hypnotherapie32
Membre
- messages
- 242
- Points
- 2 950
olivier.therapie-breve à dit:Confrères, je ne vois pas apparaître le sens de l'intuition qui est essentiel dans le travail de l'hypnose (à mon sens). Je ne pense pas que vous puissiez préparer une séance sauf sur le fond de votre technique propre mais en aucun cas sur l'applicabilité à un cas particulier.
Votre intuition est la garante de votre intégrité face à la problématique de la personne (à mon sens).Et c'est bien là toute la difficulté!
castorix à dit:Bonjour,
Pour moi la préparation consiste plutôt en une relecture de mes notes, permettant d'organiser mes idées en rafraîchissant ma mémoire (sinon je peux me rendre compte plus tard que j'avais déjà certaines infos, mais pas mémorisées).
En revanche sur la question de la planification de la séance à venir, c'est plutôt une petite note qui conclut le résumé de chaque séance : si rien ne vient prendre la priorité en début de séance suivante, a priori c'est avec cette piste là que je repars.
Il faut préciser que toutes mes séances ne comportent pas systématiquement une hypnose formelle, très souvent (trop) la personne qui vient est en "transe négative", et à l'inverse le travail est de la réassocier d'une certaine manière (avec des dessins, des modèles théoriques, qui aident à donner du recul sur la situation).
C'est bien sûr une remarque qui s'applique volontiers à la crise suicidaire (qui fait partie de mon lot quotidien).
Mais lorsque la thérapie est "tranquille" et suit son cours, de toute manière je constate qu'une trame bien travaillée nécessitera en fin de compte des adaptations qui la modifient profondément.
Un peu comme si, planifier ne servait qu'à rassurer le thérapeute, mais n'était pas si utile au patient... :wink:
hypnosympa à dit:castorix à dit:Bonjour,
Pour moi la préparation consiste plutôt en une relecture de mes notes, permettant d'organiser mes idées en rafraîchissant ma mémoire (sinon je peux me rendre compte plus tard que j'avais déjà certaines infos, mais pas mémorisées).
En revanche sur la question de la planification de la séance à venir, c'est plutôt une petite note qui conclut le résumé de chaque séance : si rien ne vient prendre la priorité en début de séance suivante, a priori c'est avec cette piste là que je repars.
Il faut préciser que toutes mes séances ne comportent pas systématiquement une hypnose formelle, très souvent (trop) la personne qui vient est en "transe négative", et à l'inverse le travail est de la réassocier d'une certaine manière (avec des dessins, des modèles théoriques, qui aident à donner du recul sur la situation).
C'est bien sûr une remarque qui s'applique volontiers à la crise suicidaire (qui fait partie de mon lot quotidien).
Mais lorsque la thérapie est "tranquille" et suit son cours, de toute manière je constate qu'une trame bien travaillée nécessitera en fin de compte des adaptations qui la modifient profondément.
Un peu comme si, planifier ne servait qu'à rassurer le thérapeute, mais n'était pas si utile au patient... :wink:
oui, souvent le patient arrive en transe négative et planifier semble alors rassurant pour éviter de tremper trop dans l'affaire
Mais l'hypnose est-ce que ce n'est pas se colleter directement dans la transe où le patient est déjà présent ?
paulelie à dit:au contraire je ne pense pas qu'il fasses s'en priver....seulement s'en mefier!
car a mon sens, tout comme l'anamnèse si conclue en etat de veille, peut vous induire en erreur!
qu'el en est le resultat si vous commencez par une erreur?
c'est une question legitime? non?
Leo Lavoie à dit:il me reste encore à (...) essayer cette anamnèse en hypnose, c'est surement un excellent outil.
Tout à fait d'accord... parfois je lis des propos complètement farfelus...castorix à dit:Bonsoir,
Léo je ne vois pas de désaccord avec le fait que les éléments exposés par une personne sont à prendre avec un certain recul, mais je crois (comme vous sans doute ?) que c'est au T. de savoir faire utilement préciser les choses... ce qui est déjà une démarche "orientée problème", ou même pourquoi pas "orientée solution" si la personne en offre l'occasion.
En revanche :
Leo Lavoie à dit:il me reste encore à (...) essayer cette anamnèse en hypnose, c'est surement un excellent outil.
Alors personnellement je ne vois pas ce que cela pourrait donner (de bon).
