Bonjour,
Je vous rejoins, vous, Prudence et Hibou. On n'est pas le meilleur thérapeute de sa famille.
Et en même temps, pour un enfant de 6 ans, un parent qui ne serait pas thérapeute serait la personne la mieux placée pour aider son enfant. En étant présent au quotidien, on a beaucoup plus de possibilité d'influence que le meilleur professionnel qui soit. En revanche, il faudrait que ce parent se fasse aider par un professionnel. En l'occurrence, je choisirai un professionnel qui connait l'orientation vers les solutions comme le suggère implicitement Prudence et qui aiderait à traquer les moments d'exception, les moments de calme et de coopération.
Je choisirais également un professionnel qui travaille avec le modèle de Palo Alto en cherchant à repérer les tentatives de solution qui ne fonctionnent pas.
Prudence à raison de dire que l'on part de la plainte de la personne concernée. Dans ce genre de situation, la personne qui se plaint c'est rarement l'enfant, mais plutôt les parents.
Dans ce cas, on peut travailler à partir de la plainte des parents, rechercher ce qu'ils ont tenter pour régler le problème, inviter à continuer de faire ce qui marche (les exceptions), et cesser de faire ce qui ne marche pas (les tentatives de solutions).
Si vous essayez l'hypnose avec votre garçon, dans le meilleur des cas, cela marche et vous créez une exception que vous pourrez reproduire.
Si ça ne marche pas, vous pourrez regrouper cette tentative parmi les autres tentatives de solution qui n'ont pas marché et abandonner cette piste.
La suite serait de rechercher le point commun entre toutes ces tentatives de solution qui devrait être quelque chose comme : "Calme toi, concentre toi".
Là un thérapeute formé à l'approche de Palo Alto pourrait vous suggérer avec habileté de faire exactement l'inverse de ce que vous avez l'habitude de faire.
En fait le symptôme d'opposition serait assez simple à régler, vous demandez à votre garçon de s'opposer, s'il s'oppose il vous obéit, s'il ne s'oppose pas, vous êtes tranquille. C'est ce qu'on peut appeler un double lien thérapeutique, on crée une situation où quelque soit la réaction de la personne, elle peut être considérée comme coopérative (Cf Bill O'Hanlon : l'hypnose orientée vers les solutions).
Pour que cette intervention stratégique réussisse et tienne dans la durée, il faut faire cela avec une bonne raison, une réelle envie de retrouver la coopération, et sans provocation. C'est simple en théorie, mais la mise en œuvre est délicate. Le mieux est de se faire aider.
Dernière piste, je ne connait pas le type de TDA/H de votre fils, mais il peut être intéressant de tenir compte du contexte scolaire.
Est-ce qu'il a eu ces comportements avec tous les instits? Avec tous les adultes qui s'occupent de lui?
Les exigences sociales sont telles pour les enfants à l'école, qu'un instit aura forcément du mal à capter l'attention de tous les élèves.
Une personne non formée qui devrait gérer une classe de CP aurait à faire à 25 enfants hyperactifs, les 5 autres étant seulement fatigués ce jour là.
Il y a sans doute d'autres contextes où l'hyper activité de votre fils pourrait être considéré comme un comportement adapté.
Une partie des diagnostics d'hyperactivité est certainement lié à la difficulté de créer dans le cadre scolaire un contexte adapté à la vitalité de certains enfants.
Par la suite ce sont peut-être les tentatives de solution mise en place pour adapter les enfants au contexte scolaire qui créent ou aggravent les comportements que certaines personnes aiment ranger sous l'étiquette d'hyperactivité et qui sont douloureux pour tout le monde.
Un autre conseil de lecture : CARTES DES PRATIQUES NARRATIVES de Michael White chez SATAS, le premier cas présenté concerne un TDA (TADA en anglais). L'intervention utilisée est l'externalisation, un autre modèle qui apporte de riches développements.