chadoc
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Métaphore à dit:Castorix, que veux dire Jurgen quand il dit que nous n'utilisez pas que l'hypnose dans vos séances, c'est à dire ?
Métaphore à dit:J'aurais voulu savoir aussi, question à laquelle personne n'a jamais répondu, dans le cas d'un sujet qui est d'accord pour l'hypnose mais qu'inconsciemment il soit bloqué et montre des résistances, comment peut-on s'y prendre ?[/color]
Eluno à dit:Si un patient est "résistant" c'est simplement qu'il n'est pas avec le bon thérapeute au bon moment.
:!:surderien à dit:Métaphore votre question me surprend car elle est à la base de toute l’hypnothérapie !
Léo, oui je pense aussi que l'on peut travailler d'une façon simple pour détourner une résistance inconsciente en forçant la concentration d'un sujet sur un effort mental trivial comme vous dites, mais je pense que là aussi, il ne faut pas passer à côté, donc comme je disais plus haut, c'est un vrai travail artisanal, et je comprends pourquoi lors de ma formation, on nous a dit que l'hypnose Ericksonienne était moins structurée car plus créatrice et plus difficile d'aborder le sujet surtout la 1ère année.
Oui, c'est vrai. Je le constate aussi. L'ericksonnien est une hypnose "créatrice" et j'ajouterais aussi "intuitive".
Léo, vous qui est un analyste pur et dur comment ressentez vous l'hypnose ? cela rentre t-il dans votre schéma de pensée ? globalement vous sentez vous à l'aise avec cette méthode, même si vous ne la pratiquez pas pour l'instant.
Ben d'abord, je suis loin d'être un analyste pur et dur. Je suis définitivement un "hérétique" de la psychanalyse. Je la décrie pour sa longueur et son inneficacité même si c'est ce qui est le plus efficace dans les thérapies en état conscient et en relation d'aide, parce que c'est profond. Autrement dit, la psychanalyse et la thérapie analytique sont efficace, oui, et ce profondément, bien sûr, et bien plus que n'importe quelle intervention brève ou non de psychologie clinique. MAIS, j'ai toujours cru que 1: il manquait quelque chose et 2: c'était trop long et trop ardu.
Je croyais aussi, selon l'expérience de Freud, que l'hypnose ne permettait que d'apercevoir l'origine des névroses sans y avoir un accès curatif.
Je commence à être très sincèrement persuadé que j'avais tort et c'est ce que je voulais me prouver à moi même d'abord. Le défaut de la psychanalyse est dans le fait de tenter un accès à l'inconscient ou au subconscient à travers le conscient en cherchant des indices, des lapsus, des actes manqués, des tendances et en faisant la "lecture" des symptômes. Ensuite, ben il faut que ce soit le patient qui en prenne conscience de par des chemins indirects ou le psy le guide... Et tout cela est bien beau mais c'est très très long et incertain.
De plus, une thérapie analytique qui a résolu des névroses ne laisse rien à sa place. Il y a donc un vide angoissant. La nature a horreur du vide et nous aussi.
Dès que j'ai pu croire qu'il pouvait être possible d'avoir accès à l'inconscient de façon positivement "intrusive" et curative, c'est comme si j'avais trouvé le chainon manquant. Je ne lâcherai pas le morceau maintenant.
Mais ma recherche dans un éventail d'écoles de pensée de l'hypnose m'amène a privilégier l'approche 5 path de Cal Banyan que Paulélie connait si bien. Parce qu'elle correspond, de façon fortuite et non intentionelle, à tout ce que je sais déjà de la configuration psychologique de la psyché humaine dans le sens de la psychologie dynamique (psychanalyse en terme de psycholoque). C'est une approche qui vise l'abréaction, et l'abréaction est toujours souhaitable en thérapie analytique mais bien difficile à obtenir. Une vraie abréaction en psychanalyse c'est comme de trouver un billet de 100 dollars sur le trottoir. Bref... Freud a fait une erreur très grave et très très lourde de conséquences en rejetant l'hypnose. Enfin, c'est ce que je crois maintenant.
Ben voilà... Trève de conférence écrite là pour le moment...
Métaphore à dit::arrow: Freud a fait une erreur très grave et très très lourde de conséquences en rejetant l'hypnose. Enfin, c'est ce que je crois maintenant.
Donc vous êtiez un 100% Freudien ?
Ah non, il serait ridicule d'être 100% Freudien et certains se prévalent à loisir de ce ridicule là. Mais je n'en suis pas. Par exemple, sur la libido et la sexualité de l'enfant... Freud avait carrément tort. Il était "dans le champ" totalement comme on dit ici. C'est normal puisque Freud était fortement névrosé et ne pouvait pas vraiment bénéficier d'une psychanalyse sans que ce soit de l'auto analyse.