En règle générale, comme vous dites si le thérapeute a du bon sens évaluera d'emblée le niveau émotionnel de son patient, et en général la première séance doit se passer dans une transe hypnotique avec un lieu sûr, ou expérience agréable, malgré que le sujet peut être ramené spontanément vers un évènement douloureux, à traiter au passage, mais ce n'est généralement pas le but de la 1ère séance.castorix à dit:En français plus simple : se lancer dans la transe à tout prix, à mon humble avis se solde fréquemment par une abréaction affective.
Sauf, me dira-t-on, si le T. expérimenté cadre avec prudence sa 1ère séance, qu'il repère de suite les signes menaçants, et qu'il borde aussi bien les séances suivantes sans laisser le sujet se lancer dans... des associations libres ! et donc surtout pas dans "son récit" des problèmes tels qu'il les voit actuellement.
castorix à dit:Parce que se lancer dans une anamnèse sous hypnose sans connaitre les problématiques-clés de la personne, conduit selon moi directement aux noyaux de l'angoisse, et ne peut se justifier que par une forte croyance du thérapeute en l'intérêt de la catharsis à tout prix.
paulelie à dit:(...) d'apres ce que j'ai compris (...) vous rencon trez des cas lourds!
et donc ce que vous dites cela ne m'etonne point !
dans le cas d'une clientele moins "specialisée" ce n'est pas le cas !
paulelie à dit:bien sur dans votre cas les patients (...) sont "obligés " de venir vous voir, parce que cadrés !
paulelie à dit:(... ) et si vous m'invitez dans votre hôpital pour une étude clinique... je le desemplirai tres vite !
en vous apprenant a pouvoir guérir plus vite !
castorix à dit:Bonsoir,
Léo je ne vois pas de désaccord avec le fait que les éléments exposés par une personne sont à prendre avec un certain recul, mais je crois (comme vous sans doute ?) que c'est au T. de savoir faire utilement préciser les choses... ce qui est déjà une démarche "orientée problème", ou même pourquoi pas "orientée solution" si la personne en offre l'occasion.
En revanche :
Leo Lavoie à dit:il me reste encore à (...) essayer cette anamnèse en hypnose, c'est surement un excellent outil.
Alors personnellement je ne vois pas ce que cela pourrait donner (de bon).
Ou plutôt à l'inverse, je dirais que l'un des grands avantages de la thérapie par l'hypnose selon une approche ericksonienne, est de pouvoir "se jeter à l'eau" (ou selon la formule : "un, ... deux... partez ! ... prêt ? " exposée en PNL) sans passer par un préambule laborieux et casse-figure (j'édulcore) : l'énoncé par le sujet de ce qu'il voit être son problème, c'est à dire bel et bien sa situation vue au travers du filtre qu'est son système de perception-réaction (là-dessus, lire Watzlawick et Nardone, dans leurs 2 ouvrages écrit ensemble et supervisé).
J'irai plus loin. Lorsqu'une personne fait la connaissance d'un thérapeute, c'est parfois le énième qu'elle rencontre, et lorsque son récit est présenté, soit cette personne se protège de ses émotions (en thérapie des schémas, on dirait : dans un style d'adaptation par l'évitement) et récite ça comme si ça ne lui faisait plus rien.
Soit la personne raconte, et au fur et à mesure que le récit avance l'émotion la reprend, et ça finit avec un bureau inondé de larmes et la moitié de la boîte de mouchoirs qui y passe, et (si le T. ne sait pas quoi y faire...) trois jours de moral dans les chaussettes, et la fois suivante en arrivant le sujet annonce : "je ne sais pas pourquoi mais je dormais bien toute la semaine sauf la nuit dernière" !!
En français plus simple : se lancer dans la transe à tout prix, à mon humble avis se solde fréquemment par une abréaction affective.
Sauf, me dira-t-on, si le T. expérimenté cadre avec prudence sa 1ère séance, qu'il repère de suite les signes menaçants, et qu'il borde aussi bien les séances suivantes sans laisser le sujet se lancer dans... des associations libres ! et donc surtout pas dans "son récit" des problèmes tels qu'il les voit actuellement.
Parce que se lancer dans une anamnèse sous hypnose sans connaitre les problématiques-clés de la personne, conduit selon moi directement aux noyaux de l'angoisse, et ne peut se justifier que par une forte croyance du thérapeute en l'intérêt de la catharsis à tout prix.
