voici la méthode de construction de métaphore selon Lanktons.
Dans l'absolu, c'est bien plus rapide de faire confiance a son inconscient pour faire apparaitre la métaphore avec l'intuition au bon moment.
_
On peut aussi construire la métaphore consciemment : Selon (Lanktons 1983). C’est un peu plus long qu’en avoir l’intuition en provenance directe de votre inconscient, mais la méthode existe.
Voici le plan d’une construction consciente de métaphore. Et comme toujours, vous avez compris qu’il existe aussi une méthode inconsciente pour créer des métaphores. qui peut être mise en œuvre en autohypnose. Concernant la méthode consciente, nous détaillons ci-dessous les étapes de la méthode.
Rassembler l’information :
C’est une sorte d’anamnèse du problème sur deux axes :
Sur le problème en particulier ;
- Quand le problème se présente-t-il ?
- Ou le problème apparait-t-il ?
- Quels éléments objectifs de représentation le problème comporte-t-il ? (si j’avais votre problème, comment est-ce que j’agirais pour le reproduire exactement ?)
- Avec qui cela se produit-il ? (avec quel service , quelles personnes ?)
- Quelle sont les exceptions à la règle du problème ? (y a-t-il des lieux/personnes/services avec lesquels cela ne se produit pas ?)
- Qu’est-ce que le coaché fait différemment à cause du problème ? (activité faites a contre cœur ou au contraire évitées)
- En séance, que montre le coaché qui est lié au problème (reflet systémique)
- Quel cadrage le coaché applique-t-il au problème et quelles explications en donne –t-il ? (en évitant absolument de rentrer dans le jugement afin de rester « non diagnostique » selon mon référentiel de coaching orienté solution)
- Quelles solutions ont déjà été appliquées (pour ne pas tomber dans le « plus de la même chose »)
- Comment saurons-nous (et les autres ) que nous sommes arrivés à destination ? ( quelle métrique de réussite se donne-t-on pour mesurer que le problème est terminé ? comment les autres pourront en être persuadés ?)
Sur l’axe contextuel et personnel ;
Le coaché est unique et l’information contextuelle que vous allez rassembler ne tiendra au final que dans quelques phrases particulières étonnantes. Au moment de la collecte, soyez persuadé que ces informations placées dans la métaphore seront détonantes ! Soyez ouvert , en tri sur l’autre et dans une qualité d’écoute pour rechercher les : hobbies talents, culture, origine, histoire personnelle, sport etc… à consommer sans modération, car dans ce domaine, vous vous devez d’être modérément modéré !
Guide des résultats :
Choisir parmi les six domaines à envisager. Selon [Lanktons 1983].
- Les liaisons et les relations intimes appropriées à l’âge,
- l’amélioration de l’image de soi
- la restructuration du comportement
- la place dans la société
- la structure familiale
- la joie de vivre
Lister les thèmes importants qui font partie de la situation actuelle et désirée. Il n’est pas nécessaire d’utiliser les six domaines.
Construire et Adapter la métaphore :
La métaphore doit contenir des analogies avec certains de six domaines. Mais il ne faut pas être trop spécifique. Les personnages seront des animaux pour les enfants et plutôt des humains pour les adultes. L’histoire doit avoir un milieu un début et une fin et doit être la plus simple possible. Et il est élégant de prévoir différentes issues à l’histoire. De nombreuses analogies peuvent être inspirées de conte de fée ou d’action importantes dans la vie (bâtir une maison, écrire un livre etc…)
Organiser Théâtre, suspense et mystère :
Coup de théâtre, moment poignant précédé d’un passage comique, des éléments frappant ou surgissant du suspense. Chacun ses méthodes pour rendre histoire attrayante et surprenante. Les jeux de mots, les homonymes, les oxymores sont à considérer.
Poser la graine de recadrage :
La valeur de l’histoire réside dans une grande part au recadrage qui sera proposé.
Les contes se concluent souvent par des choix nouveaux ou des manières de voir différentes.
Terminer la métaphore :
A la fin de l’histoire, le client doit être réorienté dans le temps et dans l’espace . C’est le « et cric et crac, mon conte es accabat » des conteurs occitans qui vient conclure le conte. Il n’est pas nécessaire de conclure car l’inconscient le fera bien mieux et a plusieurs niveaux. Une amnésie peut être envisagée et pourra être produite par un non-sens ou une diversion ou une parenthèse en rapport avec la séquence avant le début de l’histoire.