 47 ans, elle a commencé par du chant choral et aujourd’hui elle continue par des cours individuels. Elle dit qu’elle ne maîtrise que très difficilement l’aspect émotionnel de la voix, peine à gérer son souffle et son ressenti. Elle dit qu’avant elle était phobique sociale, aujourd’hui cet aspect va mieux mais le regard de l’autre lui est difficile. Parfois, elle ne supporte pas sa voix, et parfois, elle la trouve sublime.
Aujourd’hui, elle souhaite améliorer sa mémoire musicale, pouvoir retenir un morceau.
Elle relie cela à une peur de finir quelque chose, la peur d’arriver à ses limites, elle trouve que l’idée d’être à ses limites à un coté très angoissant : « Tant qu’on y va pas, on est protégé. » La reformulation de l’objectif donne : « Je voudrais apprendre à finaliser l’apprentissage d’un morceau. » Cette reformulation (ndr : au conditionnel) est difficile, Laure sent que « ça bloque ». Si l’objectif était atteint ça serait aussi « être à l’aise » et « plus à l’aise dans mon corps. » En me disant ça elle ajoute qu’elle a alors peur de partir dans un délire, un délire non réel. En imaginant être à l’aise avec les notes, avec les mots, Laure contacte en elle une grosse vague d’émotion. La boîte de mouchoirs fait parfois partie de l’outillage utile au PNListe.
J’explique alors le modèle des parties de la personnalité, la personnalité est comme constituée de sub-personnalités : les parties. Chaque partie est plus ou moins indépendante des autres et a des objectifs. Parfois, une partie prend le contrôle et détermine le comportement. Elles sont donc responsables de nos actions mais il faut dissocier le comportement de l’intention positive.
Laure trouve alors que l’intention positive de la partie qui lui empêche de finir d’apprendre un morceau est la protection, protection contre le jugement des autres, cela préserve l’existence du rêve. Quand je lui demande ce que l’existence du rêve apporte de plus important encore, Laure dirige les yeux vers le haut. Je lui demande alors si elle peut visualiser une image, un cadeau qui serait apporté par ce rêve. C’est un petit ange, doux, parfait et protecteur.
On contacte alors la partie créative pour lui demander des idées de comportement pour desservir le même but, la même intention positive.
La première idée qui vient est le travail, le travail rassure.
La deuxième idée est de donner la parole à toutes ses parties.
La troisième idée est de canaliser, de défouler l’énergie de « l’échec » dans un punching-ball par exemple.
En demandant à la partie, qui empêche de finir, de choisir une des trois idées pour la tester, c’est l’idée de donner la parole à toutes ses parties qui « vibre ».
Ce qui se passerait alors c’est que la partie, qui empêche, accepterait la partie du jugement et du coup ça serait moins sévère et si c’est moins sévère, on peut accepter mieux les limites.
Ce cercle vertueux soulève l’objection : « Oui mais pourquoi je n’y suis pas arrivée jusqu’à présent ? Si le problème c’est d’accepter et que la solution c’est d’accepter, il y a un coté y-a-qu’à-faut-qu’on ! »
Je précise alors qu’il ne s’agit pas d’accepter les mêmes choses, d’abord accepter de donner la parole à toutes les parties ensuite viendra l’acceptation des limites. Je tente ensuite de laisser l’espace du changement ouvert en ajoutant : « Des fois, on ne résout pas tout en 10 minutes, mon stylo n’est pas une baguette magique, simplement, on ouvre des portes qui après travaillent dans le temps. Les parties se réorganisent dans le temps, avec un temps plus ou moins rapide. L’évolution, le changement, ça s’inscrit dans la durée. C’est comme un glacier qui fond, on le regarde, il fond doucement et après un sérac se détache, d’un coup, ça accélère. Il y a plein de vitesses d’évolution à l’intérieur du même mouvement. »
« Effectivement, on verra dans le temps comment les choses évoluent. » conclue Laure. Fin de la séance.
Voici un quatrième extrait de mon mémoire de maitre praticien en PNL. C'est un compte-rendu de séance que j'ai menée. C'est une séance de PNL "classique", le cas traité était à mon avis plus proche du développement personnel que de la thérapie étant donné que le thème général était "la PNL au service de l'expression scénique" mais les techniques sont transposables.