Et justement, ce n'est pas du tout ce que je pratique, pas du tout ce que je propose.
Quand (en début de prise en charge) ça devient menaçant je ralentis, ou je contourne, bref j'évite que la difficulté n'arrive en plein dans la figure du patient, qui n'est pas là pour vivre ça (selon mes conceptions !) mais plutôt pour voir se renforcer sa confiance (en ses chances d'aller mieux) et son sentiment de sécurité dans les séances, avant de se confronter au plus délicat, au plus menaçant.
Qu'en pensez-vous ?
Eh bien oui, l'offre d'enseignement de l'hypnose en France est quasi exclusivement "Ericksonienne", et le principe même de la supervision semble empêcher l'évolution de la plupart des thérapeutes.Leo Lavoie à dit:D'ailleurs vous parlez de l'abréaction comme si c'était à éviter... Et, oui, je crois aux vertus thérapeutique cathartique, définitivement. Janov en a démontré l'efficacité à sa manière. L'abréaction est à gérer... mais pas à éviter.
Un de nos rares points de désaccord, mes premières séances sont un peu plus longues, en moyenne une heure et demie, dont 45 à 60 mn d'hypnose, mais la thérapie commence dès cette première séance.Leo Lavoie à dit:La première séance étant souvent une introduction à l'état de transe.
Tout à fait d'accord. En sachant que parfois, même souvent elle peut être spontanée, donc savoir gérer...Leo Lavoie à dit:D'ailleurs vous parlez de l'abréaction comme si c'était à éviter... Et, oui, je crois aux vertus thérapeutique cathartique, définitivement. Janov en a démontré l'efficacité à sa manière. L'abréaction est à gérer... mais pas à éviter.
Complètement d'accord, même si pense que l'HE est incomplète dans une formation... mais là encore c'est un autre débat sans fin... puisque une formation ne fait pas le thérapeute, mais surtout un travail sur lui même.Triggermind à dit:Mais c'est le constat actuel en France, une poignée d'écoles se sont attribuées le terme d'Ericksonnien et l'ont détourné pour en faire une hypnose bien triste et très limitée.
Triggermind à dit:Eh bien oui, l'offre d'enseignement de l'hypnose en France est quasi exclusivement "Ericksonienne", et le principe même de la supervision semble empêcher l'évolution de la plupart des thérapeutes.Leo Lavoie à dit:D'ailleurs vous parlez de l'abréaction comme si c'était à éviter... Et, oui, je crois aux vertus thérapeutique cathartique, définitivement. Janov en a démontré l'efficacité à sa manière. L'abréaction est à gérer... mais pas à éviter.
Alors l'abréaction, le catharsis... On vous traiterais presque d'hérétique si vous en parliez en supervision!
Je ne sais pas par quel manque de technique, quelle méconnaissance de l'éventail des diverses méthodes de conduite d'une thérapie sous hypnose, on peut craindre de ne pas gérer une abréaction.
Mais c'est le constat actuel en France, une poignée d'écoles se sont attribuées le terme d'Ericksonnien et l'ont détourné pour en faire une hypnose bien triste et très limitée.
Un de nos rares points de désaccord, mes premières séances sont un peu plus longues, en moyenne une heure et demie, dont 45 à 60 mn d'hypnose, mais la thérapie commence dès cette première séance.Leo Lavoie à dit:La première séance étant souvent une introduction à l'état de transe.
Intemporelle à dit:Tout à fait d'accord. En sachant que parfois, même souvent elle peut être spontanée, donc savoir gérer...Leo Lavoie à dit:D'ailleurs vous parlez de l'abréaction comme si c'était à éviter... Et, oui, je crois aux vertus thérapeutique cathartique, définitivement. Janov en a démontré l'efficacité à sa manière. L'abréaction est à gérer... mais pas à éviter.
Complètement d'accord, même si pense que l'HE est incomplète dans une formation... mais là encore c'est un autre débat sans fin... puisque une formation ne fait pas le thérapeute, mais surtout un travail sur lui même.Triggermind à dit:Mais c'est le constat actuel en France, une poignée d'écoles se sont attribuées le terme d'Ericksonnien et l'ont détourné pour en faire une hypnose bien triste et très limitée.