surderien
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Sectes : gare aux gourous guérisseurs
« L’irrationnel attire de plus en plus. Il est difficile de lutter contre les sectes guérisseuses, car elles ne cessent de s’autodissoudre et de renaître », dénonce la Miviludes (Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires), dans son rapport annuel au Premier ministre publié aujourd’hui.
Une nouvelle fois, la mission présidée par le magistrat Pierre Fenech, appelle à la vigilance vis-à-vis des « pratiques non conventionnelles à visée thérapeutique, qui prétendent se substituer aux traitements conventionnels, notamment en matière de cancer ».
Un exemple est notamment cité, celui de la Biologie totale qui développe l’idée que toutes les maladies, y compris le cancer, ont pour origine un choc émotionnel, dénommé « conflit ».
« Sciences et Avenir », qui s’est penché sur ce cas, explique que cette théorie est largement inspirée de la médecine nouvelle germanique du Dr Ryke Geerd Hamer, condamné en 2004 pour escroquerie et complicité d’exercice illégal de la médecine et réfugié en Norvège.
Ses adeptes continuent néanmoins d’étendre leur influence au travers de nouveaux thuriféraires, tels cet ancien infirmier installé près d’Aix en Provence, créateur de l’école de Psycho-bio-thérapie, formant au « bio-décodage ». Ou bien encore cet ancien généraliste non inscrit à l’Ordre, qui enseigne la « psychosomatique clinique » dans l’Hérault. Un autre ancien généraliste, formé à l’école de la Biologie totale, « décrypte » le sens de la « mal à dit » dans son Collège international, sis à Hyères…
Pour les rapporteurs, « Il s’agit là d’une véritable industrie et d’un marché porteur pour tous les charlatans qui ont très bien compris tout l’intérêt pour eux d’investir dans ce champ. Le cancer fait peur et les pseudo-thérapeutes exploitent cette peur ».
La Miviludes dénonce ainsi une dizaine de cas de ces pseudo thérapeutes, souvent radiés de l’Ordre, qui profitent de la détresse de malades, pour divulguer sur internet ou lors de séminaires de formation, leurs méthodes présentées comme miraculeuses.
Des malades qui prennent de grands risques, notamment lorsque les « traitements » suivis comme la guérison du Sida avec des huiles essentielles, le sont de manière exclusive, dénoncent les rapporteurs.
Ces derniers rappellent que ces soi-disant thérapeutes s’exposent, entre autre, à des poursuites pour exercice illégal de la médecine ou de la pharmacie, ou pour escroquerie pouvant aboutir à de lourdes amendes et condamnations.
Autre sujet de préoccupation de la mission interministérielle, la montée en puissance sur internet, des discours prophétisant la fin du monde pour le 21 décembre 2012. Basés sur une interprétation « new age » du calendrier Maya et le « passage à l’ère du Verseau », ou la numérologie (21.12.2012), appuyés par un magazine spécifique «Savoir, comprendre, se préparer au 21 décembre », de très nombreuses publications et un film catastrophe sorti en salles voici deux ans, ces discours s’articulent sur la peur des cataclysmes astrophysiques, entretenue par des gourous assurant être en liaison avec des entités extraterrestres. Mais qui en fait, selon la Miviludes, organisent, "une emprise physique ou psychologique sur des individus, voire la captation de leurs biens financiers".
De fait, la mission s’inquiète des risques accrus de dérives sectaires et de suicides collectifs que ce climat peut engendrer sur le modèle tragique de la secte de l’Ordre du temple solaire : 74 morts en France, Suisse et Canada entre 1995 et 1997, partis en groupes rejoindre la planète Sirius. Ce « buzz planétaire » autour du 21 décembre 2012, alimente un «climat de peur que l’on ne saurait sous estimer», insiste le président de la Miviludes. « Il ne faut pas tomber dans la psychose, mais des passages à l’acte sont possibles », ajoute-t-il. La mission s’est notamment rendue dans des lieux emblématiques comme dans le village de Bugarach (Aude), devenu un point de rassemblement car son pic est censé être épargné le 21 décembre 2012.
« Il faut notamment surveiller les habitations isolées investies par des petits groupes d’adeptes », fait remarquer Georges Fenech, qui, plus largement, souhaite que les pouvoirs publics renforcent la veille Internet et sensibilisent l’opinion publique.
« Au départ, ces groupes tiennent un discours apparemment inoffensif, autour du retour à la nature, de la médecine douce, etc.
Mais ce n’est que le point d’entrée dans des mouvances dangereuses. », insiste-t-il.