Bonne lecture.
La séance suivante a été pour moi un peu particulière dans le sens où il m’a été particulièrement difficile d’avancer dans son déroulement. J’ai donc essayé de progresser, malgré mes difficultés à obtenir des réponses claires et satisfaisantes à certaines de mes questions.
Laure pratique le chant depuis 4 ans, elle a aujourd’hui 47 ans, elle a commencé par du chant choral et aujourd’hui elle continue par des cours individuels. Elle dit qu’elle ne maîtrise que très difficilement l’aspect émotionnel de la voix, peine à gérer son souffle et son ressenti. Elle dit qu’avant elle était phobique sociale, aujourd’hui cet aspect va mieux mais le regard de l’autre lui est difficile. Parfois, elle ne supporte pas sa voix, et parfois, elle la trouve sublime.
Aujourd’hui, elle souhaite améliorer sa mémoire musicale, pouvoir retenir un morceau.
Elle relie cela à une peur de finir quelque chose, la peur d’arriver à ses limites, elle trouve que l’idée d’être à ses limites à un coté très angoissant : « Tant qu’on y va pas, on est protégé. » La reformulation de l’objectif donne : « Je voudrais apprendre à finaliser l’apprentissage d’un morceau. » Cette reformulation (ndr : au conditionnel) est difficile, Laure sent que « ça bloque ». Si l’objectif était atteint ça serait aussi « être à l’aise » et « plus à l’aise dans mon corps. » En me disant ça elle ajoute qu’elle a alors peur de partir dans un délire, un délire non réel. En imaginant être à l’aise avec les notes, avec les mots, Laure contacte en elle une grosse vague d’émotion. La boîte de mouchoirs fait parfois partie de l’outillage utile au PNListe.
J’explique alors le modèle des parties de la personnalité, la personnalité est comme constituée de sub-personnalités : les parties. Chaque partie est plus ou moins indépendante des autres et a des objectifs. Parfois, une partie prend le contrôle et détermine le comportement. Elles sont donc responsables de nos actions mais il faut dissocier le comportement de l’intention positive.
Laure trouve alors que l’intention positive de la partie qui lui empêche de finir d’apprendre un morceau est la protection, protection contre le jugement des autres, cela préserve l’existence du rêve. Quand je lui demande ce que l’existence du rêve apporte de plus important encore, Laure dirige les yeux vers le haut. Je lui demande alors si elle peut visualiser une image, un cadeau qui serait apporté par ce rêve. C’est un petit ange, doux, parfait et protecteur.
On contacte alors la partie créative pour lui demander des idées de comportement pour desservir le même but, la même intention positive.
La première idée qui vient est le travail, le travail rassure.
La deuxième idée est de donner la parole à toutes ses parties.
La troisième idée est de canaliser, de défouler l’énergie de « l’échec » dans un punching-ball par exemple.
En demandant à la partie, qui empêche de finir, de choisir une des trois idées pour la tester, c’est l’idée de donner la parole à toutes ses parties qui « vibre ».
Ce qui se passerait alors c’est que la partie, qui empêche, accepterait la partie du jugement et du coup ça serait moins sévère et si c’est moins sévère, on peut accepter mieux les limites.
Ce cercle vertueux soulève l’objection : « Oui mais pourquoi je n’y suis pas arrivée jusqu’à présent ? Si le problème c’est d’accepter et que la solution c’est d’accepter, il y a un coté y-a-qu’à-faut-qu’on ! »
Je précise alors qu’il ne s’agit pas d’accepter les mêmes choses, d’abord accepter de donner la parole à toutes les parties ensuite viendra l’acceptation des limites. Je tente ensuite de laisser l’espace du changement ouvert en ajoutant : « Des fois, on ne résout pas tout en 10 minutes, mon stylo n’est pas une baguette magique, simplement, on ouvre des portes qui après travaillent dans le temps. Les parties se réorganisent dans le temps, avec un temps plus ou moins rapide. L’évolution, le changement, ça s’inscrit dans la durée. C’est comme un glacier qui fond, on le regarde, il fond doucement et après un sérac se détache, d’un coup, ça accélère. Il y a plein de vitesses d’évolution à l’intérieur du même mouvement. »
« Effectivement, on verra dans le temps comment les choses évoluent. » conclue Laure. Fin de la séance.