:arrow: Mais ma recherche dans un éventail d'écoles de pensée de l'hypnose m'amène a privilégier l'approche 5 path de Cal Banyan
C'est à dire, vous pouvez m'en dire plus ?
C'est à dire 5 Phases Abreactive THerapeutic Hypnosis. Donc c'est une thérapie qui inclut nécessairement la régression en hypnose, l'abréaction et il s'en suit le recadrage, le pardon aux autres et à soi... J'en suis encore à l'étude de la chose. Je pourrai en dire plus quand j'en saurai plus.
Mais vous ne me dites pas si vous êtes à l'aise avec l'hypnose ?
Ben...Que voulez vous dire par "à l'aise"?
Certains aspects de la pratique me rendent un peu mal à l'aise mais ça c'est très personnel. Ce sont là des relents de névrose dont de devrai me débarasser en temps et lieu.
Pour ce qui est de l'aspect éthique, professionnel. Oui je suis tout à fait à l'aise.
Pour ce qui est de la façon dont l'hypnose s'inscrit dans une globalité psychanalitique, oui, je suis tout à fait à l'aise et même ravi. C'est comme un morceau du puzzle qui me manquait.
Est-ce que j'ai couvert le sens de votre question?
Métaphore à dit::arrow: Est-ce que j'ai couvert le sens de votre question?
Tout à fait, je vous en remercie.
Mais vous êtes vous senti agressé par mon mes questions ? désolée si vous l'avez ressenti tel quel.
Déjà quand j'ai dit que vous étiez 100% Freudien, c'est que vous parlez toujours de la psychanalyse Freudienne, d'où ma question, et d'où ma question par la suite si vous vous sentiez à l'aise avec l'hypnose qui est une méthode très différente de votre formation analytique.
Et je rajouterais, peut être que je me trompe, mais vous analysez les rêves ? et cette méthode qu'est l'hypnose est très différente de cette analyse, dans l'hypnose on n'a pas besoin de connaître le contenu de ce que ressens le rêveur mais uniquement de s'assurer que les métaphores mises en place lui parle, enfin c'est ce que j'en ai compris...
Métaphore à dit:Vous ne m'avez pas vraiment répondu à ce qui vous met mal à l'aise avec l'hypnose ? car je ne comprends toujours pas votre phrase : Certains aspects de la pratique me rendent un peu mal à l'aise, alors je peux vous demandez quels aspects ?
Ça ne me gêne pas que vous demandiez mais je préfère n'en parler qu'avec mon thérapeute.En gros, ça aurait à faire avec une compassion trop prenante de ma part plutôt qu'une empathie raisonnable.
Avec l'hypnose on ne travaille pas que sur l'abréaction ou la catharsis ou du moins elle n'est pas nécessaire dans tous les cas.[/color]
Je sais bien... Enfin... c'est ce qu'on dit... Mais moi c'est ce qui m'intéresse pour le moment. D'ailleurs je crois que la plupart des problèmes que l'on porte viennent de l'enfance et qu'il faut aller déraciner là ou ça se trouve. Alors faut faire de la régression. Les éricksonniens croient qu'avec les bonnes métaphores, le sujet trouvera en lui toutes les solutions à ses problèmes. Je veux bien mais d'abord, ça résonne beaucoup moins en moi à cause de mon "background" psychanalytique et je ne suis pas sûr d'avoir assez de "jarnigoine" (ça c'est un terme du québec qui veut dire "intellect") pour faire de la haute voltige métaphorique...
On me dit fort sur la métaphore mais je ne suis pas sûr que je pourrais la rendre en "éricksonnien".
esperence à dit:Léo, quand vous dite:
"D'ailleurs je crois que la plupart des problèmes que l'on porte viennent de l'enfance et qu'il faut aller déraciner là ou ça se trouve....... Alors faut faire de la régression. "
Au lieux de faire de la régression :? , vous ne pouvez pas faire autrement vous croyez ?
Prise de conscience différement ..êtes vous tjs obligez de vous retourner sur votre passé ? je parle en général..
Là est ma question.
Leo Lavoie à dit:Ça ne me gêne pas que vous demandiez mais je préfère n'en parler qu'avec mon thérapeute.En gros, ça aurait à faire avec une compassion trop prenante de ma part plutôt qu'une empathie raisonnable.
Métaphore à dit:Si c'est bien comme ça que Léo ressent les choses, alors je rencontre le même problème je crois...
esperence à dit:Léo, quand vous dite:
"D'ailleurs je crois que la plupart des problèmes que l'on porte viennent de l'enfance et qu'il faut aller déraciner là ou ça se trouve....... Alors faut faire de la régression. "
Au lieux de faire de la régression :? , vous ne pouvez pas faire autrement vous croyez ?
Prise de conscience différement ..êtes vous tjs obligez de vous retourner sur votre passé ? je parle en général..