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« L’irrationnel attire de plus en plus. Il est difficile de lutter contre les sectes guérisseuses, car elles ne cessent de s’autodissoudre et de renaître », dénonce la Miviludes (Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires), dans son rapport annuel au Premier ministre publié aujourd’hui.
Une nouvelle fois, la mission présidée par le magistrat Pierre Fenech, appelle à la vigilance vis-à-vis des « pratiques non conventionnelles à visée thérapeutique, qui prétendent se substituer aux traitements conventionnels, notamment en matière de cancer ».
Un exemple est notamment cité, celui de la Biologie totale qui développe l’idée que toutes les maladies, y compris le cancer, ont pour origine un choc émotionnel, dénommé « conflit ».
« Sciences et Avenir », qui s’est penché sur ce cas, explique que cette théorie est largement inspirée de la médecine nouvelle germanique du Dr Ryke Geerd Hamer, condamné en 2004 pour escroquerie et complicité d’exercice illégal de la médecine et réfugié en Norvège.
Ses adeptes continuent néanmoins d’étendre leur influence au travers de nouveaux thuriféraires, tels cet ancien infirmier installé près d’Aix en Provence, créateur de l’école de Psycho-bio-thérapie, formant au « bio-décodage ». Ou bien encore cet ancien généraliste non inscrit à l’Ordre, qui enseigne la « psychosomatique clinique » dans l’Hérault. Un autre ancien généraliste, formé à l’école de la Biologie totale, « décrypte » le sens de la « mal à dit » dans son Collège international, sis à Hyères…
Pour les rapporteurs, « Il s’agit là d’une véritable industrie et d’un marché porteur pour tous les charlatans qui ont très bien compris tout l’intérêt pour eux d’investir dans ce champ. Le cancer fait peur et les pseudo-thérapeutes exploitent cette peur ».
La Miviludes dénonce ainsi une dizaine de cas de ces pseudo thérapeutes, souvent radiés de l’Ordre, qui profitent de la détresse de malades, pour divulguer sur internet ou lors de séminaires de formation, leurs méthodes présentées comme miraculeuses.
Des malades qui prennent de grands risques, notamment lorsque les « traitements » suivis comme la guérison du Sida avec des huiles essentielles, le sont de manière exclusive, dénoncent les rapporteurs.
Ces derniers rappellent que ces soi-disant thérapeutes s’exposent, entre autre, à des poursuites pour exercice illégal de la médecine ou de la pharmacie, ou pour escroquerie pouvant aboutir à de lourdes amendes et condamnations.
Autre sujet de préoccupation de la mission interministérielle, la montée en puissance sur internet, des discours prophétisant la fin du monde pour le 21 décembre 2012. Basés sur une interprétation « new age » du calendrier Maya et le « passage à l’ère du Verseau », ou la numérologie (21.12.2012), appuyés par un magazine spécifique «Savoir, comprendre, se préparer au 21 décembre », de très nombreuses publications et un film catastrophe sorti en salles voici deux ans, ces discours s’articulent sur la peur des cataclysmes astrophysiques, entretenue par des gourous assurant être en liaison avec des entités extraterrestres. Mais qui en fait, selon la Miviludes, organisent, "une emprise physique ou psychologique sur des individus, voire la captation de leurs biens financiers".
De fait, la mission s’inquiète des risques accrus de dérives sectaires et de suicides collectifs que ce climat peut engendrer sur le modèle tragique de la secte de l’Ordre du temple solaire : 74 morts en France, Suisse et Canada entre 1995 et 1997, partis en groupes rejoindre la planète Sirius. Ce « buzz planétaire » autour du 21 décembre 2012, alimente un «climat de peur que l’on ne saurait sous estimer», insiste le président de la Miviludes. « Il ne faut pas tomber dans la psychose, mais des passages à l’acte sont possibles », ajoute-t-il. La mission s’est notamment rendue dans des lieux emblématiques comme dans le village de Bugarach (Aude), devenu un point de rassemblement car son pic est censé être épargné le 21 décembre 2012.
« Il faut notamment surveiller les habitations isolées investies par des petits groupes d’adeptes », fait remarquer Georges Fenech, qui, plus largement, souhaite que les pouvoirs publics renforcent la veille Internet et sensibilisent l’opinion publique.
« Au départ, ces groupes tiennent un discours apparemment inoffensif, autour du retour à la nature, de la médecine douce, etc.
Mais ce n’est que le point d’entrée dans des mouvances dangereuses. », insiste-t-il.
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