Voici une petite stratégie qui demande à ce que le thérapeute y croit lui-même, avant de l'expliquer...
Il y a deux manières de prendre une décision : soit, s'assurer que la décision que l'on prend, c'est la meilleure solution. Soit, s'assurer que la décision que l'on prend est la solution la plus simple.
Lorsqu'on est atteint du cancer il et qu'il s'agit de prendre une décision pour son traitement, il est bien évident que l'on a envie de chercher la meilleure solution. Le problème, c'est que déjà bien affaibli par la maladie, en proie au doute concernant sa vie, la "meilleure solution" devient rapidement une stratégie perfectionniste ou l'on s'épuise à rechercher le nec le plus ultra de ce qu'il faudrait faire... Et quand on l'a trouvé, il semble bien que ce n'est pas encore ça et ça fait douter. Et le doute entraîne le doute qui lui-même épuise un peu plus et réentraine le doute...
La solution la plus simple, est à ce compte la beaucoup plus écologique : on décide et on est content d'avoir décidé par que, bon gré, mal gré, les choses avancent. La vérité est quelques fois entre les deux... C'est une solution de compromis entre l'énergie, le temps, le risque que l'on acceptera de prendre ou de dépenser pour une solution qui vaudra ce qu'elle vaut, parce que nous sommes humains.
"Le cerveau est prévu pour fonctionner au présent. Il n'est pas destiné à faire des calculs de probabilités concernant l'avenir et ne fonctionnera jamais de cette manière : ça rend bien trop anxieux !"
D'ailleurs, j'ajoute au passage, que la meilleure manière d'avancer avec le cancer, c'est aussi, avant tout, se préoccuper de son bien-être. "En cherchant ce qu'il convient de faire, n'oublie pas de chercher à te sentir bien. Quoi qu'il arrive, c'est la meilleure solution pour augmenter tes chances de guérir... et si tu devais ne pas guérir, au moins t'auras pris ce bien-être là"