Marc, les tâches proposées n'ont pas été complétement faites (oui, mais).
Hubert, pour l'hypnose et le cadre je ne suis pas très directive: je dis aux personnes qu'il faut trouver leurs solutions et je leur propose soit de prendre un temps pour y réfléchir, de laisser venir les idées, soit des pistes (des pistes de réflexion, j'utilise beaucoup les exemples et les métaphores) quand ça bloque et de chercher ce qui leur conviendrait à eux.
Pour l'hypnose on a vaguement essayé une fois: pas d'entrée en transe et elle n'était pas à l'aise avec l'idée, on n'a pas réessayé tout simplement parce qu'elle ne le souhaitait pas, c'était son choix et je le respecte (du coup aucun changement proposé via l'hypnose).
Pour reconnaitre l'échec, je ne l'ai peut être pas assez mis en avant. Je lui ai dit qu'elle pourrait aussi aller voir quelqu'un d'autre, et que ce n'était pas parce que ça ne fonctionnait pas avec moi que ça ne fonctionnerait pas avec quelqu'un d'autre, mais elle m'a répondu qu'elle n'était pas prête. Je pense que c'est très important de parler du fait que les "psy" sont aussi des humains, qu'ils ont des méthodes, des théories, des personnalités, et que du coup ça "fonctionne" avec certaines personnes et pas d'autres, même s'ils essayent de s'adapter. Je trouve ça tellement dommage toutes les personnes qui ont été voir un "psy" avec qui ça s'est mal passé et qui n'ont plus essayé pendant des années en trainant leur boulet.
Par contre je considère l'hypnose comme un outil, si la personne ne souhaite pas cette approche il y a d'autres outils et en priorité la parole, l'échange. Par contre ce n'est pas parce qu'on le considère comme un outil qu'on s'en sert pour faire accepter les changements de manière directe. On peut s'en servir pour faire de la recherche de ressource, faire mieux visualiser des métaphores, demander à la personne d'explorer les possibilités qu'elle a et de choisir comment elle veut faire pour la suite (solution respectant l'intention positive), faire des ancrages, améliorer le sommeil, développer des analgésies etc. Mais autour de l'hypnose il y a la communication positive par exemple, mais je n'appelle pas ça de l'hypnose.
Pour toi, avec tes clients vous êtes en transe tout le temps tous les deux? Ou c'est la communication positive (et autres?) que tu ranges dans l'hypnose?
Je suis tout à fait d'accord avec toi là dessus:
Hubert Chatelée à dit:
Pour la réussir il y a au moins deux grands concept à respecter:
- La personne possède ses propres solutions, il faut lui donner les moyens de les découvrir.
- L'hypnose vise à renforcer l'autonomie de la personne et son pouvoir sur elle même.
Mais plus modérément là dessus:
Hubert Chatelée à dit:
Ces deux concept sont en opposition avec le fait de proposer des solutions.
Je ne donne pas directement des solutions mais je demande à mes clients de faire certaines choses entre les séances: tâches d'observation, de penser à telle chose, d'écrire sur tel sujet etc. Ensuite on utilise ce matériel à la séance suivante. C'est classique en thérapies brèves. (Comme le disait Marc, les prescriptions de symptôme aussi).
Hubert, je viens de relire et en fait j'ai mal formulé (manque de précision) d'où la confusion. Ce n'était pas des changements directs du genre "faites ceci" mais plutôt quand une personne te dit "ça, ça ne va pas", et que tu lui dis "ok, alors qu'est-ce que vous pourriez faire à la place de ça" et qu'elle te répond qu'il n'y a pas d'autres solutions et que c'est comme ça et c'est tout, et si tu donnes des exemples (à titre d'exemple et en le précisant) ils sont systématiquement contrés.
Ex: (Imaginons qu'il n'y ait que des cravates noires ou blanches. Je ne souhaite pas trop en dire donc je fabrique un exemple même si dans la réalité il y a toute sortes de cravates.)
"Je veux une cravate
- Il y a des cravates noires.
- Je ne veux pas une noire, c'est trop triste.
- Il y a des cravates blanches.
- Je ne veux pas de blanche, c'est trop salissant.
- Vous voulez une cravate?
- Oui, mais ni noire, ni blanche."
Marc, la métaphore de la branche de sapin a fait écho, dans le passé et dans le présent.
Katia, je l'ai fait l'autre jour l'imitation avec une autre cliente et c'est super bien passé, ça l'a beaucoup aidé à se rendre compte de certains automatismes. Elle m'a dit que le fait d'avoir un "miroir" (mon corps) en face ça lui permettait de voir ce qu'elle faisait. Je suis tout à fait d'accord avec toi sur la compréhension que ça peut créer (là ce n'était pas du "oui, mais", c'était autre chose).
Je viens de penser qu'un double lien positif aurait pu être une idée de réponse à certains doubles liens négatifs mais je n'ai pas d'idée concrète (avec l'exemple des cravates par exemple).