Là est ma question.
valikor à dit:Leo Lavoie à dit:Ça ne me gêne pas que vous demandiez mais je préfère n'en parler qu'avec mon thérapeute.En gros, ça aurait à faire avec une compassion trop prenante de ma part plutôt qu'une empathie raisonnable.
Léo, imaginez que vous êtes sur un chemin, seul, d'un coup, au bord du chemin, un trou, dans le trou, une personne en détresse, alors, quelle est la meilleure position pour aider la personne?
sur le chemin, à lui tendre la main, si elle la tend elle même et fait des efforts pour vous s'en sortir?
ou dans le trou, à partager son problème?
la seule façon d'aider efficacement quelque qui va mal, c'est d'aller soi-même complètement bien.
Pourquoi?
en raison de la communication non verbale : siu vous partagez la souffrance de l'autre, l'autre va la ressentir et votre douleur écho va l'enfoncer davantage et en plus il pourra moins puiser dans votre force, votre énergie et moins tirer partie de vos compétences... le transfert sera un transfert de souffrances ds les 2 sens.
si on arrête de partager, l'autre vous envoie sa souffrance, et vous lui envoyez du bien être... de l'énergie, de la joie et vous êtes davantage un exemple pour lui. De son point de vue, le transfert est extrêmement positif. votre inconscient va être un modèle aidant.
En partageant, vous privez la personne d'aller mieux plus vite...
à méditer.
valikor à dit:je rencontre souvent ce problème chez des personnes éponges... et faut nettoyer tout ce qui a été accumulé....
il y a des degrés dans tout... si vous pensez à vos parents ds votre enfance, ressentez vous encore fortement (>4/10) des émotions ou des sensations négatives en eux? si oui vous avez accumulé...Métaphore à dit:valikor à dit:je rencontre souvent ce problème chez des personnes éponges... et faut nettoyer tout ce qui a été accumulé....
Non je ne me considère pas comme une éponge, car dans ce cas là, je serais sensible à toute la misère du monde, ce qui n'est pas le cas, je sais faire la part des choses.
Moi je fais une différence entre la compassion et être ou agir en tant qu'éponge...et cela ne se passe que dans un cadre particulier.
valikor à dit:on peut très bien savoir faire la part des choses, mais ce n'est pas pour autant qu'on réussira à éviter d'accumuler le mal-être des autres. Savoir faire la part des choses aide, mais c'est pas forcément suffisant...
En fait ce n'est pas une accumulation du mal être des autres, mais surtout si leur mal être rentre en résonnance avec une problématique que je croyais résolu.
Le stress des autres est modélisé en moi par un symbole : un vase le recueillant relié à plein d'endroit de mon corps de façon à récupérer le maximum de stress. et régulièrement (quasi tous les jours) je vide le vase à l'égout...
Cela voudrait-il dire que vous êtes obligé de pratiquer l'auto hypnose pour évacuer ce trop plein ?
C'est pour ça que j'ai du mal à penser qu'un professionnel qui n'a jamais fait de travail personnel sur lui, puisse aider une personne ayant un lourd passé simplement avec cette méthode qu'est l'hypnose.
Obligatoirement même si cela s'apprend au fur et à mesure, il y a un minimum d'empathie dans ce type de relation, et comme on le dit à chaque fois l'inconscient du thérapeute entre en contact avec l'inconscient du sujet, donc un vase communicant, où se mêlent des émotions, je sais que le T soit savoir gérer ce type d'émotion, et pouvoir le rejeter par la suite en reprenant votre métaphore du vase, mais s'il n'a jamais travaillé sur lui, je ne vois pas comment il pourrait le faire....
oui je suis obligé de faire de l'autohypnose mais comme je suis entrainé, c'est facile et rapide.Métaphore à dit:valikor à dit:Le stress des autres est modélisé en moi par un symbole : un vase le recueillant relié à plein d'endroit de mon corps de façon à récupérer le maximum de stress. et régulièrement (quasi tous les jours) je vide le vase à l'égout...
Cela voudrait-il dire que vous êtes obligé de pratiquer l'auto hypnose pour évacuer ce trop plein ?
C'est pour ça que j'ai du mal à penser qu'un professionnel qui n'a jamais fait de travail personnel sur lui, puisse aider une personne ayant un lourd passé simplement avec cette méthode qu'est l'hypnose.
Obligatoirement même si cela s'apprend au fur et à mesure, il y a un minimum d'empathie dans ce type de relation, et comme on le dit à chaque fois l'inconscient du thérapeute entre en contact avec l'inconscient du sujet, donc un vase communicant, où se mêlent des émotions, je sais que le T soit savoir gérer ce type d'émotion, et pouvoir le rejeter par la suite en reprenant votre métaphore du vase, mais s'il n'a jamais travaillé sur lui, je ne vois pas comment il pourrait le faire....