Lorsque je pratique des régressions (RHV par exemple), les personnes ont des souvenirs qui remontent qui parfois comportent des éléments rajoutés, ou qui sont des mélanges de souvenirs. Par exemple, la personne va se voir fumer dans son souvenir, alors qu'elle sait comme un fait qu'à l'époque elle ne fumait pas.
Le plus souvent, la personne voit des souvenirs qui sont très proches dont elle se souvenait avant la séance, même si elle n'y pensait plus. Mais parfois ils sont également proche d'un rêve, d'une métaphore qui mêle des souvenirs et des projections. Je fais très attention à être le plus neutre possible dans la façon dont je guide, donc je suis à peu près sûr que ces modifications par rapport à la réalité des faits ne vient pas de moi.
Vu ces cas que j'ai rencontré personnellement, comment être alors sûr qu'un souvenir qui se présente spontanément est bien l'image d'un vécu réel.
Nous avons tous connu des personnes avec qui nous avons des souvenirs en commun, et il arrive que lorsqu'on les compare ils diffèrent, parfois très fortement ( - "il t'a dit ça" - "non pas du tout").
Qu'un souvenir qui arrive sous hypnose ne soit pas inventé de toutes pièces, je le crois. La personne qui veut croire en l'abus, choisira parmi tous ces souvenirs, la personne, le contexte, la période, qui le rend le plus plausible. Et je me pose vraiment la question de savoir s'il existe un moyen de savoir (à par par vérification par témoignage, ou autres) si les souvenirs sont réels ou pas.
Du coup, vu les conséquences possibles en cas de faux souvenirs induits (oui mais par qui...?), je pense qu'il est préférable de s'abstenir ou de vérifier au préalable si la personne n'a vraiment aucun à priori sur les événements qui sont à l'origine de son trouble. Dans ce cas on élimine grandement le risque de projections de sa part.
Quant à la recherche, "je veux savoir s'il m'est arrivé tel événement ou non.", je pense qu'elle est intrinsèquement biaisée et que l'hypnose ne s'y prête pas.